Zaib3k a écrit :
juste pour revenir sur le post de BoraBora, les frais de port sont gratuit chez amazon et ce sans minimum d'achat. Ils n'ont rien omis dans leur mail Sont pas con au point de se tirer une balle dans le pied. Citation :
La livraison est gratuite pour tous les livres sans minimum d'achats, et à partir de 20 euros d'achats pour les autres produits !
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http://www.amazon.fr/gp/help/custo [...] eId=897502
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Arf, j'avais pas vu ! C'est pas vieux (l'année dernière, c'était encore les 20 euros de commande pour avoir les FDP gratuits). Ah ben au moins ça a le mérite d'être clair : Amazon.fr fait de la vente à perte (donc complètement illégale) et surtout toute l'opération est clairement du marketing pour tenter d'augmenter leur CA. Pourquoi faire payer des FDP sur une commande de disques de 19 euros et pas sur un achat de livres de 2 euros ? Réponse : parce que c'est top cool de se poser en défenseur de la culture et du consommateur. Et d'ailleurs ça marche : cf pas mal de posts depuis le début de ce topic.
Question aux défenseurs d'Amazon : combien de temps vendront-ils à perte, à votre avis ? Juste pour vos beaux yeux, parce qu'ils ont vos intérêts de consommateurs à coeur ?
Pierce a écrit :
En fait, les libraires aimeraient qu'Amazon soit obligé de proposer des prix plus élevés à cause des frais de port. Inversement, et si on réintégrait dans les prix proposés en librairie le coût de l'essence dépensée pour aller chez eux ?
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Euuuuh... tu ne t'umagines tout de même pas que le livre que tu as acheté sur Amazon.fr t'a été envoyé directement par l'éditeur ? Il a été acheminé aux entrepôts Amazon, exactement comme il est acheminé chez un libraire.
Citation :
Il me semble que l'avenir pour les uns et les autres pourrait être de faire ce qu'ils savent le mieux : de la rapidité et du service à distance pour Amazon, de la proximité et des ouvrages spécialisés et/ou rares pour les libraires.
La culture et le lecteur-citoyen-consommateur pourraient y trouver tous leur compte.
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Oui, sauf qu'il y a un bémol : si les libraires n'ont plus que la vente des ouvrages spécialisés et/ou rares, ils coulent. Point. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé dans quelques pays. Et le jour où les libraires indépendants coulent, il n'y a plus d'ouvrages spécialisés/rares, ou plus précisément : il n'y a plus de petits éditeurs et de livres à petit/moyen tirage.
Citation :
Et la loi Lang, qui limite les remises à 5%, est typique de ces lois françaises qui prétendent protéger, mais empêchent de fait le développement de nouveaux services.
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La loi n'empêche rien du tout, elle se contente de réguler les prix. Faire payer les FDP aux clients n'a jamais coulé aucune entreprise de VPC, et ce depuis bien avant le net.
Prems a écrit :
Pétition signée.
On voit que les syndicats ont vraiment de l'argent à perdre.
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Non non, ce n'est pas de l'argent perdu pour nous (qui finançons ce syndicat), crois-moi. D'autant que cette action n'est qu'une goutte d'eau dans tout ce qu'ils ont accompli. La différence, c'est que cette action est transformée en outil marketing par Amazon pour se faire de la pub et se créer une image de "défenseur de la culture", c'est tout.
La précédente action, c'était d'empêcher la vente à prime de livres avec les revues. Un exemple : l'été 2006, tu pouvais avoir un mini-Tintin avec ton Fig' Mag' pour 5,50 euros de plus. Jolie manière de faire du refus de vente aux professionnels puisque les libraires ne pouvaient eux vendre ces mini-Tintin, exclusivité Figaro. L'action en justice du syndicat a permis aux libraires d'avoir ces mini-Tintin en même temps, et donc par rebond aux amateurs de les acheter pour 5,50 euros sans payer en plus le Figaro Magazine. Et je peux te dire qu'on en a vendu un paquet, soit à des gens qui se refusent à acheter un torchon comme le Fig Mag, soit à ceux qui avaient raté un numéro (on était en pleine période de vacances, je rappelle), soit tout simplement à des gens qui fréquentent les librairies et peu les maisons de la presse.
Betcour a écrit :
Et pourtant, le mien vend des tonnes des baguettes à 1 € alors qu'on en trouve de nettement moins chère en grand-surface.
Evidemment l'état pourrait aussi obliger tout le monde a payer sa baguette 1 €...
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Comparer une denrée périssable que l'on achète chaque jour à des livres = Betcour égal à lui-même.
Pierce a écrit :
Non, le prix proposé par Amazon et celui proposé par le libraire reste le même. La règle des +/- 5% s'applique.
Les libraires aimeraient empêcher Amazon de proposer le même prix qu'eux. Ils voudraient empêcher Amazon de rogner sur ses marges avec les FDP gratuits.
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Tu veux dire "vendre à perte" ?
Betcour a écrit :
Ca ne présente aucune difficulté, il suffirait que le visiteur saisisse le numéro ISBN (qui identifie chaque titre) et le moteur pourrait lui dire à quel prix il est chez untel et unetelle. Si une concurrence réelle s'ouvrait sur le livre il ne fait pas de doute qu'on aurait des comparateurs. 10 million de ref, dans une base de donnée SQL, c'est pas bien méchant.
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Super. On pourrait trouver le moins cher pour un livre donné. Dommage : il y aurait 10 fois moins de livres disponibles, et le vendeur le moins cher vendrait le bouquin plus cher que ce qu'il coûte actuellement. Par contre, tu paierais sans doute moins cher ton Harry Potter ou ton "Comment réussir et se faire des amis en 3 semaines". Ca, d'accord.
Renseigne-toi un peu sur le marché du livre, pusique visiblement tu n'en connais pas un iota. Sais-tu que 9 pays d'Europe appliquent une loi identique à la notre ?
Citation :
Dans l'Union Européenne, 9 pays sur 15 ont donc actuellement un système de prix fixe pour le livre : 5 en vertu d'une loi (Espagne, France, Autriche, Grèce, Portugal) et 4 en vertu d'accords interprofessionnels (Allemagne, Danemark, Pays-Bas et Luxembourg). Parmi les 6 pays n’ayant pas aujourd’hui de système de prix fixe pour le livre (Belgique, Finlande, Irlande, Royaume-Uni, Italie et Suède), deux envisagent d’en instaurer un sous forme législative (Belgique et Italie). A l’inverse, l’avenir du système danois paraît aujourd’hui incertain.
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Soit l'Europe est gangrénée par le protectionnisme collectiviste d'Etat, soit il y a un réel problème à abandonner le marché du livre à la grande distribution. Mais bon, ce n'est pas comme si l'on n'avait pas d'exemples comparatifs depuis 1981, hein.
Betcour a écrit :
La librairie du coin ne vend pas le même service non plus (tu peux y feuilleter des livres et demander conseil à un vendeur).
De toute façon le débat n'est pas là, la question est de savoir si l'état a pour métier de protéger une profession du changement, en bloquant la concurrence.
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Oui, on se doute que pour toi c'est une question de principe. Peu importe que les conséquences soient négatives à tous points de vue (économique, social, culturel). L'Etat n'est pas là pour améliorer la vie de ses citoyens, après tout.
Citation :
Serait-il par ex. envisageable qu'on taxe les cartes mémoires pour financer les labos photos qui, depuis l'apparition du numérique, vont mal ?
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Encore une analogie débile (au moins Zaib3k essayait d'être drôle, avec ses ramasseurs de cadavres). La loi de 81 n'est pas là pour préserver un produit au profit d'un autre, elle est là pour permettre une concurrence non déloyale au sein d'une même corporation, sur la vente d'un même produit.
Je ne sais pas. Mais tous les collègues que je connais le font, et bien plus encore (certains organisent des rencontres avec des auteurs, par exemple). Il faut bien voir aussi que les membres de ce syndicat, ce ne sont pas les attardés qui font de la papeterie à côté de 300 bouquins, tous reçus en office, plus un rayon presse. Et qui consultent les bases de données sur Minitel (l'exemple qui tue plus haut ). Ceux-là n'adhèrent à aucun syndicat professionnel, n'ont rien à foutre d'Amazon, et encore moins de ses pratiques tarifaires sur les fdp.
Betcour a écrit :
Dans certains pays on trouve aussi des coins cafés dans les librairies (ça fait une source de revenue supplémentaire, et ça attire de la clientèle pas forcément partie pour acheter un bouquin)
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On en trouve de nombreux en France, aussi. Tu devrais sortir plus.
space droid a écrit :
j'ai trouvé une petite phrase sur le site Lekti-ecriture.com qui resume bien pour qui est cette action en justice contre les site en lignes
Citation :
Certes, les frais de port offerts sans prix plancher sont une heureuse initiative pour les lecteurs, elles le sont moins pour les petits éditeurs.
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donc au final on a une corporation qui veut faire passer ses interets avant celui du public, car elle n'est pas capable de s'adapter a l'ère d'internet, ca rappelle beaucoup une autre industrie ca ...
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Oui, ça rappelle beaucoup. Les majors de la grande distribution qui veulent laminer les indépendants... effectivement.
Betcour a écrit :
Les prix sont libres pour les CD et DVD, ça n'a pas créé de monopole que je sache. Je vois pas pourquoi ça serait différent avec les bouquins.
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Tu peux me la refaire sans rire, celle-là ? Tu sais qu'il y avait quelques milliers de disquaires, dans les années 70 ? Ah oui mais c'était avant que la FNAC les lamine. Mais tu as raison, il en reste. Au moins 30 en France.
Citation :
Rendre les livres chers au motif de "protection de la culture", je trouve ça paradoxal...
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C'est que tu n'as toujours pas compris que le libéralisme tend vers le monopole, et que le monopole tend vers l'augmentation des prix. cf plus haut, on a des exemples réels sur l'évolution comparée du marché du livre dans les pays d'Europe ces 25 dernières années.
doutrisor a écrit :
Heureusement que tous les libraires ne sont pas aussi méprisants et désagréables que Borabora
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Heureusement que BoraBora sait faire la différence entre les polémiques débiles de forums et la vraie vie.
Et surtout, heureusement que les clients d'une librairie indépendante n'ont pas grand chose à voir avec le posteur moyen de forum de nerds.
Space a écrit :
Sa librairie est située à quel endroit
on va lui pèter sa vitrine
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Il habite où ?
Je vais venir chier sur sa pelouse et empoisonner son chien.