DK a écrit :
Et justement, Endymion d'après moi à énormément besoin de ce budget pour les décors, le voyage est parite intégrante du fond du récit.
C'est surement l'adaptation pour laquelle c'est le plus nécessaire et il faut d'autant plus d'argent que ça doit être super bien fait (les transitions, la cohérence par rapports au sentiments de raul et enée, le gritch, les cruciformes, etc..)
bref c'est énorme.
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J'avais dit que j'avais pas encore lu cette saga (c'est dans mes plans), donc peut-être effectivement qu'il faut du fric. Pour Foundation, par contre, je suis persuadé qu'il faut avant tout un type avec des idées, et pas tant du budget à gogo.
Citation :
j'ai dis ça ? Non.
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Tu disais que tu ne voulais pas d'une vision personnelle. J'en ai déduit que tu voulais une vision aussi impersonnelle que possible, c'est-à-dire un réalisateur simple exécutant aux ordres du studio.
Citation :
C'est ton avis sur le blockbuster, que je ne résume pas à ça.
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La vision des financiers (tu sais, celui qui fait tout pour plaire à ses actionnaires, i.e. fonds de pension, investisseurs et autres), c'est uniquement de faire de l'argent. Donc, à mon sens, un film n'est pour eux rien d'autre qu'une machine à fric, comme beaucoup existent de part les secteurs. Un financier n'est pas là pour sponsoriser de l'art (certains milliardaires le font, mais sur leurs propres deniers... et encore, c'est souvent de l'investissement). Pour un gestionnaire, un film au fort succès critique, couronné de récompenses mais déficitaire, ça reste un trou budgétaire (sauf à considérer ça comme une opération marketing pour améliorer l'image de marque du studio... ça arrive parfois).
Par contre, les opérationnels qui y bossent, y compris parfois à des postes exécutifs, ne sont pas toujours que des financiers, certains sont des passionnés qui ne sont pas là par hasard (et ça s'est vu à l'époque des moguls). C'est grâce aux équilibres entre ces différents acteurs (financiers, opérationnels, artistiques) que le résultat final n'est pas systématiquement affligeant.
Citation :
Si tu penses qu'un blockbusters fera nécessairement foirer l'adaptation à cause de ce que tu décris et malgré les ex qu'on a déjà évoqué, dis le clairement.
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Nécessairement foirer, non. J'ai même dit plus haut que même dans une démarche purement commerciale, ça pouvait donner un résultat "correct". Mais j'échangerais pas 10 heures de "résultats corrects" contre 30 secondes de 2001: A Space Odyssey. Ou 30 secondes tournées pas Terrence Malick, tiens (pour prendre un réalisateur actif).
Citation :
non seulement je le pense pas mais il faut des sous pour mener endymion à terme de façon qui tienne la route (on pourrait s'en passer et le faire au théatre avec des décors en carton mais pourquoi se priver du mieux au cinema)
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Il y a un équilibre entre les deux, et je reste persuadé qu'on peut parvenir à de bons résultats sans dépenser des centaines de millions en effets spéciaux.
Citation :
Bien que je ne sois pas un pro d'hollywood et des stats du cinema, je mise sur le 1/10 qui reste 
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J'ai tendance à penser que mon 10% reste très optimiste. Et dans ce tas, ce sera surtout du cinéma indépendant.
Des très grosses productions où le réalisateur a le final cut, j'en vois pas beaucoup. Et où ce réalisateur n'incarne pas de facto la vision des studios et a des c..., j'en vois encore moins.
Citation :
T'es un pessimiste en fait 
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Bienvenue dans un monde de merde. Et ouste la boîte à rêves et à oubli, qui nous ment sciemment et nous cache la vraie vie.
Citation :
C'est quoi "un budget intermédiare" ?
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Tout ce qui est trop gros pour rester du cinéma indépendant, et ne l'est pas assez pour faire figure de grosse machine hypertrophiée. A la louche, je dirais tout ce qui fait au plus 20-30 M$, ce qui est quand même déjà beaucoup.
Citation :
La compromission est nécessaire mias si c'est pour venir se plaindre de se que les ses films sont pas se qu'on voulait faire ou si c'est pour faire de bouses, je vois pas l'intérêt.
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C'est très, très fréquent qu'au début, on pense que ça passe, mais qu'à la fin, ça charcute (ou passe pas loin du charcutage). C'est souvent un jeu de négotiation avec la production.
Se plaindre du charcutage, après coup, je pense que c'est légitime. Même quand le studio a les pleins pouvoirs, le nom du réalisateur reste lié à celui des oeuvres, du côté du public. Et puis, tu aurais voulu qu'un film comme Brazil ne soit sorti que dans sa version défigurée ? (alors que Gilliam, en allant au conflit, a réussi à "imposer" certaines de ses idées).
Et certains ont des projets qui demandent un minimum de budget... pas de chance pour eux.
Citation :
Faut savoir revenir à de petites prod justement donc je te trouve contradictoire sur ce point.
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1°) Tout le monde ne veut pas rester dans des petits budgets, et certains projets (personnels, hein) ont quand même besoin d'argent.
2°) Je n'ai pas dit que c'était l'argent en soi qui était mauvais, ce sont les contraintes des studios qui le sont (et le système US qui donne quasi-systématiquement le final cut aux studios - en France par exemple, le réalisateur a plus de pouvoir).
Et c'est un cercle vicieux: le réalisateur qui voudrait à la fois le contrôle artistique, et un budget suffisant, doit faire un compromis, sauf s'il est déjà reconnu parmi les rares intouchables (mais pour devenir intouchable, il faut avoir réussi un chef-d'oeuvre qui ait en même temps une audience suffisamment forte... sauf quelques cas "spéciaux" ). C'est ça, ou un projet à jamais dans les tiroirs... pour un extérieur, c'est facile à dire, pour quelqu'un qui brûle de réaliser un projet, c'est différent.
D'ailleurs, même sur du budget intermédiaire, le final cut est très loin d'être gagné.
Citation :
Non il y a plein d'acteurs, bcp de talents et des casting efficaces c'est juste qu'on est habitué/qu'on nous habitue à voir que les bankable du circuit ciné.
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Je parlais pas d'acteurs, mais de réalisateurs. D'un point de vue un peu outrancier, les acteurs, à la rigueur je m'en tape, tant qu'ils sont bien choisis et bien dirigés. Maintenant, un très grand acteur peut aussi constituer un élément majeur, selon le film et selon la vision du réalisateur.
Citation :
C'est pas faux mais c'est réducteur.
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Les seuls éléments qui font que le résultat final n'est pas toujours qu'une machine à fric, c'est que la plupart des gens ayant travaillé dessus (réalisateur, directeur photo, etc...) ne sont, eux, pas des financiers, et essaient de faire passer autant que possible des choses plus personnelles (avec plus ou moins de talent). Certains réalisateurs sont parvenus à utiliser le système des studios tout en créant une oeuvre très personnelle, mais ce n'est pas du tout lié à la volonté originelle du système des blockbusters, plutôt une zone grise que le système n'interdit pas (tant que ça ne nuit pas trop aux caisses).
Citation :
Comme quoi les grosses boites à blockbusters sont pas toutes stupidement bornées 
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New Line est plutôt une exception, et ils ont aussi imposé leurs choix dans certains cas.
Pour info, le projet de Jackson avait commencé chez Miramax, en deux épisodes, avant que Miramax décide d'abord de condenser en un seul film, puis de refiler le bébé à New Line (qui sont passés à trois). D'ailleurs, Miramax a aussi commencé dans l'univers indépendant, et a plutôt la réputation d'être large envers les auteurs, comparé aux très grosses machines (Disney, Sony...).