Stephen (aka tamamanquitaime) :
Citation :
Provient du message de enfoiros
Mais où voyez vous la haine qui empecherais le FN de s'exprimer ? Les haineux ici, c'est vous..
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Je crois - j'ose espérer en tout cas - qu'en comparant la volonté de ne pas laisser dire tout et n'importe quoi à la violence verbale, morale ou physique qui est faite à un être au nom de sa couleur de peau tu n'es pas sérieux.
La haine, c'est le FN, ce n'est pas Ras l'Front, il n'y a ni patience ni compromis à faire, tout au plus il faut comprendre pour mieux lutter contre le vote FN.
Je commence rapidement par dire ce qu'il en est de la liberté d'expression : elle est permise sous certaines conditions. La Déclaration des Droits de l'Homme dit ceci :
Citation :
Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
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Mais elle dit également celà, ce que souvent les gens oublient et font qu'ils ne retiennent du syntagme "liberté d'expression" que ce qu'il contient explicitement et non son sens profond et réfléchi :
Citation :
Article 29
1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seul le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
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C'est suffisamment clair pour que l'on arrête d'annôner "liberté d'expression" sans comprendre le sens et le but de ces termes : la cohésion sociale et la vie en harmonie.
Ensuite, j'ai posté récemment un copier-coller d'un message de LooSHA, qui montrait de manière claire et nette la manipulation dont l'extrême droite est capable :
Citation :
Le même fait divers, vu par trois sources différentes : le Front National, Le Monde, et La Ligue des Droits de l'Homme.
Citation :
Drame à la Seyne-sur-Mer
Vendredi soir à la Seyne-sur-Mer, un père de famille français de 35 ans a abattu Icham Ziadi un Tunisien clandestin de 22 ans qui avait violé sa fille de 13 ans, puis a été se livrer à la police. Depuis dimanche, la pétition qui circule en sa faveur a d?ores et déjà recueilli plus de 3000 signatures, et cet homme a reçu le soutien de l?Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l?identité française et chrétienne (AGRIF) de Bernard Antony. Mercredi, Marie-France Stirbois, membre du BP du Front National, plusieurs élus, dont le SD du Var, Jacques Tudury, et une quarantaine de militants frontistes se sont rendus devant le palais de justice de Toulon pour réclamer sa remise en liberté jusqu?à son jugement, ce qui a été refusé. Les frontistes ont tenu, « à titre personnel, en tant que pères et mères de familles à apporter leur soutien moral à cet homme « poussé à ce geste, conséquence de la déliquescence de nos institutions ».
Citation :
Après le drame de La Seyne sur Mer
Toulon, le 21 février 2002
Après la tragédie de La Seyne-sur-Mer où un père de famille a tué un jeune homme qu?il soupçonnait d?avoir violé sa fille de 12 ans, la section de Toulon de la LDH s?incline devant la douleur des deux familles.
Nous leur exprimons notre profonde émotion.
Il faut rappeler que nous vivons dans un pays où la justice est rendue par l?État et non par les individus - nous ne sommes pas au Far-West !
Rappelons également que la peine de mort a été abolie en France en 1981 : l?État n?a plus le droit de tuer. La France s?est même interdit la possibilité de revenir en arrière, en ratifiant un traité international en 1986.
Les demandes de rétablissement de la peine de mort sont vaines. Les appels à la vindicte populaire sont dangereux : ils risquent de susciter de nouveaux drames, et par là-même ils entretiennent le « sentiment d?insécurité ».
Citation :
Émotion à La Seyne-sur-Mer après le meurtre d'un homme accusé de viol
Le 5février à 20 h 20, dans un bar de ta Seyne-sur-Mer (Var), Thierry F., un maçon de 35 ans, tuait d'un coup de fusil Icham Ziadi, un Tunisien de 22 ans, qu'il soupçonnait d'être le violeur de sa fille, âgée de 13 ans, avant de se constituer prisonnier. Les enquêteurs cherchent aujourd'hui à éclaircir les circonstances qui ont conduit à ce drame qui a soulevé des réactions passionnelles
Encore sous le choc, cherchant ses mots, Madeleine F. reconstitue « cette soirée tragique ». Son mari était allé chercher leur fille hébergée dans un foyer d'accueil pour jeunes en difficulté, situé à Six-Fours, près de leur domicile de la cité Berthe, quartier seynois où le taux de chômage frise les 30 %. La fillette chahute avec ses deux frères de 15 et 10 ans. Brusquement, « elle s'est adressée à son père : "J'ai été violée par les fesses". Puis elle s?est mise à hurler, s'est jetée dans les bras de mon mari, puis dans les miens. Nous lui avons dit qu?elle n?avait rien à se reprocher.» A ce moment-là, raconte Madeleine F., « tout m?est revenu en mémoire : une nièce et un neveu victimes d?attouchements, et moi-même violentée à l?âge de 14 ans. Mon mari le savait; et ce que disait la gamine c?était comme un coup de poignard ».
La fillette révèle que les faits remontent à l?été dernier sans qu'elle puisse en fixer la date. Elle dit ne pas connaître son agresseur mais indique à son père qu'il fréquentait les bars du port. Thierry F. lui demande de l'accompagner dans sa recherche. Au préalable, ce chasseur passionné prend un de ses cinq fusils. Bientôt, sa fille désigne celui qui aurait été son violeur. Le père s'avance vers lui, lui lance : « Sors, on va voir ce que tu as fait à ma fille... Sors ! » Icham Ziadi refuse, tente de s?échapper. Thierry F. fait feu, le blessant mortellement dans le dos. Le jeune Tunisien, né à Evry en 1980, était retourné en Tunisie à l?âge de 4 ans. :Nanti d'un diplôme de pâtissier mais sans titre de séjour, il était de retour en France depuis décembre 2000, en quête d'un emploi. Il n'était pas connu des services de police et menait une vie discrète. Son père, resté en Tunisie, pourvoyait à ses besoins en espérant « qu?il pourrait faire sa vie en France ».
« Incohérences »
Madeleine F. se souvient que son époux lui a téléphoné du commissariat : « Il m'a dit : "Ça y est, j?ai fait ce que j'avais à faire". J'étais effondrée mais je sais que mon mari n?est ni un assassin ni un justicier : il a défendu notre enfant comme l?aurait fait n?importe quel père » . Déféré au parquet le 17 février, mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation, Thierry F. a été présenté au juge des libertés et de la détention, qui a décidé de le maintenir en prison, malgré une pétition de soutien à ce « papa honnête et intègre qui a voulu défendre sa fille ».
Lancée par la famille au lendemain de l?homicide, cette pétition, qui a obtenu plus de 3 000 signatures à ce jour, a été mise à la disposition des nombreux badauds, en face de l?Hôtel de ville, et distribuée sur le marché ou sur le parvis du tribunal. Les mots « viols », « pédophilie », « justice », « vengeance », « peine de mort » rebondissaient dans les conversations, que les représentants de l?extrême droite, Bruno Mégret et Marie-France Stirbois, tentèrent de récupérer sans succès avant d'être priés par les proches de Thierry F. de quitter les lieux. « Ca n'est pas une démarche raciste ; nous ne voulons pas de rétablissement de la peine de mort, mais seulement la libération de mon mari avant son procès » martèle son épouse.
Alors qu'un comité de soutien à 1a famille est en cours de constitution, à1'initiative d'un patron de bar, ami d'enfance de Thierry F., les enquêteurs du commissariat de La Seyne et de la police judiciaire de Toulon travaillent à résoudre ce que l?un d?eux qualifie d' « incohérences ». Les enquêteurs cherchent à mieux définir la personnalité, le profil psychologique de cette adolescente paraissant cinq ans de plus que son âge, qualifiée par sa mère de «garçon manqué, passionnée de rugby, traînant toujours en survêtement » mais qui n?était pas autorisée à « sortir seule le soir »
Le juge d'instruction chargé du dossier devait par ailleurs entendre, mardi 26 février, un jeune homme qui fut colocataire de Icham Ziadi, et qui devrait éclairer la justice sur la personnalité de celui-ci et ses fréquentations. Pour sa part, après avoir erré dans les rues de La Seyne en attendant le corps de son fils, qu?il a ensuite ramené à Nabeul (Tunisie), Kader Ziadi a essayé de comprendre, sans y parvenir : « mon fils n?a pas pu faire cette chose-là. Et s?il l?avait faite, il fallait qu?on le mette en prison, pas dans un cercueil... ».
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Visiblement, le communiqué jouie sur les faits et non sur une interprétation comme le font habituellement les autres partis politiques.
L'exemple est normalement éloquent et c'est pour ça que je le choye (d'ailleurs je le ressors en moyenne une fois par mois ). Le FN - et ses affiliés - pourrissent de manière systématique le débat démocratique au niveau de l'information elle-même. Pour prendre un parallèle, si l'on accorde au FN le droit de le faire, alors on accorde également à un commercial le droit de manipuler les informations pour faire signer un contrat. Refuser au FN de se présenter, c'est refuser d'accepter le vote de gens qui sont floués.
La transparence et la clarté du débat démocratique sont les fondements de ce système. S'ils n'y sont plus, s'ils sont systématiquement et sciemment attaqués par un parti politique il est nécessaire et rationnel de l'interdire.
Pour Zarkhain, il n'y a strictement aucun rapport entre le racisme du FN et le fait qu'il y ait des noirs ou des beurs au FN. Il y a des gens racistes qui embauchent un black, et beaucoup de gens de couleurs ont dans leur entourage un raciste qui tient un discours du genre "je suis pas raciste mais il faut bien avouer que [gros lieu commun raciste sur les arabes], bien sûr je parle pas pour toi Kader, toi c'est pas pareil". Il faut apprendre ce qu'est le racisme, ce n'est pas nécessairement prendre sa batte de base-ball pour faire des ratonades le soir.
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