dante2002 a écrit :
Il y a tout de même une question que je me pose, peut être naivement, mais j'aimerai avoir une réponse.
Comment se fait il que tous ses suicices aient lieu dans des "grosses" boites?
Toutes les conditions y sont pourtant réunis pour que les salariés y soient "heureux" (bon CE, salaire plus avantageux que dans les PME et autres SSII, etc).
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C'est malin de poser une question quand tu fermes le topic dans la foulée
Moi j'ai mon idée sur une réponse possible à ta question.
C'est le message que j'ai tenté de faire passer, mais dès qu'on traîte un abruti d'abruti sans tact, on se fait traîter d'abruti alors ça part toujours en troll
En gros, les différences extrêment visibles entre PME/SSII et Grandes Entreprises
PME/SSII
1/ Mobilité / Turn Over moyen inférieur à 2 an
2/ Grandes perspective d'évolution
3/ Pas de syndicat
Grande entreprise
1/ Stabilité / Turn Over... suppérieur à 20 ans
2/ Perspectives d'évolution nulles
3/ Un syndiqué dans chaque bureau
Résultat :
1/ En PME/SSII, la perspective de quitter la société n'est pas du tout taboue, que ce soit par démission ou licenciement. C'est le quotidien des salariés des petites entreprises. Ainsi, j'ai un problème avec mon patron qui me met trop la pression ? Je pars au clash avec lui sans hésiter, et on voit après si les morceaux sont recollables ou non. S'ils ne le sont pas, tchao tant pis. En Grande Entreprise, l'emploi est idéalisé à un point affligeant (de mon point de vue). "Mais qu'est-ce que j'ai de la chance d'avoir un emploi mal payé, je pourrais mourrir de faim sur un trottoir avec ma femme". A côté de ça le patron est diabolisé au point qu'on n'ose même pas imaginer émettre son avis ou la moindre revendication en son propre nom. Résultat, la situation stagne, on ferme sa gueule en encaissant tant qu'on peut jusqu'au jour où...
2/ En PME/SSII, la perspective d'évolution est telle qu'au moindre bâton dans les roues pour la carrière, on est prêt à jouer du point 1. Et au contraire, une forte pression trouve la motivation d'une reconnaissance d'un point de vue de l'évolution du contrat de travail. Donc un employé n'est pas désarmé face au stress, et surtout ne le perçoit pas comme de l'exploitation, mais comme une opportunité. En grande entreprise par contre, tout le monde gagne 0,01% de salaire en plus à la fin de l'année, qu'il ait bien travaillé ou non. On peut faire ce qu'on veut (dans la limite du raisonable) on continuera a être traité de la sorte, sans aucune reconnaissance pour le travail effectué et la motivation (et souvent qui ne sont pas quantifiables... dans un travail à la chaîne, le gars motivé il fait le même travail que le gars pas motivé, il peut pas aller plus vite que la chaîne de montage...) Du coup, une hausse de pression est immédiatement perçue comme de l'exploitation car aucune motivation ne vient l'accompagner. Ainsi l'employé aura bien plus de mal à gérer la montée de stress.
3/ En l'absence de syndicat, l'employé de la PME/SSII, il s'ouvre à ce qu'il se passe autour de lui, discute avec son voisin de bureau, et défend lui-même ses propres intérêts. Ainsi, il a une relation avec sa hiérachie assez franche, et surtout, il a les billes en main pour se défendre. Dans une grande entreprise, les employés se font bourrer le mou par les syndicats qui leur rappel à quel point ils sont exploités, à quel point leur situation est précaires, etc. Et ce sont uniquement ces syndicats qui vont ensuite négocier les intérêts globaux à tous les employés. Du coup, l'employé est dans une situation d'assisté, où il est "forcé" de croire ce qu'on lui raconte, et où son avenir lui échappe totalement.
Bref, pour le point 3 je suis conscient que ça peut mal passer (je ne supporte pas les syndicats donc ça n'aide pas). Mais les deux premières me semble relativement sans appel. Si ce ne sont peut-être pas les seules raisons, elle sont bel et bien existantes.
-- Edit : C'est encore plus malin de réouvrir dans la foulée