Bonsoir à tous.
Toujours un problème lorsque je visionne des séries, qui se pose particulièrement pour des séries à rythme narratif rapide (à l'instar Shameless ou Desperate Housewives p. ex.) : des questions me taraudent que je ne peux mettre de côté sans troubler mon plaisir de lecture.
2 questions et une remarque.
a.
J'en suis à la saison 3. Qu'est devenue la maison que Nancy avait achetée pour faire pousser de l'herbe en tapinois et dans laquelle une installation avait été montée et toute l'équipe s'était déjà réunie plusieurs fois.
(Incidemment : je n'ai pas trouvé crédible trois secondes l'arc U-Turn, qui ne faisait même pas chanter Nancy puisqu'il n'avait rien contre elle, mais la menait, trop facilement, par le bout du nez seulement parce qu'il avait décidé qu'elle était endettée envers lui après qu'il l'aie braquée... Aucune parade ni même esquisse de parade.)
b.
Pourquoi Nancy se met-elle à espionner l'ex-femme de Peter (l'agent de la DEA) ? Et, subsidiairement, pourquoi se retrouve-t-elle avec une nuée de petits papiers collés à son volant lorsqu'elle espionne Valérie (l'ex, donc).
c.
J'ai trouvé très troublant et mal venu cette scène où Nancy sans crier gare saute son patron, dans une scène vulgaire où elle se présente à lui pour qu'il lui bouffe le con. Deux ou trois épisodes plus loin, le pompon : c'est la levrette désinhibée.
Je trouve ça vulgaire, choquant, mal venu dans la construction du personnage chez lequel l'on ne s'attendait pas -- je ne dirai pas « absolument » parce que ça ne serait pas tout à fait juste -- à cela. Rien n'amenait à ce que ce personnage central, tributaire de certaines valeurs auxquelles l'on peut s'identifier, couche de façon aussi éhontée avec le premier connard venu. Rien de concret scénaristiquement ne laissait entrevoir cela.
Du coup, la série a perdu quasiment tout de son intérêt pour moi, qui n'était pas mirobolant (c'est une série distrayante, mais pas intelligente, pour rester léger pour ne pas en parler sérieusement ici, notamment pour ses positions insidieuses sur les religions, "Nation of islam" versus "l'ouverture" fantasmée du judaïsme)
La vulgarité était déjà visible : sauterie avec un voyou dans une ruelle, cette horreur de Snoop Dogg et son intervention en forme d'apologie du shit et du porno. Mais je pensais que cette vulgarité resterait en marge malgré tout, pour ne pas atteindre à ce point féroce la figure de Nancy, qui avec ses défauts n'était pas non plus la petite pute de service.
Bonne soirée.