dagum a écrit :
Sur le point 4, je rajoute : qui se porterait garant pour les prêts accordés par la BCE à la BEI (cf le problème de l'application de l'OTM) ?
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Je ne sais pas, ca devient trop technique pour moi.
dagum a écrit :
Sur les points concernant l'europe, ta réponse est intéressante : "Etre la plus grosse puissance économique mondiale et peser diplomatiquement, commercialement, ecologiquement.... "
Tu cites l'économie en premier et l'aspect politique après.
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Le poids politique decoule souvent du poids economique.
felixlegreffier a écrit :
Je trouve que cette solution n'est pas propre. Autant rétablir les monnaies nationales et utiliser l'euro comme monnaie commune qui servirait pour commercer avec les pays hors zone euro, avec une réévaluation des monnaies nationales décidées au sein de l'Europe. Mais je pense que l'UE est totalement irréformable, ça ne se fera jamais.
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Je suis d'accord. Pour moi la solution ideale, c'est une transition concertée de l'Euro en simple monnaie commune (http://blog.mondediplo.net/2013-05 [...] ne-ou-avec) et ensuite le developpement de monnaies locales solidaires en region type Eusko, Galleco, SoNantes... Mais la proposition d'euro-franc avec revenu de base de Nouvelle Donne, bien qu'imparfaite, a le merite d'aller dans le bon sens et d'etre juridiquement valide en l'etat.
felixlegreffier a écrit :
Les états européens n'ont pas attendu la proposition de Nouvelle Donne pour parvenir à des accords de coopération économique. Ils le font depuis toujours.
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Et bien, dans ce cas, prends cette mesure comme un accord de coopération supplementaire, qui est assez ambitieux, et qui vise à doter le sous-groupe d'un poids diplomatique renforcé dans les negociations futures par rapport à ceux qui ne sont pas dans le sous-groupe.
felixlegreffier a écrit :
Ce qui est antidémocratique, c'est le débat interdit sur la possibilité de sortir de l'UE et les mensonges et menaces associés. De plus l'UE a été élaboré sans l'accord des peuples, les rares fois où nous avons été consultés nous avons subi une vague de désinformation. Sans compter le référendum de 2005: on dit non, bah c'est oui quand même.
J'ai été favorable à l'UE jusqu'à la crise en Grèce, et j'ai constaté qu'il n'y a aucune solidarité européenne. Et j'ai été écoeuré du traitement qu'ils ont subi, et de la désinformation des médias ("on a sauvé la Grèce", " Les grecs sont des fénéants, ils doivent souffrir",...). Ce pays a été pillé, et le contribuable européen a épongé les créances pourris des banques. Et on nous demande aujourd'hui de nous sacrifier pour sauver l'euro. Alors qu'on nous a promis il y a 20 ans le plein emploi et la prospérité, c'est l'effet inverse qui se produit.
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Je suis d'accord avec toi. Je vis dans un pays dans lequel le debat sur l'UE est beaucoup plus ouvert, et en tant que democrate je trouve sain qu'il y ait un parti souverainiste radical (sortie de l'UE) independant de la Droite et l'Extreme-Droite en France. Bonne route à l'UPR.
Pour autant, je pense qu'il est encore possible et qu'il serait avantageux de "s'en sortir par le haut", donc il faut au moins essayer la confrontation et la crise clarificatrice avant de divorcer en bonne et due forme. Si la gauche radicale gagne en Grece, puis que le Royaume-Uni part, cela ouvrira notamment une fenetre de tir pour des reformes profondes des institutions. De plus, le 25 Mai, on elit des députés européens, et ceux-ci n'ont pas le pouvoir de faire sortir la France de l'UE ou de l'Euro, donc je pense qu'il faut voter pour des députés qui feront aller l'Europe "dans le meilleur sens possible", et garder un eventuel vote souverainiste pour les presidentielles ou legislatives.
Enfin, d'un point de vue purement stratégique, je ne crois pas que l'on reunisse le plus grand nombre en ayant un programme minimaliste comme l'UPR, mais au contraire en developpant un vrai projet de société fondé sur un socle philosophqiue solide.
felixlegreffier a écrit :
PS: pour les tenants de la "nouvelle europe", si vous voulez réellement la changer il faut mettre la sortie de la France de l'UE dans la balance, sinon il n'y aura aucun moyen de négociation. Il faut donc être prêt à sortir de l'Europe si on veut réellement la changer, c'est ma conviction. (et comme je pense que l'UE est irréformable, autant aller au plus simple )
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D'accord aussi. Si j'avais ecrit le programme tout seul, il y aurait eu la modif suivante :
Citation :
Tout comme Margaret Thatcher et les libéraux ont réussi en 3 ans à changer le cours de l’Europe avec leur révolution néo-libérale au début des années 80, il est possible, en 3 ans, de faire aboutir une contre-révolution. Ce groupe restreint aura 3 ans pour adopter par référendum un Traité social européen de convergence par le haut, mettre en oeuvre une taxe élargie sur les transactions financières et un impôt sur les bénéfices non réinvestis, sous peine de cesser de payer sa part du budget européen et en pratiquant la politique de la chaise vide sortir de l'UE en utilisant l'article 50 du TFUE.
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Mais un programme et un parti c'est une oeuvre collective, et la formulation actuelle est deja pas mal, car elle montre une volonté de confrontation et non de soumission comme Hollande.
doublebeurre a écrit :
Les autres font bien de l'essentialisme Europeen, le seul essentialisme qui a l'air interdit pour un parti Francais, donc, est l'essential Francais.
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Non, je deteste aussi quand Todd argumente avec de l'essentialisme allemand, quand Melenchon le fait avec de l'essentialisme americain, quand Troadec le fait avec de l'essentialisme breton...
Et ce n'est pas que c'est "interdit", c'est que je ne trouve pas ca juste intellectuellement parlant.
Tant mieux alors. Car j'avais vu Asselineau en parler dans une conference, et ca m'avait déplu.
Il me parait qu'on accorde beaucoup trop d'importance à cette loi sur la création monnetaire comparativement aux traités de Maastricht et Lisbonne.
Lire Alain Beitone : http://www.scribd.com/doc/85967606 [...] 973-%C2%BB
Magali Pernin et Lior Chalma : http://www.theorie-du-tout.fr/2012 [...] child.html
Soutenus par Olivier Berruyer et Frederic Lordon sur ce sujet.
Et comme certains se font un mauvais plaisir d'utiliser "la loi Rotschild" comme argument "anti-sioniste", je me mefie....
felixlegreffier a écrit :
Olivier Berruyer, un des membres de Nouvelle Donne, est un peu remonté contre l'UE
http://www.les-crises.fr/qui-sont- [...] -l-europe/
Citation :
L’UE, ça a été comme le père Noël pour moi. J’y ai longtemps cru, je l’ai défendue, et puis petit à petit, j’ai compris qu’on se foutait bien de ma gueule en 4 mètres par 3. J’en suis donc arrivé à la conclusion que plus vite cette plaisanterie de fanatiques qui détruit la Démocratie et notre avenir économique finirait par mourir, mieux ce serait… Et l’affaire ukrainienne a largement renforcé ma conviction, car ils ne jouent plus qu’avec nos emplois ou salaires, mais désormais aussi avec notre sécurité et notre avenir.
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Je suis d'accord avec lui, et j'ai fait le meme parcours intelectuel. D'abord militant au MoDem, puis "le declic euro-critique" en allant chez DLR et enfin Nouvelle Donne pour avoir un programme qui allie critique de l'UE et projet de société progressiste.
doublebeurre a écrit :
J'avoue avoir été choqué de voir que Berruyer était a ND... je suis ses analyses a 100%, mais j'en tire une conclusion (sortir de l'UE) completement différente, et je fais le pari qu'il réalisera qu'il manque de sens politique et quittera ce n-ieme mouvement fantoche.
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felixlegreffier a écrit :
Moi aussi je suis étonné. A mon avis Olivier Berruyer a conscience que ce projet "Européen" est une catastrophe sociale et démocratique. Et quand il a adhéré à ND, je pensais que ce parti avait des propositions dignes d'intéret, mais je me suis trompé. De toute façon, tous les partis en France (sauf l'UPR, mais malheureusement il est microscopique) veulent la construction de l'UE à marche forcée (la fameuse "autre europe" ). Il n'y a pas de débat, c'est la méthode TINA. Quand les électeurs de gauche se réveilleront ce sera trop tard, notre modèle social sera complètement laminé.
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Berruyer a été membre du collectif Roosevelt 2012, puis fondateur de Nouvelle Donne, puis provisoirement membre du Bureau National en charge du programme, mais ensuite il s'est mis en retrait.
Mais vous savez, sur 8 000 adherents, et avec une vraie volonté de démocratie participative, on trouve toute sorte de sensibilités chez Nouvelle Donne. Des anciens de DLR, du Modem, du PS, de EELV, du Front de Gauche, du NPA et une bonne moitié qui n'a jamais été encarté...
C'est ca, un "vrai" parti politique, au contraire d'une simple "ecurie presidentielle" : il y a des courants differents, des divergences internes et des debats democratiques, mais on se retrouve en fin de compte sur des valeurs communes et des syntheses programmatiques collectives.