clementdousset a écrit :
Je me pique parfois de composer assez bien mes messages. Xantox, vous mapprenez la modestie. Vos réponses me les font voir à chaque fois comme une suite de phrases disposées aléatoirement. De phrases ? Encore pas toujours, je vous lai signalé déjà. Ce sont parfois des tronçons de phrases dont le propos essentiel napparaît plus.
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Ne prend pas mes citations découpées comme un manque de respect, je dois bien indiquer le contexte pour pouvoir répondre à chaque argument. Si le dialogue était en temps réel, cela se lirait mieux.
clementdousset a écrit :
Je veux bien et même je « dois » comme vous dites expliquer pourquoi je nadmets pas telle ou telle théorie sur la douleur.
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C'est une nécessité de toute théorie, pas une une demande que je te fais. Cela est essentiel pour positionner ta vision par rapport à d'autres, et pour expliciter toute incohérence potentielle.
clementdousset a écrit :
Mais encore faudrait-il me présenter cette théorie de façon un peu élaborée et qui ait un minimum de consistance.
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Quand je t'invitais à expliquer pourquoi, c'était : pourquoi rejettes-tu la notion que la douleur (ou la conscience, ou la sensation) soit une entité qui peut se former à partir d'observables physiques et "non sensibles"? Si tu rejettes cette notion, tu dois avoir des raisons, sinon tu devrais dire "je n'ai pas compris cette notion, explique-moi de manière plus élaborée ce qu'elle signifie et je dirai ensuite si je la rejette ou pas". Mais au lieu de dire cela, tu avais rejeté "purement et simplement" cette notion.
clementdousset a écrit :
La notion de matière est, comme toutes les autres, relative à la façon dont on la définit. [..] Si on définit la matière comme une réalité décomposable jusquà des éléments premiers qui ne le sont pas, je dois dire que la conscience est faite dune matière particulière dont les éléments premiers, indécomposables, sont des forces ou des affects premiers comme la douleur.
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En physique, la matière est un observable doté de certaines propriétés fondamentales comme la masse et la localisation dans l'espace. Si tu souhaites construire une analogie sur le mot "matière", en faisant abstraction de ses propriétés de masse et de localisation, ce qui reste est la notion d'observable, donc si tu dis que la conscience est "faite d'une matière", je comprend que tu souhaite qualifier cette entité d'"observable". Si ce n'est pas le cas, un autre mot serait préférable.
clementdousset a écrit :
Vous nous montrez clairement dans votre réponse à Friday-Monday que vous voyez la douleur comme une réalité décomposable dont les éléments premiers, en fin danalyse, seraient strictement les mêmes que ceux de ce quon appelle classiquement la matière et qui nest pour moi que la matière physique.
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Ce n'est pas du tout le cas! J'ai déjà dit dans mon post précédent que je ne considère pas la douleur comme un observable, donc je ne la considère ni "matière sentante", ni matière physique. Si j'ai cité cette réponse à Friday Monday qui précisait une limite semantique particulière de l'argument réductionniste, c'était pour te demander si, lorsque tu disais que parler de neurones ne pourrait jamais permettre de parler de la douleur, tu entendais ou pas quelque chose de proche à "parler de pigments ne pourra jamais permettre de parler d'un tableau de Léonard".
clementdousset a écrit :
Des quarks à la conscience, quelle soit phatique, iconique ou noétique, il ny a pas pour vous de saut dune réalité à une autre. Il ny a pas plus de discontinuité en tout cas quil ny en a entre les quarks et les hadrons, les hadrons et les atomes, les atomes et les molécules etc.etc.
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Je reitère : je ne considère pas la conscience comme un observable, en ce sens elle n'est pas une matière, n'est pas un quark, etc. etc. et n'hérite d'aucune propriété ni de la matière physique di d'une supposée matière "sentante".
clementdousset a écrit :
Cest pour cela que vous voudriez bien que jutilise comme vous le mot « relation ». [..] Et vous voudriez que jemploie comme maître-mot pour parler de la conscience un terme qui la caractériserait si peu en ce quelle a dindividuel et de spécifique.
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Ici tu reviens toi-même à l'argument réductionniste, d'où la citation à ma réponse à Friday Monday. Ta phrase équivaut à, "vous voudriez que j'emploie la notion de pigment coloré comme maître mot pour parler de ce tableau de Léonard, un terme qui le caractériserait si peu en ce qu'il a d'individuel et de spécifique". Ce qu'il faut valider ici, ce n'est pas un mais deux arguments, l'un d'ordre semantique (le pigment ne permet pas de parler du tableau, même si Léonard à bien utilisé du pigment pour le faire), et l'autre d'ordre ontologique (la conscience est-elle une matière? etc). Si on s'attaque au deuxième argument, tu avais proposé par exemple de subtituer le terme "entité" à "matière", et je t'ai fait observer que ce serait pire, car il caractériserait la conscience "encore moins" que le "si peu" dont tu fais état maintenant pour le mot "relation". Je crois que tu cherches probablement à définir une entité élémentaire ("entité psychique" ) ayant déjà toutes les propriétés de la conscience, mais tu ne pourra pas arriver à une telle définition car ce sera une définition circulaire.
clementdousset a écrit :
Vous me dites : ça fait bien trois mille ans que lon parle de la conscience en termes métaphysiques, il serait temps darrêter et den parler de façon scientifique. Ca fait trois mille ans, et alors ? on peut bien continuer encore quelques temps !
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Mais bien sûr.. je suis tout à fait pour que l'on continue encore trois mille ans, de toute manière la réalité de notre conscience ne changera pas avec les avancées scientifiques. Si le futur Einstein de la conscience avait mal aux dents, sa théorie ne l'aiderait pas. Mais il faut noter que c'est toi qui a commencé un ersatz d'argumentation se voulant scientifique sur ce forum. Je me contente de noter les incohérences logiques du système. On dira ensuite qu'on avait tenté d'escalader cette montagne, mais que nous avons misérablement échoué. Cela ne fait qu'augmenter la beauté de cette montagne, qui ne se fait pas escalader si simplement. Ma vision consiste en une prise de conscience de la hauteur de cette montagne, que l'on considère en général beaucoup plus abordable de ce qu'elle est réellement.
clementdousset a écrit :
Pouvez-vous me dire quelle découverte fondamentale on a fait qui permettrait de ne plus parler de la conscience en termes métaphysiques mais den parler en termes scientifiques ?
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Actuellement on ne peut pas parler de la conscience en termes scientifiques (enfin sauf selon les termes imprécis de la psychométrie, de l'étude du comportement, etc). Mais on peut commencer à baliser le problème ontologique de la conscience en termes scientifiques.
clementdousset a écrit :
votre notion de « relation de synthèse » [..] est en réalité totalement illusoire et qui, par exemple, au premier discours un peu vrai sur la douleur, vole en éclats.
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Explique ce que tu entends. Où vois-tu une illusion dans la notion de relation?
clementdousset a écrit :
Ceci dit, moi je ne rejette pas la science, je ne rejette pas une théorie scientifique de la conscience, ce que je construis peut en être une mais à condition, cest vrai, que certaines découvertes me donnent raison. Si ces découvertes ne me donnent pas raison, eh bien il faudra continuer à parler de la conscience en termes métaphysiques et non par un « ersatz » de discours scientifique qui mapparaît, ni plus ni moins, que du charlatanisme intellectuel.
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De nouveau, je te fais noter que l'ersatz de discours scientifique c'est toi qui l'a proposé, et ma démarche a consisté pour l'instant à préciser ton discours de manière à faire apparaître toute incohérence. Je ne le fais pas pour te démontrer que ma théorie est vraie, car je n'ai aucune théorie, j'ai juste une méthode, et comme toi j'ai l'expérience de ma conscience.
Message édité par xantox le 07-08-2005 à 18:02:09
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