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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

Total : 2656 votes (882 votes blancs)
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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°1405393
mober
Mécréant Notoire
Posté le 29-10-2003 à 02:03:06  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
bah ils sont tous épuisés sauf un qui a l'air pas mal du tout par ce mec http://www.lassegue.net/
 
"Turing" de Jean Lassègue
 

mood
Publicité
Posté le 29-10-2003 à 02:03:06  profilanswer
 

n°1406313
rahsaan
Posté le 29-10-2003 à 11:58:22  profilanswer
 

Hmmm !... [:huit] Un croustillant topik !  :)  
 
Pour des non-philosophes, je recommance vivement Les propos sur le bonheur d'Alain : ce sont des articles courts. Ils m'ont débarrassé de bien des raisons d'être malheureux, ils m'ont aidé à être heureux. Que leur demander de plus ?  :)  
 
Pour Locke, son Essai sur l'entendement humain est maintenant chez Vrin, en poche, nouvelle traduction.
Plus besoin effectivement d'acheter un pavé hors de prix.  ;)  
 
La Phénoménologie de Hegel, c'est un chef d'oeuvre assurément, tout comme l'Esthétique, même ça rebute même un étudiant en philosophie. A première vue, c'est aussi astrait et rebutant que possible.  
 
D'autres livres que je recommande :
 
Les vies, sentences et opinions de philosophes illustres de Diogène Laërce. Ce doxographe romain compile biographies, anecdotes (grivoises si possibles !) et résumés de thèses des philosophes antiques. C'est par lui que nous avons tout ce que nous connaissons d'Epicure, ainsi que de la vie du cynique Diogène (le tonneau, "ôte-toi de mon soleil" etc. c'est dans ce livre  que sont racontées ces histoires).  
Ce n'est pas un livre sublime, mais on y rencontres de manière plaisante et vivante, les sages de l'Antiquité, et on se dit que les passions humaines n'ont pas changé en 2000 ans !  :lol:  
 
Marx et Engels, L'idéologie allemande. Un pamphlet de jeunesse, limite d'esprit potache, mais déjà très profond.  
En folio Gallimard, un volume épais de textes de Marx, Philosophie. Très bien.
De manière générale, si vous pouvez trouver des livres de philosophie aux Editions sociales (celles du PC), vous aurez droit à de bons commentaires d'intellectuels marxistes. Toute une époque.  ;)  
 
Pour Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation. Un chef d'oeuvre sombre, tortueux, génial et fou. Sauter le livre I, barbant. Lire plutôt le livre III sur la hierarchie des arts, ainsi que Métaphysique de la Mort et Métaphysiques de la sexualité, 2 textes célèbres extraits du livre.  
Cette oeuvre vient de sortir aux PUF, à un prix abordable.
Plus amusant, du même auteur, L'art d'avoir toujours raison. Le titre vous dit tout : les moyens de clouer le bec à l'adversaire !  :D Plus profond qu'on ne croit : une réflexion sur l'art de la parole.
 
Pour Nietzsche, je recommande aux débutants de commencer par Le crépuscule des idoles. Un petit livre, paraît-il écrit en 10 jours, où sont condensées les principales thèses de Nietzsche. Magnifique final sur la culture sexuelle grecque et sur la figure de Dionysos.  :love:  
 
Enfin, je vous adjure de lire un auteur qui a bouleversé ma vision de l'existence : Clément Rosset.
Et particulièrement ses deux chefs d'oeuvre :
L'Anti-Nature et Logique du Pire.  
Si vous voulez de la philosophie puissante et agréable à lire, n'hésitez plus. A mon sens, Cioran n'est pas aussi décapant.  ;)


Message édité par rahsaan le 29-10-2003 à 12:00:10

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°1406402
pascal75
Posté le 29-10-2003 à 12:08:45  profilanswer
 

Rahsaan > impec !
Est-ce que tu connais une introduction à Kant qui soit accessible ?
Marx, d'accord mais c'est long, t'as pas l'idée d'un truc qui se lirait bien ? le manifeste, dans mon souvenir, c'est assez chiant, mais peut-être que je me trompe.


Message édité par pascal75 le 29-10-2003 à 12:09:44
n°1406421
rahsaan
Posté le 29-10-2003 à 12:10:37  profilanswer
 

Rahsaan. [:aloy]  
[:grilled] T'as éditaid !  :D  
 
Pour Kant, notre actuel ministre de l'Education l'a traduit. Mais dans tous les cas, Kant, c'est difficile.  ;)  
 
Bon, là  je dois partir, on en reparle !  :hello:


Message édité par rahsaan le 29-10-2003 à 12:10:59

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°1412519
pascal75
Posté le 30-10-2003 à 11:52:47  profilanswer
 

Il y a une encyclopédie de philo très bonne et très pratique qui est celle dirigée par François Châtelet chez Hachette, 1981. J'ai l'édition Marabout en poche, c'est à peu près la même chose.
L'encyclopédie est en quatre tomes, de Platon au philosophes contemporains.  
Châtelet a également dirigé une histoire des idéologies qui présente les grands événements historiques et politiques depuis les pharaons jusqu'à Mao. Beaucoup de textes très intéressants et variés sur le confucianisme, le bouddhisme, Charlemagne, JJ Rousseau, la révolution soviétique, Mao, etc...

n°1415547
Samourai
Mais que se passe-t-il?
Posté le 30-10-2003 à 18:10:48  profilanswer
 

QUESTION: Je suis du genre stressé (j'ai même fait un topic là dessus) et j'aimerais savoir si vous connaissez des livres philosophique capable de relativiser la souffrance ou les préoccupation de la vie quotidienne!!
 
Du style dalai Lama: "si il t'arrive un malheur et que tu ne peux rien y faire rien ne sert de t'inquiéter; si tu peux arranger les choses c'est également inutile"

n°1415665
rahsaan
Posté le 30-10-2003 à 18:32:38  profilanswer
 

Tout livre philosophique enseigne à mieux vivre, à augmenter la maitrise que l'on a sur son existence, à chasser les faux espoirs et à se détacher des souffrances imaginaires.  
C'est l'effet induit de toute philosophie d'agir sur notre maîtrise de la vie quotidienne. :jap:
 
Je te conseille très vivement les Propos sur le bonheur d'Alain.
Ce sont des articles parus dans les journaux, des pensées simples mais pénétrantes.  :)


Message édité par rahsaan le 30-10-2003 à 18:33:58

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°1417180
pascal75
Posté le 30-10-2003 à 23:56:38  profilanswer
 

Samourai a écrit :

QUESTION: Je suis du genre stressé (j'ai même fait un topic là dessus) et j'aimerais savoir si vous connaissez des livres philosophique capable de relativiser la souffrance ou les préoccupation de la vie quotidienne!!
 
Du style dalai Lama: "si il t'arrive un malheur et que tu ne peux rien y faire rien ne sert de t'inquiéter; si tu peux arranger les choses c'est également inutile"
 


En plus des propos sur le bonheur d'Alain que cite Rahsaan, essaie de lire un peu Nietzsche. C'est très décapant, très enlevé, on atteint les plus hautes sphères de la philo tout en restant toujours dans une forme de pensée très matérialiste, très pratique. Donc ça devrait te convenir si tu veux relativiser les petits malheurs qui t'accablent et qui nous accablent tous :)

n°1417202
chtitenini​ne
Posté le 31-10-2003 à 00:02:51  profilanswer
 

python a écrit :

Le Principe responsabilité d'Hans Jonas (écrit en 1979)
L'existentialisme est un humanisme (Jean-Paul Sartre)


 
vi vi c bien ça l'existentialisme est un humanisme!!! faut absolument le lire

n°1417235
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 00:13:46  profilanswer
 

Pourquoi ?

mood
Publicité
Posté le 31-10-2003 à 00:13:46  profilanswer
 

n°1417263
chtitenini​ne
Posté le 31-10-2003 à 00:23:40  profilanswer
 


 
lol parce que j'aime bcp ce livre...
plus objectivement (enfin j'essaye) je trouve qu'il est bien écrit, qu'il est facile à lire et qu'il est très intéressant

n°1417270
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 00:24:42  profilanswer
 

Bon je rajoute, si ça t'a donné envie d'en lire d'autres... :)


Message édité par pascal75 le 31-10-2003 à 01:33:22
n°1417283
chtitenini​ne
Posté le 31-10-2003 à 00:28:03  profilanswer
 

si l'alchimiste peut être mis comme livre philosophique, l'insoutenable légéreté de l'être de Kundera aussi ou non?

n°1417296
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 00:31:14  profilanswer
 

J'ai pas mis l'alchimiste. Kundera c'est sans doute un grand écrivain, mais c'est pas à proprement parler de la philo :)

n°1417307
chtitenini​ne
Posté le 31-10-2003 à 00:33:28  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

J'ai pas mis l'alchimiste. Kundera c'est sans doute un grand écrivain, mais c'est pas à proprement parler de la philo :)


 
t'as pas mis l'alchimiste ms qq un l'a dit c pr ça que je demandai... non kundera c pas de la philo proprement dite ms ça fait réfléchir sur pas mal de truc donc me posai la question

n°1417320
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 00:36:29  profilanswer
 

Oui, ça fait réfléchir, mais sans doute à chaque fois que tu rencontres un grand écrivain, un grand artiste, etc.. ça fait réfléchir aussi. Un philosophe fait également réfléchir, mais bon, là c'est philo :)


Message édité par pascal75 le 31-10-2003 à 00:37:26
n°1417324
chtitenini​ne
Posté le 31-10-2003 à 00:37:38  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Oui, ça fait réfléchir, mais sans doute à chaque fois que tu rencontres un grand écrivain, un grand artiste, etc.. ça fait réfléchir aussi, un philosophe fait également réfléchir, mais bon, là c'est philo :)


 
oui mosieur  :(

n°1417330
Ryan
Foupoudav
Posté le 31-10-2003 à 00:38:53  profilanswer
 

Samourai a écrit :

QUESTION: Je suis du genre stressé (j'ai même fait un topic là dessus) et j'aimerais savoir si vous connaissez des livres philosophique capable de relativiser la souffrance ou les préoccupation de la vie quotidienne!!
 
Du style dalai Lama: "si il t'arrive un malheur et que tu ne peux rien y faire rien ne sert de t'inquiéter; si tu peux arranger les choses c'est également inutile"
 


 
biensur !
 
 
si un livre peut transformer l'existance et ouvrir la conscience vers d'autre sphère, c'est bien celui-çi:
 
http://www.amazon.fr/exec/obidos/A [...] 18-4228206
 
ensuite, si l'envie d'aller plus loin te prends tu peux lire celui-çi:
 
http://www.librairie.astrologies.n [...] _article=7
 
 
j'ai une question pour les experts en philo en général, comment pouvoir toucher au plus profond de l'essence de la vie sans outils tel que la méditation qu'emploit le bouddhisme entre autre ?
 
pour véritablement pouvoir juger de la puissance d'une voiture, il ne suffit pas de regarder les spécifications sur une fiche, il faut rentrer dedans et tester soi meme, la méditation consiste en cela.

n°1417355
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 00:49:27  profilanswer
 

ryan a écrit :


 
biensur !
 
 
si un livre peut transformer l'existance et ouvrir la conscience vers d'autre sphère, c'est bien celui-çi:
 
http://www.amazon.fr/exec/obidos/A [...] 18-4228206
 
ensuite, si l'envie d'aller plus loin te prends tu peux lire celui-çi:
 
http://www.librairie.astrologies.n [...] _article=7
 
 
j'ai une question pour les experts en philo en général, comment pouvoir toucher au plus profond de l'essence de la vie sans outils tel que la méditation qu'emploit le bouddhisme entre autre ?
 
pour véritablement pouvoir juger de la puissance d'une voiture, il ne suffit pas de regarder les spécifications sur une fiche, il faut rentrer dedans et tester soi meme, la méditation consiste en cela.
 


C'est quoi tes liens, tu peux expliquer ? :)
 
Sur la méditation : oui, oui, c'est très bien la méditation, c'est une manière de comprendre les choses par l'intérieur, essayer de comprendre ce que c'est qu'un fleur en méditant sur elle ça veut dire se remplir de cette fleur et presque, si on y arrive, avoir le point de vue de la fleur sur le monde. Impec.
Mais la philo c'est pas ça, c'est à mon avis ni mieux ni moins bien, c'est simplement une autre technique qui consiste a créer des concepts. Su r ce point je te renvoie au livre de Gilles Deleuze "qu'est-ce que la philosophie" qui parle également de la méditation. :)

n°1417370
Ryan
Foupoudav
Posté le 31-10-2003 à 00:59:12  profilanswer
 

pascal75 a écrit :


C'est quoi tes liens, tu peux expliquer ? :)
 
Sur la méditation : oui, oui, c'est très bien la méditation, c'est une manière de comprendre les choses par l'intérieur, essayer de comprendre ce que c'est qu'un fleur en méditant sur elle ça veut dire se remplir de cette fleur et presque, si on y arrive, avoir le point de vue de la fleur sur le monde. Impec.
Mais la philo c'est pas ça, c'est à mon avis ni mieux ni moins bien, c'est simplement une autre technique qui consiste a créer des concepts. Su r ce point je te renvoie au livre de Gilles Deleuze "qu'est-ce que la philosophie" qui parle également de la méditation. :)


 
justemement, comment percevoir la vacuité au travers de concept que l'égo se crée illusoirement ? l'annihilation des concepts c'est se rapprocher de la nature ultime de la réalité :)
 
http://www.geocities.com/Athens/Or [...] acuite.htm
 
pour mieux comprendre:
 
Les bouddhistes considèrent leur vision du monde comme étant illusoire. Les objets et phénomènes ne peuvent exister par eux-mêmes, ils sont liés par une chaîne de causes à effets. Ceux qui parviennent à voir la vraie nature des phénomènes (donc qui réalise la vacuité, nommée sunyata en sanskrit)  sont appelés des Aryas et ils ont une importance particulière dans le petit véhicule. Percevoir le monde de cette manière est partie intégrante de l'obtention du nirvana. Voici une citation de Sogyal Rinpoché, un érudit tibétain,  qui explique la vacuité.
 
"Imaginez une vague à la surface de la mer. Vue sous un certain angle, elle semble avoir une existence distincte, un début et une fin, une naissance et une mort. Perçue sous un autre angle, la vague n'existe pas réellement en elle-même, elle est seulement le comportement de l'eau, "vide" d'une identité séparée mais "pleine" d'eau. Si vous réfléchissez sérieusement à la vague, vous en venez à réaliser que c'est un phénomène rendu temporairement possible par le vent et l'eau, qui dépend d'un ensemble de circonstances en constante fluctuation. Vous vous apercevez également que chaque vague est reliée à toutes les autres.  
   
Si vous y regardez de près, rien ne possède d'existence intrinsèque. C'est cette absence d'existence indépendante que nous appelons "vacuité"."  
   
- Sogyal Rinpoché  
Un autre texte qui explique la vacuité est le sûtra du coeur. Évidemment, cette vision du monde n'est pas innée et sa réalisation concrète et directe prend des années de pratiques, voir plusieurs vies. Les bouddhistes essaient de percevoir cette vision par la logique et ensuite tentent de la réaliser durant la méditation. La vacuité est l'essence même de tout phénomène. Vue cette manière de voir les objets, presque toute métaphysique est exclue du bouddhisme. En pratiquant dans le but de réaliser la vacuité, il faut faire attention à ne pas tomber dans l'éternalisme (rien n'existe alors je peux tout faire). Un compréhension de l'impermanence permet de ne pas tomber dans l'éternalisme. Aussi, Il faut éviter le nihilisme et ne rien faire du tout (si rien n'exsite alors pourquoi chercher). En soit, les objets qui se manifestent devant nous existent mais seulement dans notre mental, par le biais de nos sens. Ultimement, ils n'ont pas d'existence mais dans la réalité courante (celle de notre mental), ils existent. Nous ne sommes pas encore des bouddhas et devons êtres soumis à notre mental. Ainsi la vacuité ne "pleut" pas tout de suites après 20 minutes de méditations.
 
Les phénomène n'existent pas par eux-mêmes, de par leur propre volonté.  Ils sont la manifestation temporaire de plusieurs éléments. Il en est de même avec le "moi". Sur quelles parties de mon corps repose mon "moi"? Ma tête, mes pieds, mes jambes, mes organes? Partout l'où l'on cherche dans son propre corps on ne trouve pas le "moi". Le "moi" est le nom que l'on donne à l'ensemble des parties (un bouddhiste dirait les agrégats) qui nous compose mais le "moi" ne se trouve dans aucune de de ses parties. Un autre exemple pour expliquer. On peut comparer notre vision des choses à un mirroir. Le reflet que l'on voit dans le miroir n'est pas nous, seulement la manifestation permettant à ce reflet d'être perçu dans le miroir. Il en est de même avec tous les phénomènes que l'on perçoit. Si l'on se ferme les yeux, les objets disparaissent. Si ces objets possédaient une existence inhérente, il ne disparaîtrait pas. Nos 5 sens et notre mental nous permettent de créer les objets que l'on perçoit. Nul part ces objets existe réellement si ce n'est que dans notre esprit.
 
 
apres cela, comment affirmer que l'égo existe bel et bien ? (et le "moi" en général)
 
je crois que peut de philosophe occidentaux se sont rapproché de cette réalité qui découle simplement d'une constatation..c'est un peu dommage je trouve.

n°1417389
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 01:04:18  profilanswer
 

Donc on est bien d'accord : ce dont tu parles c'est pas de philo, puisque tu considères que c'est mieux que la philo ?
 
Réponse rapide à ce dont tu parles : pour ma part (pas seulement :D) je considère que c'est pas utile d'aller chercher si loin des pensées exotiques. On a sous la main de très bons philosophes et le troisième genre de connaissance de Spinoza répond assez à ce que tu réclames d'une philosophie :)

n°1417390
Ryan
Foupoudav
Posté le 31-10-2003 à 01:04:26  profilanswer
 

pascal75 a écrit :


C'est quoi tes liens, tu peux expliquer ? :)
 
Sur la méditation : oui, oui, c'est très bien la méditation, c'est une manière de comprendre les choses par l'intérieur, essayer de comprendre ce que c'est qu'un fleur en méditant sur elle ça veut dire se remplir de cette fleur et presque, si on y arrive, avoir le point de vue de la fleur sur le monde. Impec.
Mais la philo c'est pas ça, c'est à mon avis ni mieux ni moins bien, c'est simplement une autre technique qui consiste a créer des concepts. Su r ce point je te renvoie au livre de Gilles Deleuze "qu'est-ce que la philosophie" qui parle également de la méditation. :)


 
ben c'est ca:
 
Que l'on ait foi dans une religion ou non, tous nous cherchons une vie meilleure. Aussi je pense que le véritable mouvement de notre vie est orienté vers le bonheur... Je crois que l'on peut atteindre le bonheur par l'exercice de l'esprit
 
içi, ca existe sous cette forme: psychotérapie cognitive comportementale (cad rectifier tel type de comportement causant souffrance, ammener le patient à prendre conscience de son vrai potentiel..) ca y ressemble, mais on commence tout doucement à prendre conscience de l'importance du travail à faire sur la croissance de l'esprit et l'éveil.
 

n°1417391
python
Posté le 31-10-2003 à 01:04:29  profilanswer
 

chtiteninine a écrit :


 
lol parce que j'aime bcp ce livre...
plus objectivement (enfin j'essaye) je trouve qu'il est bien écrit, qu'il est facile à lire et qu'il est très intéressant


 
ce livre de Sartre m'a fait réfléchir et creuser loin les méninges, tout comme la philosophie naturaliste et celle de Marx sauf celle de Kant parce qu'il est le plus difficile ;)

n°1417398
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 01:06:11  profilanswer
 

python a écrit :


 
ce livre de Sartre m'a fait réfléchir et creuser loin les méninges, tout comme la philosophie naturaliste et celle de Marx sauf celle de Kant parce qu'il est le plus difficile ;)  


OK, j'ai rajouté dans le premier message :)

n°1417411
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 01:09:03  profilanswer
 

ryan a écrit :


 
ben c'est ca:
 
Que l'on ait foi dans une religion ou non, tous nous cherchons une vie meilleure. Aussi je pense que le véritable mouvement de notre vie est orienté vers le bonheur... Je crois que l'on peut atteindre le bonheur par l'exercice de l'esprit
 
içi, ca existe sous cette forme: psychotérapie cognitive comportementale (cad rectifier tel type de comportement causant souffrance, ammener le patient à prendre conscience de son vrai potentiel..) ca y ressemble, mais on commence tout doucement à prendre conscience de l'importance du travail à faire sur la croissance de l'esprit et l'éveil.
 
 


Le bonheur c'est un peu faible comme programme. Beaucoup, dont Spinoza à sa manière, ont cherché la béatitude, et pas par la méditation mais par la philo.

n°1417423
Ryan
Foupoudav
Posté le 31-10-2003 à 01:12:42  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Donc on est bien d'accord : ce dont tu parles c'est pas de philo, puisque tu considères que c'est mieux que la philo ?
 
Réponse rapide à ce dont tu parles : pour ma part (pas seulement :D) je considère que c'est pas utile d'aller chercher si loin des pensées exotiques. On a sous la main de très bons philosophes et le troisième genre de connaissance de Spinoza répond assez à ce que tu réclames d'une philosophie :)


 
mieux non, je dis simplement qu'il existe d'autres outils, ayant fait preuve depuis 2500ans, mais tout est bon à prendre, le cheminement pris par spinoza est bon ca il n'y a aucun doute, mais il prendra plus de temps pour atteindre un haut niveau de réalisation :)
 
et il n'est pas question d'aller chercher des modes de pensées "si loin" comme tu dis, c'est juste que les philosophe occidentaux ne touche pas assez directement au but de la vie tout simplement à savoir le bonnheur, et la délivrance de la souffrance.
 
Elles sont assez matérialistes et montre une connaissance des processus de naissance,vie,mort assez limités, de part justement le manque de pratique concrète (méditation).
 

Citation :

Imaginez une vague à la surface de la mer. Vue sous un certain angle, elle semble avoir une existence distincte, un début et une fin, une naissance et une mort. Perçue sous un autre angle, la vague n'existe pas réellement en elle-même, elle est seulement le comportement de l'eau, "vide" d'une identité séparée mais "pleine" d'eau. Si vous réfléchissez sérieusement à la vague, vous en venez à réaliser que c'est un phénomène rendu temporairement possible par le vent et l'eau, qui dépend d'un ensemble de circonstances en constante fluctuation. Vous vous apercevez également que chaque vague est reliée à toutes les autres.  
   
Si vous y regardez de près, rien ne possède d'existence intrinsèque. C'est cette absence d'existence indépendante que nous appelons "vacuité"."  
   
- Sogyal Rinpoché


 :jap:  

n°1417433
Ryan
Foupoudav
Posté le 31-10-2003 à 01:17:17  profilanswer
 

pascal75 a écrit :


Le bonheur c'est un peu faible comme programme. Beaucoup, dont Spinoza à sa manière, ont cherché la béatitude, et pas par la méditation mais par la philo.


 
qu'entends tu par "faible comme programme" ?
 
je ne pense pas non au contraire, quand on constate que que le dalaï lama par exemple vit dans la béatitude complete et permanante grâce à sa pratique quotidienne, qu'il a réussi à effacer de son être colère, haine, envie, qu'il a une maitrise totale de son esprit, qu'il a réalisé sa nature fondamentale, on ne peut dire que c'est faible, ceci est réalisable pour tout le monde, on possède tous ces graines, à nous de savoir les faire germer correctement. Il n'est pas indispensable d'etre un bonze pour ca :)

n°1417443
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 01:19:27  profilanswer
 

A mon avis tu devrais faire un topic "méditation", ça pourrait être très bien.

n°1417487
python
Posté le 31-10-2003 à 01:33:00  profilanswer
 

pascal75 a écrit :


OK, j'ai rajouté dans le premier message :)


 
cette liste à l'air d'avoir un ordre car le "Monde de sophie" est le premier texte que j'ai lu dans mon premier cours de philo au Québec.  
 
Les deux premiers cours de philo sont très difficiles  
à suivre : au début, Kant, David Hume, Freud (comme un marteau qui enfonce dur le crâne)
 
A la fin le 3e cours on voit : John Stuart Mill, Jonas, Rousseau et d'autres auteurs du XXe siècle...   On parle alors plus d'Éthique et de politique et de démocratie


Message édité par python le 31-10-2003 à 01:34:46
n°1417502
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 01:37:17  profilanswer
 

Cours de philo au Quebec à quel niveau ?

n°1417532
python
Posté le 31-10-2003 à 01:47:42  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Cours de philo au Quebec à quel niveau ?  


 
niveau collégial (2 ou 3 ans), un peu comme la prépa

n°1417544
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 01:54:59  profilanswer
 

OK. Autrement, non, la liste dans le premier message n'a pas d'ordre sinon celui des messages postés qui citent tel ou tel bouquin qui a donné au lecteur le goût de la philo, sinon le goût tout du moins une idée de ce qu'il en retourne, avec la perspective éventuelle d'en lire d'autres.

n°1417805
l'Antichri​st
Posté le 31-10-2003 à 09:05:50  profilanswer
 

Tout est à lire en philosophie !!!!
 
Malheureusement, beaucoup de textes fondamentaux sont purement et simplement inaccessibles aux profanes (à ce propos, vous avez oublié E. Levinas : Totalité et Infini, Le Temps et l'Autre, Humanisme de l'autre homme). Quant à proposer des ouvrages de vulgarisation (pour soi-disant donner le " goût " de " faire " de la philosophie), ils donnent souvent l'illusion de connaître la pensée des auteurs : faire de la philosophie ne s'improvise pas. Il y a une technicité de la philosophie (surtout sur le plan méthodologique) qui réclame une formation appropriée !

n°1417829
pikouz
accro
Posté le 31-10-2003 à 09:21:00  profilanswer
 

<HS> Le probleme à mon sens dans la mode boudhiste actuelle, c'est que la plupart voient cela comme un "truc" pour améliorer le quotidien, avec un objectif de résultats comme pour des regimes Weight Watchers. Ca donne du "vazy, fait du boudiste, tu vas reduire ta dose d'antidepresseurs..." </HS>
 
Sinon, merci pour le topic, ça donne faim (de bouquins).
 
Je suis parti pour faire une plongée chez Schopenhauer...

n°1418172
l'Antichri​st
Posté le 31-10-2003 à 10:52:10  profilanswer
 

Citation :

Si vous y regardez de près, rien ne possède d'existence intrinsèque. C'est cette absence d'existence indépendante que nous appelons "vacuité"."  
   
- Sogyal Rinpoché  
Un autre texte qui explique la vacuité est le sûtra du coeur. Évidemment, cette vision du monde n'est pas innée et sa réalisation concrète et directe prend des années de pratiques, voir plusieurs vies. Les bouddhistes essaient de percevoir cette vision par la logique et ensuite tentent de la réaliser durant la méditation. La vacuité est l'essence même de tout phénomène. Vue cette manière de voir les objets, presque toute métaphysique est exclue du bouddhisme. En pratiquant dans le but de réaliser la vacuité, il faut faire attention à ne pas tomber dans l'éternalisme (rien n'existe alors je peux tout faire). Un compréhension de l'impermanence permet de ne pas tomber dans l'éternalisme. Aussi, Il faut éviter le nihilisme et ne rien faire du tout (si rien n'exsite alors pourquoi chercher). En soit, les objets qui se manifestent devant nous existent mais seulement dans notre mental, par le biais de nos sens. Ultimement, ils n'ont pas d'existence mais dans la réalité courante (celle de notre mental), ils existent. Nous ne sommes pas encore des bouddhas et devons êtres soumis à notre mental. Ainsi la vacuité ne "pleut" pas tout de suites après 20 minutes de méditations.
 
Les phénomène n'existent pas par eux-mêmes, de par leur propre volonté.  Ils sont la manifestation temporaire de plusieurs éléments. Il en est de même avec le "moi". Sur quelles parties de mon corps repose mon "moi"? Ma tête, mes pieds, mes jambes, mes organes? Partout l'où l'on cherche dans son propre corps on ne trouve pas le "moi". Le "moi" est le nom que l'on donne à l'ensemble des parties (un bouddhiste dirait les agrégats) qui nous compose mais le "moi" ne se trouve dans aucune de de ses parties. Un autre exemple pour expliquer. On peut comparer notre vision des choses à un mirroir. Le reflet que l'on voit dans le miroir n'est pas nous, seulement la manifestation permettant à ce reflet d'être perçu dans le miroir. Il en est de même avec tous les phénomènes que l'on perçoit. Si l'on se ferme les yeux, les objets disparaissent. Si ces objets possédaient une existence inhérente, il ne disparaîtrait pas. Nos 5 sens et notre mental nous permettent de créer les objets que l'on perçoit. Nul part ces objets existe réellement si ce n'est que dans notre esprit.
 
 
apres cela, comment affirmer que l'égo existe bel et bien ? (et le "moi" en général)


 
C'est l'idée centrale de la phénoménologie : ne pas " substantialiser " la conscience. Le monde n?a pas d?autre sens d?être que d?être pour une conscience, il n?y a rien d?autre en lui que ce qui est visé en lui : il est phénomène. Toute la réalité du monde s?épuise dans le fait de se présenter à la conscience. Le monde n?existe pas d?abord pour lui-même pour se présenter " après-coup " à la conscience : il n?est lui-même que dans le mesure où il se manifeste. Mais si le monde renvoie par essence à une conscience, l?être de la conscience à son tour c?est de se rapporter au monde, c?est l?intentionnalité. Il n?y a pas une conscience qui, par ailleurs, prendrait conscience du monde, mais une conscience qui n?est elle-même qu?en sortant d?elle-même vers le monde, qu?en " s?éclatant " dans le monde. Le monde ne se soutient que d?être pour une conscience qui ne se soutient elle-même que de se rapporter à lui.
 
Ainsi, la conscience n?a pas de " dedans ", elle n?est rien que le dehors d?elle-même, elle est ek-statique, elle est un courant d?air, elle est un perpétuel arrachement à soi vers l?objet. Le cas de la jalousie, telle qu?elle apparaît, par exemple dans l?oeuvre de Proust, est révélateur. On peut la décrire en terme d?intentionnalité : les évènements objectifs " provoquant " la jalousie ne sauraient être distingués de la conscience jalouse que j?en prends, c?est au contraire par cette jalousie même que je les fais exister. Pas de substance intime donc, pas de soi : rien que du vent. Le soi n?est pas un objet, ou une sorte de chose " spirituelle ", une " âme " dont on pourrait énoncer les qualités comme nous énonçons les propriétés des objets que nous possédons. Cela signifie que nous n?avons pas d?essence déterminée qui soit là disponible. Ce que je suis dès lors n?existe que dans la relation au monde, dans la relation à l?autre et par conséquent dans un projet donateur de sens (cf. Sartre).

n°1418658
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 12:00:35  profilanswer
 

L'Antichrist a écrit :

Tout est à lire en philosophie !!!!
 
Malheureusement, beaucoup de textes fondamentaux sont purement et simplement inaccessibles aux profanes (à ce propos, vous avez oublié E. Levinas : Totalité et Infini, Le Temps et l'Autre, Humanisme de l'autre homme). Quant à proposer des ouvrages de vulgarisation (pour soi-disant donner le " goût " de " faire " de la philosophie), ils donnent souvent l'illusion de connaître la pensée des auteurs : faire de la philosophie ne s'improvise pas. Il y a une technicité de la philosophie (surtout sur le plan méthodologique) qui réclame une formation appropriée !


J'ai malheureusement l'impression qu'on n'est pas d'accord.
Quand tu écris "tout est à lire en philosophie" ça dépend du point de vue où on se place. Si c'est de celui d'un prof de philo ou d'un étudiant en philosophie, oui, tu as raison, tout est à lire, parce que dans ces cas on a besoin d'être un intellectuel de la philosophie, un Pic de la Mirandole du concept. Le prof a besoin de répondre à toutes les questions de ses étudiants, et l'étudiant espère devenir prof.
Mais du point de vue qui nous intéresse ici, c'est à dire de celui du non-spécialiste et qui n'entend pas le devenir, a-t-on besoin de tout lire ? la réponse (je vous rassure :D) est non. On a besoin de lire les livres et les auteurs qui nous parlent, ceux qui nous aident dans la vie, qui nous apportent des réponses pratiques aux questions qu'on se pose et même à celles qu'on ne se posait pas. Un grand auteur a fait cette comparaison : une philosophie c'est comme une paire de lunettes, il faut savoir choisir la bonne.
C'est pour ça que, lorsque tu dis qu'on a oublié Lévinas, je te rassure tout de suite : on n'a oublié personne. Simplement personne parmi les intervenants de ce topic n'a commencé la philosophie par Lévinas. Mais peut-être est-ce ton cas ? :)
La liste du premier message n'est donc pas plus une liste de livres de vulgarisation ou d'historiens de la philosophie, tu l'auras compris.
Maintenant tu écris, à juste titre, que "beaucoup de textes fondamentaux sont purement et simplement inaccessibles aux profanes". Mais tu fais l'impasse sur un fait, c'est que certains philosophes et parmi les plus grands, ont une forme d'écriture qui peut se lire à plusieurs niveaux (je pense ici à Leibniz) et qu'ainsi ils sont, d'une manière particulière, leur propre pédagogue. Et que d'autres (Spinoza que j'aime beaucoup) s'adressent au moins en droit (ça veut dire si on fait l'effort) à tout le monde. Pas besoin d'avoir lu Hobbes ou Descartes pour le comprendre. Maintenant si on les a lus ce sera une autre lecture, un autre niveau de lecture de Spinoza.
Bref, je conclue que pour être prof, comme tu le dis, il faut une formation appropriée, mais que pour tirer partie de la philo quand on n'envisage pas une carrière dans le domaine, il suffit d'avoir un peu de jugeotte et un peu d'aide. C'est le but de ce topic.

n°1418764
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 12:20:15  profilanswer
 

pikouz a écrit :


Sinon, merci pour le topic, ça donne faim (de bouquins).
 
Je suis parti pour faire une plongée chez Schopenhauer...


C'est le but. Impec :)

n°1418852
pascal75
Posté le 31-10-2003 à 12:32:27  profilanswer
 

chtiteninine a écrit :


 
oui mosieur  :(  


 
[:cannabix]   [:pascal75]

n°1418977
l'Antichri​st
Posté le 31-10-2003 à 12:57:12  profilanswer
 

Citation :

Quand tu écris "tout est à lire en philosophie" ça dépend du point de vue où on se place. Si c'est de celui d'un prof de philo ou d'un étudiant en philosophie, oui, tu as raison, tout est à lire, parce que dans ces cas on a besoin d'être un intellectuel de la philosophie, un Pic de la Mirandole du concept. Le prof a besoin de répondre à toutes les questions de ses étudiants, et l'étudiant espère devenir prof.
Mais du point de vue qui nous intéresse ici, c'est à dire de celui du non-spécialiste et qui n'entend pas le devenir, a-t-on besoin de tout lire ? la réponse (je vous rassure  ) est non. On a besoin de lire les livres et les auteurs qui nous parlent, ceux qui nous aident dans la vie, qui nous apportent des réponses pratiques aux questions qu'on se pose et même à celles qu'on ne se posait pas. Un grand auteur a fait cette comparaison : une philosophie c'est comme une paire de lunettes, il faut savoir choisir la bonne.


 
Lorsque je disais que " tout est à lire en philosophie " je voulais signifier qu'il n'y a pas de texte qui soit, de fait, " indigne " de l'intérêt du  " philosophe " (Epictète parlait du " progressant " pour différencier le philosophe du sage !) : faire de la philosophie, que l'on soit enseignant ou étudiant, c'est moins apprendre que comprendre, s'éveiller à la pensée et (re)découvrir ce qu'au fond on avait toujours préssenti. Faire de la philosophie, c'est s'éveiller au " naturel philosophique ", cette disposition à s'émerveiller de tout, de goûter la fraîcheur toujours nouvelle de chaque instant. Est philosophe, celui qui possède cette capacité, finalement assez rare, de s'étonner de tout, celui pour qui rien n'est en soi banal ni insignifiant. L'émerveillement confère à l'esprit un renouvellement constant de son intérêt, une ouverture et une simplicité libre de toute présomption.
 
En revanche, c'est une grave erreur de confondre, comme tu le fais (peut-être), la question du pour quoi la philosophie, c'est-à-dire quel est son but, son utilité, ou encore quelle est sa fonction sociale (qui justifierait l'appointement de professeurs de philosophie et de chercheurs), avec la question, beaucoup plus fondamentale, des raisons qui nous pousse à philosopher (parfois contre les pressions familiales ou sociales). Y a-il un besoin de philosophie propre à l'homme ? Quelle serait la nature et l'origine de ce besoin ? Mais, plus gravement, est-ce encore philosopher que de confondre l?exigence critique de rationalité (proprement philosophique), avec le besoin psychologique de trouver des réponses ?
 
La philosophie permet, effectivement, de répondre aux souffrances qui tenaillent ou qui menacent toute vie humaine : deuil, maladie, crainte de la mort, absurdité de la vie, etc. Elle rassure, elle libère ; En expliquant le monde de manière unitaire, elle donne un sens à la vie de chacun au sein du tout. Cette vision de la philosophie et des besoins auxquels elle répondrait tend d'ailleurs à justifier les glissements que l'on observe souvent entre philosophie et religion, voire même entre philosophie et secte, ésotérisme, parapsychologie ou astrologie. De fait, dans les bibliothèques traditionnelles, le rayon consacré à la philosophie est en général encadré d'un côté par les religions et de l'autre par les sciences occultes, la parapsychologie ou des " spiritualismes " divers nous invitant à découvrir un " moi intérieur " plus ou moins énigmatique.
 
Mais en établissant de cette manière l'utilité de la philosophie et le besoin de philosopher, il est pourtant à craindre que nous ayons perdu de vue la spécificité de la philosophie par rapport aux autres pratiques humaines. En effet, nous avons pris " philosophie " au sens de doctrine, de système d'explication du monde et de la vie. C'est précisément ce sens qui transparaît lorsque l'on entend quelqu'un parler de sa " philosophie de la vie ", philosophie qui se résume en général à une sorte de vision élémentaire du monde accommodée de quelques préceptes destinés à y mener sa barque. Philosophie bien utile, donc, mais peut-on encore parler en ce cas de philosophie ? N'est-ce pas un emploi abusif du mot qui tourne le dos à l'essence même de la philosophie ?
 
la philosophie, Littéralement, la philosophia est l?amour de la sagesse. Mais au lieu de désigner simplement la prudence de l?homme instruit par l?expérience, capable d?agir efficacement, la sagesse consiste en une connaissance intelligible (à la fois universelle, théorique et désintéressée) de l?homme en situation (définir l?humain en l?homme), certes capable d?éclairer son action, mais dépourvue de toute fin pratique immédiate. Elle ne peut donc être confondue avec le savoir-faire de l?artisan (sophia). C?est pourquoi, la philosophie heurte et déçoit une conscience exigeant toujours davantage de techniques qui puissent servir à une maîtrise effective du monde, de la vie, ou encore des individus eux-mêmes. Sans effet ni portée dans les contextes actuels de vie (probablement de plus en plus difficiles), la philosophie apparaît comme une activité culturellement dépassée qu?il est inutile, voire dangereux de continuer à pratiquer. La philosophie ne permet pas de vivre !
 
Cependant, si la philosophie n?est pas nécessaire à la vie, elle est aussi " la seule des sciences qui soit libérale " (cf. Aristote, Métaphysique) : elle résulte de la libération à l?égard des besoins (alors que les autres sciences restent asservies à des fins utilitaires), mais surtout elle contribue elle-même à cette libération, puisqu?elle enseigne une attitude désintéressée et délivre de cette forme de dépendance qu?est l?ignorance. En ce sens, la philosophie a d?abord pour vocation d?être une démarche réflexive et critique : loin d?être un savoir sans contenus ni objet (justifiant sa propre disparition), la philosophie est l?élément moteur au centre des autres disciplines (pas de réel progrès sans une réflexion philosophique sur les fondements). C?est dire que la philosophie est indispensable comme entreprise indépendante destructrice des multiples illusions qui nous dépossèdent de notre liberté de penser et nous empêchent de découvrir les principes qui seuls peuvent donner sens à nos actions (et non les commander !).
 
Selon la formule de Nietzsche, il faut savoir être " inactuel " : non pas fuir le présent, être étranger à la dimension historique d'une époque, mais aller contre les discours ambiants qui confondent la pensée avec la rumination des mêmes idées. Il y a une dimension décisive de la pensée, au sens où on parle d'un moment décisif qu'il faut savoir saisir pour en extraire toute la richesse : moment de rupture, la philosophie intempestive se produit à contretemps. En effet, en voulant éclairer les principes intemporels sur lesquels repose les diverses manifestations du temps présent, le philosophe prend pour objet, non ce qui ne cesse de changer, le sentiment ou l'impression dans sa particularité individuelle, mais ce qui, dans les phénomènes, en rend raison, c?est-à-dire la réalité conceptuelle, pleinement intelligible qui, par son universalité et sa généralité, résiste à la temporalité et à la finitude de l?existence humaine. Autrement dit, les réponses théoriques se doivent de toujours rester " inactuelles " : elles doivent être actualisées (ce ne sont donc pas des " réponses " ). Par exemple, se demander ce qu'est la justice est une question qui ne cessera jamais d'être " actuelle ", aussi longtemps que les hommes vivront en société, et qu'il faudra organiser la communauté et le pouvoir entre citoyens ; Mais il s?agit ici de savoir ce qu?est l?essence de la justice c?est-à-dire ce qu?est la justice en elle-même (indépendemment des variations individuelles et culturelles). L?esprit philosophique s?intéresse à la Forme universelle de la justice présente dans toutes les manifestations empiriques de ce que nous nommons, aujourd?hui comme hier, " justice ". Ainsi, c?est dans la réflexion philosophique que l?actualité prend son sens et acquiert finalement sa valeur ou au contraire se révèle déficiente dévoilant, dans son rapport à une essence intemporelle, un manque de fondement qui en fait un simple accident.
 
Maintenant, il est possible et respectable de choisir entre une philosophie idéaliste et ascétique (Platon et l'histoire du platonisme - Descartes, par exemple, est un platonicien à bien des égards) et une philosophie matérialiste et hédoniste (Epicure et sa descendance, Montaigne, par exemple) : mais qu'on ne s'y trompe pas, il s'agit toujours de " philosophie " c'est-à-dire d'une réflexion désintéressée !!!


Message édité par l'Antichrist le 02-11-2003 à 09:05:54
n°1419071
l'Antichri​st
Posté le 31-10-2003 à 13:12:16  profilanswer
 

Citation :

Mais tu fais l'impasse sur un fait, c'est que certains philosophes et parmi les plus grands, ont une forme d'écriture qui peut se lire à plusieurs niveaux (je pense ici à Leibniz) et qu'ainsi ils sont, d'une manière particulière, leur propre pédagogue. Et que d'autres (Spinoza que j'aime beaucoup) s'adressent au moins en droit (ça veut dire si on fait l'effort) à tout le monde. Pas besoin d'avoir lu Hobbes ou Descartes pour le comprendre. Maintenant si on les a lus ce sera une autre lecture, un autre niveau de lecture de Spinoza.
Bref, je conclue que pour être prof, comme tu le dis, il faut une formation appropriée, mais que pour tirer partie de la philo quand on n'envisage pas une carrière dans le domaine, il suffit d'avoir un peu de jugeotte et un peu d'aide. C'est le but de ce topic.


 
Tout cela n'est qu'illusion !!!! Il n'y a pas plusieurs " niveaux " de lecture des auteurs comme tu le dis ! C'est pourquoi, tous les étudiants en philosophie savent bien qu'il faut une formation préalable pour rentrer de plein pied dans la lecture signifiante d'un auteur !!! La philosophie est conceptuelle ou elle n'est pas et il faut maîtriser les concepts propres à un auteur pour simplement comprendre sa pensée !!! Ceci est évident avec un auteur comme Hegel, par exemple : Voici d'ailleurs les concepts de sa philosophie, nécessaires pour le lire !
 
Absolu : L?absolu ( ce qui est subsistant par soi en son infinité ) n?est tel que parce qu?il a en lui l?autre que lui, c?est-à-dire le fini, le déterminé. L?absolu a rapport à lui dans la mesure où il est le tout des déterminations possibles, qu?il nie en les posant en lui comme des réalités négatives, des moments. L?absolu n?est pas l?Autre du relatif, mais la totalisation de soi négative du relatif.
 
 
Aliénation : Processus de portée universelle par lequel l?être se différencie de son identité à soi première, ou par lequel il se fait autre que ce qu?il est originellement. Cette négation de soi ne peut que se nier pour autant que l?être s?identifie à lui-même à travers cette différenciation d?avec lui-même. L?aliénation est la voie de la réconciliation avec soi, mais d?une réconciliation accomplie par l?accueil en soi maîtrisé de tout ce qui est autre.  
 
 
« Aufhebung » : qu?on traduit par « sursomption » comme Labarrière signifie à la fois nier et conserver. C?est le mouvement de conservation et de négation qui est dépassement. Certains traducteurs ont utilisé le terme « supprimer » en considérant que la négation donne son sens, en la médiatisant, à la conservation et que le sens négatif est plus prégnant que le sens positif.  
 
 
Concept : Le concept [ « Begriff » ], n?est pas une simple représentation générale, universalisation purement formelle d?un contenu présupposé par elle et adapté à une telle forme généralisante ( et appauvrissante ) de ce qui en lui est particulier ( le concept de couleur? ). Pour Hegel, le concept est un sens universel qui par un mouvement de négation de lui-même se détermine. Ainsi, l?être se nie en un non-être par son indétermination même et se pose comme identité de l?être et du néant, donc comme devenir qui se poursuit jusqu?à la position de l?être comme savoir absolu qui le prend d?abord pour objet. Ce processus d?auto détermination du concept implique que : 1. le concept se différencie en lui-même de lui-même comme sens, idéalité ou subjectivité pure, et se pose comme sensible, réel ou objectif. Le concept est un processus des choses tout autant que de la pensée. 2. Le concept est unique et les concepts sont les différents moments de son auto déploiement générateur de tout ce qui est. Le concept est libre création de lui-même ( lorsque la totalité du processus conceptuel est réalisée, Hegel parle de l?Idée ), sujet maîtrisant son développement objectif, liberté s?assurant en son déploiement nécessaire.  
 
 
Dialectique : Le dialectique n?est pas la dialectique. 1. Le dialectique est le deuxième moment du processus qu?est tout sens. Tout ce qui est sens est d?abord identique à soi ( moment d?entendement ). Mais du fait de son identité à soi, il se distingue de tout le reste : il est donc pris dans la finitude et gros d?un non-être qui le rend contradictoire. L?auto négation du négatif constitue le dialectique. Cette négation de la négation a un sens positif qui s?exprime dans le troisième moment du processus de l?être et du sens ( moment spéculatif ) qui restaure l?identité à soi ( mais concrète ) de l?être.2. La dialectique est le mouvement, par le dialectique, de l?identité abstraite d?entendement à l?identité concrète de raison.  
 
 
Effectivité :  Ce n?est pas la réalité pure et simple mais la réalité en tant que faite par un agir efficient réglé par un principe, et donc qui vient de la raison, identité en tant qu?elle se différencie, est le processus de son effectuation. Ce qui est rationnel est effectif, et inversement. Mais la raison comprend aussi le réel non effectif ou non rationnel mais elle est sûre qu?un tel positif ne peut ébranler la rationalité.  
 
 
Entendement :  L?entendement est le pouvoir qui fait se tenir, qui identifie à soi-même. Son principe est : A est A. Mais en identifiant un être ou en sens, il le différencie et l?abstrait de tout le reste. Puissance prodigieuse : il sépare tout ce qui est et ne peut être que le tout. Mais c?est un moment immédiat de la pensée qui empêche de comprendre l?être en sa vérité du tout. Son identité abstraite lui empêche de penser le tout, seul vrai.  
 
 
Esprit : L?esprit est l?être en son absoluité, identique à lui-même et donc non-soumis à la contradiction anéantissante. Comment ? En la posant en lui par l?activité suprême de la négation de soi. L?esprit n?est qu?à se contredire. Tout ce qui est n?est que par lui et comme sa manifestation. L?esprit se manifeste à lui-même d?abord en manifestant la nature qu?il in-forme en se formant lui-même dans ses pouvoirs intérieurs ( perception, représentation, pensée ; sentiment, désir, vouloir? ) : il est l?esprit subjectif. Une fois formé comme esprit se possédant lui-même, il est objet de lui-même et son agir consiste à s?affirmer esprit dans la nature par l?institution d?une seconde nature juridique- éthique- politique : c?est l?esprit objectif. Enfin, il transfigure toute nature en s?identifiant lui-même dans la réconciliation ( artistique, religieuse et philosophique ) de lui-même en son infinité et de lui-même en sa finitude : c?est l?esprit absolu.  
 
 
Ethique ( vie ) : La morale désigne l?exercice individuel et intérieur de la responsabilité pratique. La vie éthique est la vie auto-normée d?une communauté, présente et agissante chez les individus. La morale échoue à faire réaliser l?universalité de ses lois par la volonté singulière des individus car l?universel ne peut être affirmé que par l?universel. La réconciliation de l?humanité avec elle-même exige la réinsertion de l?individu dans une communauté à restaurer qui doit s?organiser en une totalité éthico-politique. La morale elle-même, en sa valeur limitée, n?a d?être qu?en se fondant sur une telle vie éthique.  
 
 
Histoire universelle : L?histoire universelle est l?histoire de l?apparition des déterminations universelles de l?esprit, dans la vie de l?humanité. Ces déterminations régissent l?existence objective des hommes, récapitulée dans la vie politique. Devenir de l?esprit objectivé, l?histoire du monde se fait conditionner par la géographie, comme milieu qu?elle soumet peu à peu à la raison. La maîtrise de la nature par l?esprit est la libération de celui-ci. Chaque degré de libération ( le réel étant divers ) ne peut avoir pour agent qu?un peuple particulier incarnant l?esprit du monde et ce, à travers l?énergie passionnée d?une singularité historique. A l?époque de Hegel, l?histoire universelle a atteint sa fin : la prise de conscience agissante de l?Etat rationnel politiquement fort et socialement libéral. Les vicissitudes historiques sont inéluctables car l?esprit ne peut se réconcilier avec lui-même totalement au niveau de son existence seulement objective ; mais elles ne remettent pas en cause les acquis de l?histoire en son sens universel.    
 
 
 
Idéalisme : L?idéalisme exprime la conscience de l?idéalité, c?est-à-dire de l?irréalité, de toutes les déterminations finies vouées à la contradiction. Seul est vraiment le tout de ces déterminations. Celles-ci sont des moments : elles sont sauvées de leur néant. Un tel tout idéalisant ce qu?il totalise est l?Idée. L?Idée hégélienne est l?Idée kantienne avec un contenu platonicien : la réalité et la vérité absolue. Seule est l?Idée. Et cet être de l?Idée, c?est l?esprit.  
 
 
Liberté : Elle est l?essence de l?esprit, de l?absolu. Elle consiste dans le fait d?être auprès de soi, chez soi en tout ce qui est. Etre libre n?est pas refouler le tout puisque sinon le tout refoule cette liberté ( le tout est le vrai, rappelons-le ). Refouler c?est être dominé par ce qu?on a refoulé. Etre libre, c?est participer au tout de façon à être déterminé par lui autant que lui détermine. Cependant, être chez soi dans l?absolu, c?est ne pas seulement être mais avoir cet agir : c?est actualiser le sujet universel, l?esprit absolu.  
 
 
Logique :  La logique hégélienne a pour contenu les déterminations de l?être en son sens d?être, indépendamment de sa réalisation en une nature et un esprit. La logique a une portée ontologique puisqu?elle est la métaphysique spéculative qui expose les déterminations qui se développent dialectiquement dans un processus qui est : être comme être ; être comme devenir ; l?être comme essence, substance, cause? concept. La logique constitue la première partie de la philosophie encyclopédique, les deux autres étant la philosophie de la nature, puis la philosophie de l?esprit.  
 
 
Médiation : Il s?agit du mouvement qui fait poser un terme à partir d?un autre, position nécessaire et scientifique si le savoir est fondé. Mais le premier terme ne peut exiger la position d?un second terme vraiment autre, négateur, que si, en et par lui-même, il se nie et donc, doit son être ( l?être d?un non-être ) à ce qui le nie et qu?il médiatise ainsi comme, bien plutôt, le médiatise et le fait être. C?est le terme médiatisé qui, médiatisant le terme qui le médiatise, se médiatise indirectement avec lui-même. Mais se médiatiser avec soi, c?est supprimer l?altérité et, par là, la médiation est un être un immédiat. L?immédiat vrai est médiation avec soi. L?être absolu se fait lui-même ce qu?il est en se faisant autre que lui-même : il est sa propre dialectique.  
 
 
Phénomène : Le phénomène est l?un des moments de la manifestation de soi qu?est l?être en tant qu?esprit. Ce moment expose la distance et la séparation. Apparaître, c?est se scinder et par là se vivre comme un sujet faisant face à un objet où il ne se reconnaît pas lui-même. Le phénomène de l?être comme esprit se présente ainsi sous la forme de la conscience, rapport sujet-objet, et l?étude de la conscience et des vicissitudes d?un tel rapport peut être désignée comme « phénoménologie de l?esprit ».  
 
 
Raison : Hegel reprend la définition kantienne de la raison comme totalisation, c?est-à-dire comme identification de l?identité et de la différence. Cette totalisation pour Kant est illusoire : pas pour Hegel pour qui cette totalisation est la vérité absolue. Seul est vrai le tout et le rationnel. La totalisation rationnelle est aussi bien objective que subjective. La raison se reconnaît dans ce qui, pour l?entendement, est un mystère : le rationalisme hégélien se pense comme l?assomption conceptuelle de la révélation religieuse : identité de l?universalité ou identité à soi divine et de la singularité ou différence humaine. La raison s?affirme dans un moment « négativement rationnel » qui dialectise les oppositions figées par l?entendement puis s?affirme positivement en dévoilant le contenu réel de l?identité des opposés : c?est le moment « positivement rationnel » de la spéculation hégélienne.
 
 
Spéculatif : Se dit d?un moment du processus constitutif de tout ce qui a sens, à savoir du moment terminal qui consiste dans l?identification rationnelle positive des différences que l?entendement fixe en leur identité abstraite et que la raison négative dissout en montrant que chacune d?elles est contradictoire. Le moment spéculatif de l?être fait de celui-ci une auto-différenciation de son identité à soi, c?est-à-dire un sens. Concevoir ce qui est, et qui est sens, telle fut le projet de la spéculation hégélienne. La pensée de l?être doit refléter l?être dans une réflexion absolue !  
 
 
Système :  Hegel réalise le projet kantien de systématiser, pour le rendre scientifique, le discours philosophique. Il libère de tout formalisme un système qui définit l?absolu en son auto détermination, comme cette identité à soi qui n?est elle-même que dans l?activité suprême de se nier en se différenciant, par là en se totalisant.  
 
 

n°1419084
Magicpanda
Pushing the envelope
Posté le 31-10-2003 à 13:13:54  profilanswer
 

Pour moi Sartre : Tout
André comte sponville  
Clément Rosset


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" Quel est le but du capital ? Le but du capital c'est produire pour le capital. L'objectif, lui, est illimité. L'objectif du capital c'est produire pour produire." - Deleuze || André Gorz - Vers la société libérée
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