Critias | Gilgamesh d'Uruk a écrit :
Le décolonialisme c'est la fin des empires en tant qu'entité légitime dans le droit international, au nom du droit des peuples a disposer d'eux même. Le démantèlement de l'Empire ottoman s'inscrit dans ce mouvement global au même titre que celui des empires français et britannique. La fin d'un empire s'accompagne de la naissance de nations sur les territoires où il étendait sa domination. C'est sur cette base qu'ont été fondé la Syrie (en 1918 puis 1920 puis 1946), le Liban (1920), l'Irak (1921), l'Arabie saoudite (1932), la Jordanie (1946) et Israël (1948).
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Gilgamesh d'Uruk a écrit :
La décolonisation de l'Empire ottoman a été menée sous mandat de la SDN par les français et les brittanique. C'était des nations coloniales, mais le mandat en lui même n'était pas colonial, tout à l'inverse, même si dans les faits certaines promesses d'indépendance ont été escamoté un temps (accords Sykes-Picot). En tout cas, le mandat rend le Royaume-Uni responsable de l'application de la déclaration Balfour (établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif). Les Britanniques sur place ne sont pas tellement chaud en fait (le général Allenby pénétrant en Palestine déclare : « La Palestine ne sera ni juive, ni arabe, elle sera anglaise ») et ils se montreront carrément anti-sionistes mais le mandat sera quand même appliqué. L'établissement d'un état juif est clairement conçu comme un retour d'exil, c'est évident pour tout le monde, même pour les Arabes. L'opposition vient premièrement des chefs religieux qui n'admettent pas de renoncer à Jérusalem. Et sur le fond, seuls les Juifs peuvent décider s'ils forment un peuple ou pas. Tu n'as pas de légitimité à décider que les juifs-européens auraient droit à ceci et les juifs-arabes à cela. Il y avait des Juifs au Moyen-Orient, ils avaient les mêmes droit à être décolonisé que les Arabes. Ils étaient très minoritaires, 1%, bon ben ils héritent de 1% de la terre, et voilà. Je ne vois que de mauvaises raisons à une opposition de fond pour accorder aux Juifs un état. Le fait que l'initiative de la démarche nationaliste provienne des Juifs d'Europe est un non sequitur. Dès lors que l'idée d'un état juif est acquis, savoir quelle immigration elle accueille est l'affaire de cette seule nation.
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Gilgamesh d'Uruk a écrit :
Sur ce qui est en gras je ne saisis pas: à partir du moment où Israël est un état légitime, il n'y a pas de deal ou de limite à l'immigration qu'elle accepte et qui ne peut être qualifié de colonisation. Cela relève des affaires intérieures d'Israël. Ni l'ONU, ni les voisins, ni personne qui n'a pas la nationalité israélienne n'a rien à dire là dessus. Si ça concerne les colons "sauvages" installé en Cisjordanie et avant 2005 à Gaza, y'a pas de deal initial... C'est illégal.
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Gilgamesh d'Uruk a écrit :
La décolonisation de l'Empire ottoman a été menée sous mandat de la SDN par les français et les brittanique. C'était des nations coloniales, mais le mandat en lui même n'était pas colonial, tout à l'inverse, même si dans les faits certaines promesses d'indépendance ont été escamoté un temps (accords Sykes-Picot). En tout cas, le mandat rend le Royaume-Uni responsable de l'application de la déclaration Balfour (établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif). Les Britanniques sur place ne sont pas tellement chaud en fait (le général Allenby pénétrant en Palestine déclare : « La Palestine ne sera ni juive, ni arabe, elle sera anglaise ») et ils se montreront carrément anti-sionistes mais le mandat sera quand même appliqué. L'établissement d'un état juif est clairement conçu comme un retour d'exil, c'est évident pour tout le monde, même pour les Arabes. L'opposition vient premièrement des chefs religieux qui n'admettent pas de renoncer à Jérusalem. Et sur le fond, seuls les Juifs peuvent décider s'ils forment un peuple ou pas. Tu n'as pas de légitimité à décider que les juifs-européens auraient droit à ceci et les juifs-arabes à cela. Il y avait des Juifs au Moyen-Orient, ils avaient les mêmes droit à être décolonisé que les Arabes. Ils étaient très minoritaires, 1%, bon ben ils héritent de 1% de la terre, et voilà. Je ne vois que de mauvaises raisons à une opposition de fond pour accorder aux Juifs un état. Le fait que l'initiative de la démarche nationaliste provienne des Juifs d'Europe est un non sequitur. Dès lors que l'idée d'un état juif est acquis, savoir quelle immigration elle accueille est l'affaire de cette seule nation.
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Gilgamesh d'Uruk a écrit :
Sur ce qui est en gras je ne saisis pas: à partir du moment où Israël est un état légitime, il n'y a pas de deal ou de limite à l'immigration qu'elle accepte et qui ne peut être qualifié de colonisation. Cela relève des affaires intérieures d'Israël. Ni l'ONU, ni les voisins, ni personne qui n'a pas la nationalité israélienne n'a rien à dire là dessus. Si ça concerne les colons "sauvages" installé en Cisjordanie et avant 2005 à Gaza, y'a pas de deal initial... C'est illégal.
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Gilgamesh d'Uruk a écrit :
La décolonisation de l'Empire ottoman a été menée sous mandat de la SDN par les français et les brittanique. C'était des nations coloniales, mais le mandat en lui même n'était pas colonial, tout à l'inverse, même si dans les faits certaines promesses d'indépendance ont été escamoté un temps (accords Sykes-Picot). En tout cas, le mandat rend le Royaume-Uni responsable de l'application de la déclaration Balfour (établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif). Les Britanniques sur place ne sont pas tellement chaud en fait (le général Allenby pénétrant en Palestine déclare : « La Palestine ne sera ni juive, ni arabe, elle sera anglaise ») et ils se montreront carrément anti-sionistes mais le mandat sera quand même appliqué. L'établissement d'un état juif est clairement conçu comme un retour d'exil, c'est évident pour tout le monde, même pour les Arabes. L'opposition vient premièrement des chefs religieux qui n'admettent pas de renoncer à Jérusalem. Et sur le fond, seuls les Juifs peuvent décider s'ils forment un peuple ou pas. Tu n'as pas de légitimité à décider que les juifs-européens auraient droit à ceci et les juifs-arabes à cela. Il y avait des Juifs au Moyen-Orient, ils avaient les mêmes droit à être décolonisé que les Arabes. Ils étaient très minoritaires, 1%, bon ben ils héritent de 1% de la terre, et voilà. Je ne vois que de mauvaises raisons à une opposition de fond pour accorder aux Juifs un état. Le fait que l'initiative de la démarche nationaliste provienne des Juifs d'Europe est un non sequitur. Dès lors que l'idée d'un état juif est acquis, savoir quelle immigration elle accueille est l'affaire de cette seule nation.
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Gilgamesh d'Uruk a écrit :
Sur ce qui est en gras je ne saisis pas: à partir du moment où Israël est un état légitime, il n'y a pas de deal ou de limite à l'immigration qu'elle accepte et qui ne peut être qualifié de colonisation. Cela relève des affaires intérieures d'Israël. Ni l'ONU, ni les voisins, ni personne qui n'a pas la nationalité israélienne n'a rien à dire là dessus. Si ça concerne les colons "sauvages" installé en Cisjordanie et avant 2005 à Gaza, y'a pas de deal initial... C'est illégal.
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Faire de l'émergence des nations et du principe des nationalités tout à la fois un produit et un producteur, une cause et un effet de la désagrégation des empires, ça je l'entends et c'est d'ailleurs un point qui me parait historiquement tout à fait entendu.
Qualifier en revanche de "décolonial" un mouvement politique à base nationale ayant pour objet précisément de créer des conditions favorables à une immigration de peuplement de cette même nation sur un territoire où même s'iil est vrai qu'il existe une présence continue de cette dernière depuis des temps historiques lointains, c'est un pas qu'intellectuellement je ne franchirai pas.
Mais merci pour les explications.
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