Reprise du message précédent :
Noin, je ne rigole pas, je suis même extrèmement sérieux. Le chômage est un concept qui est né avec la Révo. industrielle. Avant, c'est à dire le temps d'avant les machines, celui qu'on appréhende en ouvrant des livres, il y avait les terrains communaux, qui appartenaient à tous, ils y avait les greniers royaux pour les périodes de famine (même s'ils suffisaient rarement), etc... Enfin, si tu découvres que la RI a entraîné la création de nouveau concepts, du fait de la nouveauté des rapports de production qu'elle a fait naître, je suis désolé.  
Quant à la pauvreté, tu ferais mieux deme demander ce que j'appelle "sens moderne" avant de sortir une connerie. Avant les gens étaient pauvres, à 95%, mais ils travaillaient, juste que leur appareil de production était pas performant. Puis, ils sont devenus pauvres, sans maison et sans travail, parce que beaucoup d'autres s'enrichissaient (relativement), mais plus de mécanisme solidaire pour les repêcher. Maintenant, beaucoup de pauvres travaillent, mais ça ne suffit plus à subvenir à leur besoin : c'est peut-être par là qu'on va comprendre qu'actuellement il y a un problème, quand ton travail ne suffit pas (cf. les sdf salariés). Mais c'est un autre topic.

 
 
Oui mais combien de personnes en fin de vie, ou personnes ageés seules, sont complètement délaissées et ne sont pas réconfortées par qui ou quoi que ce soit ? A tel point que c'est la télé, la radio, un animal, qui jouent le rôle de seul environnement amical ...
Alors dans l'avenir on arrivera peut être à un simulacre de compassion robotique bien plus appréciable que le vide laissé par nos pairs envers certains de leurs proches par exemple.

 
c'est prendre le problème à l'envers, je pense. on ferait mieux de réapprendre l'humanité et à pas laisser les vieux crever seuls, avant que de nous remplacer par un tas de fils, de connectiques, de je sais pas quoi. Toujours aller au plus simple, hein..

 
Je suis d'accord .
Mais la tendance générale me semble malheureusement bien éloignée de cette orientation actuellement ...

Entre nous, j'espère bien que tu es d'accord. En fait, ce qui m'inquiète, c'est que je suis sûr qu'il est possible de trouver des gens qui ne le sont pas eux, d'accord. La robotique sous cet angle là, on dirait "comment éviter aux humains de l'être", et ce pour d'obscurs raisons de "bonheur individuel", de "performance économique". Ce qui ne m'empêche pas de penser que ce ne sont pas intrinsèquement de bonnes notions, mais bon, ça dépend de ce qu'on en fait, de l'utilisation.  La question est pourquoi et comment on en est arrivé là... Autre débat, ou pas.

Ce que je constate tous les jours à mon travail, c'est un "délire de SF"? Le fait qu'une main-d'oeuvre inadaptée se soit irrémédiablement retrouvée au chômage, c'est un "délire de SF"? Tu ne devrais pas mépriser à ce point tes interlocuteurs.
 
Jean-Michel Truong est un des plus grands penseurs contemporains. La réflexion qu'il développe sur l'intelligence artificielle est tout à fait pertinente et il sait de quoi il parle, son activité professionnelle n'étant pas la science-fiction mais l'intelligence artificielle. Il a créé une société qui conçoit des systèmes experts.
 
Ceux qui disaient que plus personne n'allait travailler grâce à la mécanisation avaient oublié une donnée essentielle : comment les gens allaient-ils gagner de l'argent sans travailler? Si tu m'avais lu (car ce que je disais précédemment se confirme : tu ne m'as pas lu), tu aurais compris que je dis : plus personne ne va travailler à cause de la mécanisation.

Ca pose les questions de la place du travail et de la distribution des ressources dans la société.
 
Quant à dire que la diminution du temps de travail (en partant d'une hypothèse réaliste - du moins imaginable - pour un futur proche, c'es-à-dire pas des robots intelligents qu ipeuvent tout faire) entraîne une augmentation navrante de l'oisiveté et du déclin intellectuel, je dirais que ça dépend beaucoup plus d'un "choix" de société que de comportements.
 
A titre personnel, et c'est le cas de beaucoup de gens, une diminution de mes tâches répétitives (genre vaisselle, colonnes, etc... - je fais de la chimie -) me permettrait de libérer du temps pour mes recherches et pas forcément pour glandouiller.
D'ailleurs, un autre exemple de métier qui ne nécessite pas des qualifications extraordinaires : faire la vaisselle de la verrerie dans les labos comme ça se fait parfois dans le privé, ça permet aux chercheurs de passer plus de temps pour la recherche proprement dite. Voilà une manière pour un employé peu qualifié d'augmenter la masse de travail "qualifié".

tu repètes exactement ce que disais les "experts" à la fin du XIX :  "plus personne ne va travailler grâce à (ou à cause, inutile de jouer sur le mots comme tu le fais, c'est simplement une différence de point de vue) la mécanisation"
 
On constate aujourd'hui combien ils se sont trompés
 
On travaille toujours, c'est simplement les emplois qui ont changé.  
(Et tu es prié de ne pas prendre ton cas particulier pour une généralisation à 2 balles, ça ne marche pas avec moi)

Bah ça peut être bien dans certaines conditions, on va dire ...
 
Mais bon y'a un pb c que les metiers manuels sont de plus en plus dévalorisés, alors que perso j'admire vraiment les ouvriers du batiment par exemple et je trouve qu'ils devraient être remuneré autant qu'un cadre ...
 
Après au delà de ça se pose les problèmes liés à une "sursédentarisation", genre l'obésité, la fénéantise qu'on a tendance à trop négliger
 
C vrai quoi, maintenant tout les gens entreprennent des trucs et se découragent à la première difficulté ...
 
Enfin bref, l'automisation ça peut le faire mais si on sait l'utiliser intelligemment ...

C'est le cas pour certains.

 
Alors là tu rêves debout, jamais tu n'arrivera à changer les gens.
 
Des animaux robots dans les hopitaux c'est tellement plus hygienique.
 
On peut laisser un Aibo dans une chambre à bulle sans qu'il ne risque d'infecter le patient qui doit rester en isolation totale.

 
 
Salut Abakuk.
 
Moi aussi j'adore Truong, je trouve ses livres d'une lucidité trop rare.
 
Totalement Inhumaine, mais c'est tellement la réalité que dans bien des chapitres je m'y reconnais et reconnais mon entourrage professionnel et familial.
 
Ce que les gens oublient, c'est que leurs robots personnels font le travail, et la paie arrive sur le compte du possesseur du robot, donc ce n'est pas une utopie de mettre des robots partout au boulot.
 
Là où cela devient interessant et personne n'y a songé, c'est que les gens peuvent très bien concevoir eux même des applis d'intelligence artificielles qui leurs gagnent leur pognon.
 
Par exemple certains se sont fait de super routines qui gèrent automatiquement leurs actions.
 
 

 
Ave Deus, morituri te salutant... (au nom de toute une civilisation)

Tu es sérieux quand tu dis ça ? Tu crois vraiment que "les gens" n'ont pas changé en 20/50/100/200 ans ?

 
ca marche pas trop ca
ou alors il faut des dizaines chercheurs pour maintenir le truc en permanence, ce qui ne le rend plus trop automatique du coup

Ouais, eh ben toi tu es prié de ne pas jouer au plus con avec moi, ça marchera pas non plus!    
 
 
 

J'en profite pour ajouter : Jean-Michel Truong est un des plus grands penseurs contemporains mais le grand public ne le sait pas car il a la décence de ne pas se répandre chez Ardisson et Cauet.  
 
 
 

Tiens, c'est pas con ton truc! Sauf que tout le monde n'est pas programmeur...

 
 
C'est évident.
 
Culturellement, sociologiquement oui ils ont changé, mais leur comportement est toujours le même.
 

 
D'où l'informatique installe encore une selection naturelle : ceux qui sauront s'adapter à ce nouvel outil et ceux qui n'en voient toujours pas l'interet.
 
http://www.jean-michel-truong.net/
 
http://www.jean-michel-truong.net/ [...] ement.html
Le dernier paragraphe est particulierement interessant, et tellement vrai !
 
http://www.vieartificielle.com/
 
 
http://www.automatesintelligents.com/

Oui, sauf que pour l'instant on est toujours là et qu'on aimerait bien bosser.