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Vous sentez-vous proche des idéaux gaullistes ?




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Auteur Sujet :

[Topic unique] Gaullisme @HFR - 1940-2010

n°14771633
Pommz
J'ai mangé une pommz !
Posté le 04-05-2008 à 04:03:42  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Merci pour ces precisions  :jap:  
 
Si je comprend bien, ceux qui se reclament gaulliste sont avant tout unis par un attachement aux valeurs traditionnelles, republicaines, a la nation, tout en souhaitant une économie plus égalitaire ?

Message cité 1 fois
Message édité par Pommz le 04-05-2008 à 04:03:59
mood
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Posté le 04-05-2008 à 04:03:42  profilanswer
 

n°14774348
Profil sup​primé
Posté le 04-05-2008 à 18:29:44  answer
 

Pommz a écrit :

Merci pour ces precisions  :jap:  
 
Si je comprend bien, ceux qui se reclament gaulliste sont avant tout unis par un attachement aux valeurs traditionnelles, republicaines, a la nation, tout en souhaitant une économie plus égalitaire ?


 
C'est assez bien résumé  :jap:  
 
Il y a cependant une nuance : le gaullisme n'était pas une idéologie en tant que telle, et vu que cette pensée se réclame du pragmatisme, certains, comme Sarkozy, se disent gaullistes alors qu'ils sont à l'opposé des idéaux gaullistes
 
Pour ces gens, pragmatisme = logique capitularde, comme en 1940. L'Europe se converti au fascisme, c'est inéluctable, il faut s'y résigner. Et puis si tout les pays abandonnent la démocratie, ils ne peuvent avoir tord, il faut les imiter.  
Aujourd'hui, la mondialisation et l'Europe libérale sont inéluctable, et puis si tout les pays européens flexibilisent le marché du travail, ils ne peuvent avoir tord, il faut les imiter
 
Ce mode de pensée méprisable et capitularde est celui de gens comme Sarkozy et ses amis de l'UMP, et c'ets totalement opposé au gaullisme.
 
Le gaullisme est une philosophie de résistance et de refus de la fatalité, pas de capitulation

n°14782022
darren
bing blang blaow
Posté le 05-05-2008 à 17:18:57  profilanswer
 

Drapeau.
 
Belle tentative d'explication du gaullisme en première page.
 
Je me permettrais d'y ajouter un élément, peut être plus polémique mais qui fait à peu près consensus chez les gaullistes: l'interêt de la Nation qui guide l'action politique avant tout.
L'aspect plus polémique est que les interêts de la Nation ne sont pas toujours du côté de la morale.
 
L'autre point: la volonté d'indépendance de la France. Envers l'OTAN, l'ONU, l'Europe.

n°14791197
Profil sup​primé
Posté le 06-05-2008 à 18:25:05  answer
 

darren a écrit :

Drapeau.
 
Belle tentative d'explication du gaullisme en première page.

Je me permettrais d'y ajouter un élément, peut être plus polémique mais qui fait à peu près consensus chez les gaullistes: l'interêt de la Nation qui guide l'action politique avant tout.
L'aspect plus polémique est que les interêts de la Nation ne sont pas toujours du côté de la morale
.
 
L'autre point: la volonté d'indépendance de la France. Envers l'OTAN, l'ONU, l'Europe.


 
Tout à fait : l'intérêt de la France et des Français est le seul et unique objectif qui guide la démarche gaulliste.
 
Et en effet, le gaullisme étant une pensée défendant le pragmatisme, tout gaulliste est conscient que le monde n'est pas un monde de bisounours, et qu'être un agneau est synonyme de mort prochaine. De ce fait l'usage de moyens pas très moraux, bien que non-encouragés, est parfaitement accepter, à condition que cela soit indispensable et motivé par l'intérêt national (et surtout pas des intérêts particuliers)  

n°14793811
-pog-
Posté le 06-05-2008 à 22:46:15  profilanswer
 

darren a écrit :

Drapeau.
 
Belle tentative d'explication du gaullisme en première page.
 
Je me permettrais d'y ajouter un élément, peut être plus polémique mais qui fait à peu près consensus chez les gaullistes: l'interêt de la Nation qui guide l'action politique avant tout.
L'aspect plus polémique est que les interêts de la Nation ne sont pas toujours du côté de la morale.
 
L'autre point: la volonté d'indépendance de la France. Envers l'OTAN, l'ONU, l'Europe.


C'est pour cela que le gaullisme n'a aucun avenir.
 
On ne fait rien tout seul, de ne jours. S'exprimer, c'est possible, et nécessaire. Mais pour agir, la France n'est pas suffisamment grande.

n°14793937
darren
bing blang blaow
Posté le 06-05-2008 à 22:56:03  profilanswer
 

-pog- a écrit :


C'est pour cela que le gaullisme n'a aucun avenir.
 
On ne fait rien tout seul, de ne jours. S'exprimer, c'est possible, et nécessaire. Mais pour agir, la France n'est pas suffisamment grande.


 
Indépendance.
 
Pas autarcie  [:kiki]

n°14793977
-pog-
Posté le 06-05-2008 à 22:58:22  profilanswer
 

darren a écrit :


 
Indépendance.
 
Pas autarcie  [:kiki]


Nous sommes interdépendants, pas indépendants.
 
Le gaullisme n'est pas une doctrine. :)

n°14816084
Profil sup​primé
Posté le 09-05-2008 à 13:18:23  answer
 

-pog- a écrit :


C'est pour cela que le gaullisme n'a aucun avenir.
 
On ne fait rien tout seul, de ne jours. S'exprimer, c'est possible, et nécessaire. Mais pour agir, la France n'est pas suffisamment grande.


 
 
Jamais le gaullisme, jamais De Gaulle n'ont dit qu'il fallait tout faire tout seul. Au contraire, contrairement à une idée reçue tenace, De Gaulle était très favorable à la construction européenne, à la coopération entre les peuple, et a été le fondateur avec Adenauer du couple franco-allemand. Son seul refus, était que la France se voit petit à petit fondue dans une entitée supranationale apatride et technocratique, comme c'est le cas aujourd'hui.  
 
La différence étant que pour les gaullistes, on peut très bien coopérer fructueusement avec nos partenaires européens, sans pour autant se soumettre à la bureaucratie technocratique antidémocratique de l'UE actuelle, et garder une indépendance nationale et stratégique réelle.  
 
L'Europe ne peut pas être forte sans une France forte et indépendante.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 09-05-2008 à 13:19:09
n°14819470
theredled
● REC
Posté le 09-05-2008 à 20:54:36  profilanswer
 


Est-ce que ça veut dire, par ex, qu'un Gaulliste acceptera tout à fait l'idée que ses entreprises aillent pomper le pétrole des autres pays, et en en profitant pour mettre leur population en esclavage, pour l'intérêt national français ?
 
(Je prend un exemple extrème pour comprendre)


---------------
Contes de fées en yaourt --- --- zed, souviens-toi de ma dernière lettre. --- Rate ta musique
n°14822775
darren
bing blang blaow
Posté le 10-05-2008 à 01:59:32  profilanswer
 

theredled a écrit :


Est-ce que ça veut dire, par ex, qu'un Gaulliste acceptera tout à fait l'idée que ses entreprises aillent pomper le pétrole des autres pays, et en en profitant pour mettre leur population en esclavage, pour l'intérêt national français ?
 
(Je prend un exemple extrème pour comprendre)


 
Non, c'est quand même un minimum suboordoné à la morale hein :D

mood
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Posté le 10-05-2008 à 01:59:32  profilanswer
 

n°14823213
Profil sup​primé
Posté le 10-05-2008 à 08:46:36  answer
 

theredled a écrit :


Est-ce que ça veut dire, par ex, qu'un Gaulliste acceptera tout à fait l'idée que ses entreprises aillent pomper le pétrole des autres pays, et en en profitant pour mettre leur population en esclavage, pour l'intérêt national français ?
 
(Je prend un exemple extrème pour comprendre)


 
 
Je plussoie avec Darren  :o  Bien sur qu'il y aurait des extrémistes qui accepteront (oui le gaullisme a aussi eu ses extrémistes dans le passé, le SAC est un bon exemple), mais pour 95% des gaullistes, une politique étrangère réaliste ne veux pas dire non plus se comporter en nazi ou en bushiste... On est tous d'accord, entre gaullistes, pour dire qu'entre être un prédateur cynique et un bisounours droitdelhommiste, il y a un juste milieu  :D  
 
Pour reprendre ton exemple, il y avait en 2003 quasi unanimité (pour ne pas dire l'unanimité) chez les gaullistes pour condamner fermement l'aggression et l'occupation de l'Irak en 2003, au nom du respect du droit internationale, et de la morale.

n°14827838
jeanbon 20​04
IPV4 rulz toujours
Posté le 10-05-2008 à 23:01:08  profilanswer
 


 
Le reste est de la même trempe, aussi discutable, mais je cote ça car c'est l'argument le plus courant qu'on voit partout.
Le principal défaut de ce procédé (sur le jugement du gaullisme) porte sur la transposition de la situation de l'époque (notamment en utilisant les phrases de l'époque avec la signification d'aujourd'hui), française et international à aujourd'hui. C'est un très vilain défaut qu'ont certains à dire "et si machin vivait aujourd'hui" il ferait ci ou ça. Inutile de dire qu'on pourrait encore mieux dire qu'il ne serait rien (De Gaulle a largement profité plus tard de sa position et ses choix parfois chanceux durant la 2e guerre mondiale) ou bien qu'il aurait d'autres idées. Tout au plus ce qu'on peut en dire c'est la démarche et la position relative sur l'échiquier politique.
 
 
Clairement sur l'échiquier politique de l'époque compte tenu des guerres à l'époque qui étaient à la limite de la guerre civile (Algérie), et compte tenu de l'économie mondiale de l'époque et comparativement aux autres pays et leur système, De Gaulle était très conservateur, un brin populiste, avec une politique clairement anti-fiscaliste, plus à droite que les dirigeants de l'époque, et la politique française, une grosse épine dans le pied de l'Union Soviétique de tous points de vue. On peut noter que les Etats-Unis avaient l'habitude de donner un coup de pouce discret à l'URSS contre la France, et que la France leur rendait la pareille. Les Etats-Unis avaient un politique économique protectionniste, dirigistes et comparativement à la France peu libérale au niveau international, et très certainement pas plus libérale au niveau individuel. La France les a d'ailleurs rattrapé et les PNB par habitant français et américain étaient comparables sous Jimmy Carter alors que le dollar avait cessé d'être sur-évalué, pour monter au dessu des Etats-Unis quand le dollar était au plus bas. Reagan est alors venu libéraliser l'économie américaine et les suivants même de gauche ont continué, pendant que la France opérait un grand virage à gauche que les gouvernements de droite ont poursuivis. C'est la cause de la disparité France-Etats-Unis qui n'existait pas sous DeGaulle.
 
Pour info, avant la 2e guerre mondiale, et surtout avant la première, la France était probablement, malgré les déclarations des uns, le front populaire, le cartel des gauches, le pays le plus libéral et à droite sur le plan intérieur, par beaucoup d'aspects, et celui où la liberté d'expression et de la presse y étaient les + forts et enracinés. Ca aussi ça a bien changé. Les occupants schleus y seraient-ils pour quelque chose que ça ne m'étonnerait pas ?


Message édité par jeanbon 2004 le 10-05-2008 à 23:10:12
n°14834380
Profil sup​primé
Posté le 11-05-2008 à 18:03:22  answer
 

De Gaulle était certes sur certains points profondément conservateur (culte de l'autorité de l'Etat et de la discipline, patriotisme, etc), mais au fond le conservatisme n'est pas une mauvaise chose quant il s'agit de conserver de bonnes choses.  
 
Mais il savait aussi être extrêmement progressiste, et l'aurait été encore plus s'il avait pu appliquer sa politique. Je pense bien évidement ici à la Participation. C'est en ça qu'on ne peut pas qualifier De Gaulle d'homme de droite...  
 
Par ailleurs, en parlant de l'URSS, c'est bien De Gaulle qui a instauré cette politique modérée de rapprochement avec le bloc soviétique (symbolisée par ses visites officielle en URSS, Pologne et Roumanie).
 
En revanche, je suis d'accord avec toi pour souligner que la Frances des années 30 était très libérale, même avec le Front Populaire. Au fond c'est la seule bonne chose que la WW2 à apporté à la France, la fin de ce libéralisme....

n°14846559
jeanbon 20​04
IPV4 rulz toujours
Posté le 13-05-2008 à 03:33:47  profilanswer
 


 
Ce n'est pas de Gaulle qui a instauré le rapprochement avec l'URSS. La Gde Bretagne l'a fait avant (on a d'ailleurs découvert que le premier ministre de l'époque avait une matricule au KGB dans les archives lachées par Eltsine aux USA et au Royaume-Uni), après la guerre. Le rapprochement n'avait absolument pas pour but d'approuver mais de diviser le camp adverse. Il y a une forte réinterprétation aujourd'hui de ce qui s'est passé et l'esprit de l'époque pas du tout partagé entre USA et URSS mais plutôt concurrents des USA mais avec les mêmes ennemis et les mêmes objectifs. Par ailleurs l'Allemagne a toujours été plus proche de l'URSS et de l'Est Européen occupé par les soviétiques que la France du temps de De Gaulle c'est à dire sous Adenauer.
 
On donne beaucoup d'importance, surtout sur les reportages d'ARTE d'ailleurs, à l'anodin et à quelques images, mais sans refléter la réalité de l'époque. J'imagine que c'est destiné à (des)informer le jeune publique de 12/16 ans qui n'ont que leurs grands parents pour leur dire.
 
 
Pour ce qui est de la participation, ça n'a rien avoir avec du "progressisme" mais avec une stratégie, que je qualifierait de nationaliste, consistant à faire participer les syndicats (tous les syndicats) aux décisions (mais comme tout le monde le sait le Sénat compte pour du beurre dans la décision finale) et à les mouiller, donc les utiliser et les transformer d'opposition au travail à coordinateurs dans le travail. Je qualifierais cette sorte de participation exclusive "des forces vives de la nation" en remplacement de la vie démocratique à un relant de fascisme.
 
Le progressisme c'est autre chose. Il faut se référer à la branche du parti républicain du début du XXe siècle pour en avoir un véritable exemple (d'ailleurs évoquée par le candidat républicain McCain). On peut l'assimiler au populisme, soit le protection du faible, de l'individu, face aux forts, et aux ententes pour empêcher à l'esprit grégaire et les castes de s'installer dans la société, et permettre ainsi à chacun de progresser justement. Approximativement c'est ça. Or un syndicat c'est pas ça, même si un mouvement social ou syndical peut aider parfois à combattre un situation d'entente.
Donc par ailleurs De Gaulle a été effectivement quelqu'un qui a protégé et favorisé l'émancipation individuelle et la justice.
De toute manière il suffit de comparer aux conservateurs de l'époque pour qu'il soit vite classé à leur droite. Les conservateurs britanniques étaient un peu du niveau d'un Chirac, mais un brin plus à gauche (avant Thatcher hein), la CDU allemande n'était pas franchement plus à droite que les SPD allemand (qui n'était pas plus à gauche qu'aujourd'hui), le républicain Nixon était franchement à gauche économiquement (et protectionniste - une caractéristique anti-libérale) dans la mesure où il a voté probablement les lois les plus coûteuses socialement, coût que les successeurs n'ont jamais pu gérer autrement que grâce au décrochage complet du dollar de l'étalon or, qu'il a lui-même réalisé (malgré l'opposition de De Gaulle).
 
Arthur Koessler (écrivain et philosophe célèbre communiste à ses débuts avant une excursion en URSS dont il a faillit ne pas revenir) a classé De Gaulle en tant que personnage ayant le plus oeuvré contre le communisme en Europe, au même titre que le mccarthisme aux States (c'est dans un de ses bouquins que j'ai lu quand j'étais môme). Je peux t'attester de par des infos du côté de ma famille que c'est franchement le cas avec des soutiens conséquents et amplifiés à son arrivée pour les réseaux para-militaires et politiques secrets agissant à l'Est et que l'Amérique de Kennedy avait laché. De Gaulle les a pris en charge, les a hébergé et soutenu réseaux de façon active. Koessler devait en savoir long aussi pour jeter un truc comme ça dans un bouquin.
Par ailleurs la France a développé son arme nucléaire qu'elle n'a pas orienté n"importe où, mais seulement sur l'URSS. Ca a permis à Giscard devant l'affirmation du con béat qu'était Jimmy Carter, "qui ne savait pas s'il oserait déclencher une riposte nucléaire en cas d'attaque soviétique", que pour ce qui est d'une invasion de l'Europe et surtout de l'Allemagne, la France riposterait avec sa propre force nucléaire.


Message édité par jeanbon 2004 le 13-05-2008 à 03:37:15
n°14846681
Profil sup​primé
Posté le 13-05-2008 à 06:40:48  answer
 

En effet, le rapprochement d'avec le bloc de l'Est n'avait pas pour but d'approuver le communisme. D'ailleurs, les écrits, paroles et actes de De Gaulle démontrent qu'il était bien anti-communiste, et Koessler n'a pas tord.  
Cependant, le rapprochement n'avait pas non plus pour but essentiel de diviser le bloc soviétique, mais bien plus simplement d'affirmer son indépendance, en rééquilibrant les relations. En s'éloignant des USA pour se rapprocher quelque peu de l'URSS (sans pour autant faire copain-copain), la France gagnait en liberté d'action. Quant on est coincé entre deux forts, la politique de la bascule est certainement la meilleure.  
 
En revanche tu te trompes pour l'Allemagne. Ce pays s'est très rapproché de l'Est à partir de 1969 seulement, avec l'Ostpolitik de Brandt. Avant, c'était la doctrine Hallstein qui prévalait, qui consistait à ignorer le bloc soviétique, à ne pas lui parler et à ne pas entretenir de relations avec eux.
 
En revanche je suis d'accord pour souligner que les droites de l'époque étaient bien peu libérales. C'est le grand malheur des années 80/90 à mon sens, la conversion libérale des droites européennes (directement liés à la fin de la peur du communisme)  
 
Pour ce qui est de la participation, certes il y avait de la stratégie, mais aussi de la convictions. Dés les années 30, De Gaulle fréquentait les cercles chrétiens-sociaux, qui pronaient une politique sociale de gauche (non marxiste évidemment). En revanche ton expression "coordinateurs dans le travail" est assez juste, c'était l'un des buts de De Gaulle : il jugeait que la lutte des classes était néfaste à l'unité de la République, donc à sa grandeur. A cette logique de conflit, il voulait y substituer une logique de collaboration et d'entente entre les classes, mutuellement profitable. C'est pour ça que la gauche de l'époque a combattu la participation aussi violemment que la droite : car en menaçant le processus même de lutte des classes, c'était tout son fond de commerce qui risquait de s'écrouler.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 13-05-2008 à 06:42:19
n°14848691
jeanbon 20​04
IPV4 rulz toujours
Posté le 13-05-2008 à 13:15:49  profilanswer
 


Il me semble que c'est Adenauer qui avait dit à De Gaulle, que si la France faisait un pas vers l'Est, l'Allemagne en ferait toujours deux ou quelque chose comme ça ?
 
Les droites de l'époque étaient peu libérales pour de multiples raisons. D'abord il y avait la reconstruction de l'après-guerre, ensuite il y avait le guerre froide. Ce sont deux bonnes raisons pour entraver les libertés individuelles. Malgré tout la France était plus libérale à l'époque et c'est probablement l'un des seuls pays dans ce cas. L'un des éléments primordiaux du libéralisme c'est la liberté de disposer de ce qu'on a gagné par le travail, le risque, l'ingéniosité. Tout le reste découle de ça. Du coup le manque de situation libérale sous De gaulle résulte de ça.
 
Je tiens quand même à dire que pas mal de Gaullistes, en fait nationalistes et ambitieux pour la France, vivent mal la mondialisation, où la France, un pays qui stagne car pas assez compétitif (et c'est structurel et assez récent comme problème), disparaît au profit de nombreux autres pays émergents, et alors que les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou même le Japon gardent leur positions.
En réalité la mondialisation, libérale, actuelle et une formidable bien pour l'humanité, car la majorité des gens vivent nettement mieux et en fait nous rattrapent ou nous dépassent. Il est d'ailleurs question du côté de certains vrais libéraux, dont je fais partie, qu'avec la disparition des systèmes sociaux étatiques, on fasse disparaître les frontières totalement, et une bonne partie des administrations qui réglementent et enrégimentent et classent les individus. Ainsi on pourrait avoir une liberté totale de déplacement pour tous et la possibilité pour chaqu'un de vivre où ça lui plaît et aussi de voter où ça lui plait, une fois qu'il s'est installer quelque part...
 
Au sujet de la participation, voir les syndicats du monde du travail essentiellement salarié (et encore c'était ceux de la libération exclusivement) comme un élément indémodable, éternel, immuable d'une société, c'est avoir une très courte vue sur les systèmes des sociétés et les possibilités d'évolution. C'est vrai que dans les années 60 tout le monde faisait des rêves technocratiques (du fait de la reconstruction en fait). Aujourd'hui ce genre de rêve on le sait tourne au cauchemar au même titre que les bureaucraties.


Message édité par jeanbon 2004 le 13-05-2008 à 13:16:16
n°14863144
Profil sup​primé
Posté le 14-05-2008 à 19:51:38  answer
 

Pour Adenauer je ne sais pas, mais il me semble bien que c'était encore la doctrine Hallstein qui prévalait à son époque
 
Pour ce qui est de la "France libérale", n'oublies pas le commissariat général du Plan, le contrôle des prix, etc.... ;)  
 
La mondialisation libérale, un formidable bien ? Le déclassement de la France, les délocalisations, je ne vois pas ça comme un bien. L'exploitation de l'ouvrier chinois ou le pyasan africain par les firmes occidentales, j'ai du mal à voir où est le bien. Certains pays se devellopent grace à la mondialisation, mais c'est l'enrichissement d'une minorité sur le dos de la majorité. Pour des centaines de millions de personnes, la mondialisation est loin d'être aussi rose que tu le prétends...
 
Pour ce qui es de ton utopie libérale, elle est du même tonneau que l'utopie communiste : jolie sur le papier, une tragédie abominable dans le monde réel..

n°14867277
Pommz
J'ai mangé une pommz !
Posté le 15-05-2008 à 03:37:19  profilanswer
 

Qu'est ce qui dinstingue le gaullisme de ce qu'on appelle la démocratie-chrétienne ?
 :jap:

n°14867282
jeanbon 20​04
IPV4 rulz toujours
Posté le 15-05-2008 à 03:40:51  profilanswer
 


Ca c'est hérité de l'après guerre, un sorte d'héritage du ticket de rationnement. Un plaie que la France n'ait pas pu en sortir totalement qu'au début des années 80.

Citation :


La mondialisation libérale, un formidable bien ? Le déclassement de la France, les délocalisations, je ne vois pas ça comme un bien. L'exploitation de l'ouvrier chinois ou le pyasan africain par les firmes occidentales, j'ai du mal à voir où est le bien. Certains pays se devellopent grace à la mondialisation, mais c'est l'enrichissement d'une minorité sur le dos de la majorité. Pour des centaines de millions de personnes, la mondialisation est loin d'être aussi rose que tu le prétends...


L'ouvrier chinois, il n'est pas du tout exploité, ou du moins c'est un énorme privilège pour lui d'offrir ses services à ce niveau, lui qui se battait pour sa ration de riz pour survivre. Pour le paysan africain exploité ??? Ca serait bien qu'il le soit oui, car à mon avis il est très sous-exploité.
Pour être clair, la mondialisation est mauvaise pour les pays riches qui ne veulent pas évoluer, et veulent se reposer sur leur lauriers. Tous les autres y gagnent.

Citation :


Pour ce qui es de ton utopie libérale, elle est du même tonneau que l'utopie communiste : jolie sur le papier, une tragédie abominable dans le monde réel..


Ah bon !?
 

n°14867580
Profil sup​primé
Posté le 15-05-2008 à 08:27:53  answer
 

Pommz a écrit :

Qu'est ce qui dinstingue le gaullisme de ce qu'on appelle la démocratie-chrétienne ?
 :jap:


 
la différence essentielle est à propos de l'Europe : les démocrates-chrétiens sont souvent de chauds partisans de l'Europe fédérale (les "pères fondateurs" de la construction européenne, comme Gasperi, Schumann, Adenauer, etc, ayant souvent été démocrates chrétiens), tandis que les gaullistes sont eux aussi partisans de la construction européenne, mais sous formes d'Europe des Nations, non fédérale. Ceci car les gaullistes ont comprit qu'une Europe fédérale ne pouvait que se déliter en une Europe technocratique des marchands, n'ayant rien de démocratique, comme on le voit aujourd'hui.  
 
Sur le plan économique, en revanche, ça dépend. Les néo-gaullistes sont assez proches des démocrates-chrétiens, tandis que les gaullistes-sociaux sont plus à gauche qu'eux (se rapprochant plus des chrétiens-sociaux)
 

jeanbon 2004 a écrit :


L'ouvrier chinois, il n'est pas du tout exploité, ou du moins c'est un énorme privilège pour lui d'offrir ses services à ce niveau, lui qui se battait pour sa ration de riz pour survivre. Pour le paysan africain exploité ??? Ca serait bien qu'il le soit oui, car à mon avis il est très sous-exploité.
Pour être clair, la mondialisation est mauvaise pour les pays riches qui ne veulent pas évoluer, et veulent se reposer sur leur lauriers. Tous les autres y gagnent.


 
La mondialisation est mauvaise pour les pauvres et les faibles. Pour les forts, c'est la meilleur chose qui soit déjà arrivé. Comme si les pays pauvres n'étaient déjà pas assez exploités par l'Occident, la mondialisation en rajoute une couche
 

Citation :

Ah bon !?


 
Oui, je met systélatiquement les libéraux et les communistes dans le même sac.
 
Le communisme en théorie c'est quoi ? La liberté, l'égalité pour tous, la fraternité internationale, etc... En pratique, c'est le goulag, le KGB et le génocide cambodgien.
 
Le libéralisme en théorie c'est quoi ? La liberté pour tous, la méritocratie à l'état pur. En pratique ? L'inégalité sacralisée, l'exploitation du faible par le fort, et la liberté uniquement pour ceux qui ont les moyens, les faibles n'ayant en vérité que très peu de liberté, étant obligé d'avaler tout ce que leur propose le patronat pour pouvoir nourrir leur famille.  
 

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 15-05-2008 à 08:34:25
n°14890220
jeanbon 20​04
IPV4 rulz toujours
Posté le 17-05-2008 à 02:38:58  profilanswer
 


 
Effectivement il y avait ce réalisme perdu de vue ou affaibli par bureaucratie rampante et les petits intérêts, de réaliser que l'Europe des Nations, avec une compétition inter-nations pour la liberté, l'économie, la culture etc c'était plus performant et jouissif que la monotonie de l'égalisation par le bas qu'offre l'Europe fédérale. Il s'agissait de faire une Europe autour d'un minimum et quelques principes fondamentaux. Le fédéralisme monolithique va d'ailleurs complétement à l'encontre de la liberté de choix et la liberté tout court.
 
 
 
J'ai constaté mais c'est un tort. Ce que tu décris n'est pas du libéralisme mais quelque chose contre lequel on avait l'habitude de lutter pour faire bien fonctionner le libéralisme qui est les lois anti-trust, très très en-dessous de ce qu'elles ont été là où elles ont eu besoin de s'appliquer. En France ça s'est rarement appliqué car la France n'a jamais eu un esprit de corps et une dérive naturelle vers l'entente et la constitution de grands groupes industriels. C'est l'Etat qui s'en est toujours chargé. Néanmoins, aujourd'hui ce problème se pose. Si la concurrence est assurée partout, la liberté de choix aussi, et que les ententes sont démasquées et défaites, TOUT marche pour le mieux.
Ce qu'il se passe aujourd'hui, surtout aux Etats-Unis, naguère champions de l'anti-trust, idée de plus en plus abandonnée pour des raison nationalistes de courte vue, c'est que ces ententes, inégalité de traitements, nuisent au bon développement, mais visiblement les politiques cherchent désormais comme dans beaucoup de domaines leur intérêt dans le défense des puissants (qu'ils soient de gauche ou de droite - la gauche les racketant pendant que la droite les protège contre avantages).
Donc c'est un problème qui n'est pas lié au principe libéral qui est mis en dysfonctionnement par le législateur (les politiques), dont probablement il faudrait revoir les attributions et avoir peut-être recours à plus de votes ou vétos d'initiative et d'expression directe (référendum).
 
Le libéralisme n'est pas une société anarchique mais au contraire demande un très forte organisation et une réglementation extrêmement juste et comprise et appliquée par tous. Le référendum et une forte autonomie régionale, de fait, conviennent bien au libéralisme. Pour avoir un maximum de liberté il faut arriver à des consensus tenables (sans astreinte - notamment ceux de l'intérêt général) à tous les niveaux. Il faut donc impérativement un maximum de consultations et de démocratie.
 
Le communisme est par définition une dictature, et en fait un régime totalitaire aberrant.

Message cité 1 fois
Message édité par jeanbon 2004 le 17-05-2008 à 02:43:32
n°14893001
Profil sup​primé
Posté le 17-05-2008 à 15:21:25  answer
 

jeanbon 2004 a écrit :


 
Effectivement il y avait ce réalisme perdu de vue ou affaibli par bureaucratie rampante et les petits intérêts, de réaliser que l'Europe des Nations, avec une compétition inter-nations pour la liberté, l'économie, la culture etc c'était plus performant et jouissif que la monotonie de l'égalisation par le bas qu'offre l'Europe fédérale. Il s'agissait de faire une Europe autour d'un minimum et quelques principes fondamentaux. Le fédéralisme monolithique va d'ailleurs complétement à l'encontre de la liberté de choix et la liberté tout court.
 


 
 
On semble être d'accord sur ce point  :jap:  
 

jeanbon 2004 a écrit :


 
J'ai constaté mais c'est un tort. Ce que tu décris n'est pas du libéralisme mais quelque chose contre lequel on avait l'habitude de lutter pour faire bien fonctionner le libéralisme qui est les lois anti-trust, très très en-dessous de ce qu'elles ont été là où elles ont eu besoin de s'appliquer. En France ça s'est rarement appliqué car la France n'a jamais eu un esprit de corps et une dérive naturelle vers l'entente et la constitution de grands groupes industriels. C'est l'Etat qui s'en est toujours chargé. Néanmoins, aujourd'hui ce problème se pose. Si la concurrence est assurée partout, la liberté de choix aussi, et que les ententes sont démasquées et défaites, TOUT marche pour le mieux.
Ce qu'il se passe aujourd'hui, surtout aux Etats-Unis, naguère champions de l'anti-trust, idée de plus en plus abandonnée pour des raison nationalistes de courte vue, c'est que ces ententes, inégalité de traitements, nuisent au bon développement, mais visiblement les politiques cherchent désormais comme dans beaucoup de domaines leur intérêt dans le défense des puissants (qu'ils soient de gauche ou de droite - la gauche les racketant pendant que la droite les protège contre avantages).
Donc c'est un problème qui n'est pas lié au principe libéral qui est mis en dysfonctionnement par le législateur (les politiques), dont probablement il faudrait revoir les attributions et avoir peut-être recours à plus de votes ou vétos d'initiative et d'expression directe (référendum).
 
Le libéralisme n'est pas une société anarchique mais au contraire demande un très forte organisation et une réglementation extrêmement juste et comprise et appliquée par tous. Le référendum et une forte autonomie régionale, de fait, conviennent bien au libéralisme. Pour avoir un maximum de liberté il faut arriver à des consensus tenables (sans astreinte - notamment ceux de l'intérêt général) à tous les niveaux. Il faut donc impérativement un maximum de consultations et de démocratie.
 
Le communisme est par définition une dictature, et en fait un régime totalitaire aberrant.


 
Je suis extrêmement sceptique sur les bienfaits de la concurrence généralisée. Bien entendu, je reconnais qu'une certaine concurrence est indispensable, et je ne réclame pas le collectivisme intégrale. Cependant la vision libérale de la concurrence sensée être la panacée universelle à tout les problèmes, je n'y crois pas. La première raison étant que la concurrence "libre et non-faussée" n'existe pas en pratique, c'est un modèle théorique. On pourra sortir toutes les lois anti-trusts que l'on veut (et je suis d'accord avec les libéraux pour soutenir ces lois, et pour dire qu'elles ne sont pas assez restrictives), il y aura toujours moyen de s'entendre et de magouiller.  
 
Ce que je reproche au libéralisme (en plus de son coté immoral, contrairement au communisme théorique qui a le mérite d'être moral et juste), c'est ce coté idéologique et extrêmement théorique : tout fonctionne parfaitement sur le papier, mais la machine est trop fragile pour fonctionner dans le monde réelle. Le moindre grain de sable viendra s'y immiscer. Comme le communisme.
 
Et comme le communisme, le libéralisme n'a de choix qu'entre l'effondrement et l'autoritarisme. Pourquoi ? Parcequ'un système libéral est une machine à injustice et à inégalitées sociale. Il est vite pourri jusqu'à la moelle par ses propres contradictions, comme l'a déjà expliqué Marx. Pour moi, la première contradiction du libéralisme étant de prôner la liberté la plus grande possible, tout en engendrant un système qui en fait n'offre la liberté qu'a ceux qui ont les moyens financiers.  
 
Bref, miné et mangé par ses contradictions, le système libéral n'a que deux perspectives : s'effondrer, ou mettre en place un appareil répressif et autoritaire pour survivre


Message édité par Profil supprimé le 17-05-2008 à 15:21:42
n°14893014
-pog-
Posté le 17-05-2008 à 15:23:13  profilanswer
 


Toute la contradiction de ceux qui se réclament du gaullisme 50 ans après et dans un contexte qui n'est évidemment plus le même...

n°14893134
Profil sup​primé
Posté le 17-05-2008 à 15:39:25  answer
 

-pog- a écrit :


Toute la contradiction de ceux qui se réclament du gaullisme 50 ans après et dans un contexte qui n'est évidemment plus le même...


 
 
le contexte a changé certes, mais pas au point de réclamer la disparition de la France, et la constitution d'une Europe technocratique et antidémocratique!
 
C'est avec ce genre de discours que les parlementaires ont supprimé la République en juin 1940 : contexte plus le même, nécessité de s'adapter à l'Europe fasciste, etc On voit ou ce raisonnement moutonnier peut mener.  
 
Une fois encore, les gaullistes ont bien compris que le contexte a changé et réclame eux aussi la construction européenne. On rejette juste l'UE telle qu'elle est en train de se construire actuellement.

n°14980821
cambronne3
Posté le 26-05-2008 à 02:08:27  profilanswer
 

Ce qui est fascinant avec de Gaulle, c'est cette caractéristique pittoresque que son caractère portait: son impatience et son coté bougon.
 
Evidemment avec les journalistes "tout ce qui grenouille, gratouille, scribouille". "Vos journalistes vont encore me casser les pieds avec ...".
 
La Boisserie qui devait être retapée après les dégats de la guerre, les travaux s'éternisent: "c'est toujours la même chose en France, rien n'est jamais fini à l'heure".
 
Pendant la guerre, quelqu'un l'appelle d'Algérie et la ligne est trés mauvaise
"Vous m'entendez mon Général ?
- Trés mal et vous, vous m'entendez ?
- Non !
- Alors pourquoi vous m'appelez ?" et il raccroche.
 
Pendant une réception en Iran, un long exposé sur les Perses, au soleil, qui dure qui dure qui dure... A un moment, la personnalité dit: "en xxx avant J.C, Alexandre le Grand brûle Persépolis et ...", de Gaulle coupe: "bien, allons voir ce qu'il en reste", et il emmène tout le staff à l'écart.

Message cité 1 fois
Message édité par cambronne3 le 26-05-2008 à 02:13:48
n°15049683
Profil sup​primé
Posté le 01-06-2008 à 19:26:13  answer
 

cambronne3 a écrit :

Ce qui est fascinant avec de Gaulle, c'est cette caractéristique pittoresque que son caractère portait: son impatience et son coté bougon.
 
Evidemment avec les journalistes "tout ce qui grenouille, gratouille, scribouille". "Vos journalistes vont encore me casser les pieds avec ...".
 
La Boisserie qui devait être retapée après les dégats de la guerre, les travaux s'éternisent: "c'est toujours la même chose en France, rien n'est jamais fini à l'heure".
 
Pendant la guerre, quelqu'un l'appelle d'Algérie et la ligne est trés mauvaise
"Vous m'entendez mon Général ?
- Trés mal et vous, vous m'entendez ?
- Non !
- Alors pourquoi vous m'appelez ?" et il raccroche.
 
Pendant une réception en Iran, un long exposé sur les Perses, au soleil, qui dure qui dure qui dure... A un moment, la personnalité dit: "en xxx avant J.C, Alexandre le Grand brûle Persépolis et ...", de Gaulle coupe: "bien, allons voir ce qu'il en reste", et il emmène tout le staff à l'écart.


 
Oui, c'est le coté anecdotique et drôle qu'il avait, qui contrastait avec son image d'homme habitant pour statue pour reprendre les mots de Peyrefitte, qui a d'ailleurs écrit "Les mots du Général", un bouquin avec pas mal d'anecdotes de ce style.
 
Là on peut dire que "ça le rend plus humain", mais dans le bon sens du terme :o  

n°15112072
stuntpower
Lanceur de nains
Posté le 07-06-2008 à 14:17:02  profilanswer
 

lloyd57 a écrit :


et franco était militaire

 

et Giscard est polytechnicien...


Message édité par stuntpower le 07-06-2008 à 14:17:21
n°15112619
doutrisor
Posté le 07-06-2008 à 15:56:22  profilanswer
 

Citation :

le contexte a changé certes, mais pas au point de réclamer la disparition de la France, et la constitution d'une Europe technocratique et antidémocratique!


 
 :jap:  
 
Quand on pense que l'adoption du Traité de Lisbonne a été salué par Barosso et toute la clique des pro-européens comme une grande avancée, c'est effarant ! Mais c'est logique : les bureaucrates et les technocrates sont les ennemis naturels de la démocratie.


---------------
"A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps"
n°15114224
Profil sup​primé
Posté le 07-06-2008 à 19:50:38  answer
 

doutrisor a écrit :

Citation :

le contexte a changé certes, mais pas au point de réclamer la disparition de la France, et la constitution d'une Europe technocratique et antidémocratique!


 
 :jap:  
 
Quand on pense que l'adoption du Traité de Lisbonne a été salué par Barosso et toute la clique des pro-européens comme une grande avancée, c'est effarant ! Mais c'est logique : les bureaucrates et les technocrates sont les ennemis naturels de la démocratie.


 
 
Tout à fait  
 
D'ailleurs je me souviens de ce que disait Bolkenstein en 2005, critiquant le référendum comme étant dangeureux.
 
Pour les eurocrates, on a comprit ce qu'est la démocratie : un danger

n°15953779
Profil sup​primé
Posté le 24-08-2008 à 20:35:16  answer
 

Nicolas Sarkozy Gaulliste, la blague du siècle !
 [:roxelay]

n°15953864
Profil sup​primé
Posté le 24-08-2008 à 20:45:13  answer
 

Puisque le topic est remonté des abysses, j'aimerai en profiter pour rendre hommage à un grand gaulliste, Raymond Sabot, compagnon de la Libération, mort le 7 aout dernier.  
 
Né en 1919, il s'engagera comme simple soldat en 1937 pour finir sa carrière en tant que lieutenant-colonel en 1973. Il fut l'un des premiers soldats français à rejoindre ce qui deviendra les FFL, en juillet 1940. Il participa à la bataille de Bir-Hakeim en 1942, ainsi qu'à la campagne d'Italie en 1943.
 
Il compta dans les années 60 parmi les aides de camps du Général, avant de travailler pour le ministère de la Défense.  
 
Sa page sur le site de l'Ordre de la Libération : http://www.ordredelaliberation.fr/ [...] n/885.html


Message édité par Profil supprimé le 24-08-2008 à 20:46:15
n°15953992
Profil sup​primé
Posté le 24-08-2008 à 20:59:17  answer
 

Tous ces jeunes hommes et femmes, de tout horizons, qui se sont battus pour notre liberté et contre le nazisme, meritent notre respect.  :jap:  Il en reste combien des "compagnon de la Libération" encore vivants ?

n°15954360
relisys500
It's never been like that.
Posté le 24-08-2008 à 21:29:09  profilanswer
 

Non rien en fait.
Certains d'entre vous seront aux journées DLR le 6 et le 7 ?

Message cité 2 fois
Message édité par relisys500 le 24-08-2008 à 21:31:11
n°15954437
Profil sup​primé
Posté le 24-08-2008 à 21:37:26  answer
 

relisys500 a écrit :

Non rien en fait.
Certains d'entre vous seront aux journées DLR le 6 et le 7 ?


 
T'as édité ton message, tu critiquais l'UMP et le PS...
DLR c'est avec un complice de Sarkozy ---> NDA. Il m'a beaucoup déçu ce type aussi... :pfff:  
Comme tous les soit disant Gaullistes à l'UMP, bref  :sweat:

n°15954590
darren
bing blang blaow
Posté le 24-08-2008 à 21:49:39  profilanswer
 

Il est pas à l'UMP, justement. C'est tout sauf un complice de Sarkozy.


---------------

n°15954614
Profil sup​primé
Posté le 24-08-2008 à 21:52:15  answer
 

darren a écrit :

Il est pas à l'UMP, justement. C'est tout sauf un complice de Sarkozy.


 
 
Je m'excuse. C'est plutôt, il n'est plus UMP. D'ailleurs comment un Gaulliste pourrait y être !  [:roxelay]


Message édité par Profil supprimé le 24-08-2008 à 21:53:08
n°16115564
Profil sup​primé
Posté le 09-09-2008 à 20:20:41  answer
 

relisys500 a écrit :

Non rien en fait.
Certains d'entre vous seront aux journées DLR le 6 et le 7 ?


 
 
Une vidéo de NDA, suite aux journées DLR ;) :  
 
http://blog.nicolasdupontaignan.fr [...] de-rentree
 

n°16115639
Profil sup​primé
Posté le 09-09-2008 à 20:28:04  answer
 


 
J'adore le début comment il raille les rassemblements du Modem et du PS :p

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 17-09-2008 à 05:21:43
n°16129566
Profil sup​primé
Posté le 10-09-2008 à 22:01:59  answer
 


 
oui, il a souvent pas mal d'humour :)  
 
Par ailleurs, Jacques Dauer est décédé le 1 septembre dernier. Illustre gaulliste de gauche, i a notamment participé à la manif patriotique étudiante du 11 novembre 1940 à l'Arc de Triomphe, bravant l'interdiction allemande.  
 

Citation :

Notre camarade de combat, notre frère, notre compagnon Jacques DAUER vient de nous quitter. Notre peine est immense. Le vieux lion ne rugira plus mais nous l’entendrons longtemps encore… Ce Gaulliste de gauche, l’un des derniers, cet humaniste visionnaire avait une telle idée de ce que devait être le service de la France et des Français qu’il ne faisait aucune concession, même à ses amis politiques les plus proches. Le temps ne semble pas avoir eu de prise sur cet esprit jeune et combatif, toujours prêt à pourfendre toute idée lui semblant contraire aux intérêts supérieurs de la Nation.  
 
 Grâce à sa grande culture et à sa connaissance de l’Histoire, ses écrits, analyses, commentaires (même si le style en était parfois « décoiffant ») ne laissaient jamais indifférent et se révélaient le plus souvent percutants et justes.  
 
Né au sein d’une famille où Fraternité, Homme et Travail étaient des valeurs qui ne pouvaient être remises en cause, Jacques, dès son plus jeune âge, apprit à combattre l’injustice. Que ce soit à l’école quand il volait au secours des plus démunis ou au collège quand il fit le coup de poing contre un futur président de la République qui avait tenu des propos insultants à l’égard du Général. En 1941, à dix-sept ans, la Gestapo l’arrête et il ne doit sa libération qu’à l’intervention d’un commissaire de police.  
 
À partir de cette date il ne cessera de soutenir le Général de Gaulle, acceptant toutes les tâches que lui confiera ce dernier, même les plus délicates. Aussi vivra-t-il très mal le 28 avril 1969. Jamais il ne pardonnera à ceux qui, se réclamant pourtant du gaullisme, ont été les artisans de ce départ.  
 
Chef d’entreprise il mettra en application la Participation, grand projet social du Général de Gaulle, et vivra sa vie professionnelle avec foi et conviction.  
 
La disparition de cet homme de cœur et de passions laisse un vide immense.  
 
Nous assurons son épouse Yvette, sa fille Corinne, ses petits-enfants et tous les membres de sa famille de toute notre compassion, de notre soutien et de notre amitié.  


 
http://www.gaullisme.fr/jacques-dauer-010908.htm

n°16352868
Profil sup​primé
Posté le 04-10-2008 à 06:29:22  answer
 

[:oo_oo] Aujourd'hui nous fêtons les 50 ans de la Ve République, promulguée le 4 octobre 1958, après son approbation par référendum le 28 septembre 1958 (79% de OUI) :o
 
Un petit résumé de sa mise en place :
 

Citation :

Le putsch d'Alger mené par l'armée et la crise du 13 mai 1958 ont entraîné le retour au pouvoir du général De Gaulle. Ayant été nommé Président du Conseil le 1er juin 1958, il chargea une équipe conduite par Michel Debré (futur premier ministre) de préparer un projet de constitution, approuvé par référendum (79% de Oui) le 28 septembre 1958, qui est devenu la Constitution du 4 octobre 1958 souvent appelée Constitution de la Cinquième République.
 
La Cinquième République accorde un pouvoir plus important que la Quatrième au Président de la République. Jusqu'en 2002, la durée du mandat est de 7 ans. À partir de cette année-là, selon la réforme constitutionnelle précédemment adoptée en 2000, le président est élu pour 5 ans : un quinquennat. Il lui est ainsi conféré le pouvoir exécutif, comme le général de Gaulle en avait déjà exprimé le souhait lors de la rédaction de la Constitution de la 4e République.
 
Le texte voté en 1958 introduisit une nouveauté dans le mode d'élection du Président de la République, auparavant élu par la réunion de l'Assemblée nationale et du Sénat. Le souvenir de l'élection laborieuse de 1954, où il avait fallu pas moins de 13 tours de scrutins pour que députés et sénateurs s'accordent sur la candidature de René Coty, est resté dans les mémoires. Aussi la Constitution confia-t-elle le soin d'élire le Président de la République à un Collège d'environ 80 000 grands électeurs (députés, sénateurs, conseillers généraux, maires et délégués des conseils municipaux). Ce système ne fut utilisé qu'une seule fois, le 21 décembre 1958, pour l'élection de Charles De Gaulle.
 
Un référendum fut organisé en 1962 par le président De Gaulle pour modifier à nouveau le mode d'élection du Président de la République. Il introduisait le principe de son élection au suffrage universel direct. Le premier scrutin de ce type fut organisé en 1965, qui vit sa réélection.
 
Cette élection du président de la République au suffrage universel direct, couplée avec l'apparition du fait majoritaire, va profondément modifier le fonctionnement des institutions : on verra apparaître les notions de « présidentialisation du pouvoir » et de « cohabitation ». En effet, du fait que le Président de la République soit, tout comme l'Assemblée nationale, élu au suffrage universel direct, c'est à dire par le peuple directement, il bénéficie d'une légitimité démocratique en concurrence à celle de l'assemblée nationale.


 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cinqu [...] A9publique
 
Le texte intégral de la Constitution sur le site du Conseil Constitutionnel : http://www.conseil-constitutionnel [...] stit58.pdf
 
La Ve République, avec 50 ans d'activité, est le régime le plus stable qu'a connu la France depuis 1789, après la IIIe République (65 ans, 1875-1940), à comparer avec des régimes comme la IIe République (4 ans) ou la IVe (12 ans).  
Malgré le fait qu'elle ai été malmené et dénaturée (3 dates noires : 1986, première cohabitation, 2000 : quinquennat, 2007 : réforme Sarkozy), elle reste un régime solide et stable. Mais il est vrai qu'elle pourrait considérablement être améliorée : suppression du cumul des mandats, réforme du mode d'élection du Sénat, restauration du septennat notamment.  
 
Ca permet de lancer le débat sur ce que vous pensez de la Ve, de son bilan, de son avenir, des réformes possibles, etc :)
 
Parallèlement à cet anniversaire, nous apprenons le décès de Jean Foyer, ancien résistant, juriste brillant qui a participé à la rédaction de la Constitution et qui fut ministre de la Justice entre 1962 et 1967 :
 

Citation :

Dècès de Jean Foyer, garde des Sceaux du général de Gaulle
AP | 03.10.2008 | 16:23
 
Jean Foyer, ancien garde des Sceaux du général de Gaulle qui participa à la rédaction de la Ve République, est décédé vendredi matin à son domicile parisien à l'âge de 87 ans, a-t-on appris auprès de l'Académie des sciences morales et politiques.
 
Ce docteur en droit, gaulliste fervent engagé dans la Résistance, a commencé sa carrière à la Libération comme conseiller technique au cabinet du ministre de l'Education nationale René Capitant (1944-1945). Secrétaire de la commission d'études de l'Union française à la présidence du Conseil (1947-1951), conseiller technique au cabinet de Félix Houphouët-Boigny, ministre d'Etat (1958-1959), cet éminent juriste devient commissaire du gouvernement auprès du comité consultatif constitutionnel en 1958. Il est à ce titre l'un des rédacteurs de la Ve République.
 
Jean Foyer entre au gouvernement comme secrétaire d'Etat chargé des relations avec la Communauté auprès de Michel Debré (1960-1961), avant de devenir ministre de la Coopération (1961-1962) puis garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement de Georges Pompidou (1962-1967). Sa carrière gouvernementale s'achève en 1972-1973 comme ministre de la Santé publique dans le gouvernement de Pierre Messmer. Il est élu parallèlement député de Maine-et-Loire et maire de son village natal de Contigné en 1959. Il siège à l'Assemblée nationale jusqu'en 1988.
 
Garde des Sceaux, il gère les suites de la guerre d'Algérie et des attentats de l'OAS. Créateur de la cour de sûreté de l'Etat, il entreprend aussi la modernisation du code civil et du droit des sociétés, qu'il mènera à bien en tant que président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale de 1968 à 1972.
 
Jean Foyer était aussi un catholique fervent, désigné par le général de Gaulle pour représenter la France au concile de Vatican II. Sa foi catholique le conduit à s'opposer farouchement à la contraception et à l'avortement, mais aussi à défendre la vocation de la France en tant que "terre d'immigration".
 
Parallèlement à sa carrière politique, Jean Foyer n'a jamais cessé d'enseigner le droit. Membre de l'Académie des sciences morales et politiques, il devait prononcer un discours mardi 7 octobre en présence de Nicolas Sarkozy pour célébrer les 50 ans de la Ve République.
 
Le chef de l'Etat a salué vendredi la mémoire de "cette grande figure de la Ve République", "gaulliste passionné, juriste exigeant, défenseur de convictions entières". "Il a affirmé le rôle du ministère de la Justice en tant que ministère du droit", a estimé la garde des Sceaux Rachida Dati. Pour le président UMP de la commission des Lois de l'Assemblée Jean-Luc Warsmann, "cet illustre juriste incarnait au plus haut point l'excellence du raisonnement et la perfection de la langue". AP


 
 
 
http://tempsreel.nouvelobs.com/dep [...] _gaul.html


Message édité par Profil supprimé le 04-10-2008 à 06:37:25
n°16353198
doutrisor
Posté le 04-10-2008 à 10:49:15  profilanswer
 

Le problème de la 5ème est qu'elle va dans l'excès inverse de la 4ème : un pouvoir présidentiel et un exécutif très puissants, avec un législatif à la limite de la chambre d' enregistrement (ce qui est le cas quand le président élu dispose, via son parti, de la majorité à l'Assemblée). De toute façon, le gouvernement peut faire passer des lois par décrets, alors....
 
Le 1er ministre n'est qu'un fusible, chargé comme les autres ministres d'appliquer la vision du Grand Chef  :D Sarkozy peut faire mine de ne pas comprendre, mais nous vivons en réalité dans une monarchie républicaine. Et que l'on ne m'agite pas l'épouvantail de l'instabilité de la 4ème ! En plus, il y a autant de magouilles sous la 5ème, avec une classe politique carrièriste. Et ne parlons pas de la collusion entre les milieux d'affaire et certains politiciens.  
 


---------------
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