vandepj0 | ex post a écrit :
Communisme, je n'ai pas évoqué là-même; pour le reste, la litanie des posts sur ce fil parle d'elle-même, il s'agit de s'en prendre à ceux qui monopolisent le pognon pour rendre leurs "chances" aux autres, pauvres malheureux qui sont mal nés, sans aucune chance de réussir etc.
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Il sagit:
A/ D'imposer là où ça fait moins mal à la société. Taxer le travail désincite à travailler. Taxer les successions désincite à mourir?
B/ De mettre des barrières à la concentration du capital, néfaste à la société dans son ensemble, car diminuant la concurrence entre les capitaux
C/ De permettre autant que possible aux individus de concourir dans les mêmes catégories en fonction de leurs choix, plutôt que de voir leur vie prédéterminée par leur utérus d'origine.
ex post a écrit :
1- Faut le démontrer. Je peux dire le contraire, qu'en dépensant 2% pour vivre, plus inflation et ISF, il va éroder son capital très sûrement, sauf à avoir un rendement garanti et éternel de 6-7%. Je pense aussi qu'une belle succession mal préparée (où la valeur travail a disparu), dans une famille où on laisse 5M par héritier et où on doit plutôt vivre dans le luxe est destinée à être flambée très vite.
2- Ce serait plutôt le gros montant de charges qui empêche de se constituer un capital. A vrai dire, je ne comprends même pas ce que tu veux dire. Ma succession empêche des millions de personnes de gagner leur vie en épargnant assez pour avoir un capital? Mais enfin, il y a des tas de gens qui bossent et se constituent un capital, personne à part la gauche et l'ISF ne vient les gêner dans ce projet. D'un autre côté, il est sûr que si on pique la succession des uns pour la filer aux autres, ils se constitueront un capital, mais j'assimile ça à du racket pur et simple. Les obstacles ne sont pas dans la succession mais dans l'éducation et la vision de l'école, le para scolaire, certains codes sociaux, le handicap, la discrimination etc. 3- quote "Pour me mettre à ton niveau" unquote Perso, je peux être assez virulent à l'égard des idéologies, mais je reste courtois envers les forumeurs, l'ironie méprisante ad hominem n'est pas dans mon registre et j'ai la faiblesse d'attendre la même attitude des autres.
Sur le fond, il est inacceptable "d'accuser les pauvres de l'être par manque d'ambition et de volonté". Si c'est là la position de l'idéologie conservatrice, je ne me reconnais pas dans ce discours et le rejette. Je crois en revanche qu'une idéologie qui s'adresse aux pauvres/classes moyennes basses en victimes par définition au point de nourrir un ressentiment profond envers les autres, de leur faire penser que les économies des autres ont été faites sur leur dos et qu'elles leur reviennent de gré ou de force contribue à accroître et légitimer la violence dans notre société, tout en empêchant les pauvres de croire en leurs capacités et de s'engager en ce sens. Elle est amha d'une certaine façon à la fois complaisante envers ceux qui se mettent en position d'assistés perpétuels et méprisante à l'égard de ceux qui ont les capacités pour prendre l'ascenseur social.
Bon, je n'espère pas te convaincre, c'était pour la beauté de l'échange.
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1 - investissement dans l'immobilier, 4% de rendement net d'inflation (hors situation de bulle spéculative)
2 - Les impôts sur le travail sont plus important pour le même financement de l'Etat si les successions ne sont pas imposées. De plus, la croissance du capital doit se faire grosso-modo au rythme de la croissance économique. Si le capital n'est pas "dégraissé" entre chaque génération, l'acquisition de capital par quelqu'un qui n'en aura pas se fera uniquement sur l'augmentation marginale générée par la croissance, et qui n'aura pas été captée par les détenteurs actuels, puisque les raisons de voir réduire son capital sont quasiment nulles.
3 - Ce qui me dérange le plus, c'est que la suppression des droits de successions se fasse au nom de la valeur travail, alors que c'en est l'exact opposé. La suppression de ces impôt se fait au nom d'une société de classes et fondée sur l'hérédité familiale. J'aimerais que ceux qui défendent la transmission du capital en soient conscient et le dise, car sinon cela est insupportable pour tous ceux qui travaillent, qui n'ont pas de capital, et à qui le message passe comme "c'est parce que vous le valez bien", surtout quand on rajoute en alibi 1 ou 2 self-made-men.
gge2727 a écrit :
Pour les premières fortunes françaises, oui, tu as aussi raison et ca se recoupe avec ce que je disais: Ces entreprises sont souvent familiales (je pense notamment à l'industrie viticole) et pour atteindre un tel niveau (plus grandes fortunes de France) il faut souvent plus d'une génération.
Néanmoins, dans les classes moyennes, classes moyennes sup, voir classes aisées - On trouve vraiment beaucoup de personnes qui ont prit un ascenseur social. Après, c'est sur, qu'il est rare qu'un fils d'ouvrier devienne PDG d'une grande entreprise - Par contre, qu'il gagne le double ou le triple de ses parents à âge égal - C'est tout à fait banale. Puis son fils, à son tour, gagnera peut-être plus que son père.
Nan, sincèrement, je ne pense pas que l'ascenseur social soit plus biaisé en France que chez un voisin.
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Pour moi, le descenseur social doit être tout aussi important que l'ascenseur: tu devrais vivre ta vie en fonction de tes choix, de ton travail, et non au nom de ce qu'on pu réaliser tes augustes ancêtres.
Ensuite, pour ce qui est de la position en terme de revenu au sein de la classe moyenne, globalement l'éducation est le facteur le plus important. Par contre, le fils d'ouvrier qui devient cadre vivra toujours beaucoup moins bien que le fils de cadre à qui on aura "donné un coup de pouce" pour démarrer dans la vie. Alors, ok pour le coup de pouce, c'est naturel, mais pas en franchise d'impôt pour des montants déraisonnables. Et au final, quand on parle vraiment concentration du capital et propriété des moyens de production, on parle des 10 000 familles les plus riches, qui jouent dans une classe différente.
gge2727 a écrit :
C'est triste de voir que tu continues dans les clichés. La tu parles de quelques déchets de la jet-set - Mais c'est loin d'être la norme - En général, le père qui a sacrifié sa vie à son entreprise, il aura inculqué la valeur de l'argent à ses enfants - Ainsi que d'autres valeurs. Il est pas rare de voir des fils de PDG commencer dans l'entreprise de papa tout en bas de l'échelle (dans l'hôtellerie par exemple), à savoir les chambres, la plonge, puis s'il bosse bien le service et le bar...
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Je ne mettais pas de jugement de valeur: si tu démarres avec 5M€ au début de ta vie active, sans effort particulier, tu finiras avec 10M€ à la fin. Si en plus tu bosses bien et que tu es plutôt doué, ce sera beaucoup beaucoup plus.
gge2727 a écrit :
Détournes pas mes propos - Merci.
J'ai répondu à un membre qui expliquait que les self-made-man sont une légende urbaine - Ce qui est absurde.
De plus, même les 10'000 plus grosses fortunes de France, ont un patrimoine tellement colossale (dizaines et centaines de millions d'€) - Que c'est forcément des cas isolé et le fruit de plusieurs générations de travail.
Par contre, des self made made qui ont réussis à prendre un ascenseur sociale dans des proportions plus humaines, à savoir un capital de quelques centaines de millier d'€ voir quelques millions - Ca il y en a, et beaucoup. Bref, c'est une vaste blague de prétendre que l'ascenseur social est paralysé en France.
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Ce que j'aimerais, c'est que les plus grosses fortunes soient aux mains des gens les plus doués, les plus travailleurs, les plus investis dans leur travail. Arnaud Lagardère ou Martin Bouygues sont ils les propriétaires et dirigeants des groupes éponymes parce que ce sont les gens les plus qualifiés pour ces postes? Ce serait vraiment un très heureux hasard. |