LoneCat a écrit :
Je te parle d'exposé du problème, et il me semble qu'il est très objectif dans la FAQ. Je citais ce site parceque c'est un site de lobbying opposé à la FFII mais qui expose la problématique calmement et objectivement, contrairement à la FFII qui le fait en usant de sensationalisme et joue sur l'émotion et le catastrophisme.
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Oui enfin la FFII etaye son catastrophisme de pas mal d'arguments recoupables, comme des extraits de compte-rendus.
LoneCat a écrit :
Quant à la FFII qui n'aurait pas d'intérêt éconimique je me demande si tu le penses vraiment ou si c'est de l'humour. Evidemment qu'ils défendent des intérêt économiques, mais basés sur un buisness plan différent et par forcément sur le même marché que d'autres. C'est vraiment naif de croire le contraire.
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Je maintiens, et te donne le droit de me traiter de naïf; je n'ai pas envie d'en discuter.
LoneCat a écrit :
Citation :
Les procédures règlementaires sont respectées. En revanche, (...) si pour toi ce n'est pas "bafouer la démocratie", je me demande dans quelle république bananière tu vis ...
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Mais oui l'Europe est une république bananière où la démocratie est bafouée quotidiennement.
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Compte-tenu des faits que je cite, oui.
LoneCat a écrit :
Je me suis déjà exprimé là dessus et sur la source unique invérifiable et les sources contradictoires vérifiables.
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Je ne te suis pas très bien. Les faits cités ci-dessus sont tous complètement vérifiables, non ?
LoneCat a écrit :
Crois ce que tu veux, de toute façon ni toi ni moi n'y pouvons rien et nous ne sommes pas compétent. Tu as la foi dans les déclarations de la FFII et je suis mécréant de
nature.
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Je n'ai pas "la foi", pardonne-moi, mais j'utilise mon sens critique. Tu n'as pas répondu à ma question: pour quelle raison économique avoir supprimé "the mere processing of data does not constitue a technical contribution" ? Comment expliques-tu que le BSA soit l'auteur originel de la directive ?
LoneCat a écrit :
Citation :
Tu fais sans doute référence à la Convention de Münich [EDIT: pas celle de Berne !], qui exclut explicitement les "programmes d'ordinateur" du champ de la brevetabilité parce qu'ils sont mieux protégés par le droit d'auteur ?
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Absolument (merci pour la correction). Qui exclut la protection des programmes d'ordinateurs en tant que tels, sans préciser pourquoi (en l'occurence c'était pour de basses raisons pratiques devenues obsolètes depuis).
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Pourrais-tu expliquer ce point que je ne comprends pas ? J'en étais resté à l'idée que le droit d'auteur constituait une protection tout aussi efficace (voire davantage) de la propriété intellectuelle sans distordre la structure du marché de façon délirante comme le ferait le système de brevets logiciels proposé.
LoneCat a écrit :
Mais si l'invention ne concerne pas un programme d'ordinateur en tant que tel elle est parfaitement brevetable, et brevetée (et ce n'est pas moi qui le dit, que ce soit bien clair). Et c'est l'invention qui est protégée. Si c'est le programme d'ordinateur en tant que tel que tu veux protéger (par exemple contre des cracks des warezs ou des copies illicites, le droit d'auteur est adapté.
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Pas compris le rapport. Je ne te parle pas de la situation actuelle mais de la directive en cours de passage en force.
LoneCat a écrit :
Citation :
1°) La rumeur, que je n'ai pas vérifiée, dit que plus de 3000 brevets ont été déposés sur des logiciels. Ce serait pour valider a posteriori cet état de fait que l'OEB, financé par les brevets, ferait pression.
2°) En tout état de cause peu importe, la question est de savoir s'il sera possible à l'avenir de breveter ou non des logiciels.
Non. L'enjeu est en partie d'uniformiser la règle du jeu, mais c'est avant tout d'inclure ou non les logiciels dans le champ de la brevetabilité.[/
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Méfie toi des rumeurs. 1) A ma connaissance, c'est plutôt de l'ordre de 30 000 brevets délivrés depuis presque 30 ans (ça doit être plus maintenant). L'OEB se contrefout de délivrer ou pas: il est payé de la même manière. C'est aux Etats que cela rapporte si le brevet est délivré.
2) La question est inappropriée: il est DEJA possible d'avoir des brevets logiciels,ce n'est pas pour rien s'il y en a 30 000. La question posée actuellement c'est de savoir si on clarifie la situation, ou si on garde un status-quo. Ne pas breveter les logiciels, c'est renier la signature du trips (je ne sais pas les conséquences en matière de droit international), un flou terrible (qu'est ce qui logiciel et qu'est ce qui ne l'est pas ?), une situation ubuesque pour le brevet Européen (conséquence imprévisible). C'est politiquement très difficilement envisageable de la part du conseil
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Je t'ai déjà répondu sur ce point. Je me répète: tu dis "l'OEB a délivré des brevets logiciels en contradiction avec le droit établi. Il faut vite rétablir de l'ordre là-dedans en légalisant a posteriori les brevets logiciels." Que ce soit de façon uniforme en Europe ou pas importe peu en l'occurence. Moi je dis "il faut se dépêcher de faire passer un texte précisant où s'arrête la brevetabilité, et tant pis si certains des brevets délivrés illégalement sont invalidés a posteriori". C'est l'argumentaire économique, en particulier en termes de conséquence sur l'innovation et la concurrence, qui compte, point.
LoneCat a écrit :
bREF: Ils y sont déjà et l'enjeu c'est de voir si on les sort, ce qui est peu problable (voir ci-dessus).
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Oui c'est bien l'enjeu. Non, je ne comprends pas pourquoi c'est peu probable. Et de toute façon la question n'est pas là, elle est de savoir quelles sont les limites à apporter à la brevetabilité. Si ça implique de constater que l'OEB a fait n'importe quoi, peu me chaut.
LoneCat a écrit :
Citation :
Je n'ai jamais vu une présentation aussi tendancieuse du débat. Ton argument est: "tous les pays délivraient déjà plus ou moins des brevets logiciels, mais pas de façon concertée. La commission a juste proposé de remettre de l'ordre gentiment". Ce n'est pas du tout ça. C'est plutôt "certaines entreprises font une pression énorme pour rendre légal le dépôt de brevets logiciels; l'OEB en a accepté certains, en contradiction avec le droit en vigueur. La Commission propose de modifier ce droit pour leur permettre de le faire." La question n'est pas d'"uniformiser" mais de "rendre légal quelque chose qui ne l'est pas". Ce qui n'a rien à voir, excuse-moi.
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Je veux bien faire une Nième tentative d'explication de la situation actuelle.
Des pays se sont concertés pour harmoniser leurs législations en matière de brevet, qui étaient extrêment différentes. En 1973, ils signent la convention de Münich (CBE) afin de définir les règles pour la délivrance des brevets, et pour instaurer une Organisation et l'OEB qui est l'unique Organisme chargé de délivrer des brevets européens. Toutes les législations des pays signataires sont amendées en conséquences, et les règles de la CBE sont utilisées par les tribunaux nationaux pour juger de la validité d'un brevet européen. Les offices nationaux continuent de délivrer des brevets nationaux sur les textes amendés mais de façon beaucoup plus laxiste que l'OEB. Le succès est spectaculaire et d'autres pays signent la convention, et maintenant il y a 30 pays (dont la Turquie, la Suisse, etc). Naturellement ils modifient leurs textes nationaux en conséquence également.
Face à l'évolution de la technique, de plus en plus de brevets dit "logiciels" ont été déposés, que ce soit par la voie nationale ou par la voie Européenne. Dans tous les pays le même problème s'est posé qu'à l'OEB: comment considérer ces demandes de brevets. C'est purement une analyse de texte juridique de la convention, et la conclusion a presque toujours été: les brevets logiciels sont comme les autres: ils sont acceptable si l'invention est nouvelles, inventive et pas un logiciel en tant que tel. Mais des fois il peut y avoir divergence de la part d'une cour, en raison d'une interprétation différente du texte. Les interprétations se font toujours dans le cadre de cas particuliers, donc il y a une insécurité juridique selon l'humeur du juge. C'est un peu la roulette.
Il n'empêche que dire que l'OEB rend des décisions en condradiction avec la loi, ou je ne sais quoi, c'est pareil que dire : le TGI et la cour d'Appel de Paris rendent des décisions contraire au texte parceque les juges ont un intérêt financier. C'est l'OEB qui est chargé de dire ce qui est légal, je ne sais pas comment le dire plus clairement. Les juges nationaux peuvent annuler un brevet européens, si par exemple l'OEB se plante, mais ce sera toujours dans un cas particulier, et c'est rare.
Donc il ne s'agit absolument pas de rendre légal quoi que ce soit, mais de clarifier la situation actuelle: les brevets dits logiciels sont des brevets comme les autres.
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Merci te ton explication. Je souhaiterais vérifier un point: "C'est l'OEB qui est chargé de dire ce qui est légal" qui me paraît invraisemblable, aurais-tu une source (statuts de l'OEB etc.) ?
Par ailleurs je suis tout-à-fait d'accord avec toi sur l'indispensable besoin de clarification. Mais je suis complètement:
1) scandalisé par l'obstination incompréhensible de la Commission
2) contre le texte actuel
Par exemple je n'ai pas dit que j'étais contre le texte tel qu'amendé par le Parlement.
LoneCat a écrit :
Citation :
Là je ne suis pas au courant, pourrais-tu me donner quelques liens que je m'informe ?
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Texte du trips, et texte de la convention de Münich, je n'ai plus le temps de te citer les passage, je dois y aller.
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J'ai trouvé un lien, j'y jette un oeil.
LoneCat a écrit :
Citation :
Ah. Aurais-tu un exemple de litige juridique qui aurait traîné, ou aurait eu des conséquences inattendues, à cause de ça ? Moi non. Alors que dans d'autres pays moins "libéraux" en matière de brevets logiciels que la Commission ne prétend l'être, on a vu ce que ça donne ...
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J'ai pas trop compris ce que tu veux dire. Je constate que l'industrie du logiciel US est florissante et que leur système n'a jamais empêché de nouvelles sociétés de se développer (et pourtant il a bien des défaut leur système).
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Mon argument était sans doute trop général, mais le tiens n'est pas mal non plus. Je te renvoie par exemple à l'analyse que faisait William Gates de l'utilité des brevets logiciels vers 1986 lorsque Microsoft cherchait à concurrencer Xenix. Ou à ces coquilles vides qui ne vendent rien mais rachètent des portefeuilles de brevets pour poursuivre les gros éditeurs, comme récemment Kodak ou Sony, ou les exemples cités plus haut ...
LoneCat a écrit :
Citation :
La FFI ne promeut pas les logiciels libres. Elle dit juste que sans brevets logiciels, les deux modèles sont possibles, tandis qu'avec, l'un ne l'est plus
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Ce qui manifestement est faux.
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Plaît-il ? Explique-moi comment se poursuit le développement de logiciels libres avec les menaces poursuite pour violation de brevet logiciel ? Idem pour un petit éditeur, au passage. cf la prise de postion de l'Association des PME-PMI françaises contre les brevets logiciels ...
LoneCat a écrit :
Citation :
La FFI ne dit rien contre le développement propriétaire, elle n'a pas fait de lobbying demandant que seuls des logiciels libres soient utilisés.
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Elle demande juste qu'on puisse pomper les softs des petits concurrents.
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Ah, nous y voilà. Mais qu'est-ce que tu racontes ?? Les "softs des petits concurrents" sont protégés par le droit d'auteur. Note que c'est lui qui permet à la GPL de remplir sa tâche, au passage. Note que SCO n'a absolument pas eu besoin de brevets pour attaquer IBM, juste du droit d'auteur. Et qu'IBM s'est dépêché de répondre en les accusant de violation de brevets pour des brevets triviaux. (ceci ne préjuge pas de mon sentiment quant à l'affaire SCO-IBM, c'est juste un exemple d'abus du système de brevet et de protection par le droit d'auteur).
LoneCat a écrit :
Citation :
Microsoft serait bien ennuyé s'il ne pouvait pas "breveter" le "format de fichier" Word ...
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Est ce que Microsoft a breveté le format de fichier Word ? Fais péter le lien. Tu nages en plein délire (j'ai zappé le principal, y'en avait trop ).
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Liens cités précédemment. N'oublie pas aussi le flop de SenderID, pour lequel Microsoft a reconnu avoir lancé une soumission à brevet et en parallèle tenté de le faire adopter comme standard.
Merci de tes contributions (no pun).