Reprise du message précédent :

 
Neil Druckmann, Naughty Dog.
Il est à l'origine de jeux dont personne ne se souvient, comme Uncharted ou The Last Of Us. Autant dire qu'on se contrefout de son avis

 
Ah ouè, du coup on peut dire qu'ils ont le même amour du gameplay aux petits oignons, qu'ils se comprennent. (    )

Si Neil pouvait filer son support à Ueda pour la technique et inversement pour le reste ca pourrait finir avec quelque chose de pas dégueu du tout
 
... et ca serait plus utile que se faire des courbettes par twitter  

Ça me ferait chier de devoir répéter 10 fois l'ordre de sauter à Nate quand même

Si ça se trouve, Gérard travaille aussi chez Naughty Dog

Je pensais plutôt a garder TLG avec la technique de ND
 
... tu sais ce que j'ai tendance à penser de Nate, ne me relance pas !
 

Ce n'est pas un hasard, Druckmann était déjà fan d'ICO, il avait déjà indiqué que l'escapade de Nate avec Tenzin dans U2 était un peu inspirée du jeu de Ueda (on développe un attachement étrange avec Tenzin, dont on ne comprend pourtant pas la langue).  
 

Pareil, au final j'ai vraiment eu peu de problèmes.
Je suis mort très peu de fois, souvent sur des trucs à la con, genre la caméra qui change d'angle au moment où je saute, un truc mal calculé où je veux sauter sur Trico en contrebas et je le rate d'un mètre...
 
J'ai eu un bug qui m'a fait relancer le jeu

 
Un ou deux petits moments d'énervement devant des situations où Trico réagissait pas ou mal

 
Des moments toujours un peu chiants où Trico est un peu bloqué dans le décor et tourne un peu dans tous les sens pour tenter de se remettre dans le sens de la marche...Mais franchement rien de pénalisant à côté du plaisir que j'ai pris tout au long du jeu, et surtout de l'affection ressentie envers Trico. Je m'arrêtais régulièrement sans raison pour le regarder, lui faire une caresse...Vraiment l'impression d'avoir un clébard géant quoi
 
Le truc le plus chiant niveau maniabilité, c'était le magnétisme avec Trico. Pas toujours évident de se "détacher" de lui ou d'en sauter.  
A part ça tout est passé nickel.

Bon si on a des chats et que le jeu est a 40€, on prend?

 
perso je vomis les chats et j'ai quand même apprécié le jeu =)

 
C'est surtout les caméras qui restent le gros loupé.
Le constat d'échec des développeurs, c'est lorsque la caméra s'en sort plus, l'image passe au fondu noir, pour recentrer une nouvelle caméra.. un gros loupé !

J'ai 1000x plus vu Trico comme un chien qu'un chat perso
 

Elles m'ont très peu gêné au final.

La caméra m'a tué une fois elle a changé de direction pour je ne sais quoi et j'ai fais tchao bambino dans le vide.

Bon j'ai précommandé le vinyl sur IAM8BIT.
Avec le recul, ce jeu m'a vraiment touché.  

Ce jeu est..dément!
Un de nos chats s'est vu rebaptisé Tricot depuis cette aprèm

Pour les retardataires le jeu est à 40€ sur le store
 
Ne loupez pas cette bombe atomique

On s'en doutait, tout est connecté et s'imbrique parfaitement : l'architecture des lieux est cohérente et peut être reconstituée... des fans dans un thread reddit l'ont fait (spoilers évidemment) :  
 

 
 
Bof, je préfère qu'Ueda poursuive sa vision. Ses jeux sont techniquement des prouesses quand même. TLG n'en a pas les allures à cause des origines PS3 mais ça reste une putain de prouesse, tout comme SotC avant lui.
 
Uncharted 4 aussi est une prouesse, mais franchement pas du même genre.

 
Vers la moitié/fin du jeu j'ai eu cette impression que tout est lié mais alors la première moitié du jeu, pas du tout.

 
Du coup j'hésite à annuler ma commande amazon uk
Avec une version boite je pourrais évangéliser mon entourage  

C'est ce que j'ai fait au boulot, passé à deux personnes déjà

Ah mais on est 100% d'accord, j'ai du mal m'exprimer.
 
Ce qui me ferait rêver c'est Ueda qui gère un projet comme maintenant, avec la même équipe, mais avec des équipes techniques de ND pour l'optimisation derrière.

Pourquoi ? La caméra PS2 et le drops de FPS ça fait partie de la patte Ueda

Parce qu'avoir une certaine séquence vers la fin à plus de 5 fps ça serait pas mal par exemple ?...

Tu veux pas non plus de la texture sur la peau des humains ?

Nouvelle session de jeu..c'est vraiment..beau et magique.
On a pas trop de mal a se faire comprendre niveau ordres, il obeit bien.
Peut être que le fait domestiquer trois Tricos aide !

Y'a suffit d'appuyer sur R1+stick a gauche

Roh cte découverte!

Ce jeu !        
 

einh ?? mais comment ?

Je ne sais pas où j'en suis j'ai joué quasiment tout l'après-midi hier et aujourd'hui et je me force à faire des pauses tellement j'ai peur de le finir et que cette aventure se termine.
 
Quel pied ce jeu... Il est incroyable...

- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !  
- Que faut-il faire ? dit le petit prince.  
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
 
 
The Last of Ueda
 
Un petit garçon se réveille dans une grotte sous une ancienne citadelle. A ses côtés se trouve une énorme créature enchaînée et blessée, croisement entre le chat, le chien, le griffon et l'aigle. Ensemble ils devront joindre leurs forces pour s'échapper de ces lieux maudits qui cachent un effroyable secret.  
 
En développement depuis dix ans, le titre est devenu une arlésienne, un vaporware, une bonne blague récurrente chez les gamers. Sans cesse repoussé, le jeu disparaît des radars. Des rumeurs annoncent son annulation quand d'autres évoquent un dernier report sur la dernière console de Sony. Entre temps, Fumito Ueda se voit éjecté de Japan Studio tout en restant aux commandes du "projet Trico". Il n'y a rien qui inspire confiance dans les sempiternels déboires de The Last Guardian et on peut craindre à juste titre qu'il ne souffre des mêmes tares que les autres jeux au développement interminable (Duke Nukem Forever), avec un pied encore dans l'ancien monde, des mécanismes éculés et un gameplay démodé, notamment dans le monde vidéoludique où tout évolue très vite... Rater le coche pour diverses raisons peut conduire ainsi à ne plus être au goût du jour après toutes ces années, de surcroît en changeant de plateforme (ce qui marchait à l'époque sur PS3 ne le fait plus forcément sur la nouvelle machine).  
 
Pourtant malgré toutes ces épreuves et des défauts bien présents (caméra, quelques modélisations low polys, quelques textures grossières au début, performance fluctuante, austérité - certes à dessein), TLG s'avère être une claque, un des meilleurs jeux 2016, un des meilleurs jeux tout court. Entre puzzle game à l'ancienne et jeu d'aventure-action, entre silence zen et folie furieuse, c'est un jeu audacieux faisant avancer le genre et qui ne ressemble à aucun autre (si ce n'est aux précédents de l'équipe). C'est aussi avant tout l'histoire d'une amitié entre un petit garçon et Trico, géante créature chimérique d'une époque révolue avec laquelle on tisse un lien de plus en plus fort.  
 

"Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. "  
 
 
R1, la touche Ueda
 
Les devs de God Of War III avaient avoué avoir été marqués par les affrontements titanesques d'un Shadow of the Colossus et avoir voulu reproduire cette démesure... On peut voir également les influences dans la relation mutique (ou plutôt se construisant malgré une barrière de la langue) entre un Nathan Drake et un Tenzin, le guide népalais d'Uncharted 2, à rapprocher avec la relation du gamin et de Yorda dans ICO. Malgré un succès plus critique que commercial, la patte de Ueda et de la Team ICO se diffuse chez ses comparses...  
 
On reconnaît tout de suite un jeu de cette équipe, sa direction artistique caractéristique (dépouillement, solitude, lumières surexposées puis HDR, forteresses écrasantes ou vertigineuses), longs silences brisés par le vent ou par de rares dialogues dans une langue fictive, symboles ésotériques, anciennes civilisations reculées, malédictions ancestrales, artefacts magiques mystérieux, cornes... Des histoires jamais complètement dévoilées, privilégiant une narration par l'image. Une des marques de fabrique est cette conception par soustraction : une sorte de "rasoir d'Ockham" artistique : tout simplifier au maximum pour ne garder que l'essentiel et y porter toute son énergie, tout son soin. en évitant de s'éparpiller sur le futile. Il naît ainsi une esthétique simple (à première vue), mais dont les caractéristiques nous émeuvent par leur authenticité, par le soin apporté dans de simples effets...  
 

"Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. "
 
Ce dépouillement et cette solitude vont contribuer à nous rapprocher de Toriko qui devient notre focus, comme ils le faisaient déjà dans ICO en rapprochant Yorda et le jeune garçon. Au centre de ces relations se trouve la touche R1, la touche du grip, du lien, de la tenue, de la prise... à la fois à la main de Yorda mais aussi sur les fourrures des géants de SOTC, donnant une dimension palpable, concrète. Tenir la main de Yorda rend le perso presque vivant, on sent la latence dans les déplacements parce qu'on la tire à soi, on ne contrôle pas tout. Se cramponner aux colosses les rend tout aussi vivants, on risque la chute si on lâche prise, on les sent se débattre quand on se rapproche de leur point faible (peur de mourir), on croise leur regard, on devine une étincelle de vie et on commence à avoir honte. Les mécanismes de gameplay pourtant rigides participent à ce qui est évoqué, à ce qu'on doit ressentir, ils font partie intégrante de l'expérience. Le but est de transcender le divertissement pour demander davantage de nous, pour demander notre implication émotionnelle, notre empathie pour l'autre, ou pour nous questionner sur la légitimité et la portée de nos actes en tant que joueur (tueur de géants qui poursuit un but égoïste dans Shadow of the colossus).  
 
Il n'y a hélas plus de grip sur TLG, première concession pour un gameplay davantage grand public (sur un titre ayant englouti temps et argent) et qui aurait été trop compliqué à mettre en œuvre en les combinant avec la gestion des ordres. R1 reste dans une forme de "lien" tout de même, en devenant l'appel vers Trico. La deuxième concession est, je pense, la voix off trop explicite pour un jeu Ueda, même si cela reste extrêmement peu bavard. Il s'agirait de ne pas perdre trop de monde en route.  
 
D'un point de vue extrémiste, je dirais que j'aurais préféré davantage de narration intradiégétique que métadiégétique, mais je chipotte...    
 
 
Pavlov contre Saint-Exupéry
 
Bête blessée et animal affamé... une confiance qu'on devra établir via l'observation et la patience, via les caresses, via le soin (syndrome de l'infirmière), via la nourriture (qu'on se surprend à rechercher tout le temps pour ne pas affamer notre Trico). Tous les mécanismes et toutes les ficelles sont utilisés à bon escient et au-delà d'un simple Tamagotchi. La grande bestiole ne ressemble à rien, on ne peut qu'être immédiatement attaché à elle. On devient comme investi d'une responsabilité envers elle, et elle nous le rend au centuple. On aura de toute façon besoin l'un de l'autre durant ce périple, essentiellement un ICO inversé.  
 

Robots-sentinelles de Laputa (Hayao Miyazaki)
 

 

The Iron Giant (Brad Bird)
 
 
Une aventure inoubliable
 
Tout le monde ne peut pas jouer à The Last Guardian. Il fera enrager les gamers férus de headshots et de précision, aux mordus des réflexes et de réactivité, à tous ceux qui ne recherchent que la performance in-game et le scoring. Il est moche au début (textures, modélisations grossières), poussif (framerate aux fraises sur PS4 de base), ses scripts ne se lancent pas toujours comme il faut, il est austère et terriblement rigide avec son gameplay à rebrousse-plume, car tout ne dépend pas de nous. Mais tout ça ne compte pas finalement. Vous n'aurez qu'une envie les jours suivants après avoir bouclé TLG : relancer le titre, retourner dans la Citadelle pour retrouver virtuellement votre ami. C'est un jeu qui ne ressemble à aucun autre. C'est un jeu avec une âme. Et une âme ne meurt jamais.

TL;DR

Pas mieux
 
Bon CR, et bonne conclusion !

Bravo lee adama
J'aime beaucoup la comparaison avec Le Petit Prince, c'est très juste !

Purée, tout me plait dans TLG, mais la maniabilité me tape sur les nerfs
Là, je suis dans une salle, je sais ce que je dois faire, mais j'y arrive pas ça fait 4 fois que je saute de la bête et que je crève en tombant à côté de la plate-forme où je veux retomber. Déjà que je suis content quand le jeu comprend que je veux sauter de la bête et non pas sauter plus haut sur la bête Retour au checkpoint 5 minutes avant

Sûrement un bug d'amazon, mais la collector passe à 80€  
 
https://www.amazon.fr/The-Last-Guar [...] t+guardian