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Auteur Sujet :

Suppression de la publicité sur les chaînes publiques, ça cache quoi ?

n°14109943
Cutter
Posté le 20-02-2008 à 05:53:01  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Darkbudy a écrit :


Est-ce une énième démonstration d'ouverture de notre président ? Ou simplement une subite prise de conscience de la piètre qualité du service "publique" rendu par nos chaînes nationales ?


Heu non il faut arrêter, la télé publique française est de qualité et ses programmes sont variés. Il y a de tout: des émissions culturelles ou politiques, des émissions de débat, des reportages, des séries. Il y en a pour tout le monde. Et comme les chaînes du service public visent "un peu plus haut" que les chaînes privées, elles les complètent. Si on aime pas "C dans l'air" on peut donc regarder "La Roue de la Fortune", qui passe à la même heure.


Message édité par Cutter le 20-02-2008 à 08:12:17

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last.fm
mood
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Posté le 20-02-2008 à 05:53:01  profilanswer
 

n°14110000
le_testeur
Posté le 20-02-2008 à 07:31:01  profilanswer
 


tiens c'est marrant j'ai la meme opinion mais en 'pire' ... dans la rue, lieu publique etc :
Un enfant qui va a l'ecole ou un banlieusard dans le metro n'a pas a conceder de cellules grises a la pub, on devrait voir de la pub uniquement dans ce que l'on a choisi de lire, regarder, etc
Puisque la pub ca marche, quel droit y a t'il d'en fourrer devant les yeux des gens contre leur gré ?
Vive les casseurs de pub.


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Une nouvelle galerie 2009
n°14110271
p4rp4ing
Posté le 20-02-2008 à 09:31:12  profilanswer
 

le_testeur a écrit :


tiens c'est marrant j'ai la meme opinion mais en 'pire' ... dans la rue, lieu publique etc :
Un enfant qui va a l'ecole ou un banlieusard dans le metro n'a pas a conceder de cellules grises a la pub, on devrait voir de la pub uniquement dans ce que l'on a choisi de lire, regarder, etc
Puisque la pub ca marche, quel droit y a t'il d'en fourrer devant les yeux des gens contre leur gré ?
Vive les casseurs de pub.


en tout cas, c'est clair que les transports en commun sont un service public, que l'on paye, donc la pub devrait sauter aussi ! mais bon, plus de pub sur france tele, c'est deja un sacré bol d'air...


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Le rêve est une capacité.
n°14110297
p4rp4ing
Posté le 20-02-2008 à 09:35:14  profilanswer
 

et puis aussi, tien, pourquoi on a pas de sujet sur la reaction des telespectaeurs, qui payent la redevance, histoire de savoir ce qu'il en pense de la suppression de la pub. Quand même, quand on pense que France deux par exemple tire a boulet rouge sur "la langue de bois" du gouveneement sarkozi.


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Le rêve est une capacité.
n°14415426
wolfiounet​te
Posté le 24-03-2008 à 16:51:10  profilanswer
 

Ciler a écrit :


Ca cache bien un truc.

 

Prenons une entreprise comme Renault. Elle investis 1 million (1m) chaque annee en publicite : 400k de crenaux pub sur TF1, 300k de creneau pub sur france 2, 300k de creneau pub sur M6.

 

Si en 2009 France 2 ne fais plus de pub, tu crois que renault vas se mettre a investir moins en pub ? Ou simplement repartir l'excedent entre les autres chaines (soit 570k sur TF1 et 430k sur M6 dans notre exemple) ?

 

De fait, supprimer les pubs sur le service public revient a augmenter quasi-mecaniquement d'autant (en valeur, pas en temps) les budgets consacres par les annonceurs sur les chaines privees. Bon maintenant, comme le temps de pub est limite, ca vas simplement revenir a augmenter le pric de la pub a l'annonce (le prix de la minute si tu veux).

 

En resume, supprimer la pub sur france television, c'est faire gagner immediatement plus de sous a a TF1 et M6 (en 1er, puis aux autres chaines cable/satellite/TNT en second lieu).

 

Mr Bouygue (actionnaire majoritaire de TF1) et Mr Bollore (proprietaire de direct8, une des plus grosses chaines de la TNT) ont un amis commun. Saura-tu en deviner le nom ?

 



 

le blog ecopublix avait fait un article justement là dessus

 

je le copie, les graphs sont dispos sur le lien suivant

 

http://www.ecopublix.eu/2008/01/la [...] hanes.html

 
Citation :


Lors de sa conférence de presse du 8 janvier dernier, le Président Sarkozix a créé la surprise en annonçant la fin de la publicité sur les chaînes publiques et en proposant que le manque à gagner de 830 millions d’euros pour France Télévisions soit compensé par « une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et par une taxe infinitésimale sur le chiffre d'affaires de nouveaux moyens de communication, comme l'accès à Internet ou la téléphonie mobile ». Le jour même, on apprenait que les cours de TF1 et M6 s’envolaient à la Bourse de Paris, au point que la plupart des commentateurs semblaient considérer qu’il s’agissait forcément d’une bonne affaire pour les chaînes privées. Nous alors voir que si la demande de spots publicitaires n'est pas trop sensible à son prix, ce sera effectivement le cas.

 

I/ Le marché des espaces publicitaires à la télévision

 

Le marché des spots publicitaires brasse beaucoup d’argent : en 2007, les recettes publicitaires brutes de la télévision s’élevaient à 6,7 milliards d’euros, dont 5,5 milliards pour la télévision hertzienne (soit 82% du total) et 1,2 milliards pour la TNT, le câble et le satellite (soit 18% du total).

 

Du point de vue de l’économiste, ce marché constitue une vraie curiosité, dans la mesure où l’offre et la demande de spots publicitaires présentent des caractéristiques assez atypiques.

 

La demande de spots de pub

 

La demande de spots publicitaires est le fait d’une multitude d’entreprises en concurrence pour l’achat de « temps de cerveau disponible » auprès des régies publicitaires des grandes chaînes publiques et privées de la télévision. Le prix qu’un annonceur est prêt à débourser pour 30 secondes d’espace publicitaire dépend à la fois du nombre de téléspectateurs qui seront devant leur télé au moment de la diffusion (ce qui explique les prix stratosphériques atteints par les spots publicitaires à l’occasion de certains événements sportifs) et du degré de proximité de ces téléspectateurs avec le « cœur de cible » de l’annonceur (les pubs pour les jouets pour enfants sont rarement diffusés à 2 heures du matin...). En toute logique, la demande de spots publicitaires télévisés n’échappe pas à la « loi de la demande » : toutes choses égales par ailleurs, plus le prix du spot publicitaire augmente, plus la demande de spots diminue. La sensibilité de la demande de spots publicitaires à leur prix est mesurée par son élasticité-prix (un concept auquel Kanelbullix a récemment consacré un post) : à titre d’exemple, une élasticité de 0,5 signifie que lorsque le prix du spot de pub augmente de 1%, la demande diminue de 0,5%.

 

L’offre de spots de pub

 

L’offre de spots publicitaires présente trois grandes spécificités :

 

1/ L’espace publicitaire offert à la télévision se caractérise d’abord par des coûts de revient pratiquement nuls et une valeur qui dépend avant tout de l’audience. En effet, la fourniture d’un espace publicitaire ne coûte quasiment rien au diffuseur, les coûts étant pour l’essentiel des coûts fixes (coûts de création et de maintenance d’une chaîne de télévision). On peut même considérer que la diffusion d’un message publicitaire permet à une chaîne de réaliser des économies, dans la mesure où elle n’a pas à diffuser de programme pendant le temps de la pub. Dans ces conditions, la marge réalisée par les régies publicitaires s’élève à environ 90% du prix de vente des espaces publicitaires.

 

2/ L’offre d’espaces publicitaires à la télévision est très inélastique (peu sensible aux prix). En effet, étant donné la faiblesse des coûts de diffusion de messages publicitaires, les chaînes de télévision souhaiteraient offrir un volume d’espaces publicitaires beaucoup plus important que celui qui prévaut actuellement (environ 7% de l’offre de programme des grandes chaînes nationales en 2003), mais elles n’en n’ont pas la faculté, dans la mesure où la durée des espaces réservés à la publicité à la télévision est très étroitement encadrée par un ensemble de dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles qui concernent aussi bien les chaînes publiques que les chaînes privées. A l’heure actuelle, les télévisions privées hertziennes sont limitées à 6 minutes de publicité par heure en moyenne quotidienne et à 12 minutes en heures glissantes (c'est-à-dire aussi bien entre 13h et 14h qu'entre 13h07 et 14h07, etc.) ; les télévisions publiques (France 2, France 3 et France 5) sont limitées à 6 minutes par heure en moyenne quotidienne et à 8 minutes par heure glissante ; les télévisions diffusées par câble ou satellite sont limitées à 9 minutes de publicité par heure en moyenne quotidienne et à 12 minutes en heures glissantes ; enfin, les télévisions hertziennes locales peuvent diffuser 12 minutes par heure d’antenne et 15 minutes par heure donnée.

 

3/ L’existence de coûts fixes élevés pour créer une chaîne de télévision explique que l’offre de spots publicitaires soit fortement concentrée : le marché des spots publicitaires est aux mains d’un très petit nombre de régies publicitaires qui regroupent généralement plusieurs chaînes (sur le câble, le groupe M6 possède par exemple W9, Paris Première, Téva ou encore Série Club). À l’heure actuelle, trois grandes régies contrôlent la quasi-totalité du marché : TF1, qui détient 55% du marché des spots publicitaires, M6, qui en détient 24% et France Télévisions, qui en détient seulement 20% (pour un montant de 830 millions de recettes publicitaires nettes en 2007, ce qui représente 30% de ses ressources financières). Les offreurs de spots publicitaires à la télévision sont donc en situation d’oligopole, ce qui leur confère un pouvoir de marché qui va lui-même influencer la manière dont les prix vont se fixer. Les propriétés de ce mode de concurrence dépendent de la manière dont les firmes interagissent : traditionnellement, les économistes distinguent une concurrence « par les quantités », dite concurrence à la Cournot et une concurrence « en prix », dite concurrence à la Bertrand. Dans le cas des spots publicitaires, la concurrence se rapprocherait davantage d’une concurrence en prix, dans la mesure où les régies publicitaires n’ont pas la possibilité de modifier la durée des espaces publicitaires vendus, pour les raisons mentionnées au point 2/. En l’absence d’une entente sur les prix, les propriétés d’une concurrence oligopolistique en prix sont relativement proches de celles de la concurrence « pure et parfaite » : à l’équilibre, les firmes ne parviennent pas à profiter de leur pouvoir de marché pour extraire une rente et proposer des prix supérieurs à ceux qui prévaudraient dans un univers parfaitement concurrentiel. Ce résultat n’est valable que si les régies publicitaires des grandes chaînes de télévision ne sont pas en collusion : les décisions du Conseil de la concurrence en la matière semblent indiquer que l’existence d’une entente sur le prix des espaces publicitaires ne peut être caractérisée. En revanche, le Conseil a considéré en 2001 que TF1 et sa filiale TF1 publicité, en détenant une part de marché nettement plus importante que celle de leur concurrence immédiat, France Télévisions Publicité, étaient entre 1993 et 1997 en abus de position dominante sur le marché de la publicité télévisuelle. A cette occasion, TF1 fut condamnée à une sanction pécuniaire d’un montant de 1,2 millions d’euros.

 

Le graphique suivant résume de manière très schématique le fonctionnement du marché des spots publicitaires à la télévision :

 

graphique sur le site

 

La quantité de spots publicitaires vendus est indiquée en abscisses, le prix du spot de pub en ordonnées. La courbe de demande de spots est une fonction décroissante des prix pratiqués, alors que l’offre d’espaces publicitaires est totalement inélastique, pour les raisons mentionnées plus haut. L’équilibre sur ce marché se fixe au point E, situé à l’intersection des courbes d’offre et de demande : en ce point, le prix du spot de pub est égal à PE et le nombre de spots vendus à QE. Le rectangle colorié en jaune mesure le total des recettes publicitaires perçues par les régies publicitaires des chaînes publiques et privées. Ces recettes sont égales au prix unitaire du spot publicitaire multiplié par la quantité vendue, soit PE*QE. La part qui revient à chacune de régies publicitaires est indiquée par le découpage du rectangle en trois portions : TF1 (55%), M6 (25%) et France Télévisions (20 %).

 

II/ Quel sera l’impact de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques ?

 

Dans ce contexte, quel sera l’impact de la suppression des espaces publicitaires sur les chaînes publiques (on ne prend pas encore en compte la création d’une taxe sur les spots publicitaires diffusés sur les chaînes privées) ?

 

Graphiquement, la fin de la publicité sur les chaînes de France Télévision se traduira par un déplacement vers la gauche de la courbe d’offre de spots publicitaires. L’ampleur de déplacement sera égal à la part de marché détenue par France Télévisions dans le total des recettes publicitaires des chaînes de télévision, soit 20% :

 

graphique sur le site

 

Ce déplacement de la courbe d’offre de spots publicitaires aura trois effets :

 

1/ une réduction de 20 % du nombre total de spots publicitaires diffusés à la télévision ;

 

2/ une augmentation du prix du spot publicitaires qui va dépendre de la forme de la courbe de demande de spots publicitaires : une demande très élastique (très sensible aux prix, donc plutôt « horizontale ») se traduira par une faible augmentation des prix alors qu’une demande très inélastique (très peu sensible aux prix, dont plutôt « verticale ») se traduira par une forte augmentation des prix.

 

3/ en l’absence de taxe sur les spots publicitaires, l’augmentation du prix de l’espace publicitaires sur les chaînes privées se traduira par une augmentation de leurs recettes publicitaires globales. Graphiquement, ce supplément de recettes publicitaires est représenté par le rectangle colorié en vert : plus l’élasticité de la demande de spots publicitaires est faible, plus ce supplément de recettes sera important.

 

III/ Quel sera l’impact de la création d’une taxe sur les spots publicitaires ?

 

Que se passe-t-il maintenant si l’Etat décide de créer une taxe sur les spots publicitaires diffusés sur les chaînes privées, afin de compenser le manque à gagner des chaînes publiques, soit 830 millions d’euros par an ?

 

La première question qui se pose est de savoir qui va réellement payer cette taxe : Les annonceurs ou les régies publicitaires ? Le second principe de l’incidence fiscale, énoncé par Petitsuix dans ce post et appliqué au cas des cotisations sociales par votre serviteur stipule qu’en général, la taxe sera payée par le côté le moins « élastique » du marché, autrement dit par les agents économiques qui n’ont pas la faculté de « refourguer » la taxe à d’autres. Dans le cas des spots publicitaires, l’application de ce principe signifie que ce sont les régies publicitaires qui vont payer l’intégralité de la taxe, puisque l’offre d’espaces publicitaires est totalement inélastique. Pour s’en convaincre, imaginons que les régies publicitaires des chaînes de télévisions privées décident de répercuter l’intégralité de la taxe sur le prix des spots qu’elles proposent aux annonceurs : dans cette situation, la demande d’espaces publicitaires sera inférieure à l’offre, si bien que toutes les chaînes de télévision auront intérêt à réduire leurs prix pour attirer les annonceurs, jusqu’à ce que la demande soit de nouveau égale à l’offre (elle-même inchangée), c'est-à-dire jusqu’au moment où le prix taxe comprise sera égal au prix qui prévalait avant la création de cette taxe. Les régies publicitaires des chaînes privées paieront donc l’intégralité de la taxe. La structure oligopolistique du marché des espaces publicitaires et la position dominante de TF1 n’y changeront rien : en présence d’une offre totalement rigide, le prix incluant la taxe ne pourra pas excéder le prix de l’équilibre sans taxe.

 

La seconde question posée par la création de cette taxe est celle de son montant. Quel est le taux que devra fixer l’Etat pour permettre de compenser les pertes de recettes publicitaires des chaînes publiques, soit 830 millions d’euros ? La réponse à cette question dépend du prix du spot publicitaire qui prévaudra lorsque la publicité aura disparu des chaînes publiques, ce prix étant lui-même fonction de l’élasticité de la demande de spots publicitaires. Le graphique suivant indique que le taux de cette taxe, mesuré par l’écart entre le prix P1 (taxe comprise) et le prix P2 (hors taxe), devra être fixé de manière à ce que les revenus engendrés par la taxe (le rectangle colorié en bleu) compensent le manque à gagner des chaînes publiques (le rectangle colorié en rouge) :

 

graphique sur le site

 

Le taux t de la taxe qu’il faudra appliquer aux spots publicitaires diffusés par les chaînes privées peut même être précisément calculé. Il s’écrit : t=0,25*(1/(1 + (0,2/ε))) où ε désigne l’élasticité-prix de la demande de spots publicitaires (1). Si la demande de spots publicitaires est très sensible aux prix (élasticité infinie), alors il faudra appliquer une taxe de 25% ; si la demande est très peu sensible aux prix (élasticité nulle), alors on pourra se contenter d’une taxe très faible. En fonction de la valeur de l’élasticité-prix de la demande d’espaces publicitaires, le taux de taxe qu’il faudra appliquer sera compris entre 0 et 25%.

 

Le graphique précédent permet de constater que la création d’une taxe sur les spots publicitaires aura pour effet de « rogner » sur le supplément de recettes publicitaires engrangées par les chaînes privées à la suite de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Dans le cas particulier illustré sur ce graphique, les recettes publicitaires des chaînes privées auront quand même augmenté au total (le supplément net de recettes étant mesuré par le rectangle colorié en vert), parce que la demande est assez peu élastique.

 

Mais on pourrait tout aussi bien se retrouver dans une situation telle que les recettes publicitaires des chaînes privées diminueront si une taxe est mise en place pour compenser le manque à gagner des chaînes publiques. Ce sera le cas si la demande de spots publicitaires est suffisamment élastique (sensible au prix). Le graphique suivant permet en effet de constater que dans cette situation, les recettes publicitaires globales des chaînes privées seront plus faibles qu’avant :

 


graphique sur le site

 

Sur ce graphique, la partie hachurée du rectangle bleu indique la perte de recettes publicitaires des chaînes privées engendrée par la création d’une taxe sur les spots de pub.

 

La fin de la pub sur le service public n’est donc pas forcément une bonne affaire pour TF1 et M6. Pour qu’elle le soit, il faudrait que la demande ne soit pas trop élastique. On peut même calculer grossièrement le seuil d’élasticité-prix de la demande d’espaces publicitaires au-delà duquel la création d’une taxe sur les spots de pub serait une mauvaise affaire pour les chaînes privées. Ce seuil correspond à la situation où le prix hors taxe du spot (noté P2) est égal au prix qui prévalait avant la suppression de la publicité sur les chaînes publiques (noté P0) : si P2 est supérieur à P0, alors les chaînes privées seront gagnantes ; si P2 est inférieur à P0, elles seront gagnantes. Un calcul rapide montre que l’élasticité-prix de la demande de spots publicitaires au-delà de laquelle les chaînes privées subiront des pertes est égal à 0,8 (2). Ce niveau d’élasticité correspond à une demande très sensible aux prix: il signifie que si le prix du spot de pub augmente de 10%, la demande de spots diminue de 8%. L’élasticité réelle de la demande de spots publicitaires se situe sans doute en dessous d’un tel niveau. On peut donc en conclure que la création d’une taxe sur les spots publicitaires ne devrait pas empêcher TF1 et M6 de bénéficier de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques.

 

C’est d’autant plus probable que d’après les déclarations du Président, une partie de la perte de recettes publicitaires de France Télévisions pourrait être compensée par la création d’une taxe « infinitésimale » prélevée sur le chiffre d’affaires des opérateurs Internet et de téléphonie mobile. Si tel était le cas, le prélèvement opéré sur les recettes publicitaires des chaînes privées serait encore plus faible, ce qui minimiserait considérablement l’impact négatif de la taxe pour TF1 et M6.

 

Dans ces conditions, on comprend que les actions des deux principales chaînes privées de télévision aient flambé juste après l’annonce faite par le Président Sarkozix : le 8 janvier, l’action TF1 augmentait de 10% :

 

graphique sur le site

 

Le même jour, l’action M6 grimpait de 6% :

 

graphique sur le site

 

L’euphorie n’aura cependant été que de courte durée : les cours des deux actions sont redescendus à des niveaux proches de leurs niveaux antérieurs dès le lendemain. Il faut sans doute voir là une certaine forme de prudence face au flou qui entoure encore les projets du gouvernement en matière de réforme du financement de l’audiovisuel public. Une autre raison susceptible d’expliquer cette correction des cours boursiers est que les actionnaires de TF1 et M6 ont pu anticiper une privatisation prochaine d’une partie des chaînes publiques, rendue nécessaires par l’insuffisance des ressources dégagées par une taxe sur les spots publicitaires, ce qui annulerait le bénéfice tiré de la réduction du nombre total de spots diffusés et donnerait naissance à des concurrentes autrement plus dangereuses que les actuelles France 2, France 3 et France 5.

 

Il reste que ces soubresauts financiers montrent que le temps de cerveau disponible a encore de beaux jours devant lui…


Message édité par wolfiounette le 24-03-2008 à 16:53:16
n°14415438
Arakhan
Posté le 24-03-2008 à 16:54:23  profilanswer
 


 
exact, on l'avais oubliée celle la  :fou:  

n°14415443
Shay93
Posté le 24-03-2008 à 16:55:12  profilanswer
 

de la discrimination pour les gens qui font bcp pipi à la pub :o


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Ah Ah...
n°14415446
wolfiounet​te
Posté le 24-03-2008 à 16:55:37  profilanswer
 

Arakhan a écrit :


 
exact, on l'avais oubliée celle la  :fou:  


 
 
comùment ça flinguer la rédac dce france 3 ?

n°14415466
Arakhan
Posté le 24-03-2008 à 17:00:43  profilanswer
 

wolfiounette a écrit :


 
 
comùment ça flinguer la rédac dce france 3 ?


 
ouais le pauvre ch'tit s'était plaint d'avoir été mal recu et que ca allait se payer et toussa (sans compter deux trois trucs annexes)

n°14415482
JohnnySmit​h
Posté le 24-03-2008 à 17:02:56  profilanswer
 

déjà  ça détourne l'attention des journalistes du traité de Lisbonne par exemple et de toutes les conneries de sarko en général :sweat:

mood
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Posté le 24-03-2008 à 17:02:56  profilanswer
 

n°14465487
Profil sup​primé
Posté le 30-03-2008 à 13:25:37  answer
 

http://www.arretsurimages.net/media/article/s6/id583/original.2479.demi.jpg

Citation :


 
Fin 2006 à francetele, sur 315 journalistes, 117 seraient gradés (49 rédacteurs en chef, 15 rédacteurs en chef adjoints...), avec des salaires très confortables : 111 000 euros bruts annuels en moyenne pour les "réd chefs", avec une pointe à 200 000 euros !
http://www.arretsurimages.net


 
Et faut pas croire que seul les journalistes coûtent cher, il en va de même pour les présentateurs télé. On dit que la télé coût cher, mais moi j'aimerais que l'on m'explique pourquoi ceux qui travaillent pour les médias télés touchent entre 8 à 10 fois plus qu'un smicard avec la plupart du temps un temps de travail effectif bien moindre.
 
Qu'est-ce qui justifie une telle différence de traitement, moi je comprend pas ce privilège injustifié du PAF. Surtout qu'en ensuite on vient pleurer que l'on n'a pas d'argent pour faire des emissions de qualitées.  :pfff:  :pfff:

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 30-03-2008 à 13:26:40
n°14468387
el muchach​o
Comfortably Numb
Posté le 30-03-2008 à 20:05:51  profilanswer
 

'tain, vu le niveau des journaleux, franchement, ces salaires, c'est carrément honteux.  :pfff:


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Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
n°14473264
Profil sup​primé
Posté le 31-03-2008 à 11:11:34  answer
 

 

Tu paie rien, là j'en suis bien moins sur. Faut pas se faire d'illusion sur tout se que tu achètes il y a par non négligeable qui sert justement à ces campagnes de pubs. Sans pub  certain produit serait sans doute 10 à 20% moins cher, voir plus [:beckaman007]

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 31-03-2008 à 11:12:42
n°14473459
Profil sup​primé
Posté le 31-03-2008 à 11:31:13  answer
 

nucl3arfl0 a écrit :


Et ces mêmes gens revoteront pour le même gugusse 5ans plus tard  :whistle:


 
C'est rare des phrases aussi réalistes qu'inquiétantes...  :pfff:  
 
Pauvre France
 
Bien dit en tout cas.
 
Il y à deux mondes, celui des c*ns, et celui des minorités.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 31-03-2008 à 11:31:36
n°14547837
rupert456
Posté le 08-04-2008 à 13:12:27  profilanswer
 

Selon Christine Albanel hier a Cannes, la publicité serait seulement supprimée de façon «partielle» des chaînes de France Télévisions. Comprenez après 20h...
France tele sans publicite est reporte a 2011, et encore...
 
http://www.20minutes.fr/article/22 [...] es-20h.php

n°14548948
wolfiounet​te
Posté le 08-04-2008 à 14:57:01  profilanswer
 

les inrocks de 7 semaine consacrée a la politique sarkozienne vis a vis de la culture
 
(bon évidemment ils sont pas gentils avec lui, c'est un journal de gauchiste :o )

n°14560970
p4rp4ing
Posté le 09-04-2008 à 18:16:24  profilanswer
 


 
je crois pas, sarko est deja fini en tant que president, trop de conneries.


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Le rêve est une capacité.
n°14658657
poilagratt​er
Posté le 21-04-2008 à 16:35:47  profilanswer
 

mimichris a écrit :

Ca cache la fin du service public c'est bien ce que veut Sarko dans tous les domaines, il veut faire plaisir a ses copains, les riches,
donc on coupe le robinet du financement et on ferme c'est aussi simple que ca !


Comme d'hab, la droite avance masquée. Elle a enveloppé l'affaire dans un gros piège à cons de plus.
Ce sera quoi le prochain?


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Finalité du système économique: Produire sans l'homme (car il coûte toujours trop cher) des choses qu'il ne pourra utiliser (faute de revenus). Comme c'est idiot,  le système s'effondre.
n°14658796
everfrost
Amused
Posté le 21-04-2008 à 16:50:39  profilanswer
 

Genre c'est l'apanage de la droite ce genre de comportement :o

n°14732273
charlie 13
Posté le 29-04-2008 à 15:42:47  profilanswer
 

si (on peut rêver) la mesure était destinée à ameliorer le service piblic, il suffirait de prelever sur les chaines privées une taxe sur leurs revenus publicitaires, à hauteur de ce qui va leur être transféré par la perte de ces ressources par le service public.
Le service public serait financé sans pub et sans taxe, elle est pas belle la vie?
Ah mais oui les copains de Sarko ne s'enrichiraient  pas monstrueusement ,du coup.
Ça va pas être possible.

n°15059646
Capal
Jamais là
Posté le 02-06-2008 à 18:22:17  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

si (on peut rêver) la mesure était destinée à ameliorer le service piblic, il suffirait de prelever sur les chaines privées une taxe sur leurs revenus publicitaires, à hauteur de ce qui va leur être transféré par la perte de ces ressources par le service public.
Le service public serait financé sans pub et sans taxe, elle est pas belle la vie?
Ah mais oui les copains de Sarko ne s'enrichiraient  pas monstrueusement ,du coup.
Ça va pas être possible.


 
Bonsoir,
 
A part toutes les raisons à long terme qui font que le capitaliste moyen ne peut que souhaiter la liquidation de la télé publique, je vois au moins une bonne raison à court terme, le genre de tour à la Sarko qui en tous cas n'a pas du lui échapper. Voilà le raisonnement, si on supprime la publicité, on est obligé de gonfler la redevance pour maintenir la qualité de service (même si elle est plutot basse mais ce n'est pas la question : elle coute quand même cher). Tous les redevanceurs et il y en a un paquet , auront à payer cash l'impôt indirect dopé avant d'avoir le temps de pouvoir réagir. Sarko aura pris sa revanche sur la TVA sociale, c'est en fait un peu du même style.  
Dans un deuxième temps plus personne ne voudra de ce boulet que sera devenu la télé publique et on pourra la jeter en pâture  à Lagardère et la famille.  
 
Les avantages de la suppression de la publicité, rendre le spectateur moins en prise à la folie de la consommation, ne peut pas être le but du gouvernement sarkozien , ça au moins c'est une certitude.
 

n°15309088
nikolian
Posté le 26-06-2008 à 11:16:27  profilanswer
 

Bonjour,
 
La suppression de la publicité, cela serait pour janvier 2009.
 
Jusque là, c’était tout bénéfice pour nous, les entreprises payaient leurs publicités, dont les temps sont plutôt raisonnables sur la télévision publique.
Ce qui nous permettez de payer une redevance raisonnable, pour des programmes financé grâce à cette publicité.
 
Pour financer en partie, et en partie seulement ce manque à gagner, notre président, celui que l’on a présenté comme celui du pouvoir d’achat, nous proposent des solutions visant précisément à baisser notre pouvoir d’achat.
Hausse de la redevance, taxe sur l’électronique, taxe sur les télécommunications.
 
Si quelqu’un voit ce qu’on va y gagner !?
 
Cela va créer ou hausse de la demande en publicité, laissant TF1 et M6 fixer les prix, et la possibilité de multiplier la durée déjà très longue, et le nombre de plage de publicité. En Angleterre, ils en sont arrivée a coupé les épisodes des experts en 3 ou 4,  au final on regarde plus de pub que de programme.
 
Quel programme pourra t'on faire sans argent, de nouvelle téléréalité comme en propose la BBC !?
 
Et dernière nouvelle, annoncée ce matin, c’est l’exécutif qui va maintenant désigné le président de France Télévision.
 
Cela marquerait’ il un regain de contrôle du gouvernement sur les médias ?
 
PS : Les journalistes de France 2 ont créé le site : http://www.sauvonslatele.com

n°15338332
damien3364
Posté le 29-06-2008 à 00:29:01  profilanswer
 

Réduire le salaire des animateurs télé risque de provoquer leur fuite au profit des autres chaines. Et ensuite, vous voulez quoi comme animateur?
 
Thierry Roland, Franck Leboeuf.  
 
Ps = J'ai rien contre eux, mais leurs commentaires sont plutôt mauvais.

Message cité 2 fois
Message édité par damien3364 le 29-06-2008 à 00:29:23
n°15341140
korrigan73
Membré
Posté le 29-06-2008 à 13:56:25  profilanswer
 

damien3364 a écrit :

Réduire le salaire des animateurs télé risque de provoquer leur fuite au profit des autres chaines. Et ensuite, vous voulez quoi comme animateur?
 
Thierry Roland, Franck Leboeuf.  
 
Ps = J'ai rien contre eux, mais leurs commentaires sont plutôt mauvais.


pas besoin d'une starlette pour presenter une emission.
y'a des gens tres competent qui n'ont pas besoin d'etre payé comme des nababs pour officier.

n°15370228
nicolas181
Posté le 01-07-2008 à 22:01:21  profilanswer
 

Je sais pas ce que ça cache en tous cas je ne trouve pas cela une priorité de l'état, puis on s'est habitué ca sert à rien de les enlevées.
 
Enfin bon.
 
Nicolas.


---------------
"In any moment of decision the best thing you can do is the right thing, the next best thing is the wrong thing, and the worst thing you can do is nothing " Theodore Roosevelt
n°15374861
everfrost
Amused
Posté le 02-07-2008 à 09:16:53  profilanswer
 

Euh ouais moi je m'y habitue pas du tout, au contraire ça me gonfle de plus en plus, je les trouve de plus en plus débiles...

n°15374980
chtivain
Posté le 02-07-2008 à 09:34:48  profilanswer
 

A la radio j'ai entendu une théorie différente sur ce sujet.
 
Le fin fond de l'histoire se trouverait en fait dans l'explosion du monopole de l'énergie en Europe. En interdisant la pub sur le service public, notre gouvernement agirait sur la valeur de TF1.
 
Une fois cela fait, Bouygues pourrait revendre sa chaîne pour investir massivement dans la production d'énergie électrique (le parc nucléaire commence à se faire vieux et devra être renouvelé).


---------------
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n°15375592
everfrost
Amused
Posté le 02-07-2008 à 10:37:06  profilanswer
 

Autrement appelée "théorie du complot" [:aloy]

n°15380311
cappa
Posté le 02-07-2008 à 17:34:25  profilanswer
 

Mouarf  :heink:

Message cité 1 fois
Message édité par cappa le 03-07-2008 à 18:20:52
n°15396922
cappa
Posté le 03-07-2008 à 18:21:18  profilanswer
 

Citation :

I/ Le marché des espaces publicitaires à la télévision
 
Le marché des spots publicitaires brasse beaucoup d’argent : en 2007, les recettes publicitaires brutes de la télévision s’élevaient à 6,7 milliards d’euros, dont 5,5 milliards pour la télévision hertzienne (soit 82% du total) et 1,2 milliards pour la TNT, le câble et le satellite (soit 18% du total).
 
Du point de vue de l’économiste, ce marché constitue une vraie curiosité, dans la mesure où l’offre et la demande de spots publicitaires présentent des caractéristiques assez atypiques.
 
La demande de spots de pub
 
La demande de spots publicitaires est le fait d’une multitude d’entreprises en concurrence pour l’achat de « temps de cerveau disponible » auprès des régies publicitaires des grandes chaînes publiques et privées de la télévision. Le prix qu’un annonceur est prêt à débourser pour 30 secondes d’espace publicitaire dépend à la fois du nombre de téléspectateurs qui seront devant leur télé au moment de la diffusion (ce qui explique les prix stratosphériques atteints par les spots publicitaires à l’occasion de certains événements sportifs) et du degré de proximité de ces téléspectateurs avec le « cœur de cible » de l’annonceur (les pubs pour les jouets pour enfants sont rarement diffusés à 2 heures du matin...). En toute logique, la demande de spots publicitaires télévisés n’échappe pas à la « loi de la demande » : toutes choses égales par ailleurs, plus le prix du spot publicitaire augmente, plus la demande de spots diminue. La sensibilité de la demande de spots publicitaires à leur prix est mesurée par son élasticité-prix (un concept auquel Kanelbullix a récemment consacré un post) : à titre d’exemple, une élasticité de 0,5 signifie que lorsque le prix du spot de pub augmente de 1%, la demande diminue de 0,5%.
 
L’offre de spots de pub
 
L’offre de spots publicitaires présente trois grandes spécificités :
 
1/ L’espace publicitaire offert à la télévision se caractérise d’abord par des coûts de revient pratiquement nuls et une valeur qui dépend avant tout de l’audience. En effet, la fourniture d’un espace publicitaire ne coûte quasiment rien au diffuseur, les coûts étant pour l’essentiel des coûts fixes (coûts de création et de maintenance d’une chaîne de télévision). On peut même considérer que la diffusion d’un message publicitaire permet à une chaîne de réaliser des économies, dans la mesure où elle n’a pas à diffuser de programme pendant le temps de la pub. Dans ces conditions, la marge réalisée par les régies publicitaires s’élève à environ 90% du prix de vente des espaces publicitaires.
 
2/ L’offre d’espaces publicitaires à la télévision est très inélastique (peu sensible aux prix). En effet, étant donné la faiblesse des coûts de diffusion de messages publicitaires, les chaînes de télévision souhaiteraient offrir un volume d’espaces publicitaires beaucoup plus important que celui qui prévaut actuellement (environ 7% de l’offre de programme des grandes chaînes nationales en 2003), mais elles n’en n’ont pas la faculté, dans la mesure où la durée des espaces réservés à la publicité à la télévision est très étroitement encadrée par un ensemble de dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles qui concernent aussi bien les chaînes publiques que les chaînes privées. A l’heure actuelle, les télévisions privées hertziennes sont limitées à 6 minutes de publicité par heure en moyenne quotidienne et à 12 minutes en heures glissantes (c'est-à-dire aussi bien entre 13h et 14h qu'entre 13h07 et 14h07, etc.) ; les télévisions publiques (France 2, France 3 et France 5) sont limitées à 6 minutes par heure en moyenne quotidienne et à 8 minutes par heure glissante ; les télévisions diffusées par câble ou satellite sont limitées à 9 minutes de publicité par heure en moyenne quotidienne et à 12 minutes en heures glissantes ; enfin, les télévisions hertziennes locales peuvent diffuser 12 minutes par heure d’antenne et 15 minutes par heure donnée.
 
3/ L’existence de coûts fixes élevés pour créer une chaîne de télévision explique que l’offre de spots publicitaires soit fortement concentrée : le marché des spots publicitaires est aux mains d’un très petit nombre de régies publicitaires qui regroupent généralement plusieurs chaînes (sur le câble, le groupe M6 possède par exemple W9, Paris Première, Téva ou encore Série Club). À l’heure actuelle, trois grandes régies contrôlent la quasi-totalité du marché : TF1, qui détient 55% du marché des spots publicitaires, M6, qui en détient 24% et France Télévisions, qui en détient seulement 20% (pour un montant de 830 millions de recettes publicitaires nettes en 2007, ce qui représente 30% de ses ressources financières). Les offreurs de spots publicitaires à la télévision sont donc en situation d’oligopole, ce qui leur confère un pouvoir de marché qui va lui-même influencer la manière dont les prix vont se fixer. Les propriétés de ce mode de concurrence dépendent de la manière dont les firmes interagissent : traditionnellement, les économistes distinguent une concurrence « par les quantités », dite concurrence à la Cournot et une concurrence « en prix », dite concurrence à la Bertrand. Dans le cas des spots publicitaires, la concurrence se rapprocherait davantage d’une concurrence en prix, dans la mesure où les régies publicitaires n’ont pas la possibilité de modifier la durée des espaces publicitaires vendus, pour les raisons mentionnées au point 2/. En l’absence d’une entente sur les prix, les propriétés d’une concurrence oligopolistique en prix sont relativement proches de celles de la concurrence « pure et parfaite » : à l’équilibre, les firmes ne parviennent pas à profiter de leur pouvoir de marché pour extraire une rente et proposer des prix supérieurs à ceux qui prévaudraient dans un univers parfaitement concurrentiel. Ce résultat n’est valable que si les régies publicitaires des grandes chaînes de télévision ne sont pas en collusion : les décisions du Conseil de la concurrence en la matière semblent indiquer que l’existence d’une entente sur le prix des espaces publicitaires ne peut être caractérisée. En revanche, le Conseil a considéré en 2001 que TF1 et sa filiale TF1 publicité, en détenant une part de marché nettement plus importante que celle de leur concurrence immédiat, France Télévisions Publicité, étaient entre 1993 et 1997 en abus de position dominante sur le marché de la publicité télévisuelle. A cette occasion, TF1 fut condamnée à une sanction pécuniaire d’un montant de 1,2 millions d’euros.


Message édité par cappa le 03-07-2008 à 18:30:30
n°15396961
douille28
Posté le 03-07-2008 à 18:24:58  profilanswer
 

Si par un malheureux hasard Fr2 était sans publicité (comme en Angleterre), et que Sarko avait décidé d'en mettre, on aurait hurlé: "Sarko va vassaliser le service public à l'empire de l'audience, de la pub, du privé !!! C'est la mort du service public !".
 
Là il fait l'inverse, pas grave, c'est forcément aussi pour tuer les chaînes publiques. En bref quoiqu'il eût fait, la mauvaise foi des détracteurs aurait fait le travail pour trouver un malicieux projet perfide derrière tout ça...

n°15396993
cappa
Posté le 03-07-2008 à 18:28:06  profilanswer
 


Auto-plussoyage pour quelques développements  :o  

Citation :


Un commercial de la société Loréax s'adresse au groupe de média Bouyx pour une campagne de pub sur un nouveau shampoing bien chimique :
http://www.alpha-insurance.gr/uk/images/thab_alpha_businessman.gif-Allo Bouyx c'est Loréax, j'aurais besoin de caser des spots de pubs bien gras sur ta chaîne, tu es toujours à fonds sur le segment de la ménagère de moins de 50 ans ?
http://images.inmagine.com/48nwm/sassystock/unx337/u27631335.jpg- Mais c'est sans problèmes, de plus on a 99% de l'espace audiovisuel vu qu'on a fait ripper les chaînes publiques.  Les 2 ou 3 étudiants cocos qui regardent encore ça, on les passera à tabac à la première occasion d'après "tu sais qui", notre petit gars à l'Elysée...
 
-Parfait! mais dis moi tu pourrais m'aiguiller, je voudrais vendre ce même shampoing vendu dans un emballage pourri dédié aux prolos sans pouvoir d'achat, on l'appellerai Daubix au lieu de Beaubix.Tu ne sais pas où je pourrais mettre la pub pour ma daube ?  
 
-Mais voyons chez tonton Boubou, tonton Boubou ferait tout pour vous [:zebra69]
On a le 20 minutes journal gratuit, on met ça dans les mains de tous les prolos quand ils vont turbiner le matin.  
 
-Ah Boubou, tu es un génie
 
-Ça va quand même te coûter dans les 180 millions, je te conseille amicalement de rallonger à 200 millions. Dans ce cas je te propose de rendre impopulaire la grève dans ton usine de Metz. On va quand même pas se laisser faire par les cocos prêts à nous bouffer avec le couteau entre les dents !  :o  
 
- je t'aime :love:  
 
- Elle est pas belle la vie?
 
-On va voir les vaches ! ... je sais pas pourquoi je dis ça
 
-La pub mon vieux, la pub  [:nico54]


De ce petit dialogue à peine fictif, je crois qu'on peut tirer les généralités qui suivent.
TF1, Lagardère, Boloré, Bouygues&co ... ont pour but :
1- Occuper les espaces de publicité (parts du marché de la pub)
2- Occuper l'espace propagande (pseudo-journalisme, presse commerciale)
De sorte qu'ils auront instauré en France la couverture médiatique totale, commerciale, sociale, politique, puisque tout ça marche encore mieux ensemble  :)  
 
Grâce à Sarko, l'argent de la pub ira s'engouffrer par une autoroute dans les caisses de TF1. Ca a pas mal d'avantage pour la suite.
 
Le cas du 20 minutes
Qu'est-ce qu'un journal gratuit :  
Un média qui fonctionne sur le même principe que la télévision commerciale. On regarde n'importe quoi dedans, gratuitement, et la publicité paye par temps d'audience.  
 

Spoiler :

En 2000, TF1 est la chaîne de télévision la plus regardée par les Français. Même si elle a pâti de la relance des chaînes publiques en 1992-1993, elle réunit en moyenne 35 p. 100 de l’audience (1999-2000), une douzaine de points de mieux que son immédiate concurrente, France 2. Aussi absorbe-t-elle à elle seule la moitié des dépenses de publicité investies sur le petit écran.
Encyclopédie Microsoft ® Encarta ® 2005.


 
Mon hypothèse est qu'il faut le soutien d'une grande firme pour installer un journal gratuit. Un journal gratuit nécessite un investissement considérable, presses, distribution, avant de rentabiliser en acquérant une réputation et de l'audience qui appelleront la pub.  
 
Pour une télé comme TF1 fonctionnant sur un budget généré par la pub, quoi de tel que d'investir une partie des bénéfices dans un autre média qui viendra occuper les autres espaces de pub. Après tout , quand on ne regarde pas la télé, comme au boulot, on peut quand même tenir un journal gratuit  :love:  
 
Conclusion : supprimer France Télévision
Pour être une bonne piovra il faut que TF1 ait toute la place pour bouger ses tentacules. Enfin, je reviens là-dessus, il y a un risque pour que France Télévision utilise une partie de son budget publicitaire pour diffuser sur papier de la culture. Si la culture sur papier est lancée, elle attirera aussi son audience, de la pub, et son autofinancement !!! Vision apocalyptique pour Bouygues. J'arrête là, je ne voudrais pas donner des cauchemars aux bofs de la droite bien-pensante. Sarko détruit la télé publique donc no soucy, hein  :whistle:  
 
http://i25.tinypic.com/jkx1z4.jpg
 
******ANNEXE*******
Commémoration d'ARRÊT SUR IMAGE
 
En Juillet 2007, à l'occasion du changement de président, la 5e (chaîne publique) prenait une décision bizzare, liquider sa meilleure émission d'analyse : Arrêt sur Image. Pas de chance pour le spectateur, il n'y a donc plus personne à la télé pour regarder tout ce qui passe, l'analyser, et nous faire un compte rendu. Heureusement que les médias français ne sont pas manipulés donc aucun risque mais quand même, on vante tant les mérites de l'esprit critique. Enfin, bon après 1 an, on peut citer le site d'Arrêt sur Image qui essaie de survivre sur internet, avant d'être supprimé tôt ou tard par les futures réformes importantes pour la santé : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=848.  
 
Pour continuer à commémorer un peu, puisqu'on y est et qu'il s'agit de télé et de pouvoir. On peut revenir sur les émeutes de Novembre 2006, qui avait fait beaucoup peur à tout le monde et propulsé Sarko dans les sondages. Bizarrement, il n'y a rien de neuf aujourd'hui au sujet des banlieues. Mais la nécessité de gagner des points dans les sondages laisse espérer le retour du thème d'ici la rentrée.
 
Rappel sur 24h et en image du processus banlieue-sondage-et bronzés  ;)  
http://i32.tinypic.com/5z1828.gif
http://i28.tinypic.com/f0ryc8.gif
http://i32.tinypic.com/syt9n4.gif
http://i25.tinypic.com/zobv6.jpg
http://i28.tinypic.com/spge1s.gif
http://i26.tinypic.com/2gwx0ck.gif
http://i28.tinypic.com/eaqd05.gif

Message cité 1 fois
Message édité par cappa le 06-07-2008 à 21:06:48
n°15397087
douille28
Posté le 03-07-2008 à 18:36:22  profilanswer
 

cappa a écrit :


 
 
Grâce à Sarko, l'argent de la pub ira s'engouffrer par une autoroute dans les caisses de TF1. Ca a pas mal d'avantage pour la suite.


 
Tout le "raisonnement" s'effondre par ce seul fait que le marché de la pub pour TF1 est déjà plein à ras-bord. J'ai donc pas lu la suite, tout est construit sur une assertion fausse.  [:delarue4]

n°15397097
cappa
Posté le 03-07-2008 à 18:37:31  profilanswer
 

douille28 a écrit :


 
Tout le "raisonnement" s'effondre par ce seul fait que le marché de la pub pour TF1 est déjà plein à ras-bord. J'ai donc pas lu la suite, tout est construit sur une assertion fausse.  [:delarue4]


A ras-bord? explique toujours si c'est pas une assertion fausse cher "citoyen".

Spoiler :

S'il est à ras-bord ça appuie au contraire la suite que tu n'as pas lu  [:snorkydu29]


Message édité par cappa le 03-07-2008 à 18:51:48
n°15397280
everfrost
Amused
Posté le 03-07-2008 à 18:59:15  profilanswer
 

En fait je sous-estimais carrément quand je parlais de théorie du complot, on est largement au-delà :D

n°15397313
cappa
Posté le 03-07-2008 à 19:02:29  profilanswer
 

everfrost a écrit :

En fait je sous-estimais carrément quand je parlais de théorie du complot, on est largement au-delà :D


Dans la liste des arguments creux, prendre la discussion en route et dire "théorie du complot" mérite une place en tête. Tu nous soules un peu avec ça. Si le mot complot a été inventé c'est que ça se pratique, ce n'est pas seulement bon dans les polards.  
Pour revenir au sujet si tu crois que des décisions aussi dingues que de tuer le service public n'est pas tirée d'une stratégie, et notamment commerciale, ou autre, là mon vieux t'as plus besoin de regarder TF1, la mutation de tes neurones a opéré avec succès, félicitation, bon repos  :jap:

n°15397612
everfrost
Amused
Posté le 03-07-2008 à 19:33:03  profilanswer
 

cappa a écrit :


Dans la liste des arguments creux, prendre la discussion en route et dire "théorie du complot" mérite une place en tête. Tu nous soules un peu avec ça. Si le mot complot a été inventé c'est que ça se pratique, ce n'est pas seulement bon dans les polards.  
Pour revenir au sujet si tu crois que des décisions aussi dingues que de tuer le service public n'est pas tirée d'une stratégie, et notamment commerciale, ou autre, là mon vieux t'as plus besoin de regarder TF1, la mutation de tes neurones a opéré avec succès, félicitation, bon repos  :jap:


Et un peu d'agressivité gratuite pour saupoudrer le tout :o
"Tuer le service public", mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre comme conneries, franchement pète un coup :lol:
Tes arguments sont les mêmes que n'importe quel pilier de comptoir dans n'importe quel café du commerce, avec une bonne dramatisation à outrance pour faire peur à la ménagère ("on va massacrer le service public !!!§§§!!!§" ).
Ou alors prouve-nous toutes ces liaisons Bouygues-gouvernement qui fomenteraient la désintégration du service public :o Pour l'instant tu es en pleine science-fiction.

n°15398131
douille28
Posté le 03-07-2008 à 20:20:22  profilanswer
 

Quelles que soient les décisions de Sarko, le propos est construit en fonction de la conclusion choisie d'avance: "il veut tuer volontairement le service public".
 
Besancenot voulait faire la même chose, lui aussi pour servir ses amis Bouygues et Bolloré...

mood
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