super_newbie_pro A ta dispoition frère geek :P | La vache la vache, les chiffres sont revus à la hausse arf arf Violences urbaines 1 713 voitures brûlées et 887 interpellations depuis dimanche
PARIS, LUNDI. Face aux violentes réactions consécutives
à l'élection présidentielle, la justice a souvent frappé fort. (LP/M.MENOU.) Le bilan policier et judiciaire des manifestations anti-Sarkozy qui ont suivi le 2 e tour s'est alourdi, même si la situation est redevenue quasi normale à en croire les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur hier soir. Ils faisaient état, à 17 heures, de 1 713 voitures brûlées et 887 interpellations depuis dimanche. 80 policiers et gendarmes ont, par ailleurs, été blessés légèrement lors de ces incidents qui ont secoué Paris et la province depuis le début de la semaine. La justice, qui n'a pas reçu d'instructions particulières selon la chancellerie, a souvent frappé fort. Hier encore, quatre jeunes âgés de 18 à 26 ans, jugés en comparution immédiate, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Nevers (Nièvre) à des peines allant jusqu'à douze mois de prison ferme pour avoir jeté des cocktails Molotov sur des policiers, vingt-quatre heures après l'élection de Nicolas Sarkozy. A Paris, plusieurs condamnations à de la prison ferme ont été infligées ces derniers jours : quatre mois pour un charpentier accusé d'avoir brisé des vitrines et quatre mois encore pour un jeune homme interpellé un pavé à la main place de la Bastille. D'autres condamnations d'un mois à six mois sont tombées à Rennes, Bordeaux, Toulouse, Charleville ou Lyon notamment. V.B. Le Parisien , samedi 12 mai 2007
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Pour ce qui va suivre, source : forum PN... :
Citation :
Dix-neuf voitures brûlées à Pamiers et dans le Tarn
Neuf voitures ont été brûlées hier à Pamiers . Il devait être aux environs de 1 h 30, au cur même de la cité, lorsque les riverains ont été réveillés par des explosions. D'abord discrètes, puis plus fortes. En peu de temps, le feu, parti, semble-t-il, d'une voiture, s'est communiqué aux autres véhicules garés à côté, dont plusieurs fourgons de location. « Les flammes étaient très hautes, c'était vraiment impressionnant ! », raconte un voisin. Un vent très fort attisait le tout.
Voilà maintenant une bonne huitaine de jours que des voitures se mettent à brûler à Pamiers et dans les environs. Faut-il y voir un lien avec les incidents qui se produisent actuellement dans les banlieues? Peut-être d'autant que Pamiers a connu par le passé quelques poussées de fièvre analogues, inspirées par des actes venus d'ailleurs. Avec moins d'ampleur. La nuit de jeudi et vendredi a également été chaude dans le Gaillacois. Première alerte, vers 23 h 45 : cinq voitures en flammes sur la place de l'église de L'Isle-sur-Tarn. Les portières des véhicules ont été arrachées, de l'essence versée sur les sièges avant la mise à feu. Malgré l'intervention rapide des pompiers, quatre voitures ont été détruites, la cinquième partiellement endommagée.
Alors que les gendarmes de la compagnie de Gaillac effectuent les premières constatations, ils sont alertés peu avant 0 h 40. Quatre voitures sont en feu, en face de la gare de Gaillac, dans un coin du parking, planté d'arbres. Un cinquième véhicule brûle sur un petit parking de l'autre côté de la voie ferrée. Les incendiaires ont utilisé le même procédé qu'à Lisle-sur-Tarn.
Ces éléments laissent à penser que ce sont sans doute les mêmes auteurs qui ont agi . Les deux communes sont distantes de moins de 10 km et quelques petites minutes suffisent à faire le trajet.
Les premières investigations ont débuté. Hier matin, le service d'identification criminelle de la gendarmerie a passé les véhicules calcinés au peigne fin.
Ces actes de destruction sont-ils liés aux violences urbaines qui se développent depuis quelques jours, avec dans certains cas, la même stratégie du cache-cache avec les pompiers et les forces de l'ordre ? Faut-il les rapprocher de l'incendie qui dimanche soir a détruit une voiture, au cur de Gaillac, cette fois avec un coktail molotov ?
Cependant, après la flambée de la nuit de vendredi, les services de gendarmerie vont renforcer les patrouilles nocturnes.
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Citation :
Violences urbaines : le ras-le-bol des quartiers à Toulouse
«Je vais devoir quitter le pays avec ma famille ? » demande à son professeur d'école une enfant du quartier Bellefontaine, à Toulouse. « Et vous monsieur, pour qui vous avez voté ? » Dans cette cité populaire les réactions post-électorales se posent aussi en ces termes, à deux pas des voitures qui brûlent et dans le fracas des cocktails Molotov qui dégradent les établissements scolaires. « Cette élection laisse des traces dans l'esprit de certains enfants qui se considèrent Français à juste titre. Mais l'élection de Sarkozy sème le trouble dans leur esprit », souligne un directeur d'école du Mirail. Les CRS et les voitures brûlées ? « Pour eux, ces événements font désormais partie de leur quotidien. Tout se passe comme s'ils avaient intégré tous ces incidents. »
Un directeur ajoute : « Je ne leur dis pas pour qui j'ai voté puisque je n'ai pas le droit. En revanche, je leur donne des pistes. Je leur dis qu'ils n'ont qu'à observer la façon dont je me comporte avec eux
ils trouveront sûrement. »
Moins visibles ou spectaculaires que les événements qui secouent le Mirail depuis dimanche, les commentaires n'en sont pas moins détonants. Et, vus des quartiers, les incidents sont unanimement condamnés par une population qui subit les agissements d'adolescents « en totale rupture », selon un habitant de Bellefontaine. Qui sont-ils ? Tenus éloignés du système scolaire, ils ont 13, 14 ou 15 ans et surtout « échappent à toute autorité parentale », insistent de nombreux grands frères eux aussi désarmés face à la furie qui anime ces gamins des cités que même un tir de flash-ball ne fait plus reculer (lire par ailleurs**). « Ils font n'importe quoi, l'excuse Sarkozy ne tient plus, et tout devient prétexte à casser », explique un père de famille de Bellefontaine. Pour un ancien éducateur du conseil communal de prévention de la délinquance « l'apprentissage de la démocratie se fait dans la douleur. Il y a ceux qui acceptent le résultat des urnes et d'autres, plus jeunes, ceux qui n'ont pas voté, font carrément un rejet de Sarkozy ».
Pour beaucoup, reconnaît Samira, animatrice à l'association Agora, malgré les résultats toulousains c'est un sentiment de trahison qui domine : « Pendant des mois on les a incités à s'inscrire sur les listes électorales, puis à voter. Ils sont dégoûtés du résultat. Hier, un jeune m'a dit qu'il allait déchirer sa carte d'électeur. Mais il faut qu'ils comprennent qu'il y aura d'autres élections, que ce qu'ils ont fait ce n'est pas perdu. Ils sont citoyens ».
Djilali Zouham, estime certes que les mots « racaille » ou « Kärcher » ont pu motiver les débordements. Mais il pense surtout que « quand on invite les jeunes à s'inscrire en masse sur les listes électorales sans expliquer ce que le vote signifie, ce qu'il implique », on s'expose à une réponse à la hauteur de la déception. Ce qui n'excuse rien. Car, dit-il, « l'association Vivre ensemble condamne l'attaque des écoles, les voitures brûlées, faits de petits noyaux de casseurs qui se mettent une balle dans le pied. » Reste qu'en l'absence de réponse claire sur leur financement, sur le manque d'éducateurs, de médiateurs, la marge de manuvre est réduite pour des associations condamnées à voir encore et toujours les soubresauts se répéter sans qu'on s'attaque aux causes profondes des problèmes des quartiers. F. Ab. et J.-L. D.-C.
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Citation :
**Toulouse : guet-apens dans une école incendiée Alors que les incidents post-électoraux s'atténuent au centre-ville, les quartiers toulousains connaissent toutes les nuits depuis dimanche des montées de fièvre entre 22 heures et 1 heure du matin. Et le long cortège des dégradations s'étire un peu plus chaque nuit.
Mercredi soir, plusieurs policiers sont tombés dans un véritable guet-apens tendu par des groupes d'individus encagoulés à l'intérieur de l'école primaire Bastide, rue du recteur Dottin, dans le quartier Bellefontaine.
Venus éteindre un départ de feu avec l'extincteur de leur véhicule, les policiers ont essuyé un intense caillassage dans le hall de l'école qui était en train de flamber. Plusieurs engins incendiaires avaient été lancés auparavant depuis l'extérieur. Les forces de l'ordre ont tiré à six reprises avec leurs flash-balls pour se sortir du traquenard. Les individus ont pris la fuite.
Dans la même soirée, vers 22 heures, un véhicule de la CRS patrouillant rue du Lot, à Bagatelle, a été la cible d'un cocktail Molotov. L'engin a pénétré dans l'habitacle du véhicule et une quantité du liquide inflammable a atteint un policier au visage le blessant légèrement.
Si les incidents baissent en quantité dans les cités depuis dimanche, ils semblent en revanche se durcir et prendre un tour beaucoup plus violent.
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Message édité par super_newbie_pro le 12-05-2007 à 20:46:27 ---------------
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