Voici quelques témoignages de personne ayant pris la dame blanche en stop.
Ce samedi soir de décembre 1979, Michel P s'en 'souviendra longtemps. Comme -tous ceux qui, sur les routes de France,de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, ont eu la, chance ou la malchance de prendre à bord de leur véhicule l'une de ces énigmatiques auto-stoppeuses fantômes.
Il est près de minuit.. Michel,, de tous les amis.qui sortent ensemble ce soir-là, est l'un de ceux ayant un véhicule. II est Chargé de faire le taxi entre le centre.de Limoges où il,habite, et une boite de nuit située à quelques kilomètres, sur la route de Naixon. En Haute-Vienne, les hivers sont, rudes. C'est dans le frimas et la nuit 1a plus profonde qu'il effectue son second,voyage vers Limoges quand tout à coup, il aperçoit dans ses phares, à quelques centaines de mètres de la discothèque, une forme blanche plantée dans un virage. C'est une femme vêtue de blanc. Il s'arrête à sa hauteue et lui demande où elle va. "À Limoges,si ça ne vous ennuie Pas, je vais chez des amis"; Où à Limoges?" demande Michel,Laissez-moi en ville,, je me débrouillerai précise la jeune fille. L'auto-stoppeuse s'installe à l’avant. Tout en- roulaunt, Michel, la détaille du coin de l'oeil :20-25 ans, vêtue d'une robe blanche très années 60, très jolie mais peu bavarde. À l'approche du pont de la Révolution,la passagère s'anime soudain:Attention, ce tournant est dangereux!" Michel sourit, car ce virage qu'il négocie avec, prudence, il le connaît bien.Tout à coup, un cri plaintif le tire de sa concentration: la passagère a, disparu.Michel stoppe net sa voiture et, glacé par la peur et la surprise, fait quelques pas autour du véhicule: rien ni personne, sion du brouillard. La belle inconnue s'est envolée.
À.la gendarmerie de Limoges, où il ira faire une déposition, on lui expliquera qu'il n'est pas le premier à avoir vécu exactement la même aventure... Cette jeune femme fait régulièrement le même trajet',en auto-stop, pour disparaître au virage du pont de la Révolution, l'endroit où elle trouva la mort en voiture, vingt ans plus tôt. Comme tous c'eux qui vécurent l'aventure, Michel peine à s'en remettre. Plusieurs années après, il n'aime toujours pas en parler. Pourtant, le temps qu'il a passé en compagnie de cet être venu d'ailleurs n'a pas excédé quelques minutes. Mais il est des apparitions plus longues!
AFFAIRE'S LOCALES
C'est le cas de la " dame blanche" du, C.H.U de Caen (Calvados). Stoppeuse nocturne, elle apparaît toujours aux abords du même abribus, sur la route de Luc-sur-Mer, juste après le centre hospitalier. Le dernier témoin à l'avoir prise en charge l'a décrite comme une jolie jeune femme d'une trentaines d'années, sobrement habillée de blanc et, prétendant rentrer chez elle, à Luc. Pendant le trajet de 14 km le long de cette route, , la D.7, elle conserve toujours le silence. C'est à la traversée du village, de Mathieu, que la jeune femme se montré fébrile. Puis, à l'entrée de Luc sur-Mer, la jeune fille s'affole carrément: Faites attention le virage est traître! " Tous" les témoins déclarent, avoir tenté de la calmer. Là encore, au moment où le chauffeur après avoir négocié son virage, se tourne vers la passagère, il découvre immanquablement un siège vide.
Cette affaire, qui se renouvelle regilierement selon le même scénario, est localement très
connue. Et il se trouve qu'une jeune femme fut en 1970.victime d'un accident mortel dans ce virage alors qu'elle-revenait de Caen.
L'auto-stoppeuse fantôme du carrefour de Balleroy (Calvados) apparaît depuis 1960,annee où une jeune fille se tua dans une collision a hauteur de ce très dangereux croisement dit de l'Embranchement " situé à quelques centaines de mètres du village au milieu de la foret de Cerisy. Ce jour-là, on la.ramanait en voiture du village. Elle habitait un petit hameau niché dans, les bois. Sa vie fut coupée nette, au carrefour, par un chauffard qui n'avait pas respecté la signalisation. Depuis, on a eu beau refaire plusieurs fois le, carrefour, son âme y semble comme chevillée dans un éternel et triste appel au secours. À Balleroy, plusieurs personnes du village l'ont déjà, prise en charge. Elle se manifeste toujours par les nuits pluvieuses, à la sortie du village, levant le pouce en direction, du carrefour. Elle est imuablement vêtue de, blanc et demande à être déposée à un hameau voisine du carrefour, là où habite sa mère, Elle paraît avoir un, peu moins de vingt ans. Invariablement, elle montre des signes d'angoisse et de panique évidents pendant la traversée du carrefour. Mais, l'embranchement passé, elle n'est déjà plus dans la voiture. Sa dernière manifestation a été plus spectaculaire encore que les précédentes. Les deux habitants de Balleroy qui l'ont, cette nuitlà, éclairée de leurs phares l'ont vue non plus inactive, debout sur le bas côté, mais debout au beau milieu de la route. Il leur fallut piler net devant ce qui se révéla être encore la même jeune fille, dont la forme s'évanqnit dès les portières ouvertes .À force de n'être pas entendue ou comprise, depuis près de 40 ans, cette dame blanche, dont l'appel semble venir d'un monde inconnu, paraît devenir plus véhemente qu’auaravant
RENDEZ-VOUS
FANTOMATIQUES
Certains lieux semblent prédestinés à la fréquentation des dames blanches. Il en va. ainsi de la lande située de part et d'autre de là D.2 entre Iessay et Coutances (Manche). Cette lande de Lessay a toujours eu mauvaise réputation. Les apparitions de bergers fantomatiques y étaient déjà courantes dans les siècles passés. L'écrivain. Jules Barbey d'Aurevilly les a contées en détail
Ce tronçon de route rectiligne, où pratiquement aucun véhicule ne respecte les limitationsde vitesse abrite aujourd'hui deux dames blanches. L'une se manifeste dans les bruyèrespar les nuits de pleine lunedepuis des temps immémoriaux. Elle fut autrefois victime d'un assassinat. L'autre a été reconnue comme étant Gabrielle R.une adolescente de Lessay tuée en 1970 dans un accident sur cette même route.
Depuis, elle fait de fréquentes apparitions, tendant la main en direction de Lessay à la sortie du village de Le Bingard. Prise en charge elle disparait toujours à l'entrée de Lssay, à hauteur,du cimetière. Pour aller déposer en gendarmerie, les automobilistes n'ont qu'un pas à faire: le cimetiere devant lequel disparaît Gabrielle, et où se trouve sa tombe, fait face à la gendarmerie.
Parfois, ces êtres fantomatiques sont pris en charge sur le lieu même de l'accident qui leur coùta la vie pour disparaître plus loin. C’est le cas à Plougastel-Daoulas (Finistère). Là, au pont-dit. de Plougastel, c'est une femme habillée toujours en blanc, qui fait régulièrement de l'auto-stop la nuit, pour disparaître à la sortie du village, à hauteur d'une hôtellerie. Les automobilistes qui ont été raconter leur histoire au village ont toujours formellement identifié-cette femme sur les photographies qu'on leur montrait: l'épouse de l'hôtelier, tuée en 1976 en percutant en voiture la rambarde du pont de Plougastel.
Il arrive aussi qu'il y ait plusieurs témoins. La dernière apparition de la jeune fille de Balleroy avait eu deux témoins. À Palavas-les-Flots (Hérault), ils' étaient quatre dans la voiture qui, dans la nuit du 20 au 21 mai 1981, s'arrêta entre Palmas et Montpellier pour faire monter une auto-stoppeuse d'une cinquantaine d'années, elle aussi tout de blanc vêtue. La voiture n'ayant que deux portes, il fallut rabattre un siège pour que la femme puisse prendre place entre les deux passagers déjà assis à l'arrière; pas un seul des quatre témoins à bdrd du véhicule ne remarqua quoi que ce soit d'anormal au contact de cette matèrialisation Quelques kilomètres plus loin à l’approche d'une courbe, la dame se mit à hurler par deux fois " Attention au virage! ", avant de disparaître en une fraction de sécondesous les yeux effarés des deux passagers arrières!
FROIDE COMME DU MARBRE
Parfois, des contacts physiques ont laissé une impressiont bien plus désagréable à ceux qui ont eu l'imprudence de tenter, de toucher ces apparitions. Ainsi, une auto-stoppeuse fantôme se montre volontiers, de nuit, à la sortie de Chàteau-Bernard (Isère). Voilà plus de trente ans que cette jeune femme se manifeste ainsi, ayant pour caractéristique constante de disparaître len-ement sous la forme d'un léger brouillard, et non en une fraction de seconde, comme les autres. En 1960, elle fut prise en stop et disparut a un point précis de la route, toujours après avoir, prévenu le conducteur d'un danger. Ce qui poussa celui-ci à se rendre à la gendarmerie, c'est qu'il avait été un peu entreprenant avec la jeune femme, lui passant la main sur les jambes et, enhardi par l'absence de réaction, sur la poitrine. Il avait alors remarqué que sa passagère dégageait un froid semblable à celui du marbre. Confus, il avait attribué à ses avances la disparition soudaine de la voyageuse et venait demander si on l'avait trouvée sur la chaussée. C'est là un cas unique de contact physique avec l'un de ces êtres fantomatiques, mais dont les atomes et les molécules semblent être aussi bien liés entre eux que ceux d'un vivant.
Parfois, L'être évanescent laisse derrière lui un objet, ou emporte quelque chose pris dans la voiture. Ce fut le cas à Chapareillan (Isère. Là, sur la N. 90, apparaît assez souvent une jeune idame blanche.Ce soir de 1977, par une pluie violente, c'est un médecin grenoblois qui la prit en charge. Taciturne et très peu loquace jusqu'à un passage délicat de la route, dit Pont-au-Furet, la passagère marqua alors une grande frayeur qui s'estompa avec l'éloignement de l'obstacle. Elle se fit déposer un peu plus loin, devant une maison qu'elle dit être celle de ses parents. Comme il pleuvait toujours des cordes, le medecin lui prèta son parapluie et attendit qu'elle le lui ramène. Il suivit la fille des yeux, la vit franchir la porte d'entrée et la refermer derrière elle. Une bonne, dizaine de minutes passant, le médecin se décida à aller frapper à la porte de la maison, pensant qu'on l'avait oublié. Un couple de quinquagénaires lui ouvrit, étonnés d'être dérangés à une heure si tardive. On imagine aisément la discussion qui s'ensuivit: la jeune fille décrite avait bien habité là, mais il y a des années qu'elle était enterrée! (était leur fille unique, morte dans un accident de moto... au Pont-du-Furet.