lokilefourbe | Fructidor a écrit :
S'adressant a des jeunes en 2008 et citant le récit de la Creation, Benoit XVI ne le réduit pas au commencement de l'univers. D'un point de vue théologique la Creation se comprend dans l'extension totale de sa temporalité, englobant le passé, le présent et l'avenir.
Ainsi lorsque Dieu sépare la lumière et les tenebres, ou la terre et les eaux, il fait ce qu'il ne cesse de faire tout au long de l'histoire d'Israel (le peuple séparé des autres, le peuple élu), et la signification de cet acte va bien au dela de la simple cosmologie.
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Le pape (B16) a également fustigé les homosexuels, les traitant de déviants, de malades, avec des pratiques contre nature.
C'est inadmissible.
Et :
Citation :
L'élection de Jean-Paul II comme pape au début des années 1980 marque, en Amérique latine, le reflux de la théologie de la libération. Celle-ci sera condamnée à deux reprises, en 1984 et 1986, par la Congrégation pour la doctrine de la foi dirigée par le cardinal Ratzinger (futur Benoît XVI).
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Quand à son prédécesseur, JP2:
Citation :
Témoignage Chrétien publie dans son numéro du 25 février 99 une lettre ouverte du chanoine Houtard, professeur à l'université catholique de Louvain, qui demande si Jean-Paul II ne doit pas démissionner s'il s'avère incapable de résister aux lobbies pinochétistes.
Le pape Jean-Paul II s'est effectivement appuyé sur les courants les plus conservateurs de l'église catholique, en particulier l'Opus Dei, pour contrer toute forme de progressisme politique, soupçonné de dérive marxiste ou matérialiste décadente, obnubilé par son anticommunisme, compréhensible de la part d'un homme ayant vécu sous le joug stalininen, mais totalement unilatéral dans son regard sur le monde.
Il a donc beaucoup ménagé les régimes dictatoriaux de droite comme ceux du Chili, d'Haïti ou d'Argentine, censés défendre les vertus de la civilisation chrétienne et protéger ces pays contre le péril communiste. En revanche il a contré systématiquement les chrétiens partisans d'une pratique et d'une théologie de la libération.
L'intervention du Vatican pour la libération de Pinochet n'est donc pas une surprise.
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Citation :
Les crimes commis par le dictateur Pinochet n’ont jamais fait de doute sauf à ceux qui ne voulaient pas les voir. Il en est de même de la complicité du Vatican avec le « généralissime » …
Le principal artisan de cette « collaboration » fut le cardinal Sodano, l’ex Secrétaire d’État du st Siège et nonce apostolique au Chili durant onze années (de 1977 à 1988).
Ce prélat italien d’influence n’a jamais caché son amitié avec le général Pinochet. Une « blessure ouverte » encore aujourd’hui pour nombre de chiliens mais aussi d’hommes et de femmes (chrétiens ou pas) défenseurs des droits de l’homme. Angelo Sodano racontait en 1998, lors d’une rencontre-conférence avec des étudiants de l’université de Santiago du Chili qu’il considérait ce pays comme sa « seconde patrie ». Il fut l’éminence grise qui organisa la visite du pape Jean Paul II dans la capitale chilienne et dont le point d’orgue fut le scandale – notamment pour l’Eglise chilienne qui avait souffert et s’était à plusieurs reprises exprimé contre la dictature sévissant dans le pays – provoqué par la reconnaissance officielle du couple Pinochet : le pape s’affichant aux côtés du dictateur, au balcon du Palais présidentiel de la Moneda (où fut assassiné l’ancien président démocrate Salvador Allende) pour saluer la foule et légitimer – ainsi – par sa présence auprès de Pinochet, l’autorité de ce dernier sur la scène politique internationale.
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Citation :
Vingt ans après le "golpe", la plus chaleureuse légitimation arriva au dictateur Augusto Pinochet des salles du Vatican. 18 février 1993 : l’anniversaire très privé de ses noces d’or fut égayé par deux lettres en espagnol écrites à la main et portant les signatures du pape Wojtyla et du secrétaire d’Etat Angelo Sodano qui expriment amitié et estime. "Au général Augusto Pinochet Ugarte et à son épouse distinguée, Madame Lucia Hiriarde Pinochet, à l’occasion de leurs noces d’or et en gage d’abondantes grâces divines", écrit le souverain Pontife sans le moindre embarras, "je donne avec grand plaisir, ainsi qu’à leurs enfants et petits enfants, une bénédiction apostolique spéciale. Jean-Paul II" Le message de Sodano, qui avait été nonce apostolique au Chili de ’77 à ’88 et qui en 87 avait promu et organisé la visite du Pape à Santiago, négligeant les protestations enflammées des cercles catholiques engagés dans la défense des droits de l’homme, est encore plus chaleureux et prodigue en compliments.
Le cardinal écrit qu’il a reçu du Pontife "la mission de faire parvenir à Votre Excellence et à son épouse distinguée le manuscrit pontifical ci-joint comme l’expression d’une bienveillance particulière". Il ajoute : "sa Sainteté garde un souvenir ému de sa rencontre avec les membres de votre famille à l’occasion de son extraordinaire visite pastorale au Chili". Et il conclut en renouvelant à Monsieur le Général, "l’expression de ma considération la plus haute et la plus distinguée".
Le Vatican ne rendit pas publiques ces lettres si solidaires. Pinochet qui les avait pourtant probablement sollicitées ne le fit pas non plus. Il décida de les garder dans le cadre de la sphère privée de crainte que l’emphase excessive n’attise de nouvelles polémiques. Mais trois mois plus tard, la vanité du dictateur l’emporta. Les documents furent rendus publics par le quotidien chilien "El Mercurio". Et il furent repris par "Témoignage chrétien", la revue française des catholiques progressistes. Provoquant "des réactions de révolte, de tristesse et de honte", au souvenir des exécutions barbares et des tortures féroces perpétrées par le régime de Pinochet.
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Citation :
Dans son demi-siècle d’existence au Chili, l’Opus Dei connaît deux évènements capitaux qui ont contribué de façon décisive au développement et à la croissance que l’on observe dans les 15 dernières années. Le premier est en relation avec la visite en Amérique latine du fondateur de l’Opus Dei. Il arrive au Chili en juin 1974 ; son agenda a été soigneusement préparé et une formidable logistique - enregistrements sonores, vidéos et cinéma - a conservé chacune des interventions du père Escrivá. L’organisation locale attribue une si grande importance à cette visite que, à interroger le vicaire général, don Adolfo Rodriguez, sur les faits les plus importants de l’histoire de l’Opus Dei au Chili, celui-ci répondit : “Il y a un seul fait marquant : la venue du Fondateur au Chili en juin 1974. C’est lui qui a donné la véritable impulsion, qui nous a fait faire un extraordinaire bond en avant” [2]. De fait, depuis cette date et jusqu’à aujourd’hui, l’Opus Dei a réalisé une impressionnante expansion dans les milieux universitaires et patronaux du pays.
L’autre évènement important est la désignation, par Jean-Paul II, du père Rodríguez Vidal comme évêque de Los Angeles en juillet 1988. Au même moment le cardinal Joseph Ratzinger effectuait une visite au Chili qui suscitait l’admiration et “l’euphorie du patronat chilien, de quelques évêques appartenant à l’aile conservatrice de l’épiscopat, tout cela, au milieu d’une grande campagne publicitaire orchestrée par le journal El Mercurio de Santiago” [3].
Ces deux visites au Chili se sont déroulées à des moments où le pays vivait sous la dictature du général Pinochet et où l’Église, par sa mission de défense des droits humains, était en proie à de fortes tensions de diverses natures. Cependant ni le père Escrivá en 1974, ni le cardinal Ratzinger en 1988 n’eurent de paroles ou de gestes de solidarité envers les milliers de chrétiens poursuivis, emprisonnés, torturés et expulsés. Ils ne firent pas référence au drame que vivait le Chili au temps de la dictature militaire.
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La différence entre la bible, la génèse etc et l'histoire, c'est que pour l'histoire on a des faits des documents, des photos des preuves.
Le dossier pinochet est accablant pour le vatican et le pape (JP2) et ratzinguer (B16) ne risque pas de montrer la moindre forme de contrition là dessus.
Alors quand ces mêmes papes bénéficiant de "l'infaillibilité" papale, se permettent de donner des leçons de morale aux autres je rigole doucement.
La religion, la foi, la croyance sont une chose, ce qu'en font les dirigeants ecclésiastiques, la "holding vatican", le pape en tête en est une autre.
Et là il n'y a aucune place pour l'erreur d'interprétation ou la faute de traduction d'un livre poussiéreux.
Les faits sont accablants. ---------------
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