Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
809 connectés 

 

 

 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  48  49  50  ..  71  72  73  74  75  76
Auteur Sujet :

Fil maths terminale/sup

n°3649160
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 19:26:29  answer
 

Reprise du message précédent :
Une petite question, pour montrer qu'une suite de fonction f_n(x) converge simplement sur un intervalle, est ce que ça suffit de montrer qu'elle converge pour une valeur de x choisie arbitrairement ?

 

Genre je dis que f_n(0) converge donc f_n(x) converge simplement sur l'intervalle donné.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 31-12-2011 à 19:26:51
mood
Publicité
Posté le 31-12-2011 à 19:26:29  profilanswer
 

n°3649163
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 19:29:33  answer
 

[:delarue]
L'intervalle c'est un "intervalle sur x".
Si par exemple c'est ]-a,a[ avec a>0 et que tu montres que f_n(0) cvs ok, donc t'as cvs en 0, mais en a/2 ? en a/3 ? en... ?


Message édité par Profil supprimé le 31-12-2011 à 19:30:09
n°3649164
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 19:29:43  answer
 

En un mot: non :o

n°3649168
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 19:32:58  answer
 

Ah okay merci ^^

 

Mais j'avais cru comprendre que la différence entre la convergence uniforme et la convergence simple c'est que la convergence simple dépend de la valeur de x alors que pour la convergence uniforme ca converge pour tout les x de l'intervalle.

 

Je dis de la merde ou bien... ? :o

 

Parce que pour moi dire qu'une suite de fonction converge simplement* sur un intervalle, ça voulait dire qu'elle converge pour au moins une valeur de x de l'intervalle mais pas forcément toutes. Je crois que je vais relire mon cours :o

 

Edit: Oh putain, j'annule tout ce que j'ai dit [:prozac]

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 31-12-2011 à 20:23:28
n°3649173
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 19:38:42  answer
 

Ben en convergence simple le rang dépend de x alors qu'en uniforme non.
Ca montre qu'y a une convergence "en bloc"

n°3649178
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 19:42:18  answer
 


:jap:

n°3649179
System211
Posté le 31-12-2011 à 19:44:01  profilanswer
 


 
Holy shit  [:delarue]

n°3649182
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 19:48:20  answer
 

System211 a écrit :


 
Holy shit  [:delarue]


 
Surtout que l'encadré tout en haut du cours était clair :

Citation :

On dit qu’une suite de fonctions (f n) converge simplement sur E si, pour tout x de E, la suite numérique (f n(x)) est convergente dans F.


Mis en gras et en rouge. [:prozac]

Spoiler :

Mais pour ma défense c'est parce que hier soir j'étais allé me coucher en méditant sur ça et j'avais pas rouvert mon cours depuis :o


n°3649193
Profil sup​primé
Posté le 31-12-2011 à 20:08:18  answer
 

En 2012, ça sera un ban pour une si grossière erreur :o

n°3651404
Profil sup​primé
Posté le 03-01-2012 à 21:05:19  answer
 

Dites voir, jongler avec les propriétés du déterminant c'est assez nouveau pour moi [:osweat]
Quelqu'un pourrait m'expliquer comment ils trouvent ça :
http://hfr-rehost.net/self/pic/e0ae4bc7c6936d503f7a2c634ed8a06960d0c47a.gif

 

Déjà j'ai du mal à voir comment ils sortent et qu'est ce qui leur donne le droit de sortir le -Dn-1
J'ai également du mal à saisir pourquoi 2Dn-2... :o Je ne comprends pas trop leurs manipulations, je ne vois pas ce qu'ils utilisent.

 

J'ai essayé de développer par rapport à la première colonne "numériquement", pour checker si on pouvait voir quelque chose qui permettrait de conclure mais ça ne m'a pas beaucoup avancé. J'ai l'impression qu'ils utilisent des propriétés que je ne connais pas.

 

:jap:

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 03-01-2012 à 21:14:02
mood
Publicité
Posté le 03-01-2012 à 21:05:19  profilanswer
 

n°3651425
System211
Posté le 03-01-2012 à 21:22:02  profilanswer
 

 

C'est une application immédiate des formules de développement du déterminant par rapport à une ligne/colonne :o

 

Tu connais les formules au moins ? :o

n°3651430
Profil sup​primé
Posté le 03-01-2012 à 21:24:13  answer
 

System211 a écrit :

 

C'est une application immédiate des formules de développement du déterminant par rapport à une ligne/colonne :o

 

Tu connais les formules au moins ? :o


Bah oui :o
Je vais vérifier, merci! [:ojap]

 

Edit: Ah ouais, t'as carrément raison!
:jap:


Message édité par Profil supprimé le 03-01-2012 à 21:27:36
n°3651498
bogoss91
Posté le 03-01-2012 à 22:02:37  profilanswer
 


Tu peux essayer avec a,b,c au lieu de -1,-1,2. :o

n°3651790
Profil sup​primé
Posté le 04-01-2012 à 10:26:19  answer
 

Je vais tester :jap:

n°3654427
System211
Posté le 06-01-2012 à 14:02:24  profilanswer
 

Soit M € Mn(Z) inversible dans Mn(Z). On suppose que M possède n valeurs propres distinctes de module inférieur ou égal à 1.

 

Montrer qu'il existe p € N* tq M^p = In.

n°3654586
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 06-01-2012 à 16:07:59  profilanswer
 

Spoiler :

Comme le det est entier non nul, il est en valeur absolue supérieur ou égal à 1, donc les valeurs propres sont de module égal à 1.
En diagonalisant dans Mn(C), on se rend compte que M^n est borné. Par compacité des boules en dimension finie, il existe une extraction \phi(n) telle que M^{\phi(n)} converge vers L. M^{-\phi(n)} converge également, vers L^{-1}.
M^{\phi(n+1)-\phi(n)} converge vers I_n. Comme cette suite est à coefficients entiers, cela veut dire qu'elle est constante à partir d'un certain rang. Comme \phi(n) est strictement croissante, \phi(N+1)-\phi(N) convient pour tout N suffisamment grand.


---------------
Signature des messages
n°3654781
gyptone
Posté le 06-01-2012 à 18:32:11  profilanswer
 

System211 a écrit :

Soit M € Mn(Z) inversible dans Mn(Z). On suppose que M possède n valeurs propres distinctes de module inférieur ou égal à 1.
 
Montrer qu'il existe p € N* tq M^p = In.


 
Simple.
 
1. Les valeurs propres de M sont de module 1
2. Les valeurs propres de M sont des racines de l'unité
3. M est une racine de la matrice unité.
 
1 : avec le determinant
2 : avec le theoreme de Kronecker
3 : immediat avec 2

n°3654931
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 06-01-2012 à 21:00:08  profilanswer
 

gyptone a écrit :

2 : avec le theoreme de Kronecker

Ton intervention ne répond donc pas au problème posé.


---------------
Signature des messages
n°3654982
Profil sup​primé
Posté le 06-01-2012 à 21:44:38  answer
 

VictorVVV a écrit :

Ton intervention ne répond donc pas au problème posé.


C'est quoi le théorème de Kronecker ? :heink:

n°3654988
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 06-01-2012 à 21:48:36  profilanswer
 

Je ne sais pas non plus, d'où ma réponse.


---------------
Signature des messages
n°3654998
bogoss91
Posté le 06-01-2012 à 21:54:28  profilanswer
 


Pile quand ça parle de faire une recherche google sur l'autre topic. :o

n°3655083
System211
Posté le 06-01-2012 à 23:21:18  profilanswer
 

VictorVVV a écrit :

Spoiler :

Comme le det est entier non nul, il est en valeur absolue supérieur ou égal à 1, donc les valeurs propres sont de module égal à 1.
En diagonalisant dans Mn(C), on se rend compte que M^n est borné. Par compacité des boules en dimension finie, il existe une extraction \phi(n) telle que M^{\phi(n)} converge vers L. M^{-\phi(n)} converge également, vers L^{-1}.
M^{\phi(n+1)-\phi(n)} converge vers I_n. Comme cette suite est à coefficients entiers, cela veut dire qu'elle est constante à partir d'un certain rang. Comme \phi(n) est strictement croissante, \phi(N+1)-\phi(N) convient pour tout N suffisamment grand.


 

:jap:

n°3655149
Profil sup​primé
Posté le 07-01-2012 à 01:21:24  answer
 

bogoss91 a écrit :


Pile quand ça parle de faire une recherche google sur l'autre topic. :o


Kronecker a écrit plusieurs théorèmes :o
Pour moi, c'est "si u_n/n->0 alors u_n tend vers 0 en moyenne de Cesaro", ce qui n'a pas grand rapport [:transparency]

n°3655204
gyptone
Posté le 07-01-2012 à 10:39:09  profilanswer
 


 
le resultat de Kronecker dit que si un entier algebrique a tous ses conjugue de module 1 alors c'est une racine de l’unité.

n°3655312
Profil sup​primé
Posté le 07-01-2012 à 14:21:34  answer
 

gyptone a écrit :


 
le resultat de Kronecker dit que si un entier algebrique a tous ses conjugue de module 1 alors c'est une racine de l’unité.


Ah oui ça a vraiment l'air beaucoup plus trivial que son exercice [:jeanpierrefoucault]

n°3655330
gyptone
Posté le 07-01-2012 à 15:18:20  profilanswer
 

VictorVVV a écrit :

Spoiler :

Comme le det est entier non nul, il est en valeur absolue supérieur ou égal à 1, donc les valeurs propres sont de module égal à 1.
En diagonalisant dans Mn(C), on se rend compte que M^n est borné. Par compacité des boules en dimension finie, il existe une extraction \phi(n) telle que M^{\phi(n)} converge vers L. M^{-\phi(n)} converge également, vers L^{-1}.
M^{\phi(n+1)-\phi(n)} converge vers I_n. Comme cette suite est à coefficients entiers, cela veut dire qu'elle est constante à partir d'un certain rang. Comme \phi(n) est strictement croissante, \phi(N+1)-\phi(N) convient pour tout N suffisamment grand.



 
Ta preuve est jolie.  
 
Du coup, j'essaye de démontrer le théorème de Kronecker en utilisant ton résultat :
 
Soit  P € Z[X], unitaire, dont toutes les racines sont de module 1.
 
Montrons que les racines de P sont des racines de l'unité (thm. de Kronecker).
 
Soit  M=C(P) la matrice compagnon de P. Elle est à coefficients entiers et ses
valeurs propres sont les racines de P.  
 
Donc  det(M) est un entier de module 1,
donc M est inversible dans  M_n(Z).  
 
On va vu qu'il existe  p>= 1 tel que  M^p=I.
 
Donc les valeurs propres de  M sont des racines $ p-emes de  1, c.q.f.d.
 
Tu as donc bien démontré le thm de Kronecker. Je vais réfléchir à une autre preuve, sans matrice.

n°3655556
System211
Posté le 07-01-2012 à 20:21:22  profilanswer
 

Soit n€N*

 

Soit G un sous groupe de (Z^n,+) non réduit à 0.

 

Montrer qu'existent u1,...,up € Z^n et non nuls tels que G = Z u1 +...+ Z up (en somme directe)

n°3655825
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 08-01-2012 à 00:12:05  profilanswer
 

Spoiler :

G\subset Z^{n-1} ou G=(G\cap Z^{n-1})+Zx, où x=(x_1,x_2,...,x_n) est tel que x_n=min\{y_n : y\in G, y_n>0\}
On conclut par récurrence sur n.


Message édité par VictorVVV le 08-01-2012 à 00:23:20

---------------
Signature des messages
n°3659659
gyptone
Posté le 10-01-2012 à 07:07:45  profilanswer
 

:o
Soit  P\in Z(X) un polynôme à coefficients entiers et racines multiples  
 
P(x)=(x-r_1)^{a_1}...(x-r_m)^{a_m},
 
où les exposants  a_k  sont des entiers >= 1 et les racines  r_k sont toutes distinctes.
 
Est ce que le polynôme  Q(x)=(x-r_1)...(x-r_m) a t-il toujours des coefficients entiers ?  

Message cité 1 fois
Message édité par gyptone le 10-01-2012 à 07:19:49
n°3660475
gyptone
Posté le 10-01-2012 à 21:09:41  profilanswer
 

VictorVVV dans les choux... :o

n°3660575
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 10-01-2012 à 22:15:35  profilanswer
 

gyptone a écrit :

:o
Soit  P\in Z(X) un polynôme à coefficients entiers et racines multiples  
 
P(x)=(x-r_1)^{a_1}...(x-r_m)^{a_m},
 
où les exposants  a_k  sont des entiers >= 1 et les racines  r_k sont toutes distinctes.
 
Est ce que le polynôme  Q(x)=(x-r_1)...(x-r_m) a t-il toujours des coefficients entiers ?  

Spoiler :

On prend D(x) le pgcd dans Q(X) de P et P'. On alors P=Q(x)D(x), donc Q est à coefficients rationnels.
Montrons que Q est à coefficients entiers, avec le lemme suivant :
Pour tous P et Q polynômes à coefficients rationnels tels que PQ est à coefficients entiers, alors il existe q dans Q tels que qP et Q/q sont à coefficients entiers.
Pour le démontrer, il suffit d'utiliser que pour tous P et Q polynômes à coefficients entiers, tels que P et Q ne sont pas divisibles par un nombre premier, PQ n'est pas divisible par un nombre premier, propriété triviale, par intégrité de Z/pZ(X).
Le lemme permet de conclure, car Q et D étant unitaires, q=1.

Message cité 2 fois
Message édité par VictorVVV le 10-01-2012 à 22:17:25

---------------
Signature des messages
n°3660594
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 10-01-2012 à 22:34:06  profilanswer
 

Le lemme que j'utilise s'appelle en fait Lemme de Gauss.

gyptone a écrit :

VictorVVV dans les choux... :o

J'avais trouvé l'astuce (pgcd) lors de la lecture, donc je savais que c'était à coefficients rationnels, mais j'ai mis plus de temps pour trouver et démontrer un équivalent au Lemme de Gauss.


---------------
Signature des messages
n°3661138
gyptone
Posté le 11-01-2012 à 11:12:45  profilanswer
 

VictorVVV a écrit :

Spoiler :

On prend D(x) le pgcd dans Q(X) de P et P'. On alors P=Q(x)D(x), donc Q est à coefficients rationnels.
Montrons que Q est à coefficients entiers, avec le lemme suivant :
Pour tous P et Q polynômes à coefficients rationnels tels que PQ est à coefficients entiers, alors il existe q dans Q tels que qP et Q/q sont à coefficients entiers.
Pour le démontrer, il suffit d'utiliser que pour tous P et Q polynômes à coefficients entiers, tels que P et Q ne sont pas divisibles par un nombre premier, PQ n'est pas divisible par un nombre premier, propriété triviale, par intégrité de Z/pZ(X).
Le lemme permet de conclure, car Q et D étant unitaires, q=1.



 
Solution quick&Nice ! :o
 
Voyons voir, du côté de la géométrie descriptive !  
 
Soient  A_1,...,A_n ,  n points distincts ( n >= 3) dans l'espace à  3 dimensions habituel .
 
Notons avec  P_{ij} (i<j) le plan perpendiculaire sur la droite  A_{i}A_{j} et passant par le barycentre des autres n-2 points.
 
Montrer que l'intersection de tous les plans  P_{ij} est non-vide si et seulement si les  n points sont sur une sphère .
Ça se généralise à des espaces de dimensions supérieures à  1 (y compris  \infty).  :o

n°3661218
bogoss91
Posté le 11-01-2012 à 12:54:45  profilanswer
 

gyptone a écrit :


 
Solution quick&Nice ! :o
 
Voyons voir, du côté de la géométrie descriptive !  
 
Soient  A_1,...,A_n ,  n points distincts ( n >= 3) dans l'espace à  3 dimensions habituel .
 
Notons avec  P_{ij} (i<j) le plan perpendiculaire sur la droite  A_{i}A_{j} et passant par le barycentre des autres n-2 points.
 
Montrer que l'intersection de tous les plans  P_{ij} est non-vide si et seulement si les  n points sont sur une sphère .
Ça se généralise à des espaces de dimensions supérieures à  1 (y compris  \infty).  :o


 [:-the_unforgiven-]

n°3661309
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 11-01-2012 à 14:36:36  profilanswer
 

gyptone a écrit :


 
Solution quick&Nice ! :o
 
Voyons voir, du côté de la géométrie descriptive !  
 
Soient  A_1,...,A_n ,  n points distincts ( n >= 3) dans l'espace à  3 dimensions habituel .
 
Notons avec  P_{ij} (i<j) le plan perpendiculaire sur la droite  A_{i}A_{j} et passant par le barycentre des autres n-2 points.
 
Montrer que l'intersection de tous les plans  P_{ij} est non-vide si et seulement si les  n points sont sur une sphère .
Ça se généralise à des espaces de dimensions supérieures à  1 (y compris  \infty).  :o

Spoiler :

En gros, il s'agit de démontrer l'équivalence entre :

  • \exists H, \forall i, j (\sum_{k différent de i et de j} HA_k).A_iA_j=0 (non vidité de l'intersection des plans)
  • \exists O, \forall i, j (OA_i+OA_j).A_iA_j=0 (les points sont sur une sphère)

Pour cela, il suffit d'utiliser le centre de gravité G qui est tel que \forall i, j (\sum_{k} GA_k).A_iA_j=0 et faire une démonstration qui aboutira à une généralisation de la droite d'euler.
On trouvera ainsi que 2OG=-(n-2)HG, c'est à dire qu'à partir d'un point "de type H" un point O vérifiant cette égalité est le centre d'une sphère contenant tous les points, et vice versa.


---------------
Signature des messages
n°3661803
gyptone
Posté le 11-01-2012 à 21:23:44  profilanswer
 

VictorVVV a écrit :

Spoiler :

On prend D(x) le pgcd dans Q(X) de P et P'. On alors P=Q(x)D(x), donc Q est à coefficients rationnels.
Montrons que Q est à coefficients entiers, avec le lemme suivant :
Pour tous P et Q polynômes à coefficients rationnels tels que PQ est à coefficients entiers, alors il existe q dans Q tels que qP et Q/q sont à coefficients entiers.
Pour le démontrer, il suffit d'utiliser que pour tous P et Q polynômes à coefficients entiers, tels que P et Q ne sont pas divisibles par un nombre premier, PQ n'est pas divisible par un nombre premier, propriété triviale, par intégrité de Z/pZ(X).
Le lemme permet de conclure, car Q et D étant unitaires, q=1.



 
Je propose une autre preuve du coup. J'utilise trois lemmes :
 
   1. Lemme : soit $ z\in\mathbf C$ tel que pour tout automorphisme $ f$ du corps $ \mathbf C$, $ f(z)=z$. Alors $ z\in\mathbf Q$.
   2. Lemme : l'ensemble $ \overline{\mathbf Z}\subset \mathbf C$ des entiers algébriques est un sous-anneau de $ \mathbf C$.
   3. Lemme : si un rationnel $ x\in\mathbf Q$ est un entier algébrique, alors il est entier (plus précisément : $ \mathbf Q\cap \overline{\mathbf Z}=\mathbf Z$).
 
 
Soit $ f$ un automorphisme de $ \mathbf C$. Les rationnels sont évidemment laissés fixes par $ f$ donc $ P$ aussi et donc $ f$ permute les racines de $ P$ : $ f$ permute les $ r_i$. Par conséquent, les coefficients de $ Q$, qui sont des fonctions symétriques de $ r_i$, sont laissés fixes par $ f$. Puisque cela est vrai pour tout $ f$ et d'après le lemme 1 :
 
$\displaystyle Q\in\mathbf Q[X]$
 
 
Comme $ P$ est unitaire à coefficients entiers, les $ r_i$ sont des entiers algébriques. Les coefficients de $ Q$ sont des sommes et/ou produits des $ r_i$ donc, d'après le lemme 2, les coefficients de $ Q$ sont des entiers algébriques :
$\displaystyle Q\in\overline{\mathbf Z}[X]$
 
 
Enfin, d'après le lemme 3 :
$\displaystyle Q\in\mathbf Z[X]$
 
T'en pense quoi VictorVVV ? [:actarus44]
 
:o

Message cité 1 fois
Message édité par gyptone le 11-01-2012 à 21:25:44
n°3662204
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 12-01-2012 à 01:23:31  profilanswer
 

gyptone a écrit :

T'en pense quoi VictorVVV ? [:actarus44]

Ça m'a l'air correct. :jap:  
Tu sais bien sûr démontrer que les entiers algébriques forment un anneau. :o


---------------
Signature des messages
n°3664129
gyptone
Posté le 13-01-2012 à 14:57:35  profilanswer
 

VictorVVV a écrit :


Tu sais bien sûr démontrer que les entiers algébriques forment un anneau. :o


 
Vraiment ?  
 
En fait il reste tous les lemmes. Je pense que le lemme 1 est le plus difficile, ensuite le lemme 2, puis le lemme 3 n'est qu'un exercice classique et élémentaire d'arithmétique. Voici donc une preuve du lemme 2 :
 
On note : $ \overline{\mathbf Z}$ l'ensemble des entiers algébriques (c.a.d. des nombres complexes qui sont racines d'un polynôme unitaire à coefficients entiers).  
 
Pour ceux qui ne connaissent pas : tout entier algébrique est un nombre algébrique mais la réciproque est fausse, $ \frac{1}{2}$ est un nombre algébrique qui n'est pas un entier algébrique.  
Il est clair que $ 1\in\overline{\mathbf Z}$ donc il ne reste qu´à prouver que cet ensemble est stable par $ +$, par passage à l'opposé, et par $ \times$.  
 
On va tout faire d'un coup en montrant que si $ x,y\in\overline{\mathbf Z}$, l'ensemble $ A=\mathbf Z[x,y]$ des nombres de la forme $ P(x,y)$ avec $ P$ polynôme à coefficients entiers en deux variables est inclus dans $ \overline{\mathbf Z}$.  
 
Comme $ x$ est un entier algébrique, il existe un entier $ n\ge 1$ tel que $ x^n$ est une combinaison $ \mathbf Z$-linéaire de $ 1,x,\dots,x^{n-1}$. On en déduit que toute puissance de $ x$ est une combinaison $ \mathbf Z$-linéaire de $ 1,x,\dots,x^{n-1}$.
 
De même, il existe un entier $ m\ge 1$ tel que toute puissance de $ y$ est une combinaison $ \mathbf Z$-linéaire de $ 1,y,\dots,y^{n-1}$.
 
Alors toute expression de la forme $ x^a y^b$ est une combinaison $ \mathbf Z$-linéaire des $ x^i y^j$ avec $ i<n$ et $ j<m$.
 
Autrement dit : la famille $ G$ des $ x^i y^j$ avec $ i<n$ et $ j<m$ est $ \mathbf Z$-génératrice du $ \mathbf Z$-module $ A$. Soit maintenant $ z\in A$ et considérons l'application $ m_z:t\mapsto zt$ de $ A$ dans $ A$, "multiplication par $ z$".  
On définit naturellement la matrice $ M_z$ de $ m_z$ dans la famille $ G$ (comme en algèbre linéaire "classique" ).
C'est une matrice à coefficients entiers.  
 
Son polynôme caractéristique $ Q$ est donc à coefficients entiers (et unitaire). D'après un célèbre théorème, $ Q(M_z)=0$,
donc $ Q(m_z)=0$, or $ Q(m_z)$ est la multiplication par $ Q(z)$.  
 
Ainsi la multiplication par $ Q(z)$ est l'application nulle de $ A$ dans $ A$. En praticulier l'image de $ 1$ est nulle donc $ Q(z)=0$ ce qui prouve que $ z$ est un entier algébrique, cqfd.
 
 
:o

n°3664504
gyptone
Posté le 13-01-2012 à 20:22:50  profilanswer
 

Si tu es paumé, je peux t'expliquer.  
 
 
 
 
 
:o

n°3664861
VictorVVV
Citation personnelle
Posté le 14-01-2012 à 00:54:26  profilanswer
 

gyptone a écrit :

Si tu es paumé, je peux t'expliquer.

Non, j'ai simplement voulu vérifier tes capacités. Tu mentionnes souvent des lemmes qui ne sont pas connu du grand public (ici, les taupins), alors qu'on est sensé faire les exos ici avec uniquement leurs connaissances.
Ta démo est correcte, c'est celle que j'avais en tête. :jap:


---------------
Signature des messages
n°3667222
gyptone
Posté le 16-01-2012 à 10:10:18  profilanswer
 

Citation :

Non, j'ai simplement voulu vérifier tes capacités. Tu mentionnes souvent des lemmes qui ne sont pas connu du grand public (ici, les taupins), alors qu'on est sensé faire les exos ici avec uniquement leurs connaissances.
Ta démo est correcte, c'est celle que j'avais en tête. :jap:


 
Tu te trompe. Pas si souvent que ça concernant les "lemmes mentionnés"...
 
Pour revenir à ma démo,  
 
Cette preuve répond aussi à quelques problèmes concrets tels que : trouver un polynôme unitaire à coefficients entiers dont $ z=\sqrt 2+\sqrt 3$ est racine (je choisis un exemple facile mais on pourrait compliquer). On prend le polynôme caractéristique de la matrice de la multiplication par $ z$ dans la famille $ 1,\sqrt 2,\sqrt 3,\sqrt 2\sqrt 3$ (matrice 4*4, donc polynôme de degre 4) et c'est terminé. Si ça peut compléter ta culture... :o
 
 
 
 
 
Voici un petit problème sympathique ... :o
 
Soient  A,B deux matrices n x n à coefficients réels telles que  A^2+B^2=\pi (AB-BA)
 
Montrer que  A^2+B^2 n'est pas inversible!

Message cité 1 fois
Message édité par gyptone le 16-01-2012 à 10:11:34
mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  48  49  50  ..  71  72  73  74  75  76

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
Exercice de maths programme de 3èmeEtudes en Compta/finance sans maths ?
Recherche cours de maths de BTS IG[Terminale S] Probabilité
[BEP] français, maths/sciences, VSP session 2008Un peu de maths, rotation de coordonnées. Easy mais bon...
Maths sup/spéDevoir maison maths
help en maths la classe ni arrive pasTerminale Bac STI ou pas?
Plus de sujets relatifs à : Fil maths terminale/sup


Copyright © 1997-2022 Hardware.fr SARL (Signaler un contenu illicite / Données personnelles) / Groupe LDLC / Shop HFR