Avant de commencer, oui ce post est long, mais sachez que chaque ligne est différente, chaque ligne raconte quelque chose d’intéressant, commencez à lire avec intérêt et je vous promet que vous lirez tout d’une traite
note : j'ai tappé ce texte sous Word, alors forcément la mise en page de ce post n'est pas très jolie, je m'en excuse par avance.
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Mon expérience avec la discothèque, 4 ans de sortie dans le milieu, lésion auditive à vie (sous réserve de l’arrivée d’un remède miracle dans les années à venir) : explications, prévention.
Mon introduction : Combien de fois avez-vous entendu « la disco c’est mal, ça va te rendre sourd, tu te bousilles les oreilles, etc. » ?
Bien entendu, comme moi avant, comme tout les jeunes aujourd’hui, vous ne comprenez pas et vous vous en fichez : vous sortez souvent et jusque là vous entendez parfaitement. Il s’agit donc de sotises assurément !
Toutefois, n’avez-vous jamais eut l’oreille qui siffle en sortant de boîte ? Ceci s’appelle un tramatisme auditif, comme vous pouvez le savoir par logique, ce n’est pas très normal. Mais le matin c’est parti, donc à vos yeux ça n’est pas grave.
Sachez qu’à chacun de ces « traumas », vous descendez tout droit vers la lésion irréversible et définitive de l’oreille interne, cet endroit fourni en nerfs qui transmettent tous les signaux électriques au cervau est aussi le plus compliqué de l’oreille. La lésion, comme dans mon cas, peut se traduire par un sifflement permanent (votre sifflement en sortant de boîte qui ne cesse jamais durant toute votre vie sans jamais vous avoir prévenu que cette nuit là ce trauma sera différent des autres et changera votre vie), ou bien par une perte auditive (une plage de fréquence qui saute, et c’est le cas de 18% des jeunes aujourd’hui, qui ne s’en aperçoivent pas pour la pluspart car touchant les haute fréquences uniquement). Bien entendu, les 2 peuvent aller de paire…
A titre d’information (c’est écrit plus bas), l’oreille interne se détruit irrémédiablement à petit feu dans un environnement sonore de plus de 90db (l’oreille « souffre » en elle-même à partir de 85db). Au delà de 90db, les cellules sensorielles meurent une à une (elles ne se reproduisent pas, une cellule morte reste morte et ne sera pas remplacée).
Enfin, sachez que si vous vous exposez à un environnement sonore de 105db pendant 1 heure (c’est le cas dans beaucoup de discothèques), vous ne vous en sortirez jamais sans lésion irréversible (plus ou moins « visible » ou plus ou moins génante).
Avant de continuer maintenant, je vais vous demander de vous isoler ou boucher vos oreilles. Vous sortez souvent en disco ? Et bien cherchez bien et vous risquez de trouver un sifflement constant quelque part (le mieu étant de le chercher la nuit). C’est en général très très fin (très aigu) et très faible si vous ne vous en êtes jamais aperçu, mais dans tous les cas il y en a un. Beaucoup de personnes pensent que c’est normal, que tout le monde a les oreilles qui sifflent plus ou moins … ce sifflement n’est bien évidemment pas naturel. Et il ne fera qu’augmenter au fur et à mesure de vos sorties en concert ou en boite !
Ce sifflement comme dans mon cas, possède plusieurs degré d’intensité. Il mène bien souvent à une dépression nerveuse dans un premier temps (vivre avec toute sa vie, ne plus jamais entendre le silence pour les 80 prochaines année de son exitence, subir les étonnements et les inintérêts de ses amis – oui car vos amis vous prendrons limite pour un malade mental qui s’invente une maladie). Et puis on s’y fait … ou non (troubles obessionels (n’entendre que lui et y faire une fixation >> insomnie, suicide ...). Dans tous les cas il fatigue inévitablement, et diminue la concentration inconsciemment.
Je vous invite au passage à lire un témoignage intéressant, vous racontant comment un acouphène change votre vie, votre vie sociale pour être plus précis (la discothèque est en cause dans ce cas là) : http://www.audition-prevention.org [...] e_2002.php (ne faites pas attention au gros pavet de texte, commencez au début et vous verrez, ça se lit d’une traite).
Ce jeune homme a 21 ans.
Afin de vous faire connaître quelques notions fondamentales, je vous invite, afin de vous protéger, à lire le texte qui suit, puis de vous rendre à l’expérience que j’ai moi-même réalisé (pourvu d’un sonomètre) dans une discothèque toulousaine (plus grande discothèque de France) :
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Interview du docteur CAUSSE, chirurgien de surdité à Béziers et expert médical au Conseil national du bruit.
En France, il y a une dizaine d’années, 9 % des jeunes avaient une atteinte auditive sur les fréquences aiguës. Depuis, ils sont 18 % (soit 1 sur 5 environ) à souffrir d’une perte auditive au niveau des fréquences aigues (note de Oz : l’individu ne le remarque donc pas forcément car ces hautes-fréquences sont peux communes dans la vie de tous les jours).
Quand peut-il y avoir détérioration de notre oreille par le bruit en discothèque ?
JBC : Le mécanisme de la lésion de l’oreille par le bruit est connu sous le nom de traumatisme acoustique. A un mètre d’un baffle, l’effet détonant du son, d’une intensité voisine de 130 à 150 décibels, peut entraîner une perte totale de l’audition. Mais le plus souvent la détérioration de l’audition est progressive. Elle est liée à l’intensité sonore de la musique combinée à la durée d’exposition. En sachant que : plus l’intensité en décibels est supérieure à 100, plus le temps nécessaire à la nocivité se raccourcit.
Quels sont les niveaux sonores moyens relevés dans les discothèques ?
JBC : La plupart des discothèques ont des niveaux sonores moyens de 90 à 100 décibels. 20 % d’entre elles arrivent à 100 décibels en moyenne. Ce qui est difficile à supporter - le seuil de fatigue auditive commençant à 85 décibels -
Quelle est la limite dangereuse à ne pas dépasser?
JBC : Nos oreilles n’ont pas de paupières se fermant automatiquement lorsque le son devient dangereux. Quand l’intensité sonore dépasse 105 décibels durant plus d’une heure (ou 110 décibels pendant une demi-heure), cela endommage de façon irréversible les cellules neurosensorielles de l’oreille interne. Or, le seuil de la douleur entraînée par un son auditif dangereux ne commence qu’à 120 décibels.
Comment le danger pour l’oreille se matérialise-t-il ?
JBC : La perte d’audition des fréquences aiguës se matérialise par des troubles d’intelligibilité. Prenons par exemple, le mot bicyclette : l’atténuation de l’audition des sons aigus " i " et " si " fera que le sujet entendra " beuclette ". Plus grave encore, les sifflements en permanence qui sont très difficiles à vivre psychologiquement. Les deux symptômes peuvent être dissociés ou coexister.
(Note de Oz : Ces sifflements sont appelés « acouphènes subjectifs », dans mon cas c’est un sifflement aigu de l’ordre de 11khz, 11khz c’est TRES aigu, veuillez télécharger le fichier son suivant pour vous faire une idée de ce que j’entends le jour comme la nuit : *LIEN FICHIER 11KHZ*, à venir)
Cette surdité peut - elle se guérir ?
JBC : Une lésion installée est définitive au bout de quelques semaines. A ce jour, il n’existe pas de médicament qui permette de régénérer les cellules neuro-sensorielles. On peut juste tenter l’équivalent des lunettes pour la vue. Si les lésions ne sont pas trop graves, la prothèse auditive amplifiera le son pour compenser la perte auditive sur les sons aigus. Mais elle ne règlera pas le problème de l’intelligibilité.
Dans la mesure où cette perte d’audition ne fait pas encore l’objet d’un traitement efficace, quelles mesures préconisez - vous
JBC : Des embouts, nommés " Filtrason " et vendus en pharmacie permettent de se protéger. Introduits dans le conduit auditif externe, ils atténuent les fréquences aiguës de 10 à 15 décibels. Je conseillerais aussi aux professionnels de vérifier avec des sonomètres si le son de leur discothèque est au-dessus ou en-dessous de 105 décibels.
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EXPERIENCE réalisée par moi-même.
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Cette expérience est en projet. Je compte me rendre dans une discothèque toulousaine (la plus grande de France) et enregistrer le courbe du volume sonore durant une nuit (sous réserve que j’y reste toute la nuit bien sûr^^). J’ai cotyé cette discothèque 2 fois l’année dernière et à chaque fois je me suis retrouvé avec un traumatisme qui a empiré mon acouphène. J’ai pourtant fréquenté d’autres boites entre temps … Je trouve que le son dans cette discothèque est impresionnant de par son volume sonore (surtout en salle techno). J’espère donc surprendre beaucoup de personnes en présentant la courbe du colume sonore de cette boîte ! (que j’estime personnellement à 105db de moyenne).
En terme de matériel, je dispose d’un sonomètre profesionnel calibré chaque année (d’où son prix élevé : 1500€ ). Il permet d’enregistrer des courbes puis de les analyser sur ordinateur.
Je vous en reparle dès que j’ai des nouvelles, je réfléchi d’abord à comment entrer avec le matoss …
Message édité par Snev le 02-02-2005 à 13:44:21
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