Reprise du message précédent :
CR grands trail d'Auvergne 360° 135km 5800m D+

le contexte
L'objectif 2024 était de terminer mon premier 100miles, mission accomplie avec l'ultra01 au mois de juin (vous pouvez fouiller le topic pour retrouver le CR d'une courez bien humide)
Pour le deuxième semestre j'ai eu envie de m'aligner de nouveau sur la plus longue course des grand trails d'Auvergne. Je reste sur un sentiment d'inachevé sur cette course car j'ai du abandonner comme un nul en 2023 au 80eme kilomètre sur déshydratation, en ayant géré comme un débutant mon alimentation et mon hydratation.
J'y vais donc en warrior, j'ai une revanche à prendre

avant course
Pour une fois, j'abandonne les organisations à l'arrache, j'ai pris un hôtel à Thiers, à 20min de la ligne de départ au lac d aubusson.
Arrivée à Thiers à 13h pour terminer une journée de télétravail, puis récupération du dossard à 18h et retour à l'hôtel pour un dernier repas puis dodo.
Réveil à 1h pour un dernier petit déjeuner, préparation puis direction le départ qui est prévu à 3h du matin.
Tous les signaux sont au vert, la prepa a été bonne, laffutage bien géré, hâte d'en découdre.

Lac daubusson / col du perthuis km 22
Connaissant le parcours jusqu'au km 80, je sais que le début est montant quasi en continu, pas très pentu, beaucoup de faux plats, pas la peine de s'exciter sur cette portion, il faut juste gérer tranquillement. Je laisse les lapins partir devant, il y aura plus de 100km pour les rattraper. Je prends le pari de courir tout le temps,même en faux plat, la marche uniquement pour les plus gros dénivelés techniques. Je pointe au km 20 en 2h30, à une décevante 63eme place
https://rehost.diberie.com/Picture/Get/r/324859

col du perthuis/col de la loge 42km
Toujours beaucoup de sous bois et de faux plat, rien de bien technique, mais des montées bien cassé patte malgré tout, mais pas très longues( jamais plus de 500m de d+).
Je sais surtout que sur cette portion,on arrive sur les crêtes des monts du forez au lever du jour, ce qui garanti un joli spectacle. Ce fut le cas encore cette année mais cette fois j'arrive avant les photographes officiels , je n'aurais pas droit à ma photo souvenir lever de soleil.

J'arrive au ravito plutôt frais, toujours en gestion. Je prend le temps de bien boire et bien manger (j'essaie de compter mes glucides par heure pour une fois). Les pauses pipi confirment que tout va bien.
Par contre je sens que niveau intestinal, il se passe quelque-chose, il faudra faire une pause à un moment donné ( ce qui est exceptionnel chez moi, en général mon transit s'arrête en course).
Passage en 5h50, à une décevante 53eme place.

col de la loge / chalmazel 55km
Le jour s'est bien levé maintenant mais les conditions météo changent, pas de grosse pluie mais un vent qui souffle de plus en plus fort (rafales à 60/70) et qui est hyper désagréable sur les crêtes dégagés. Quelques gouttes viennent en remettre une couche de temps en temps pour le côté désagréable, et surtout c'est le brouillard qui commence à venir gâcher le paysage.
Ça ne m'empêche pas d'avancer tranquillement, je suis dans un petit groupe 5/6 coureurs ou on se dépasse mutuellement au gré du parcours, dont notamment un duo mixte qui me sape le moral tant ils semblent faciles ( on enreparlera plus tard) alors que mes jambes piquent un peu avec cette succession infinie de bosselettes.
Chalmazel c'est la première base de vie où je compte changer de t-shirt, refaire le stock en vivre et vite repartir, n'ayant pas d'assistance, il faut que je sois hyper efficace.
Hasard incroyable, je croise un ancien collègue parisien que je n'ai pas vu depuis 10 ans au moins, 1er M3 de la course en 2023. Il n'est pas au mieux, il a chuté sur le parcours et à mal au dos depuis.
Dans ma tête, j'arrive quand même à me dire que c'est une place de gagner pour moi (esprit trail, tout ça...)
Mes intestins me réclament toujours une pause mais c'est la queue aux toilettes, ça attendra

chalmazel/col du beal 78km
C'est cette portion que j'avais mal géré en 2023, 25km sans ravito et plus de 1000m de d+.
Je pars avec 1,5l de flotte cette fois, mais ça ne sera pas utile. Le vent souffle en tempête, on enchaîné direct avec un 1/2 KV en remontant des pistes de ski, dans le brouillard donc visibilité hyper réduite.
Les conditions sont dantesques la haut, c'est long et infernal d'avoir le vent et l'humidité en permanence dans la face
Les écarts se creusent dorénavant, le fameux duo me rattrapent de nouveau, j'ai du les dépasser au ravito, nouveau coup au moral....
Par contre il est vraiment temps de faire une pause technique, j'attends l'arbre où le rocher qui va bien, 30 secondes de pause et c'est reparti, bien soulagé
Au final je gère hyper bien, toutes les portions compliquées de 2023 passent sans soucis, et la dernière montée ou j'avais mis plus de 2 heures à l'agonie,cette fois je la monte sans problème, en solitaire.

col du beal / la renaudie 115km
Il pleut vraiment, je sors la veste de pluie. Je ne m'attarde pas à ce ravito ou j'avais abandonné en 2023.
Je vois de nouveau le duo, mais madame n'a plus l'air très fraîche, je sens quelle va prendre une pause avec ses enfants présents sur le ravito. Comme quoi, il ne faut jamais trop se fier aux impressions et aux allures des autres mais rester concentré sur sa propre allure.
Il reste 50km à partir de la, c'est très descendant en profil. J'applique ma stratégie: commencer à prendre des risques à partir d'ici, car j'ai ma carte à jouer.
Donc, j'accélère en descente, mais je me rend compte qu'il faudra que je travaille ça, j'arrive à me faire dépasser malgré mes prises de risques
Après cette longue descente, on enchaîné avec 7km de montée non stop, en faux plat essentiellement, mais trop dur de courir la dessus après près 100km de course.
Ça m'acheve mentalement, dans mes calculs, je suis en train de louper mon objectif de moins de 21h. Je reste en contact visuel d'un Master 2 qui monte plus vite que moi, mais que je rattrape à chaque descente et chaque portion plate.

Le Master 2 que je suivais va s'assoir et demande l'aide d'un bénévole, il ne sent pas bien et paraît être au bout du rouleau. Comme quoi, encore une fois,il ne faut pas se fier aux impressions.
La base de vie ressemble à une auberge, plein de monde en pause longue pour manger, boire et discuter avec leur assistance, j'hallucine un peu. Je sens que je vais gratter pas mal de places, je refais le plein, je change tshirt et chausette, une Brioche au chocolat pour le plaisir et c'est reparti. Je pars du ravito, il est 19h21, et j'ai prévu 5h dans mon plan pour faire les 30km restants. Ça semble donc mort pour mon objectif de moins de 21h

La Renaudie / Lac d'aubusson135 km
Je reste motivé malgré la déception. Je reste sur l'objectif de courir le plus vite et le plus longtemps possible partout où c'est faisable.
Par contre le parcours devient très rapidement horrible avec des mares d'eau et de boue sur des sentiers laboures par les milliers de coureurs des autres course passés avant nous. 30min après avoir changé de chaussettes, j'ai déjà les pieds trempés, fallait mettre les pieds dedans, pas le choix
En dehors de ces passages, c'est hyper roulant. Je doublé effectivement quelques éclopés qui n'arrive plus à courir dont un groupe de 4. Je reconnais un qui m'avait doublé tout fougueux 50km plus tôt, il n'a plus de jambes
Je profite des longs faux plats que j'avale à plus de 10km/h, je savoure de dépasser encore du monde. Les dernières montees sont faciles et courtes, ça me fait un bien fou. Je suis clairement en avance par rapport à ce que j'avais prévu, je me rend compte que je vais largement sub 21h à cette allure
Dernier ravito à 10km de l'arrivée, je ne m'attarde pas, je range les bâtons et go pour le dernier sprint.
Dernière blague des organisateurs avec une indication des 2500 derniers mètres alors qu'il en reste 4 à ma montre , pas cool
J'arrive au lac, j'entends le speaker au loin, je dépasse un dernier couple qui finit la course de 84km.
Dernier sprint pour passer la ligne avec classe
Temps officiel :20h28
33 ème sur 140 finishers

Objectif plus qu'accompli, je boucle les 30 derniers kilomètre en 4h et en gagnant près de 15 places

Le bilan
Course hyper bien géré, pas d'erreur de ma part, jamais au fond du trou, et impression de voler sur la fin
J'arrive à faire top30 environ sur ces courses maintenant, reste à voir ce que je peux faire poir faire Top 20.

Rendez vous en 2025 pour le grand raid 73 version 110km et 7700m de D+ puis l'UTMJ justement pour viser un Top 20.

Quelqu'un a déjà fait marcher la garantie sur les flasques Salomon ? Il me semblait qu'elles sont garanties à vie mais j'ai du mal à croire qu'ils vont me l'échanger si je me pointe en magasin sans facture.

Ouais, mais faut passer par un site ou tu fais ta demande avec numéro de série et une photo et au final c'est hydrapak qui t'en renvoit une.

Sinon calmez-vous sur les CR ... J'ai pas encore lu celui de Ayuget  

C'est quoi qui est garanti ?

Lors de mon dernier trail j'ai perdu une recharge de poudre. Du coup j'ai fait un mélange coca/eau   au dernier ravito pour ma fin de course.
Dix minutes plus tard un geyser de coca est sorti de ma flasque, elle s'est vidée en 5 secondes sur mon tee-shirt et j'ai fini sans flotte  

Du coup il me manque la tétine et ce qu'il y a à l'intérieur du bouchon gris (là où le liquide sort)

J'en ai eu 3 neuves l'été dernier avec une simple photo

Elles fuitaient un petit peu par les pointes et dataient de 2015.

En passant par ce site : https://support.hydrapak.com/hc/fr/ [...] _id=913148

J'ai fait changer un bouchon fuyard + 2 tétines de flasques + 1 embout de poche à eau sans facture de 6-7 ans sans soucis, y'a pas à dire c'est efficace et ça vaut le coup de payer le Salomon

Félicitations pour ces derniers CR, ça envoie bien et ça donne envie  

J'avais juste envoyé une demande, une très vieille flasque 125ml, ils m'ont renvoyé une 250ml dans poser de question.
Un pote a fait pareil sur une 500.
C'était il y a un an, max 2.

C'est trop ça, on bosse quand nous ici?

Bravo mikimike2, superbe course parfaitement géré
 
Bravo franzoi, pas évident ces changements de dernière minute

il y a quelques années, elle etaient vraiment pas fiable au niveau des soudures, j'ai du en faire passer plusieurs.
 
la recemment, j'ai fait une qui a peter au niveau de la valve, le plastique à l'interieur, et une qui etait percé. toujours aussi top le service.
 
expedié depuis le vercors il me semble en plus, c'est plus un truc overseas comme avant

Nan mais faut arrêter les CR là, je pars 5 jours et c'est le bordel, ça fait 40 minutes que je lis des CR

Félicitation à tous (ouais j'ai pas encore tout lu donc j'espère que ça c'est bien passé pour tout le monde sinon j'ai l'air con )

Edit : je vois que je suis pas le seul à me plaindre

Merci pour le CR Narm ! C'est rigolo comme concept, ça me tenterait bien à l'occasion Pour tes tétons, essaye les protège tétons Nipeaze que tu peux trouver sur Amazon, ça marche vraiment bien.

C'est quoi comme matière, hydrocolloïde ? genre comfeel ?

Le mieux reste la découpe du maillot façon Jim à la WS. Pas de contact, pas de frottement. Pas de frottement, pas téton en sang.

 
Aucune idée
 

Mike la machine   Merci pour le CR et bravo pour la course, ça doit être ultra grisant de finir comme ça !

Franzoi chapeau bas aussi parce que ça n'a pas dû être facile de rester mobilisé avec ces changements de dernière minute. Dommage pour le parcours de repli, mais comme tu dis, l'important c'est de courir  

 
Nul
 
Je mettrais une côte de maille avec du Blenderm, je suis sûr que ça fait le taf aussi bien pour une fraction du prix.
 
Quoique la découpe du TShirt  

 
Sacré chantier... beau mental d'être allé au bout malgré les aléas météo, le double départ, les douleurs... en plus ton classement reste stable

Machine Et des belles photos ! Comme quoi, ça sert à rien de partir trop vite sur ce format, y a plein de gens qui se crament et tu les ramasses à la fin, c'est toujours plaisant de finir fort
Ouf, j'ai rattrapé tous les CR

Dégoûtée blessée au 9eme kilomètre de la lut by night formule rando  

CR - LUT by Night 10ème édition (28K/800 D+)

Petit retour rapide sur le LUT couru hier soir, je vais pas forcément m'attarder sur la course en elle même, j'avais déjà fait un CR en 2022. Après un marathon de Berlin rondement mené fin septembre (PR en 3H11 où je ratiboise mon précédent PR de 3h27 établi l'an dernier à Annecy), j'avais planifié ce LUT en "course de préparation" pour la Saint Express qui elle même s'inscrit dans une préparation au long cours pour l'UTDP en 2025. J'ai longuement hésité à descendre sur la distance inférieure car je sentais encore une certaine fatigue après l'aventure allemande. Mais les SL dans Fourvière et les diverses séances de fractionnés en côtes demandées par Boucher passent super bien, je pète tous mes PR sur les segments que je pratique, ça me rassure. En avant Guingamp !

Pour la 10ème édition, l'organisation a allongé le parcours histoire d'avoir des chiffres ronds : le 15k passe à 20K et le 26K passe à 30. Sauf que je commence à les connaître les petits filoux, ils ont tendance à gonfler leur chiffre. Je récupère la trace GPX et il s'avère qu'on est plutôt aux alentours des 28km/800 D+. Au final le parcours est très proche d'il y a 2 ans avec, toujours, son final très difficile. La petite nouveauté est un boucle dans un parc à Oullins qui jouxte Sainte-Foy-Lès-Lyon et qui était ma foi fort plaisante : on a même eu un petit passage dans un single joueur en "forêt". Bon par contre le banc de sable sur 300m à la sortie m'a un peu moins convaincu
A noter également qu'au lieu de descendre la piste de la Sarra, cette année on la monte. Ce n'est pas pour me déplaire car ça veut dire qu'on esquive un bon paquets de marches d'escalier pour remonter tout en haut de Fourvière et qu'elle est souvent glissante à cette époque de l'année. Comme je vais faire la course en Kinvara 14, ça m'arrange bien car ça adhère pas pour un sou sur l'herbe mouillée et la gadoue.

Au niveau de la course en elle même, j'avais décidé d'essayer de courir un maximum en montée sauf quand ça devient trop raide, d'envoyer en descente tout en s'assurant de bien faire redescendre le cardio et sur le plat d'essayer de tourner à une allure entre 4'30 et 4'40/km, ce qui représente une fourchette entre mon AS42 et mon AS42-10". En pratique ça s'est à peu près passé comme ça sur le premier tiers, après c'était un peu plus yolo, j'ai pas pu m'empêcher de jouer le classement en me tirant à la bourre avec mes concurrents direct et je me suis mis un peu dans le rouge par moments

Pour l'orga du départ ça se passe à la maison donc c'était pas compliqué. Je fais les 3km qui séparent mon domicile du bas de Fourvière en footing en guise d'échauffement. Je monte à pieds tranquillement. J'arrive à 18h10 pour un départ à 18h30, je me fous dans le SAS en première vague et bien positionné, trop facile   L'attente n'est pas très longue, les chevaux sont lâchés. Ca part en grosse descente et au bout de 200m je crois que la course d'un concurrent s'arrête avant même d'avoir commencé. Derrière moi j'entends un gros "BONG", a priori quelqu'un n'a pas vu un terre plein sur la route et s'est ramassé comme il faut en tapant un panneau de signalisation. Je n'ai pas vu grand chose à part un type au sol derrière moi mais j'ai entendu 2/3 concurrents dire que le type s'était pas raté. Pas grand chose à signaler jusqu'au 12ème kilomètre hormis qu'à Perrache on nous arrête à un feu pour laisser passer les voitures. C'est assez lunaire Heureusement ça ne dure pas bien longtemps et on repart. Sur certaines descentes un peu raides j'y vais parfois un peu fort, ça tape pas mal les cuisses avec les Kinvara et sur le coup j'ai un peu peur de m'entamer les quadris/ischios. Je lève le pied sur les suivantes, d'autant qu'avec les feuilles mortes j'ai peur de glisser et je souhaite conserver un peu de force pour le final. Je pointe au premier ravito (que j'ignore) en 170ème position.

A partir du 12ème je commence à être pas mal entamé, j'ai un petit coup de mou et je commence à trouver le temps long. Je parviens malgré tout à rester au contacter d'un groupe de 3/4 personnes avec qui on fait le yoyo mais le classement reste relativement stable. Des fois une fusée d'une vague partie après nous nous dépasse. Je compte les kilomètres jusqu'au 20ème qui marque le retour à Fourvière et à partir duquel je connais la fin du parcours par coeur.

Arrivé là bas les choses se gâtent : non seulement je suis vraiment bien entamé niveau cardio mais en montée je sens que mes grands vastes internes marquent des signes de faiblesse. C'est très léger et ça m'était déjà arrivé au Saint Jacques et à Megève mais c'était passé avec une bonne hydratation donc je m'inquiète pas plus que ça. Pour couronner le tout, on rattrape les derniers du 10km et on se mélange également au 10km rando... C'est un bordel sans nom, on passe notre temps à gueuler "A GAUCHE" pour qu'ils nous laissent passer car certains se foutaient à 2 ou 3 côte à côte sur des trottoirs déjà pas bien larges. Comme la circulation n'est pas arrêtée, courir sur la route n'est parfois pas une option... Un vrai point noir au niveau de l'organisation, incompréhensible. Je veux bien qu'on organise un événement pour ceux qui ne souhaitent pas nécessairement se mesurer au chronomètre mais faites les partir à un moment où ils ne gêneront pas les coureurs.

Une fois la montée du télégraphe gobée, on entame une nouvelle portion en descente où je tente de me refaire la cerise. Malheureusement mes mollets s'invitent à la fête et commencent eux aussi à marquer des débuts de crampe. Alors ça c'est tout nouveau, je connaissais pas. Je n'avais pas prévu de m'arrêter au ravito du 23eme mais je prends la décision de demander une gourde de Saint Yorre en espérant que ça va m'aider à faire passer tout ça. Heureusement il n'y a pas grand monde, je ne perds pas plus de 30 secondes. Le kilomètre suivant est en descente mais j'ose pas trop appuyer de peur de flinguer définitivement ma course. J'en profite pour siffler ma flasque de Saint Yorre. Je commence clairement à marquer le pas mais je me dis qu'il ne reste plus que 4km. Après une nouvelle phase de zig zags en montée dans le Fort de Vaise, on redescend jusqu'en bas sur les quais pour attaquer le fameux final.

Je suis complètement cramé, j'avance pas dans les escaliers. Je double des tas de gens du 10K/10K rando (dont un type avec un sac à dos ENORME ) mais je me fais surtout doubler par 4/5 concurrents du 30K. Je peux pas lutter, je les laisse partir. Arrivé en haut des marches, petit virage à gauche pour se rendre à la Sarra et là c'est le drame : la vaste interne droit crampe pour de bon et me force à m'arrêter. Pause ultra rapide pour étirer ça et on repart, je commence à flipper de pas pouvoir finir la course. Je monte la Sarra comme je peux en me trainant. En haut petit coup de cul, je relance comme je peux. Bim rebelotte, ça crampe, petite pause de nouveau, on repart. J'ai les mollets qui "tournent sur eux mêmes", si c'était pas douloureux j'aurais presque trouvé ça rigolo comme sensation J'essaye de trouver une foulée qui déclenche pas de crampes et je rejoins les escaliers de la Montée Nicolas de Lange. A mon grand soulagement, descendre toutes ces marches me donne un répit musculaire bienvenu et je peux me concentrer sur ma pose de pied. Arrivé en bas c'est la dernière montée, j'alterne marche et course, je suis vraiment au bout du bout. A 300m de la fin je me fais passer par deux types, je m'accroche à eux, dernier coup de cul pour descendre jusqu'à l'arrivée. J'arrive à lancer un sprint et à les passer mais je les entends revenir dernière moi, j'en mets un peu plus : les crampes reviennent. Obligé de les laisser partir à 100m de l'arrivée

Je lâche quand même un dernier petit sprint sur les 30 derniers mètres pour boucler la course en 2h34m42s. Au final je finis 176/1305, 25/192 M0. Un bond de 200 places par rapport à 2022, on s'approche du top 10%, belle progression ! Fin de course un peu gâchée par les crampes mais ça aurait pu être bien pire, j'ai vraiment donné mon maximum donc aucun regret. Je suis capable de me faire bien plus violence désormais, j'ai bien progressé sur ce point là également

2022 vs 2024 :

Les splits :

Le split "haut de la Sarra" est totalement pété, y a à peine 500m sur le segment.

Le strava :
https://www.strava.com/activities/12807669798/overview

Encore bravo Pollo!

Bien joué, sacré level up!
Mais ça on le savait déjà  

Quand je pense qu'il y a un an je terminais devant toi à la Nuit des Cabornes avec une prépa très moyenne

Il y a 6 mois, il craqué mentalement alors que je le pacais sur le semi d'Annecy. Un peu plus et on rentrait à 6' au kil a Annecy !

Bravo pour vos CR les gars, ça fait plaisir !

T'avais super bien géré ta course ! Et moi j'étais parti trop fort, j'ai voulu tester, ça marche pas bien

 
Jolie perf !

Je crois qu'on s'est croisé  

Tes ligaments aussi

Mais  

Je sais qu'ici tout le monde s'en fout, mais j'ai un index utmb pour la première fois, je suis tout ému    
 
https://utmb.world/runner/6684318.cyril.carvalho

Féloches

Bravo mikimike2, en plus c'est pas loin de notre maison secondaire, beau terrain de jeu. Trop méconnue cette zone, alors qu'il y a de quoi faire.
Et tu avais quoi comme pompes aux pieds ?

Merci, ils viennent de me renvoyer une flasque, c'est top

Oui c'est clair que c'est plutôt sympa comme coin
L'année prochaine,ils rajoutent une course en organisant un 100 miles pour ceux que ça intéresse

Javais ded decathlon MT Trail 2 aux pieds  

Meilleur rapport qualité/prix/confort/protection , mais pas du tout dynamique (mais on s'en tape sur 130km à mon niveau)

T'as le genou en sang sur tes photos mais j'ai pas souvenir que tu en parles dans ton cr

Effectivement je me suis cogner le genou contre un rocher dans une descente.
Mais c'était tellement superficiel et absolument pas douloureux, que ça ne valait pas la peine d'en parler

Qualité prix permet moi d'en douter les miennes se sont trouées au niveau du talon