L'argument (très perturbant) de la simulation en faveur de l'existence de Dieu.
Est-il possible que notre monde soit une réalité virtuelle?
C’est une question qui préoccupe de nombreux philosophes et scientifiques, bien que la question ait été ridiculisée il y a plusieurs décennies, une vision différente fait son apparition.
Les résultats expérimentaux et les données théoriques ont produit d’étranges résultats qui ne nous disent pas que notre monde est objectivement réel, mais émerge de quelque chose d'autre et, avec l'avènement de l'ère numérique, nous commençons à voir une corrélation entre notre monde et celui d'une réalité virtuelle.
La conception que notre monde puisse être virtuel ou onirique est explorée par Brian Whitworth.
Il traite les deux possibilités: l'une est l'hypothèse réaliste selon laquelle notre monde est physique, il existe en soi et rien ne l'explique en dehors de lui-même.
L'autre étant l'hypothèse de la réalité virtuelle selon laquelle notre monde existe en tant que réalité virtuelle dépendant du traitement de l'information se déroulant en dehors d'un espace-temps.
Il a examiné tous les faits que nous connaissons à partir des données expérimentales et a cherché quelle hypothèse correspondait le mieux aux données.
Après avoir parcouru tous les points, la conclusion était évidente:
Les données correspondent mieux à l'idée que nous sommes une réalité virtuelle.
Notre monde a plus de sens si nous considérons le monde virtuel et non un monde objectif existant indépendamment.
Il débute par le commencement: le Big Bang.
Ce fait établit que l'espace-temps est créé à partir d'un événement singulier il y a des milliards d'années.
Bien que des hypothèses aient été proposées pour contourner ce point de départ, le fait demeure, notre univers espace-temps a commencé à exister. Que notre univers se définisse comme tout ce qui existe en tant que réalité indépendante et objective, cela n'a pas de sens.
Comment l'espace-temps sort-il de rien?
Mais si vous considérez l'univers comme une réalité virtuelle, le Big Bang convient parfaitement.
Les mondes virtuels doivent commencer par un flux d'informations né de rien.
Brian Whitworth a déclaré: « ... la théorie de la réalité virtuelle fonctionne bien avec un big bang. Aucune réalité virtuelle ne peut exister éternellement, car elle a besoin d'un processeur pour la démarrer. Chaque fois que l'on démarre un jeu ou démarre un ordinateur un tel "big bang" se produit. Du point de vue du monde virtuel lui-même, sa création se fait toujours à partir de "rien", comme avant le démarrage du monde virtuel, il n'y avait en effet pas de temps ni d'espace tels que définis par ce monde. " Le monde physique en tant que réalité virtuelle. » (The Physical World as a Virtual Reality, page 11)
Une autre chose à considérer est le minimum quantique, le fait que des choses comme la lumière ou la quantification de photons correspondent mieux à l'hypothèse selon laquelle nous sommes une réalité virtuelle. En traitement numérique, tous les événements et objets doivent avoir une quantité minimale qui ne peut plus être réduite.
Et pourtant notre monde a le même effet.
"Chaque image générée par un ordinateur, même réaliste, se décompose en pixels, lorsque vous vous en approchez suffisamment. Vous penserez peut-être que cela ne se produit pas dans le monde réel, mais vous auriez tort.
Au cours du siècle dernier, les physiciens ont découvert que la matière est réellement composée de minuscules pixels, des particules indivisibles fondamentales plusieurs milliards de fois plus petites qu'un atome. "
"Regardez comment l'univers se comporte, il est quantifié, il est fait de pixels, il est fait d'atomes individuels. L'espace est quantifié, le temps est quantifié. L'énergie est quantifiée. Tout est fait par des pixels individuels, ce qui signifie que l'univers a un nombre fini de composants, ce qui signifie qu'il a un nombre fini d'états, ce qui signifie qu'il est calculable (computable). "
"Et que la vraie nature de l'univers est bien numérique (digital), que nous avons le plus petit espace, le plus petit temps, et qu'il n'y a rien que vous ne puissiez calculer (compute), et pour le moment aucune preuve contre cela."
Qu'en est-il du fait qu'il existe une vitesse maximale: la vitesse de la lumière?
Les événements dans un monde virtuel doivent avoir un taux maximum limité par un processeur fini et notre monde a une vitesse maximale.
"Einstein déduit que rien ne va plus vite que la lumière de la façon dont le monde fonctionne, mais cela n'explique pas pourquoi le monde doit être ainsi. Pourquoi la vitesse d'un objet ne peut-elle pas simplement continuer à augmenter? ...
Si la lumière ressemble à une onde classique, sa vitesse devrait dépendre de l'élasticité et de l'inertie du milieu qu'elle traverse. Si la lumière traverse le milieu espace vide, sa vitesse devrait dépendre de l’élasticité et de l’inertie de l’espace. Cependant, comment un espace vide peut-il avoir des propriétés? ... La théorie de la réalité virtuelle explique bien ce que la réalité objective ne peut pas. "
La théorie de la réalité virtuelle explique cela, mais la réalité objective ne le peut pas.
La courbure spatiale d'objets massifs et la dilatation temporelle à grande vitesse sont corrélées aux effets de la charge du traitement virtuelle.
"Les concentrations élevées de matière dans notre univers peuvent constituer une demande de traitement élevée[charge du processeur]."
Ainsi, les objets massifs ralentiraient le traitement de l'information de l'espace-temps.
De la même manière, le traitement de données sur un ordinateur ralentit la vitesse de traitement.
Le fait que tous les objets quantiques soient identiques les uns aux autres est corrélé aux équivalents numériques. Dans ce monde virtuel, tous les objets numériques créés par le même code sont identiques.
Il en va de même pour les particules quantiques, et ce ne sont que quelques exemples des 11 faits énumérés par Brian Whitworth.
Il conclut en disant: "Individuellement, aucun des points ci-dessus n’est convaincant, mais ensemble, ils constituent ce qu’une cour pourrait appeler une preuve circonstancielle, privilégiant la réalité virtuelle(RV) à la réalité objective. Lorsque des coïncidences se présentent, elles présentent un argument de plausibilité sinon une preuve. Des preuves plus puissantes sont fournies par des cas qu'une théorie de la RV explique facilement, mais avec lesquels les approches de la réalité objective ont de grandes difficultés."
Et ce n'est que le début.
Dans la chasse à la théorie de la gravité quantique, les données théoriques correspondent mieux à l'idée que nous sommes en réalité virtuelle. La théorie sous-jacente à la théorie des cordes et la gravitation quantique en boucle est le principe holographique : l'idée que l'univers tridimensionnel émerge du traitement de l'information sur une surface 2D.
« Peut-être que les objets tridimensionnels, nous, tout dans le monde qui nous entoure, toutes les informations qu’ils contiennent sont transportés autour d’une lointaine surface bidimensionnelle qui nous entoure et que nous sommes en quelque sorte une projection holographique de ces données distantes. »
« Le principe holographique nous dit quelque chose d’étonnant. Il dit que nos idées de volume et de monde réel pourraient être dans un sens une sorte d’illusion. »
« Nous oublions ce qu'est l'espace et le temps, puis l'information d'une manière ou d'une autre en réfléchissant à la quantité d'information, au type d'information, à l'espace-temps qui émerge, qui survient à partir d'un tas de zéros et de uns. »
« Il devrait apparaitre clairement que toute cette histoire holographique est la chose la plus radicale qui soit arrivée dans la compréhension de notre espace-temps-matière depuis les découvertes de la mécanique quantique et de la relativité. »
Maintenant, quelqu'un pourrait toujours écarter les données théoriques, mais ce ne serait pas pratique, car cela nous enlèverait la meilleure chance d’avoir une théorie rectifiant la relativité en mécanique quantique. Même dans ce cas, les données expérimentales ne peuvent être ignorées et les résultats de la mécanique quantique entrainent les mêmes implications que celles du principe holographique.
La mécanique quantique montre qu'il est possible que tout ce que nous voyons puisse réellement être produit par des lignes de code dans un ordinateur puissant.
Nous ne pouvons donc pas ignorer les données expérimentales récentes telles le fait que pour que la réalité objective soit vraie, que l'existence dans le monde soit indépendante de l'observation, une chose connue sous le nom de localité devrait suivre. Cette chose signifie que les objets en interaction doivent être proches les uns des autres, mais les expériences du début des années 80 ont montré que ce n'était pas le cas.
Une réaction instantanée (sic) peut être observée entre deux particules séparées par de grandes distances. C'est ce que nous connaissons maintenant sous le nom d'enchevêtrement. Et cela donne plus de sens au monde virtuel. Dans un monde virtuel, l'espace ne limite pas les corrélations.
Tous les points d'un monde virtuel sont à égale distance de la source de leur simulation.
Par exemple, dans les ordinateurs, tous les points d’un écran sont équidistants vis-à-vis du processeur.
Le processeur peut ignorer la distance de l'écran et la même chose se produit dans notre monde.
"Si notre univers est un "écran" tridimensionnel, son traitement est "équidistant" de tous les points de l'univers, de sorte que l'effondrement non local de la fonction d'onde quantique pourrait être un tel effet."
L'espace semble être une illusion créée par la construction virtuelle. Dr. Max Jammer :
"Il est donc clair que l’espace de la physique n’est en dernière analyse pas une donnée quelconque de la nature ou indépendante de la pensée humaine. C'est une fonction de notre schéma conceptuel (esprit). L’espace conçu par Newton s’est révélé être une illusion ..." (The concepts of Space, page 173)
Mais ce qui est dit par la physique quantique est encore plus étrange que cela.
Avant l'observation, la matière n'existe pas. Cela a été démontré dans les années 1920 par l'expérience de la double fente. L'existence de la matière dépend de l'observation et les expériences récentes n'ont pas seulement reconfirmé le fait, elles ont débunké les théories qui évitaient de conclure que l'existence de la matière dépend de l'observation.
Maintenant, beaucoup acceptent que les particules n'existent pas avant l'observation, ou juste à l'état d'onde. Laquelle forme alors des particules lors de la mesure.
Mais ce serait faux.
Comme souligné dans The Quantum Enigma:
« La probabilité quantique n'est pas la probabilité de l’endroit où l’atome se trouve. C'est la probabilité objective de l’endroit où vous ou quiconque le trouverez. L'atome n'était pas quelque part jusqu'à ce qu'il ait été observé. » (The Quantum Enigma, page 129, Bruce Rosenblum & Fred Kuttner)
C'est ce que Heisenberg disait des années en arrière:
"... les atomes ou les particules élémentaires eux-mêmes ne sont pas réels; ils forment un monde de potentialités ou de possibilités plutôt qu'un monde de choses ou de faits." Physique et philosophie, page 160)
Mais qu'est-ce que tout cela signifie ?
« Ces règles de base de la mécanique quantique s’appliquent à toutes les minuscules particules subatomiques. Lorsque nous les examinons, elles ne sont que des points. Lorsque nous détournons le regard, ils perdent leur forme physique. »
« Une autre façon de voir les choses est de dire en quoi ce comportement est comparable à ce que je vois avec ma Playstation 3 lorsque je joue à un jeu vidéo.
Un exemple pour une Playstation 3, c'est Sim City. C’est une ville énorme dans laquelle je peux naviguer sans difficulté. Parce que le jeu vidéo me donne le cadre dont j'ai besoin quand je regarde là-bas. Si je regarde ailleurs, cela créera le cadre.
Assez curieusement, l’univers se comporte de cette façon.
Dans la réalité, l'univers vous donne ce que vous regardez quand vous le regardez.
Lorsque vous ne le regardez pas, ce n'est pas nécessairement là. "
Notre monde est pixélisé et n'assume une forme définie que lorsqu'il est observé, de la même manière que les simulations sur ordinateur se comportent.
La conclusion est inévitable, l'univers est une réalité virtuelle, à la lumière des éléments de preuve.
C’est pourquoi la question est maintenant posée avec sérieux par les experts, ce qui nous amène à la question suivante:
« L'aspect le plus intéressant de cette question est: qui est le programmeur et où est l'ordinateur? »
Si l'univers est une simulation, qui est le simulateur?
Devrions-nous adopter la thèse de Nick Bostrom qui pense que nous sommes simulés par le futur en tant que simulation d'ancêtre.
Le problème de cette théorie est qu’elle ne répond pas vraiment à la question.
Si des humains du futur nous simulent, leur monde aurait les mêmes caractéristiques que le nôtre et serait basé sur des qubits. Cela impliquerait qu'ils sont aussi une simulation. En utilisant la loi de Leibniz, indiscernabilité des identiques, il faudrait qu’elles soient aussi une simulation. S'ils ont exactement le même monde que le nôtre, un peu plus loin dans le futur.
Si les propriétés de notre monde impliquent que nous soyons une réalité virtuelle, un monde identique à notre monde aurait les mêmes implications.
Mais si leur monde nécessite un traitement extérieur, ils auront également besoin d'un simulateur.
S'ils sont également simulés par une civilisation future, le cycle se poursuit et il ne s'agit que d'une régression infinie.
Nick Bostrom l'admet et dit:
"... nous devrions soupçonner que les post humains qui exécutent notre simulation sont eux-mêmes des êtres simulés; leurs créateurs, à leur tour, peuvent également être des êtres simulés. La réalité peut donc contenir des niveaux."
Cela ne représente donc rien de plus qu'une régression infinie.
Et si l’un des niveaux supérieurs n’est pas un monde quantique mais un monde objectif réel basé sur la physique classique?
Eh bien, cette solution crée plus de problèmes qu'elle n'en résout.
Pour qu'un monde quantique comme le nôtre soit simulé dans un monde classique, tous les qubits devraient être décompressés en bits classiques.
Cela se traduira par un disque dur d'ordinateur classique plus grand que celui qui est simulé.
Donc, un ordinateur plus grand que l'univers lui-même. Ce qui serait absurde à postuler et impossible à construire. Ce qui nous amène à une alternative différente:
L'univers est simulé dans un esprit.
Étant donné les problèmes résultant de la simulation sur ordinateur, on peut trouver une explication beaucoup plus simple, celle d’un univers simulé dans un esprit. Cela résoudrait de nombreux problèmes de simulation sur ordinateur car un esprit possède des éléments d’information d’états intégrés et traite également l'information.
La physique, dans un environnement onirique, émergerait du traitement de l’information et se tournerait donc vers les conditions de notre monde décrites précédemment.
Ainsi, un environnement onirique émerge d’une information platonique dans un esprit, qui est essentiellement du même type de physique que nous voyons dans un concept informatique générique, telle que l’illusion d’espace et de matière et les éléments qui le rendent fini et informatisable.
Encore plus important,
Un esprit, distinct du cerveau, et d'un ordinateur, est une substance immatérielle et ne requière pas de matière pour exister.
En fait, il semble assez intéressant que la matière ait besoin d’esprit puisque c’est ce que nous dit la mécanique quantique, l’esprit est nécessaire pour effondrer une fonction d’onde pour que la matière puisse exister.
Des expériences récentes menées par un groupe de l'université de Vienne, en Autriche, fournissent la preuve la plus convaincante à ce jour qu'il n'y a pas de réalité objective au-delà de ce que nous observons.
C'est vraiment l'observation qui crée la réalité.
Ce qu'ils ont trouvé, c'est que l’inégalité de Leggett est violée ainsi que celle de Bell: même si vous tenez compte des influences instantanées, les mesures quantiques ne correspondent pas à l'idée d'une réalité objective. (New Scientist magazine, 23 juin 2007)
Ainsi, contrairement à un ordinateur, l'esprit ne nécessite pas la présence de particules dans un espace-temps pour pouvoir être construit.
Donc, étant donné les options les plus probables, l’univers est réellement simulé dans un esprit immatériel.
"Il est très important pour nous, physiciens, de ne pas rejeter les idées simplement parce qu'elles sont étranges, car si nous le faisions, nous éliminerions déjà les atomes, les trous noirs et toutes sortes de choses merveilleuses."
Mais à partir de cette déduction, nous pouvons formuler un argument simple.
Prémisse 1: les simulations ne peuvent exister que dans un ordinateur ou dans un esprit.
Prémisse 2: l'univers est une simulation.
Ceci bien sûr à partir des arguments présentés plus haut.
Prémisse 3: une simulation sur ordinateur doit déjà être simulée dans un esprit.
Cela découle du problème de régression infinie si vous simulez sur un ordinateur.
Pour éviter la régression infinie des simulations informatiques sans fin, nous devons finalement arrêter de postuler à des niveaux supérieures d'ordinateurs et arrêter la simulation existante dans un esprit nécessaire.
Nous devons également nous rappeler l'importance du rasoir d'Occam.
Si nous devons inévitablement arriver à la conclusion d'exister dans un esprit, alors pourquoi postuler des niveaux intermédiaires de simulations sur ordinateur, sauf si cela est nécessaire, et qu'il n'y a aucune raison de le suggérer.
On peut également argumenter qu'il peut même ne pas être possible de simuler des êtres conscients sur un ordinateur.
Étant donné que cela n’a pas été démontré et que la conscience peut être plus complexe que le simple traitement de l’information.
Donc, le rasoir d'Occam les rase, mais même si on insiste pour les y laisser, l'univers existerait toujours dans l'esprit.
Nous avons donc inévitablement:
Prémisse 4: donc, l'univers est une simulation dans un esprit.
Prémisse 5: cet esprit est ce que nous appelons Dieu.
Conclusion: donc, Dieu existe. CQFD
D'après : https://www.youtube.com/watch?v=v2Xsp4FRgas