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Auteur Sujet :

Evenements d'Algerie. 1954-1962

n°15032966
LooSHA
D'abord !
Posté le 30-05-2008 à 19:10:05  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Si si, ton témoignage est très intéressant :jap:


---------------
Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
mood
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Posté le 30-05-2008 à 19:10:05  profilanswer
 

n°15034273
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 30-05-2008 à 21:42:59  profilanswer
 

yannick007 a écrit :

Juste volontaire ?


 
Si j'ose dire je dois être quelque peu extrèmiste en la matière (Algérie) ou, pour le moins, volontariste.
 
Je me perçois parfois comme l'avant centre de la gauche adroite en Algérie. Utopie quand tu nous tiens !
 
Maintenant c'est le privilège d'une retraite active que j'espère féconde. Je sème.   :D  

n°15141691
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 10-06-2008 à 15:01:29  profilanswer
 

LooSHA a écrit :

Si si, ton témoignage est très intéressant :jap:


 
Je crains bien que non.... au vu de la réalité. Merci quand même.  :D  

n°15146313
Comet
Posté le 10-06-2008 à 21:23:35  profilanswer
 

LooSHA a écrit :

Si si, ton témoignage est très intéressant :jap:


+1
et  [:cerveau drapal]


---------------
*** ***
n°15158881
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 11-06-2008 à 21:45:52  profilanswer
 

Bon ! Devant cette majorité éloquente il me semble de mon devoir de témoigner de cette époque... au moins de mon point de vue quoique celui-ci a quelque peu évolué un demi-siècle... après plus sur la forme que sur le fond.
 
S.O.S. !!!! Pourriez-vous poser vos questions ? Merci.   :D

n°15159031
Profil sup​primé
Posté le 11-06-2008 à 21:55:08  answer
 

LooSHA a écrit :

Si si, ton témoignage est très intéressant :jap:


 
 
+2, en tant que lurkeur  :jap:

n°15161256
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 12-06-2008 à 00:10:06  profilanswer
 

Et la question est :
 
Merci de me l'avoir posé, c'est une très bonne question à laquelle je vais vous répondre.   :D

n°15161366
JimmyBaby
La salade de doigts!
Posté le 12-06-2008 à 00:28:14  profilanswer
 

drapal, j'aime connaitre l'histoire de mon pays, et ce point je ne le connais que très peu. Mon grand père qui est marocain (un oujdi, d'oujda donc) pas loin de la frontière algérienne, a beaucoup d'amis ayant subit cette guerre, mais il ne veut jamais en parler. Je suis donc tout ouïe.

n°15169344
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 12-06-2008 à 19:50:06  profilanswer
 

JimmyBaby a écrit :

drapal, j'aime connaitre l'histoire de mon pays, et ce point je ne le connais que très peu. Mon grand père qui est marocain (un oujdi, d'oujda donc) pas loin de la frontière algérienne, a beaucoup d'amis ayant subit cette guerre, mais il ne veut jamais en parler. Je suis donc tout ouïe.


 
Désolé pour toi - jimmybaby - mais je ne connais Oujda que par des faits rapportés... fussent-ils classifiés historiques. Il me semble savoir que, à  Maghnia (l'alter-égo... mais de l'autre côté de la frontière) tu pourrais aussi y avoir de la famille par le sang ou par alliance.
 
La réalité de ce qu'ont été les évènements à Oujda est plus de l'ordre du ressenti ou du subi à titre personnel par rapport à ton interrogation quant à ce qu'a pu vivre ou voir ton grand père.  Tout comme à Ghardimaou, à la frontière algéro-tunisienne d'autres Algériens se posent les mêmes questions. Dans les deux cas là où régnait le M.AL.G de Boussouf ainsi que l'armée des frontières des partisans affichés de l'Algérie indépendante.
 
Bien sûr qu'ils ne veulent pas parler.. un peu comme un certain pourcentage de ceux qui ont participé à la guerre d'Algérie.... que ce soit sous l'uniforme de l'armée française ou que ce soit au djebel comme membre de l'A.L.N de l'intérieur...car il est des moments et des actes dont personne ne peut et ne veut se souvenir ni même se sentir fier... aussi noble puisse apparaitre la cause globale dans son aspect idéologique.
 
A plus ? Si vous le voulez bien sûr...  :D  
 
 
 
 

n°15169489
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2008 à 20:00:20  answer
 

meulan, peut-tu nous parler de l'état d'esprit de l'armée durant la période pendant laquelle tu as fait ton service ?
 
Ce que toi et tes camarades pensaient de cette guerre, de son déroulement, des événements politiques allant avec, etc.. ?
 

mood
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Posté le 12-06-2008 à 20:00:20  profilanswer
 

n°15169967
JimmyBaby
La salade de doigts!
Posté le 12-06-2008 à 20:46:41  profilanswer
 

meulan a écrit :


 
Désolé pour toi - jimmybaby - mais je ne connais Oujda que par des faits rapportés... fussent-ils classifiés historiques. Il me semble savoir que, à  Maghnia (l'alter-égo... mais de l'autre côté de la frontière) tu pourrais aussi y avoir de la famille par le sang ou par alliance.
 
La réalité de ce qu'ont été les évènements à Oujda est plus de l'ordre du ressenti ou du subi à titre personnel par rapport à ton interrogation quant à ce qu'a pu vivre ou voir ton grand père.  Tout comme à Ghardimaou, à la frontière algéro-tunisienne d'autres Algériens se posent les mêmes questions. Dans les deux cas là où régnait le M.AL.G de Boussouf ainsi que l'armée des frontières des partisans affichés de l'Algérie indépendante.
 
Bien sûr qu'ils ne veulent pas parler.. un peu comme un certain pourcentage de ceux qui ont participé à la guerre d'Algérie.... que ce soit sous l'uniforme de l'armée française ou que ce soit au djebel comme membre de l'A.L.N de l'intérieur...car il est des moments et des actes dont personne ne peut et ne veut se souvenir ni même se sentir fier... aussi noble puisse apparaitre la cause globale dans son aspect idéologique.
 
A plus ? Si vous le voulez bien sûr...  :D  
 
 
 
 


 
du coté de mon grand père en effet son pere est algerien et sa mere marocaine, je sais qu'il n'a pas fait cette guerre car il avait la nationalité marocaine, mais je sais aussi qu'une bonne partie de sa famille etait de l'autre coté de la frontiere, mais aucuns de ses enfants et petits enfants ne sait comment la famille a vecu ca la bas. J'aime connaitre l'histoire de ma famille aussi, des 4 grands parents d'ou qu'il viennent (les 4 viennent des 4 coins du monde pour moi).
 
enfin voila. La prochaine que je le verai je lui demanderai aussi pour la seconde grande guerre.

n°15171651
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 12-06-2008 à 22:51:23  profilanswer
 


 
Je peux en parler.  
 
Mais il me semble nécessaire de séparer ce qui est du ressort de mon vécu personnel... à ras de terre alors ...
puis ce sur quoi j'ai réflèchi, lors des décennies suivantes, c'est-à-dire "à froid" et aussi détaché que possible,
et des conclusions, assez nuancées me semble-t'il, auxquelles j'ai cru devoir aboutir aujourd'hui.
 
Et puis de quel "Esprit de l'Armée" s'agit-il ?
 
De quelle partie de l'armée française d'alors allons-nous nous entretenir ? Des Officiers généraux ? des Officiers supérieurs ? des Officiers subalternes ? (et pour ces derniers, des gens faisant carrière ou des rappelés ou appelés ?) Des Sous-Officiers de carrière ou des rappelés/appelés du contingent ? Des Hommes de troupe engagés ou des rappelés/appelés ? A moins que nous ne considérions TOUS ces militaires uniquement es qualité de citoyens français et plus ou moins représentatifs de la société française d'alors... dans sa diversité des positionnements politiques ou idéologiques... du moins pour la minorité qui se posait ce genre de question ?
 
A quelle partie, dans le contexte et sur le terrain de l'époque, vais-je devoir faire état de ma perception des attitudes mentales, des comportements sociaux généraux et du comportement spécifique "à l'intérieur de l'armée" et, qui plus est, parfois en réelle situation de combat ou, pour le moins, d'affrontement ?
 
Je vais néanmoins répondre mais après avoir fait un petit break et vous permettre d'essayer d'entrevoir ou de percevoir la complexité sous-jacente à une situation présentée comme uniforme (c'est normal pour l'armée).
 
A bientôt donc...  :D

Message cité 1 fois
Message édité par meulan le 12-06-2008 à 22:55:41
n°15181819
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 13-06-2008 à 19:55:34  profilanswer
 


 
Entrons donc dans le vif du sujet... et de la question posée.
 
A titre strictement personnel, et plus que minoritaire donc non représentatif, es qualité d'enfant de Paris (Titi quoi !) issu d'un milieu populaire et plutot pauvre parmi les pauvres... Je n'ai jamais beaucoup aimé la vulgarité populacière ni les prétentions des petits chefs mais il parait que des goûts et des couleurs...
 
Lors de mon passage au sein de l'armée française j'y ai retrouvé la vulgarité massive, la bassesse des sous-chefs et les illusions de ceux qui se voulaient être des "conducatores" à partir de leur statut de fonctionnaires sous uniforme... uniquement à partir des barettes s'affichant sur leurs épaulettes... dont ils avaient bien besoin.
 
De mon point de vue, il y a eu quelques autres minoritaires - que ce soit parmi les favorables à l'Algérie française ou parmi ceux qui pensaient que l'Algérie indépendante était inéluctable ou, plus encore maltraité quelquefois, ceux qui entendaient servir l'Etat d'alors et son gouvernement... au delà même de ses errements... par devoir.
 
Il me semble que, quelque part, la question posée ne me parait concerner que les rappelés/appelés, principalement donc hommes de troupe puis, dans une proportion moindre ayant rang de sous-officiers et, encore plus minoritaires, ceux ayant accédé et accepté le rang d'officier.
 
Ce qui ne me semble pas avoir été expliqué ni même simplement montré ce sont les sentiments d'ennui, n'inutilité et de perte de temps qui régnaient parmi la troupe... au sens large... sous-officiers appelés compris.... le tout sur fond d'une incompréhension globale sinon totale des enjeux d'alors ainsi que des méthodes et moyens devant être mis en oeuvre afin de préparer l'avenir plutôt que de s'accrocher au passé... ou de fuir dans la bibinne.
 
Quasi unanimement, y compris parmi les plus opposés intellectuellement (ou surtout idéologiquement) à la guerre d'Algérie, tous ont accepté d'y aller néanmoins et, une minorité mais réelle, s'est même révélée non seulement apte à combattre l'adversaire mais aussi à l'abattre sans sommation ou à le torturer sans se poser de question (si je puis dire) et, parmi eux, se sont révélés quelques valeureux combattants n'hésitant pas à mettre leur vie au bout des fusils face à des idées qu'ils avaient auparavant approuvé ou, pour le moins, qui n'allaient pas à l'encontre de leur pensée propre et individuelle un peu teintées de relents familiaux, de miasmes émanant de leurs milieux de vie et de leurs certitudes antérieures.
 
Pour un peuple - les électeurs français du moins - qui avaient voté majoritairement, en Janvier 1956, en faveur du "Front Républicain" et donc de son slogan pré-électoral principal : "Paix en Algérie" il y avait quelque ironie.
 
De même qu'il y aura quelque ironie à voir, plus tard,  les tenants de l'Algérie française porter au pouvoir le Général de Gaulle lequel cédera tout et même au-delà... envers et contre tout.
 
Ah ! Les politiciens....
 
Mais les appelés - et accessoirement leurs familles, leurs proches - comment ont-ils vécu cette situation ?
Et bien ils ont quasi unaniment plié. Se rendant aux casernes de ralliement en râlant mais y allant quand même.
Ils ont tout subit, tout accepté y compris lorqu'ils râlaient contre leur caporal, contre leur sergent, contre leur adjudant, contre l'armée, contre le service militaire, contre cette guerre qu'il acceptait néanmoins de faire.
 
Certains se sont même pris au jeu de la guerre - qui plus est d'une guerre assymétrique, de partisans et de guerilla et d'attentats terroristes - et se sont sentis grandir face aux pauvres hères formant le corps de leurs ennemis désignés. Une minorité à même participé activement - en tant que simples appelés - à des actes qu'ils auraient réfûté si ce n'étaient eux qui les commettaient.
 
Pour mémoire, sur plus de 2 millions d'appelés en Algérie il n'y a guère eu plus de 500 désertions et moins de 1.000 objecteurs de conscience... dont la plupart de ces derniers l'étaient par objection idéologique globale à la servitude militaire et non par rapport à cette guerre algérienne.
 
Le seul moment où les appelés ont pesé réellement sur le cours des évènements ce fut lors du Putch d'Alger - dans la nuit du 21 au 22 Avril 1961 - lorsque, très massivement, ils ont refusé d'obéir aux généraux putchistes... plusieurs jours après néanmoins  pour la très grande majorité... comme la plupart des autres militaires (tous grades confondus) ... qui ont attendu de savoir quel était le sens du vent.
 
Voilà mes premières impressions.  
 
Si vous voulez bien me poser des questions j'y répondrai.  :D


Message édité par meulan le 13-06-2008 à 20:35:51
n°15183194
Profil sup​primé
Posté le 13-06-2008 à 21:26:47  answer
 

très intéressant, Meulan.
 
 
Mon père a échappé à la guerre d'Algerie et s'est retrouvé en Mauritanie donc pour lui, c'était plus un dépaysement  Il a eu de la chance, notre famille aussi: il n'a pas eu de choses à se reprocher, ou de traumatismes à exorciser.. il l'a échappé belle (sans piston en plus).
 
raconte nous en plus sur tes impressions.
 
Trouves tu le film 'l'ennemi intime' crédible. (tres violent du reste)
 
 
 
 

n°15183665
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 13-06-2008 à 21:50:36  profilanswer
 


 
Le film "l'ennemi intime" ne m'a vraiment pas semblé très violent. Tout au plus : Correct.
Je suis d'ailleurs intervenu sur différents threads du forum d'Allociné... sous le pseudo "meulan" comme ici.
 
Sur le fond il faut bien comprendre que tout être humain placé dans certaines conditions et dans un contexte d'ensemble peut se révéler... un saint martyr... un sadique révélé....ou un bureaucrate fondamental.
 
Il faut bien comprendre que plein de gens ont fait ce qu'ils ont cru devoir faire, en fonction de leur situation institutionnelle et le plus souvent sans aucun excès. Mais, placé dans la même situation d'autres ont révélé à leur entourage tout autant qu'ils se la révélait à eux-même, leur nature profonde et la perversité de celle-ci.
 
Qui, n'ayant jamais été astreint à tenir la manivelle d'une gégène, pourrait affirmer qu'il n'aurait jamais tourné cette fameuse manivelle envoyant du courant dans le corps de l'Autre ? Combien aurait eu le courage de dire : "NON ! Pas çà et pas moi" ? A fortiori après avoir vu les cadavres de ses copains égorgés et émasculés.
 
Une situation de guerre classique est relativement mécanique mais une situation de conflit armé assymétrique est d'une autre nature et provoque des réactions auxquelles il est vraiment difficile de résister.
 
 :D


Message édité par meulan le 13-06-2008 à 23:07:02
n°15189006
Profil sup​primé
Posté le 14-06-2008 à 11:27:08  answer
 

Je suis d'accord on ne sais jamais comment on réagirait dans de telles situations.
 
Et je me méfie toujours des gens qui affirment sang et eau que jamais ils n'auraient fait de telles choses, bien souvent ce sont les pires.
 
as tu de terribles démons? ou as tu reussi à echapper à cette folie guerreière, Meulan?

n°15190459
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 14-06-2008 à 14:41:12  profilanswer
 

Il me semble nécessaire d'attirer votre attention sur les caractèristiques socio-culturelles de la jeunesse de ces années là et singulièrement de la partie masculine de la population agée entre 18 et 22 ans durant la période 1956/1962 dont une très grande majorité a été amené à participer à la guerre d'Algérie ou, du moins, dont la prégnance sur les esprits d'alors s'imposait à tous... y compris ceux qui n'iront jamais en Algérie ni même en Afrique du nord.
 
Ces troupes de jeunes hommes, presqu'encore adolescents, étaient majoritairement composées de personnes venant surtout du monde encore très rural d'alors et la majorité en provenance des grandes agglomérations urbaines relevait de ce qu'il était convenu d'appeler alors la classe ouvrière.
 
La grande majorité n'avait que le niveau ou le diplôme de Certificat d'Etudes Primaires lequel s'obtenait généralement à 14 ans; une petite fraction quittait l'école primaire à onze ou douze ans pour accéder à l'enseignement secondaire où ils allaient essayer d'obtenir leur B.E.P.C  puis , relativement peu nombreux, viser à l'obtention du Baccalauréat. Une très faible minorité par classe d'âge passera dans les facultés des universités d'alors.  
 
Sur fond commun "résistancialiste" produit à la suite de la Deuxième Guerre mondiale, il faut avoir connu ce qu'étaient les deux prégnances idéologiques et très majoritaires de l'époque : Celle incarnée essentiellement par l'Eglise catholique et celle animée par le Parti Communiste Français et ses organisations de masse d'alors.
 
Ces jeunes hommes qui étaient appelés à faire leur service militaire (28 mois) qu'ils fussent envoyés directement en Algérie (assez rare) ou passent par des casernements situés en Allemagne ou sur le territoire métropolitain... avaient pour caractéristiques communes que c'était bien souvent la première fois qu'ils voyageaient après avoir du quitter les milieux familiaux et sociaux où ils avaient été élevés, été peut-être apprentis ou jeunes travailleurs lors de leur adolescence.
 
Pour ceux appelés à débarquer à Alger, Oran ou Philippeville c'était déjà un choc en soi lors même que ces agglomérations urbaines pouvaient ressembler à beaucoup de villes françaises ... du moins dans le centre-ville
mais, déjà, avec la visualisation d'une population immédiatement perçue comme différente par rapport aux références antérieures.
 
Et pour ceux qui vont être affectés dans les unités militaires fixes à l'intérieur du pays : quartiers, sous-quartiers, postes isolés ... leur vie va radicalement changée. Là va se créer un clivage entre les personnels appelés versés dans des unités fixes et ceux (beaucoup moins nombreux) qui iront participer à la vie des régiments réellement impliqués dans les aspects les plus guerriers... notamment les régiments parachutistes.
 
Toutefois, globalement et quasi unanimement, les appelés en arriveront vite à la conclusion que si, politiquement, l'Algérie a été décrétée comme relevant du territoire national sous la forme de trois puis 12 départements français... il n'en était pas moins vrai que c'était un autre pays avec des populations bien différentes que celles des provinces métropolitaines d'alors.
 
Pour mémoire, en 1956 il y avait une population strictement d'origine nord-africaine de l'ordre de 8 millions d'individus, avec ses propres références culturelles (globalement musulmane, singulièrement arabophone ou berbèrophone mais aussi une minorité judaïsante implantée également depuis des siècles) à laquelle s'ajoutait une population de souche européenne, notamment en provenance des pays du pourtour méditerranéen mais aussi de la région parisienne et de l'Alsace-Moselle. présente depuis plus ou moins longtemp (deux à cinq générations). Cette population implantée sera ensuite dénommée Pied-Noir et ses références culturelles étaient plus proche des valeurs chrétiennes même lorsque certains s'affirmaient athées ou même marxiste.
 
Je vais arrêter là pour le moment.
 
Il me serait agréable de savoir si vous apprécier ma contribution à ce sujet sur ce forum et sur ce site... et si vous souhaitez que je poursuive.
 
 :D

Message cité 3 fois
Message édité par meulan le 14-06-2008 à 16:55:10
n°15190585
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 14-06-2008 à 15:01:37  profilanswer
 


 
Non ! Je n'ai pas à subir de remords, seulement quelques regrets et, à titre individuel, à reconnaitre une certaine naïveté dans mon approche d'alors...d'où quelques erreurs commises par moi.
 
J'ai certainement échappé à la folie meurtrière pour ce qui me concerne mais j'ai eu à la voir pratiquée (du bon côté du manche ?) et j'ai eu ensuite à la subir et là c'est quand même plus marquant...  
 
En l'occurrence ce n'est pas pour me défiler ou éluder ta question mais je suis vraiment trop atypique... du moins par rapport aux camps principaux s'affrontant alors.
 
A plus peut-être...  :D  

n°15191110
Quesque
Posté le 14-06-2008 à 16:43:36  profilanswer
 

meulan a écrit :

Il me semble nécessaire d'attirer votre attention sur les caractèristiques socio-culturelles de la jeunesse de ces années là et singulièrement de la partie masculine de la population agée entre 18 et 22 ans durant la période 1956/1962 dont une très grande majorité a été amené à participer à la guerre d'Algérie ou, du moins, dont la prégnance sur les esprits d'alors s'imposait à tous... y compris ceux qui n'iront jamais en Algérie ni même en Afrique du nord.
 
....
Il me serait agréable de savoir si vous apprécier ma contribution à ce sujet sur ce forum et sur ce site... et si vous souhaitez que je poursuive.
 
 :D  
 
 


Très juste ton analyse. :jap:  

n°15192058
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 14-06-2008 à 19:03:50  profilanswer
 


 
Posté par meulan le 09/10/2007 à 01:03 sur Allociné
 
""C'est un très beau film de guerre d'abord et c'est un très beau film et rendant bien tout à la fois les paysages kabyles (même s'il fut tourné au Maroc) et ses dechras en haut des pitons, ses fôrets, ses espaces pierreux, ses oueds plus ou moins à sec, ses zones interdites et les représailles collectives ainsi que les attitudes et comportements tant des populations kabyles plus ou moins naïves que des militaires français lesquels étaient divisés moins par les positions politiques qu'ils pouvaient avoir (95% n'en avaient pas et ne souhaitaient qu'une chose : la quille... souvent après s'être demandé in petto et publiquement "ce qu'ils faisaient là"... mais sans jamais en tirer les conséquences jusqu'au bout) que les réactionsd'abord de principe avant que ne s'éveille "l'ennemi intime" de chacun.
 
La guerre, a fortiori une guerre asymétrique et idéologique relevant d'une guerre civile par beaucoup d'aspects, est toujours un révélateur de ce que sont réellement les hommes et aussi chaque homme une fois son masque tombé. Ici le cadre est la guerre d'Algérie 1954/1962 mais cela aurait pu être dans un autre cadre géographique - avec ses ressemblances et ses différences - que le sujet profond aurait été le même : Qu'est-ce qui fait que dans une situation exacerbée comme une guerre... des hommes (une minorité) ont des réactions totalement opposées et assument leur choix ou, ne le supportant pas préfèrent le suicide ou la fuite (évitement ici) alors que (majoritairement) la plupart continue d'obéir même lorsqu'ils savent que c'est une aberration... qu'ils peuvent payer de leur vie.
 
Par ailleurs il ne peut y avoir le même regard selon que l'on fasse partie de ceux qui ont du tuer pour survivre et ceux qui, intellectuellement, ont choisi tel ou tel camp tout en évitant les ennuis.
 
Ce qui m'amène à parler du rythme du film, assez vif et - selon moi - où ne pouvait pas - pour rester un film de guerre - être montrer la routine, l'ennui, l'opposition sourde et le climat dépressif de la majorité de l'armée française - dans sa composante appelés principalement mais pas seulement - avec ses évasions bacchiques à coup de canettes de bière.
 
Le dialogue entre Saïd et le moudjahid (la cigarette), entre ce dernier et le sergent (lors de la corvée de bois) sont aussi très révélateur de l'ambiguité au sein des protagonistes conscients... tout comme le basculement du Lieutenant Terrien... lequel a été vécu par nombres d'appelés (opposés à la guerre d'Algérie, souvent militants communistes ou chrétiens)... qui ont complètement basculé non à la suite d'une analyse politique de la situation mais par réactions émotives sentimentalo-compassionnelles... dont ils étaient conscients... mais surtout du fait qu'ils auraient pu être la victime de ce qui avait été fait à leur copain. Quand au déserteur français européen métropolitain il n'y en a eu qu'environ 500 (hors les légionnaires qui, fait prisonnier et pour sauver leur peau, ont parfois mis leurs compétences au service de l'ALN). De même d'ailleurs dans le camp ALN/FLN et autres maquis nationalistes algériens (MNA et PCA) ou le pourcentage d'engagés actifs et réels n'a toujours concerné qu'une toute petite minorité de la population autochtone même en y ajoutant les quelques juifs indigènes, pieds-noirs indépendantistes et métropolitains (ces derniers étant généralement des militants politiques engagés internationalement soit des idéalistes ayant des principes de citoyen du monde).
 
Le Commandant (avec sa chemise noire : symbolique voulue par le réalisateur ?) présente une figure assez typique des officiers supérieurs d'alors, tenant le double discours ; l'officiel, celui des politiques et le traditionnel, celui de l'armée en général. Il y a eu effectivement quelque cas de personnages tout à la fois visuellement atypique alors qu'ils étaient foncièrement conformistes. Chacun peut se référer à l'Histoire de France pour savoir que ceux-là, en définitive, restent toujours au Garde-à-vous quelques soient les ordres qu'ils recoivent de qui détient l'Autorité... avec, là encore, une toute petite minorité qui deviennent des "soldats perdus" au nom de leur honneur personnel et de leur cause.
 
Et pour finir un mot sur le personnage du jeune frère de Si Slimane. Avez-vous remarqué comment il devient habillé d'un treillis, un calot etc... et peut facilement glisser vers l'enrôlement dans la harka ? Ouf ! Dans le film l'honneur est sauf puisqu'il s'enfuit. Encore un minoritaire car - comme cela a été dit dans le film - libérer un ex-ALN ou un civil ayant travaillé parmis les militaires français c'était n'importe comment le condamner à mort puisque s'il arrivait à rejoindre le nizzam (OPA ou ALN) il serait -dans 99% des cas - exécuté au nom du principe de précaution d'alors... comme dans l'armée soviétique d'ailleurs ou chez les Vietcongs.
 
Voici donc mes premières impressions et réflexions à partir de ce film."" (fin de citation)   :D  
 
 

n°15192783
zcoold
Get It By Your Hands
Posté le 14-06-2008 à 21:07:34  profilanswer
 


Je trouve ton analyse très intéressante et enrichissante.
Ma mère étant pied noire, je n'ai jamais pu vraiment lui faire parler de cette époque, enfin sauf si je voulais la faire pleurer... tout ce que je sais c'est qu'elle a vécu de plein fouet les évenements et que le retour en métropole n'a pas été très chaleureux... enfin je passe les détails.


---------------
Sur HFR, le simple fait d'avoir un avatar de Lola pour lui rendre hommage est de la récupération politique.
n°15193147
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 14-06-2008 à 22:03:53  profilanswer
 

zcoold a écrit :


Je trouve ton analyse très intéressante et enrichissante.
Ma mère étant pied noire, je n'ai jamais pu vraiment lui faire parler de cette époque, enfin sauf si je voulais la faire pleurer... tout ce que je sais c'est qu'elle a vécu de plein fouet les évenements et que le retour en métropole n'a pas été très chaleureux... enfin je passe les détails.


 
Ce soir, samedi 14 juin 2008, à 21h45 heure française,  avec ma compagne depuis plus de 21 ans, nous sommes en train de visionner (pour elle) et de revisionner (pour moi) le DVD de Gilles Perez : "Pieds-Noirs, histoires d'une blessure"... et, comme ta mère, j'ai envie de pleurer aussi... pour ne pas avouer que je pleure réellement devant un tel gâchis... pour tous.  
 
Nous venons de visionner la première partie et là où j'ai éclaté c'est lorsque le mec à moustache, très lucide, ayant vécu en Kabylie, explique que les "libéraux" se faisaient descendre, par un côté ou par l'autre, car ils entendaient maintenir ou recréer des ponts entre les diverses parties protagonistes.  
 
Les métropolitains en géneral ont été odieux vis-àvis des Pieds-Noirs... sans doute parce qu'ils savaient, au fond d'eux-mêmes, qu'ils avaient laisser faire quelque chose dont ils ne pouvaient être fier et qu'il leur fallait occulter d'où leur attitude trop souvent aggressive.
 
Les Algériens, d'après l'indépendance, en âge d'avoir vécu cette même période, ne sont jamais très fiers non plus alors, selon les genres, soit ils en rajoutent contre les PN et le colonialisme... soit ils se taisent... d'autant plus qu'un témoignage véridique pourrait être très mal perçu par les autorités algériennes actuelles.
 
Dans le fond, les seuls contents sont les pouvoirs d'hier et d'aujourd'hui tant en France qu'en Algérie lesquels ont très bien défendu leurs intérêts réciproques... si ce n'est complémentaires.
 
Cynique ! Moi ! Où ?  :D


Message édité par meulan le 15-06-2008 à 11:54:38
n°15195146
doutrisor
Posté le 15-06-2008 à 05:55:31  profilanswer
 

Les harkis réussissant à gagner la métropole furent eux aussi maltraités, certains se retrouvant même parqués dans de véritables camps de prisonniers.
Mais une majorité d'harkis furent abandonnés aux tueurs du FLN par le gouvernement et l'armée française, tout comme les combattants indochinois furent abandonnés aux Vietmins....
 
 
Sinon, logique que LO tape sur le PCF : Lutte Ouvrière est en majorité troskyste, et les troskystes et les staliniens du PCF n'ont jamais pu se blairer  :D


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"A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps"
n°15219687
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 17-06-2008 à 20:25:26  profilanswer
 

Bien !
 
Je crains d'avoir compris que ce qui est intéressant sur ce sujet n'est pas vraiment la guerre d'Algérie ni ce que peuvent en penser les "anciens d'Algérie" ni le contexte de l'époque.
 
Vu par le petit bout de la lorgnette il me semble évident que l'essentiel est l'image de Le Pen et les votes des anciens d'AFN et pourquoi pas des seuls Pieds-Noirs ? La lutte entre trotskystes et stalinistes, etc... etc...
 
Dans le fond la guerre d'Algérie voudrait rester une guerre franco-française. Non ?
 
Toujours et encore, plus d'un demi-siècle après, une guerre civile quoi...  :D


Message édité par meulan le 17-06-2008 à 20:26:48
n°15589817
mistigrigr​i
Posté le 21-07-2008 à 14:45:32  profilanswer
 

Très bonne analyse, je trouve Meulan...
Je me souviens avoir discuté des évènements d'Algérie avec un voisin chez mes parents, brave papi,ancien militaire,  vétéran de trois conflits, 2ème guerre, indochine, algérie, il avait triché sur son âge pour s'engager dans la 2ème alors  qu'il n'avait que 16 ans.
En tant qu'ancien il avait gardé une certaine rancoeur envers les Allemands et les Algériens....il m'avait dit une phrase qu'un général Français  avait dit "le crime est à la guerre ce qu'un gant est à la main"....ce qui je pense résume assez bien la pensée de l'époque, non?

n°15953243
passager
Posté le 24-08-2008 à 19:32:53  profilanswer
 

La colonisation a causé la mort (parfois indirectement) de millions d'Algériens en un siècle et demi et de près d'un million dans les premières décénnies de ladite "pacification". Soit pour l'époque 1/3 de la population algérienne.
Le caractére génocidaire de la colonisation en Algérie ne souffre d'aucune contestation.  
D'ailleurs en se référant aux déclarations et rapports écrits de responsables militaires français de l'époque (19ème), ils ne cachaient même pas que leur objectif était d'erradiquer la population algérienne. Par les armes, et egalement avec l'implantation de colons occidentaux dont l'installation devait supplanter et progressivement erradiquer la présence autochtone (théorie raciale ouvertement revendiquée à l'epoque et meme aujourd'hui par quelques residus nostalgiques en France).

Message cité 2 fois
Message édité par passager le 24-08-2008 à 19:36:22
n°15975577
ozidivisio​n
Résistant
Posté le 26-08-2008 à 17:04:14  profilanswer
 

passager a écrit :

La colonisation a causé la mort (parfois indirectement) de millions d'Algériens en un siècle et demi et de près d'un million dans les premières décénnies de ladite "pacification". Soit pour l'époque 1/3 de la population algérienne.
Le caractére génocidaire de la colonisation en Algérie ne souffre d'aucune contestation.  
D'ailleurs en se référant aux déclarations et rapports écrits de responsables militaires français de l'époque (19ème), ils ne cachaient même pas que leur objectif était d'erradiquer la population algérienne. Par les armes, et egalement avec l'implantation de colons occidentaux dont l'installation devait supplanter et progressivement erradiquer la présence autochtone (théorie raciale ouvertement revendiquée à l'epoque et meme aujourd'hui par quelques residus nostalgiques en France).


remballe tes trolls  

n°16009126
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 29-08-2008 à 14:17:09  profilanswer
 

passager a écrit :

La colonisation a causé la mort (parfois indirectement) de millions d'Algériens en un siècle et demi et de près d'un million dans les premières décénnies de ladite "pacification". Soit pour l'époque 1/3 de la population algérienne.
Le caractére génocidaire de la colonisation en Algérie ne souffre d'aucune contestation.  
D'ailleurs en se référant aux déclarations et rapports écrits de responsables militaires français de l'époque (19ème), ils ne cachaient même pas que leur objectif était d'erradiquer la population algérienne. Par les armes, et egalement avec l'implantation de colons occidentaux dont l'installation devait supplanter et progressivement erradiquer la présence autochtone (théorie raciale ouvertement revendiquée à l'epoque et meme aujourd'hui par quelques residus nostalgiques en France).


 
Tout ce qui est excessif est vain... et ne peut que desservir la cause de celui tenant ce type de propos.
 
Qu'à chaud, lors et à la suite d'affrontements armés opposant au moins deux conceptions du monde et deux ou trois politiques possibles, les réactions puissent être d'abord et surtout passionnelles... Pourquoi pas.
Mais les choix irrationnels fondés sur les passions et aveuglements aboutissent généralement à de mauvaises solutions. Ce qui est amplement démontré dans le cas de la guerre d'Algérie laquelle semble bien n'avoir été profitable qu'à très peu de gens et ce dans les deux peuples principaux concernés ou impliqués.
 
Mais même alors il me semble indispensable de se rappeler que, quelque soit le camp où l'on est engagé (volens nolens très souvent), celui du camp opposé est toujours d'abord considéré comme étant le salaud...
Je confirme lourdement : valable dans les deux sens.
 
Mais avant d'entrer dans un éventuel débat quant aux affrontements Nord-Sud méditerranéens, notamment de 1518 à 1830, puis sur la phase d'opposition à la Régence d'Alger, sa prise, puis la conquète et domination progressives des territoires et populations concernés; ensuite la phase de colonisation proprement dite avant le tournant de l'après seconde guerre mondiale vers la décolonisation et l'aboutissement à l'indépendance du nouvel Etat...  
 
je voudrais préciser qu'il n'y a jamais eu de volonté génocidaire et ce de la part d'aucun des gouvernements de la France ni d'ailleurs d'aucuns pouvoirs locaux algériens entre 1830 et 1962.
 
Par là je n'entends pas nier l'usage de la force armée ni même l'existence de massacres collectifs.
De même qu'il ne me viendrait pas à l'esprit de nier l'instrumentalisation de la torture ou des actes relevant de la sauvagerie au cours de la guerre 1954/62 de la part de l'Armée française ou de militaires français.
Toutefois, dans ce domaine, les nationalistes algériens - mis à part la noblesse éventuelle de l'objectif et hors différence technologiques - n'ont rien à envier ni à reprocher à la France à moins d'accepter de se condamner eux-mêmes pour la similarité des atrocités.
 
Par ailleurs, sur la finalité, il me semble nécessaire de rappeler que tous les gouvernements français successifs ont beaucoup plus voulu organiser l'intégration et même l'assimilation des populations indigènes lors même que, dès l'Indépendance du nouvel Etat algérien celui-ci à largement favorisé une politique d'épuration tout à la fois d'ordre ethnique et d'ordre idéologique... jusqu'à aujourd'hui et au sein des nouvelles générations d'Algériens post-indépendance.  
 
Cette double mise au point me semblait nécessaire afin de quitter les affrontements sloganesques et passionnels se fondant sur l'ignorance ou le parti-pris.
 
Souhaitez-vous que je continue d'intervenir sur ce fil ?  
 
 :D


Message édité par meulan le 29-08-2008 à 14:20:30
n°17193322
cabilia
Septique :]
Posté le 10-01-2009 à 00:29:00  profilanswer
 

Oui je le souhaite :o
Questions très "concrètes":
Est-ce que t'as déjà travailler avec harkis quand tu étais en Algérie ?
Si jamais t'as eu l'occasion d'échanger avec eux : comment avaient été ils enrollés dans l'armée ? est-ce qu'il y avait des taches qu'on leur confiait préférentiellement  ?

 

(certes, tu ne pourra me donner que des exemples, mais je ne demande que ça, des exemples, pas de généralités :) )

Message cité 1 fois
Message édité par cabilia le 10-01-2009 à 00:29:39
n°17207864
pompono
بسم الله الرحمن الرحيم
Posté le 12-01-2009 à 01:38:01  profilanswer
 

Merci pour ton témoignage Meulan même si je le trouve un peu subjectif sur le colonialisme et même si les pieds noirs ont été trahis et abandonné par la France, ca n'en reste pas moins que des colons...


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"Un pauvre n’a faim qu’à cause du superflu qui fait la jouissance d’un riche » Imam Ali
n°17226324
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 13-01-2009 à 22:08:18  profilanswer
 

Bonne Année 2009 pour les partisans du calendrier dit universel.
 
Aseggaz ameggaz pour les Berbères ayant, le 12 Janvier, fêté l'année 2959.
 
Merci aux deux intervenants ayant souhaité une nouvelle contribution de ma part.
 
Permettez-moi une généralisation relative à ceux dénommés Harkis :
 
Pour aider à mieux comprendre cette époque et ce cas spécifique de la guerre d'Algérie,  
voici la contribution que j'ai affiché sur "Sétif-Fac" in "Histoire d'Algérie".
 
Pourquoi? Quand? Comment? des personnes (considérées individuellement) et des groupes (familles/clans/douars/tribus ayant agit collectivement) ont été amenés à prendre position pour participer à la guerre 1954/1962 dans le camp des Autorités françaises et même pour quelques uns à rejoindre l'O.A.S lors et après le Cessez-le-feu du 19 Mars 1962?
 
Evidemment c'est la question "POURQUOI ?" qui est la plus importante.
 
Il est possible de distinguer, grosso modo, trois catégories de personnes communément dénommées "Harkis" (même lorsqu'elles n'ont jamais porté les armes) qui est devenu un terme générique pour désigner les maghrébins musulmans s'étant opposés au FLN/ALN ou/et étant favorables au maintien de l'Algérie dans un cadre français ou en association avec la France.
 
1/ Celles et ceux qui avaient fait consciemment le choix de défendre et promouvoir une politique dans le cadre de la République française (francisation). Dans ce groupe nous trouvons des gens de toutes conditions sociales, de tous niveaux d'instruction, de toutes catégories professionnelles tant civiles que militaires. Cela ressort du choix politique dans une vision de l'avenir de l'Algérie laquelle pouvait conporter deux volets différenciant les-dits choix :
 
11/ ceux qui espéraient ainsi continuer à défendre, sans trop le changer, un système colonial dont ils étaient partie prenante quoiqu'autochtones parce que bien introduit et bénéficiant du système; ceux-ci sont partis très tôt en France (dès l'Automne 1959) où ils avaient envoyé le fruit de leurs biens et leur famille;
 
12/ ceux qui voulaient être des citoyens français à part entière, bénéficier des mêmes droits en assumant les mêmes devoirs et ainsi s'intégrer à la modernité du monde européen et occidental. Il y en a toujours eu, dès le début de la conquète en 1830, tout au long de la colonisation puis de la départementalisation. On les retrouve parmi ceux accédant individuellement et volontairement à la citoyenneté française en sortant ainsi du Code de l'indigénat lequel jusqu'en 1946 dissociait la nationalité de la citoyenneté.
 
2/ Celles et ceux -plus généralement de catégories sociales pauvres ou misérables mais pas toujours- qui étaient ce que nous nommerions aujourd'hui des "khobsistes" c'est-à-dire des gens qui acceptaient des fonctions civiles ou militaires afin de gagner leur vie et celle de leur famille, sans trop se poser de question au sujet de leur engagement dans le camp français luttant contre le camp des nationalistes algériens. Jusqu'en fin Décembre 1960 il leur apparaissait que la France ne pouvait que gagner la guerre (ce qui fut vrai au plan militaire) et n'ont jamais ou très peu pensé que le gouvernement de la France déciderait d'une politique de séparation d'avec l'Algérie... qui plus est en transmettant le pouvoir exclusivement à un seul groupe isssu du nationalisme algérien... y compris en les faisant désarmer par les militaires français européens... et en refusant autant que faire se peut leur expatriation vers la métropole française... pour ceux qui le voulaient car beaucoup sont restés en Algérie en faisant confiance aux Accords d'Evian et aux paroles d'amnistie qui leur étaient prodiguées sur ordre du GPRA.
 
3/ Le cas le plus terrible concerne certainement les "harkis" qui s'étaient engagés, parfois bien avant Novembre 1954, dans le mouvement nationaliste algérien à travers l'une de ses composantes, étaient montés au djebel soit dans le cadre de l'ALN/FLN, soit dans le cadre du MNA ou des Compagnons de la Liberté du PCA, avaient été mis dans l'impossibilité de continuer leur lutte dans le camp nationaliste :
 
31/ soit qu'ils faisaient l'objet de représailles de la part du FLN/ALN et ont été obligé pour survivre de se rendre aux Autorités françaises afin de combattre ceux qui les persécutaient;
 
32/ soit qui n'était que de simples fellahs pris dans la tourmente et que les nationalistes FLN/ALN imposait et les obligeait à choisir en effectuant des représailles collectives ou des sanctions individuelles pour n'avoir pas obéi aux consignes;
 
33/ soit des ex moudjahed, moussebel ou militant de nizam (OPA) ALN/FLN -faits prisonniers ou s'étant ralliés volontairement- qui avaient fuit les purges et ont été incorporés, plus ou moins de bon gré, au service de la cause française.
 
 
Par ailleurs il ne faut pas oublier que des douars entiers, par décision de la djemaa appliquant une stratégie de survie pour le groupe, désignait tout à la fois ceux qui rejoindraient le djebel et ceux qui s'engageraient dans l'armée française. Le vie n'était pas simple en ce temp là.
 
Voici donc des éléments de réflexion pour mieux appréhender non pas LE cas mais LES cas des "Harkis" et être mieux à même de juger quelle devrait être la position des Autorités algériennes et de la population algérienne vis-à-vis de ceux qui -ayant survécus- et se considérant toujours comme algériens de fait et par nature sinon en droit.
 
Pour mémoire le plus jeune d'entre eux ne peut avoir moins de 60 ans aujourd'hui et la guerre d'Algérie est officiellement terminée depuis le 19 Mars 1962... ou au moins le 3 Juillet 1962.
 
Et aujourd'hui le plus jeune ne pourrait avoir qu'au moins 64 ans.
 
Je poste ce texte et je reviens.   :D  
 

n°17227572
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 13-01-2009 à 22:50:41  profilanswer
 

cabilia a écrit :

Oui je le souhaite :o
Questions très "concrètes":
Est-ce que t'as déjà travailler avec harkis quand tu étais en Algérie ?
Si jamais t'as eu l'occasion d'échanger avec eux : comment avaient été ils enrollés dans l'armée ? est-ce qu'il y avait des taches qu'on leur confiait préférentiellement  ?
 
(certes, tu ne pourra me donner que des exemples, mais je ne demande que ça, des exemples, pas de généralités :) )


 
Durant la guerre d'Algérie et lors de ma présence physique en tant que militaire français (du 20.12.1958 au 21 Janvier 1961) puis civil d'origine européenne et métropolitaine s'étant fait démobiliser à Alger car ayant choisi de m'y installer et, accessoirement, étant resté en Algérie jusqu'au 29 Octobre 1970 comme le certifie mon "attestion de rapatriement"...
 
... Je n'ai pas été amené à travailler avec des Harkis, quoiqu'il m'est arrivé d'en côtoyer ou d'en croiser, et je n'avait, alors, déjà pas vraiment la possibilité d'engager la conversation avec l'un ou l'autre... donc encore moins l'opportunité de les questionner quant aux motivations de leur engagement.
 
Durant la période de guerre, alors que j'étais redevenu civil, j'ai néanmoins eu affaire à eux. Il s'agissait des Moghaznis assurant la sécurité de la S.A.S de Tolga (capitale de la datte Degglet Nour) et nos relations ont été telles (sans qu'ils en soient responsables, c'est nous qui les avions quelque peu titillé) que le Préfet du Département de Batna m'a signifier mon expulsion du département avec renvoi immédiat à Alger en Août 1961 ainsi que l'expulsion de tous les membres de l'équipe du Centre Social.
 
J'ai été interpellé plus tard, après l'indépendance (3Juillet 1962), lorsque j'ai été embauché par la Caritas Algérienne (Secours Catholique en France) pour aider Jean Scotto, curé-doyen de Maison-Carrée/El Harrach (à l'Est d'Alger) à réorganiser les services après le départ de quasiment tous les bénévoles européens ayant quitté l'Algérie. Heureusement que des arabo-berbères, pas seulement des chrétiens mais aussi des musulmans, ont su suppléer l'absence des anciens bénévoles et responsables du Secours Catholique.  
 
Outre la réorganisation générale puis les actions de prise de possession des denrées alimentaires et des produits textiles stockés au séminaire de Kouba et leur transport jusqu'au point de distribution au profit des familles dans le besoin... (Monsieur Farrudja, si vous êtes vivant et si vous lisez ce texte... rappelez-vous et rappelez moi)  il m'a été demandé d'essayer d'obtenir des informations afin de localiser des personnes alors portées disparues... notamment d'essayer de récupérer le corps du curé de Sidi-Moussa afin de l'enterrer décemment... et, dans le cadre de cette mission j'ai été amené à rencontrer des membres survivants de familles cataloguées "Harkis"... tout comme j'ai été amené à rencontrer des familles Pieds-Noirs dont un ou plusieurs membres avaient disparus.
 
Dans tous les cas ce n'était pas vraiment le moment de les interroger sur les motivations qui avaient pu les conduire à être pro-Algérie Française et, pour certaines, pro-OAS.
 
Par contre plusieurs mois après il m'a été donné de pouvoir rencontrer et discuter avec mon ami Salah de Tolga, lequel avait été durant quelques mois contraint de casser des cailloux parce que perçu comme pro-français mais, du fait de la notoriété de sa famille, avait été épargné autant que faire se peut lors même  que beaucoup d'autres anciens combattants bardés de médailles avaient payé de leur vie leur engagement public et affiché en faveur d'une solution française.
 
Ce devrait être suffisant pour répondre à votre question. Mais n'hésitez pas... en évitant toutefois de vouloir trop d'information quant à mes faits et gestes personnels. Merci.
 
 :D


Message édité par meulan le 14-01-2009 à 00:32:30
n°17227730
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 13-01-2009 à 22:58:28  profilanswer
 

pompono a écrit :

Merci pour ton témoignage Meulan même si je le trouve un peu subjectif sur le colonialisme et même si les pieds noirs ont été trahis et abandonné par la France, ca n'en reste pas moins que des colons...


 
Bonsoir,
 
Que je sois un peu subjectif je veux bien le croire.
 
Toutefois je ne suis pas certain que ce que vous percevez comme étant subjectif de ma part ne soit le reflet de votre propre subjectivité concernant toute une population que vous caractérisez un peu vite comme n'étant  "que des colons" avec une prise de position a priori... sans doute d'origine idéologique et fondée sur beaucoup d'ignorance quant aux réalités d'alors.
 
Rassurez-vous ! Moi, étant sur place, j'ai bien failli me faire prendre aussi.   :D

n°17249635
zcoold
Get It By Your Hands
Posté le 16-01-2009 à 10:38:22  profilanswer
 

pompono a écrit :

Merci pour ton témoignage Meulan même si je le trouve un peu subjectif sur le colonialisme et même si les pieds noirs ont été trahis et abandonné par la France, ca n'en reste pas moins que des colons...


 :pfff:  


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Sur HFR, le simple fait d'avoir un avatar de Lola pour lui rendre hommage est de la récupération politique.
n°17396731
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 30-01-2009 à 21:09:18  profilanswer
 

Pour mémoire :
 
A l'origine la colonisation c'est... un terme signifiant la mise en valeur d'un territoire (tout petit à un échelon individuel ou plus grand lorsque effectué dans un mouvement collectif) avant que ce mot ne soit connoté et présumé négatif en soi... essentiellement du fait des politiques colonialistes des XIXem et XXem siècles... puis aux réactions ainsi provoquées... et aujourd'hui savamment entretenues pour d'autres intérêts.
 
 :D


Message édité par meulan le 30-01-2009 à 21:12:23
n°17399184
Dantiste
Posté le 31-01-2009 à 02:28:32  profilanswer
 

meulan a écrit :


 
Bonsoir,
 
Que je sois un peu subjectif je veux bien le croire.
 
Toutefois je ne suis pas certain que ce que vous percevez comme étant subjectif de ma part ne soit le reflet de votre propre subjectivité concernant toute une population que vous caractérisez un peu vite comme n'étant  "que des colons" avec une prise de position a priori... sans doute d'origine idéologique et fondée sur beaucoup d'ignorance quant aux réalités d'alors.
 
Rassurez-vous ! Moi, étant sur place, j'ai bien failli me faire prendre aussi.   :D

J'appuie. Il y avait des gens très pauvres parmi les descendants d'émigrés, des employés, des petits commercçants... Mais il faut aussi dire que les emplois publics étaient en très forte majorité occupés par des français de souche. Peu d'algériens y travaillaient. Chez les commerçants et les entrepreneurs bien installés, il y avait surtout des employés autochtones, traités et rémunérés à la mode de chez nous... Par comparaison, les juifs pauvres étaient parfaitement intégrés à la population marocaine... Ce qui permet de comprendre les regrets que peuvent exprimer ceux qui ont du partir. Les populations locales étaient très hospitalières, les occupants se sont parfois comportés de façon totalement anormale.
 
Une des raisons principales des soulèvements, et pas seulement en Algérie, qui ont contribué à la vague d'indépendance à cette époque.
 
Témoignage oral de mes grands parents, enseignants en Algérie. Ils vivaient, dans les Aurès et en Kabylie, avec des musulmans, des juifs, des chrétiens, et l'harmonie entre les gens de culture et d'origine différentes était magnifique. Jusqu'en 1954. Puis de Gaulle a eu une poussée de fièvre militaire et a envoyé les troupes. Massacres, réactions légitimes...
 
ETC.
 
 


---------------
Mariupol, heroes forever. - Zelensky, Dudaev. - Boum !
n°17399565
orbis
Posté le 31-01-2009 à 03:52:32  profilanswer
 

yannick007 a écrit :

La guerre d'algerie est un tabou en France.  
 
J'aimerai comprendre de le part de ceux qui y sont alle.
 
Je suis ne fin des annees 60, je suis trop jeune pour savoir ce qui s'est passe. La documentation est trop partisane pour se faire une idee claire.  
 
Qu'en pense ceux qui sont alle en Algerie entre 1954 et 1962? Ceux qui sont ne entre 1933 et  1941 ?
 
Pourquoi le J. M. Le Pen ou meme F. Mitterrand ont il role tres important a ce sujet ?  
Quelles sont les differente tendance dans cette generation ? Certain haissent (le mot est faible) Mitterrand, les autres De Gaulle. Beaucoup aiment le personnage de Le Pen tout en ayant rien a voir avec ses idees.
 
Je voudrai comprendre. J'ai quelques theories a ce sujet mais je ne suis pas sur d'avoir raison...


la guerre d'Algérie est un tabou en france parce que la France a commis des crimes de guerre et des massacres qu'elle veut cacher et/ou faire oublier
massacres , exactions , colonialisme , endoctrinement et aussi débacle finale sont des facettes de la guerre d'Algérie que la France veut enterrer dans les oubliettes du temps
ça ne fait pas bien dans le CV de la France quand est soit disant le pays des droits de l'homme et qu'on a les mots " LIBERTE EGALITE FRATERNITE " comme principes des valeurs françaises de remuer la merde
mais il faut assumer ses fautes quand on fait des "betises" que ce soit autant pour un pays que pour un individu
pour la France il ne faut pas que le passé ressurgisse et que les morts d'Algérie reviennent à la mémoire collective  car alors se poserait la question de la repentance et du pardon pour la France ce qu'elle est incapable de faire car trop orgueilleuse et bornée pour mettre un genou à terre
demander pardon est un aveu de ses fautes et un coup de pied à son image de pays des droits de l'homme , voilà pourquoi on en fait un tabou de cette guerre et d'autant plus que le nombre de morts est 10 fois plus élevé du coté Algérien que du coté Français
et d'autre part il y a une forte communauté algerienne en France  donc on en fait un tabou pour ne pas attiser la haine en France
l'histoire de le pen et Mitterand en Algérie ne sont que de la broutille , des arbres qui cachent la foret
mais le vrai merdier est bien caché par les autorités françaises

n°17399901
Profil sup​primé
Posté le 31-01-2009 à 09:14:58  answer
 

orbis a écrit :


la guerre d'Algérie est un tabou en france parce que la France a commis des crimes de guerre et des massacres qu'elle veut cacher et/ou faire oublier
massacres , exactions , colonialisme , endoctrinement et aussi débacle finale sont des facettes de la guerre d'Algérie que la France veut enterrer dans les oubliettes du temps
ça ne fait pas bien dans le CV de la France quand est soit disant le pays des droits de l'homme et qu'on a les mots " LIBERTE EGALITE FRATERNITE " comme principes des valeurs françaises de remuer la merde
mais il faut assumer ses fautes quand on fait des "betises" que ce soit autant pour un pays que pour un individu
pour la France il ne faut pas que le passé ressurgisse et que les morts d'Algérie reviennent à la mémoire collective  car alors se poserait la question de la repentance et du pardon pour la France ce qu'elle est incapable de faire car trop orgueilleuse et bornée pour mettre un genou à terre
demander pardon est un aveu de ses fautes et un coup de pied à son image de pays des droits de l'homme , voilà pourquoi on en fait un tabou de cette guerre et d'autant plus que le nombre de morts est 10 fois plus élevé du coté Algérien que du coté Français
et d'autre part il y a une forte communauté algerienne en France  donc on en fait un tabou pour ne pas attiser la haine en France
l'histoire de le pen et Mitterand en Algérie ne sont que de la broutille , des arbres qui cachent la foret
mais le vrai merdier est bien caché par les autorités françaises


 
Le FLN et ses poseurs de bombes n'aurait pas dit mieux :D  

n°17400104
zcoold
Get It By Your Hands
Posté le 31-01-2009 à 10:42:18  profilanswer
 

orbis a écrit :


la guerre d'Algérie est un tabou en france parce que la France a commis des crimes de guerre et des massacres qu'elle veut cacher et/ou faire oublier
massacres , exactions , colonialisme , endoctrinement et aussi débacle finale sont des facettes de la guerre d'Algérie que la France veut enterrer dans les oubliettes du temps
ça ne fait pas bien dans le CV de la France quand est soit disant le pays des droits de l'homme et qu'on a les mots " LIBERTE EGALITE FRATERNITE " comme principes des valeurs françaises de remuer la merde
mais il faut assumer ses fautes quand on fait des "betises" que ce soit autant pour un pays que pour un individu
pour la France il ne faut pas que le passé ressurgisse et que les morts d'Algérie reviennent à la mémoire collective  car alors se poserait la question de la repentance et du pardon pour la France ce qu'elle est incapable de faire car trop orgueilleuse et bornée pour mettre un genou à terre
demander pardon est un aveu de ses fautes et un coup de pied à son image de pays des droits de l'homme , voilà pourquoi on en fait un tabou de cette guerre et d'autant plus que le nombre de morts est 10 fois plus élevé du coté Algérien que du coté Français
et d'autre part il y a une forte communauté algerienne en France  donc on en fait un tabou pour ne pas attiser la haine en France
l'histoire de le pen et Mitterand en Algérie ne sont que de la broutille , des arbres qui cachent la foret
mais le vrai merdier est bien caché par les autorités françaises


 
Toujours le même blabla réprobateur, donneur de leçon et à sens unique, je peux te faire le même pavé enflammé en remplacant France par Algérie hein :sarcastic:  
 
la guerre d'Algérie est un tabou en algérie parce que l'algérie a commis des crimes de guerre et des massacres qu'elle veut cacher et/ou faire oublier
massacres , exactions , enlevements , endoctrinement et aussi débacle finale déguisée en pseudo victoire sont des facettes de la guerre d'Algérie que l'algérie veut enterrer dans les oubliettes du temps
[je coupe le couplet condescendant sur les droits de l'homme]
mais il faut assumer ses fautes quand on fait des "betises" que ce soit autant pour un pays que pour un individu
pour l'algérie il ne faut pas que le passé ressurgisse et que les morts d'Algérie reviennent à la mémoire collective car alors se poserait la question de la repentance et du pardon pour l'algérie ce qu'elle est incapable de faire car trop orgueilleuse et bornée pour mettre un genou à terre.
demander pardon est un aveu de ses fautes [toujours les droits de l'homme], voilà pourquoi on en fait un tabou de cette guerre et d'autant plus que le nombre de morts est très fortement sous-estimé du côté français, avec des "disparus" qui ne seront jamais officiellement reconnus assassinés.
et d'autre part il y a une forte communauté algerienne en France  donc on en fait un tabou pour ne pas attiser la haine en France
l'histoire de Bouteflika et sa clique de généraux éternellement au pouvoir, parasitant l'algérie ne sont que de la broutille, des arbres qui cachent la foret
mais le vrai merdier est bien caché par les autorités algériennes

 
c'est tout de suite moins marrant vu comme ça :)

Message cité 2 fois
Message édité par zcoold le 31-01-2009 à 10:50:08

---------------
Sur HFR, le simple fait d'avoir un avatar de Lola pour lui rendre hommage est de la récupération politique.
n°17400322
Profil sup​primé
Posté le 31-01-2009 à 11:47:20  answer
 

orbis a écrit :


la guerre d'Algérie est un tabou en france parce que la France a commis des crimes de guerre et des massacres qu'elle veut cacher et/ou faire oublier
massacres , exactions , colonialisme , endoctrinement et aussi débacle finale sont des facettes de la guerre d'Algérie que la France veut enterrer dans les oubliettes du temps
ça ne fait pas bien dans le CV de la France quand est soit disant le pays des droits de l'homme et qu'on a les mots " LIBERTE EGALITE FRATERNITE " comme principes des valeurs françaises de remuer la merde
mais il faut assumer ses fautes quand on fait des "betises" que ce soit autant pour un pays que pour un individu
pour la France il ne faut pas que le passé ressurgisse et que les morts d'Algérie reviennent à la mémoire collective  car alors se poserait la question de la repentance et du pardon pour la France ce qu'elle est incapable de faire car trop orgueilleuse et bornée pour mettre un genou à terre
demander pardon est un aveu de ses fautes et un coup de pied à son image de pays des droits de l'homme , voilà pourquoi on en fait un tabou de cette guerre et d'autant plus que le nombre de morts est 10 fois plus élevé du coté Algérien que du coté Français
et d'autre part il y a une forte communauté algerienne en France  donc on en fait un tabou pour ne pas attiser la haine en France
l'histoire de le pen et Mitterand en Algérie ne sont que de la broutille , des arbres qui cachent la foret
mais le vrai merdier est bien caché par les autorités françaises


 
C'est pas faux [:icon14]

n°17595193
meulan
Pourquoi & comment?
Posté le 19-02-2009 à 18:56:53  profilanswer
 

zcoold a écrit :


 
Toujours le même blabla réprobateur, donneur de leçon et à sens unique, je peux te faire le même pavé enflammé en remplacant France par Algérie hein :sarcastic:  
 
la guerre d'Algérie est un tabou en algérie parce que l'algérie a commis des crimes de guerre et des massacres qu'elle veut cacher et/ou faire oublier
massacres , exactions , enlevements , endoctrinement et aussi débacle finale déguisée en pseudo victoire sont des facettes de la guerre d'Algérie que l'algérie veut enterrer dans les oubliettes du temps
[je coupe le couplet condescendant sur les droits de l'homme]
mais il faut assumer ses fautes quand on fait des "betises" que ce soit autant pour un pays que pour un individu
pour l'algérie il ne faut pas que le passé ressurgisse et que les morts d'Algérie reviennent à la mémoire collective car alors se poserait la question de la repentance et du pardon pour l'algérie ce qu'elle est incapable de faire car trop orgueilleuse et bornée pour mettre un genou à terre.
demander pardon est un aveu de ses fautes [toujours les droits de l'homme], voilà pourquoi on en fait un tabou de cette guerre et d'autant plus que le nombre de morts est très fortement sous-estimé du côté français, avec des "disparus" qui ne seront jamais officiellement reconnus assassinés.
et d'autre part il y a une forte communauté algerienne en France  donc on en fait un tabou pour ne pas attiser la haine en France
l'histoire de Bouteflika et sa clique de généraux éternellement au pouvoir, parasitant l'algérie ne sont que de la broutille, des arbres qui cachent la foret
mais le vrai merdier est bien caché par les autorités algériennes

 
c'est tout de suite moins marrant vu comme ça :)


 
D'autant plus que ce n'est pas faux non plus.
 
Le plus marrant (si j'ose dire pour ce triste gâchis que fut l'affrontement Algéro-Français opposant des autochtone nord-africain entre eux, des métropolitains entre eux, des Pieds-Noirs entre eux, des juifs (autochtones ou importés) entre eux, des militaires français entre eux, des militants-militaires nationalistes algériens entre eux)) c'est lorsque, le temps de l'action visible fut passé et que l'accès aux réelles informations fut possible... d'abord à partir d'échanges entre personnes puis par accès à de plus en plus de documents les gens de bonne foi, des deux côtés principaux, ont pu constater que les "Services" des deux camps s'étaient relativement bien compris et continuent de le faire aujourd'hui.... au nom de l'essentiel pour les deux.
 
Le "Tabou" me semble encore résider plus là que dans les excès des deux camps affichés et contraints de s'affronter.
 
Comme l'avait déclaré Napoléon en son temps : "Les guerres sont faites par des gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent très bien".
 
 :D


Message édité par meulan le 19-02-2009 à 18:58:37
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