Reprise du message précédent :

HFR étant le meilleur site où trouver l'information dont on a besoin à moindre coût, c'est un effort très louable !

 
ça c'est le BA-BA
 
 

 
les japonais ça compte pas    

Ne pas se soucier de confort ne signifie pas vivre dans une grotte avec une litière de paille au fond hein.
Ceux qui se passent de confort, on les entend pas puisqu'ils n'ont pas internet    

Si on peut rire des jeunes "winners chemises cravates stressés souriants", je dois bien avouer avoir une certaine peine pour les personnes d'un certain age adoptant ce comportement suite à une nouvelle embauche: j'ai une collègue qui a été embauchée en meme temps que moi en CDI (je suis stagiaire de mon coté), elle doit avoir 45-50 ans et m'a expliqué que c'etait son premier taf depuis un bon moment, et bien certainement par soucis de bien se faire voir des directeurs de service, elle cavale toute la journée meme si il n'y pas de raison de le faire... Autant le jeune winner j'aurai envie de rire, autant là je me dis qu'on (les "chefs" ) devrait lui dire que ce qui compte c'est de bien bosser (ce qu'elle fait) et pas de se stresser   M'enfin, vaut peut etre mieux cavaler sans raison que d'etre au chomage (surtout à cet age, c'est quand meme super injuste comme systême)

CQFD  

C'est un effet de cette politique de gestion "au stress" qui a été appliquée si longtemps par des dirigeants plus abrutis les uns que les autres. Bien conditionnée tout comme il faut elle croit qu'il faut "positiver" en permanence et toujours avoir l'air joyeux de gagner des sous de toutes ses forces pour son employeur...
 
Il devrait y avoir une sélection naturelle depuis le temps: les boite où le paraitre passe avant la compétence, ne devraient tout simplement pas trouver de gens compétents, partis voir ailleurs. Voire même, elles ne devraient pas faire long feu face à la concurrence .

Le problème c'est que c'est ce qu'on apprend au jeunes dans les écoles. C normale de blablater et d'en faire des tonnes, sur des sujets qu'on ne métrise pas. Ma dernière année, mes camarades ne comprenaient rien à la prog et la méprisait terriblement tout en voulant faire "chef de projet"   Ils se tapaient des super moyennes en crachant du par-coeur. Ils sont maintenant bien chef de projet dans des grandes banques, à pondre des tonnes de spec pour 3 ligne de codes ... en cobol parce que le reste c pas fiable  

Raah je les détestes alors.

un up pas si inutile que ça...  
 
 
 
Avec la nouvelle conf de notre roi, "le mérite" et la "performance" sont une nouvelle fois au centre du travail, On en a pas fini avec les gens qui courent en brassant du vent au boulot....
 
 
Les années qui vont suivrent vont être terrible

Oui, le travail rend libre, c'est bien connu

Intéressant, et toi finalement tu as fait quoi ?  

 
Huuuuumf, j'ai l'impression, pour ma part, que la société ne fait que regresser.
Tout dans l'apparence, la forme, le clinquant, le look, le "quand dira-t-on"...
Il faut se faire accepter a tout prix, rentrer dans le rang, les autres sont tout, on ne vit que pour plaire.
Culte de la facilité, rejet de l'originalité...  
 
Ou est la force ?  

 
Moi je me suis perdu dans une start-up, de projets bidouille en projets bidouille j'ai pas écris une ligne de doc depuis 3 an mais je suis liiiiibre \o/

 
Excellente remarque. Le "moi-je" se retrouve partout d'ailleurs. Regarde les publicités, elles usent la plupart du temps de métaphores pour sous-entendre l'idée que si t'achètes tel truc les gens vont te regarder comme si tu étais génial (exemple, la pub Actimel ou tu vois une femme que tout le monde bouscule et une fois qu'elle a bu Actimel, elle bouscule tout le monde...). Le flan, ça plaît. On nous vend des images de gens "accomplis" (dynamiques, drôles, cools, voir la série Friends ou les pubs télé comme les pubs Ninendo DS ou Wii qui ne font que montrer des gens cools en train de jouer), les émissions de télé se centrent de plus en plus sur des gens "cools" (la Méthode Cauet, Faugiel, Ardisson). Le paraître compte, on ne peut plus se permettre d'être quelqu'un de simple, il y a une pression constante envers les soi-disant beaufs, qu'on met en avant pour mieux montrer à quel point on en est pas un (faisant du coup tout le contraire). Eh bien ça fait plaisir de voir des gens qui ont un recul sincère sur les choses plutôt qu'un recul simulé.

C'est vrai que c'est a la mode le moi je dans la communication des boites.
 
C'est toujours toi toi toi you you you soit acteur de ta carriere machin
 

 
J'ai ce genre de specimen! Meme pour aller chercher un cafe ou aller aux toilettes ils courent

 
Je ne suis pas trop d'accord sur le changement.
 
Pour tous ceux qui ont grandi hors Paris/IDF (cad a la campagne), l'apparence c'etait aussi ultra important, dire bonjour a tout le monde, discuter des plombes avec meme machin en sortant de l'ecole...je sais pas si c'etait mieux

quand tu bosses dans la fonction publique, t'as le droit d'être bougon, grognon, cynique et désagrable, on en attends pas plus de toi

Oui c'est pareil partout, a la ville comme a la campagne.

Ca fait bientot 2 mois que je suis en stage, hier j'arrive à 9h45,ben oui, la veille y'avait Confessions Intimes, avec le décalage horaire.... enfin bref , le directeur veut me voir dans son bureau  
"Asseyez vous"
"heu oui que se passe t'il"
"Bon je vais aller droit au but" (là j'angoisse, pourtant je sais que je bosse bien mais vu ce que je lis ici je flippe un peu)
"Il y'a un problème ?"
"Vous voulez rester ?"
"heu oui bien sur"
"Bon alors on vous propose un contrat de chargé d'etudes..."
 
Hourra et pourtant je suis loin d'etre énergique au bureau, limite Doc Gynéco meme... han ?!
 
 
 
 
 
edit: ma joie est tout de meme à nuancer, pour me punir de ma nonchalance ils m'ont donné un PC.... équipé d'un XP SP2 à l'apparence Vista   ²

je te laisse imaginer à quoi j'ai affaire dans mon monde du travail au quotidien, la même chose multiplier par 72.

En fait, la question de départ en sous-tend une autre plus générale:
" Qu'est ce qu'etre fort ?"

 
 
T'entends quoi par fort
 
 
 

 
 
Aujourd'hui ça ne se limite plus à la boite, avec notre nouveau leader et ses discours sur la liberté d'entreprendre mélangé au mérite... on nage en plein dedans.. J'ai l'impression que les gens ne se reveillerons jamais de se cauchemard débilisant.
 
Le mérite étant souvent lié à l'apparence dans les boites et donc à l'arbitraire, on court droit à une société stressé... on est déjà les 1er consommateurs d'antidépresseur & co , et c'est pas fini...

Très fort

Après plus de 20 ans de travail (assidu, et à responsabilités, comme on dit ) dans une boite, j'ai eu la joie de voir arriver un trou du cul de con-sultant ,venu me déranger en plein boulot, qui m'a posé la question suivante:
"Vous servez à quoi?"
Je me suis toujours demandé qui était le plus con:
-Le con-sultant (sûrement, mais au moins il savait vendre très cher sa connerie )  
-La direction,qui payait une fortune un polichinelle pour poser une question dont elle aurait du connaitre la réponse, puisqu'elle me payait pour quelque chose.
 Tout ça pour dire que faire son boulot et le faire bien, ça suffit pas, il faut encore le faire savoir, d'ou la manie actuelle des "rapports", quand la direction est trop bête pour se rendre compte elle même si sa propre boite marche ou non.
 J'avais un collègue qui disait toujours:"Faire ton boulot, c'est pas suffisant si personne ne le sait"
 Donc, s'agiter pour montrer qu'on est là, c'est effectivement stupide, mais la responsabilité n'en incombe pas à celui qui s'agite.
 Il y est souvent obligé par l'incompétence de ceux qui le jugent.
 Je laisse à part le cas de ceux qui ne foutent rien et brassent du vent pour faire croire qu'ils font , il y a très peu de boites ou ça marche longtemps.

Fouille dans la rubrique emploi/étude tu auras le plaisir de constater que les vocations de consultant fleurissent^^
 
Pour ta dernière phrase , disons que cette situation se produit souvent dans les boites qui sont en sureffectifs.

Être fort c'est quand qu'un ouvrier de 50 ans qui se croit plus malin que les autre a mis sa brouette lourdement chargée la roue dans un nid de poule et a appelé un collègue pour l'aider à l'enlever du trou et qu'i se permet en outre de t'engueuler puis que tu lui dis "mais ferme donc ta grande gueule, guignol sous-doué! Manche à couilles! Pauvre cloche!" alors qu'il croyait t'avoir mouché et quand il se retourne en colère pour gueuler, il voit que tu es en train de reposer la brouette dont la roue n'est plus dans le trou. Il est surpris puis marmonne un truc incompréhensible et tu termines en lui disant qu'il n'est qu'une merde minable de chez minable qui n'a même pas été foutu de passer à côté du seul et unique petit trou dans cette grande cour d'usine puis qu'il n'a même pas été foutu de pousser un plus pour faire sortir sa roue du trou et qu'à l'avenir il veillera à ne plus te parler comme il l'a fait deux minutes avant.  
Là, t'es fort   (enfin, plus fort que l'autre   ) et faut même faire gaffe à ne pas en devenir orgueilleux après      

Entre etre entouré de gens "faussement" positif et de glands depressifs, mon choix est vite fait

 
Au moins les dépressifs vous foutent la paix!  
 
J'ai une patronne « faussement » positive, et elle me tape sur le système, tu peux pas savoir. Ces gens-là vous sapent votre énergie à force, ils sont lourds de chez lourd.

 
J'ai eu un patron une fois qui s'est mis à m'engueuler parce que j'avais été supposément négligent, ce qui était absurde, car j'étais un employé très consciencieux, au contraire. Il m'accusait entre autre de la disparition d'une pièce essentielle sur l'un de nos équipements, me montrant le truc comme si j'avais mis au bord de la faillite sa boîte. Je reste calme - je bouillais intérieurement - je regarde le truc attentivement, et je vois la pièce qui avait simplement glissé...  Je la lui montre avec mon plus beau sourire. La gueule du patron!  Il n'a même pas la décence de s'excuser pour ses fausses accusations, mais le voir pousser un « ah » et s,en aller, la mine déconfite, valait bien des excuses...  
 
Il ne m'a plus jamais fait la moindre remarque par la suite.

On réagit pas tous de la meme facon. Moi ce qui me sappe c'est ceux a qui tu oses plus demander si ca va car tu sens que la réponse va te plonger au sous-sol.

Le premier rôle de l'encadrement, c'est de maintenir le moral et la motivation des troupes, c'est pas toujours facile,mais on peut essayer.
Le dirlo qui, au lieu de ça, réunit toute la boite pour dire "je ne vous remercie pas d'avoir bien travaillé cette année, vous êtes payés pour ça" me parait être un sombre con.

Le gros problème c'est que c'est rarement les meilleurs qui sont "a la tete".
Pour etre "a la tete" il faut etre ambitieux, de ce genre d'ambition qui veut excercer sa domination sur les autres.
Or les gens vraiment supérieurs ne veulent pas marcher sur les autres mais les élever jusqu'a eux (voir au dela).
ils ne sont pas interessés par le "pouvoir"  .

C'est comme ça que va le monde depuis un certain temps.
 

 
Depuis quand y-a t-il des arrivistes ? Depuis toujours peut etre, mais la société actuelle est encore plus propice a leur prolifération.

Je sais pas si c'est les castes qui les limitaient. Enfin, si probablement mais les castes c'etaient pas une bonne chose non plus.
Il y a aussi que dans les temps anciens, les hommes étaient moins nombreux, la technologie inexistante, seule contait la valeur individuelle par "l'épreuve du feu"

Ca alors, le con-sultant, quel culot ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Je lui aurais retourné sa question.
 
Dans ma boîte, on bosse sur informatique. Paradoxalement, ça fait plus sérieux de passer la journée à traverser l'entreprise en courant que de rester assis à son poste sans bouger.
 
Celui qui reste assis trop longtemps attire la suspicion : est-il sur Internet, est-il malade ?

A l'époque ou j'étais "à la production", je m'étais organisé pour liquider dès le matin les dossiers "facile", pour pouvoir me concentrer l'après midi sur les dossiers difficiles.
Résultat, vers 15 h je n'avais plus sur ma table que quelques dossiers, mais bien chiants.
Le chef, voyant que "je n'avais plus grand chose à faire", en profitait pour me refiler du rab.
Dès que j'ai vu ça, j'ai laissé sur ma table tous les dossiers faciles, pour avoir de grosses piles jusqu'à la fin de la journée, et avoir l'air "occupé", surtout que certains cadres rôdaient pour voir si on n'avait pas de loisirs, et en fin de journée, je liquidais tous les faciles juste avant de partir.
Souvent, ce qui compte dans les entreprise, c'est moins ce qu'on fait que ce qu'on a l'air de faire.

 
C'est pour ça que là où je bosse on a des bons d'intervention à faire signer au client (ou à signer nous-même si on fait le boulot en atelier). Et comme c'est le chef qui nous les envoie et qui courre après pour les récupérer, on a pas à se démener pour faire savoir qu'on bosse
 

 
Ici on peut se permettre d'être sincèrement glandeur, même quand le chef est là: quand on fout rien, il sait pourquoi

Ben c'est ça le top du truc : faire faire son taf' par les autres et gagner 2 fois plus qu'eux    
 
J'ai vu un petit texte très sympa l'autre jour dans le métro qui résume assez bien :
 
" Je veux être chef !  
Je veux être chef !  
Je veux être chef !  
 
Je peux ?
C'est vrai ?
Super je suis chef !
Je suis chef !
Je suis chef !  
 
Heu...on fait quoi ?"

Tiens un truc qui m'enerve vraiment, c'est le vocabulaire guerrier en usage dans l'entreprise.
Ca devient de plus en plus a la mode, on se croirait dans un jeu video
 
Un bon manager doit mener ses troupes
Objectif
Mission
Notre cible: conquerir le poitou-charentes
 

   
 
Sinon c'est vrai que c'est n'importe quoi toutes ces méthodes de management à la c.. On sait ou on va, je sais ce que j'ai à faire, je le fais comme je le sens puis c'est tout, pas besoin d'un manager qui vient me gonfler à longueur de temps avec son attitude stressée et son vocabulaire à la c..  Puisque le vocabulaire militaire est à la mode j'en rajoute une couche: le véritable officier devrait juste organiser et coordonner ses troupes en faisant confiance à ses hommes, pas jouer au petit chef ou au pseudo patriarche, un père j'en ai déjà un ca me suffit

 
 
Le tout baignant dans l'anglicisme , les trois quart du temps.