Je fais revivre ce topic car il fait parler de lui récemment sur Agoravox :
http://www.agoravox.fr/tribune-lib [...] -de-151066
La langue parlée affirme son appartenance à un peuple qui fait nation. Elle définit ainsi un contrat tacite entre le parlant et l'identité qu'il revendique : sa culture, son histoire, sa patrie.
Nul ne peut en vouloir au sot qui croit que sont "franchouillards" - pourquoi pas passéiste ou réac! - ceux qui sont "contre" l'enseignement obligatoire de l'anglais.
En effet, qui peut lui jeter la pierre ?
La foi dans l'universalisme Français a été corrodée et mise plus bas que terre :
- de l'exergue porté à tous les méfaits historiques des politiques génocidaires, esclavagistes, colonialistes, guerriers et collaborationnistes de notre cher pays, sciemment attaché à une culpabilité populaire et non auxauteurs de ces crimes;
- de l'accord de Blum-Byrnes à la loi Fioraso sur l'enseignement de l'anglais dans les universités;
- du Pompidolisme et du Giscardisme roucoulants contre la France aux dernières déclarations des fédéralistes comme Emmanuel Cosse sur le démantèlement de la Nation;
- des épouvantails du système comme les Le Pen chargés de trainer dans la boue la Nation en l'associant par pure PNL aux anathèmes racistes et antisémites;
- accompagné en chantant par les déclinistes, philosophes d'opérette, post-soixante-huitards et canal-plus-iens qui disent tout le mal qu'ils pensent de notre culture obsolète;
- accompagné en dansant par les personnages niais et passéistes d'OSS 117 comme celui incarné Christian Clavier dans sa dernière saillie cinématographique, tout cela cantonnant définitivement les derniers actes d’héroïsme français de 1940-1945 et 1958-1967 aux images en noir et blanc digne de "Papy fait de la résistance".
Pourtant jamais la résistance ne fut plus d'actualité en France dans notre histoire. On en prendra pour preuve que cette fois, les Français ne réalisent même pas qu'ils sont sous occupation de cette culture anglo-saxonne et de sa langue, de son mythe politique mondialiste et nomade, prétendument émancipateur qui n'est en réalité que le plus ethnocidaire et meurtrier de l'histoire, et qui de mensonges et tortures en guerre coloniales, ne cache que mal aisément pour celui qui s'interrogea sur l'injustice du monde, un Empire qui comme à chaque époque, se distingue le sceau de l'aigle sur sa monnaie, ses armoiries et ses frontons.
Comprendre celui qui voudra bien ouvrir les yeux. Dixit Mitterand : "a France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique . Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort"
En effet dans le même temps, nos suzerains, non contents de nous dominer financièrement et politiquement, de nous avoir mis sous protectorat politique et économique, de nous avoir séduit par les mérites d'une culture mondialisée, où l'individu serait rendu à l'atome, libre de rester neutre ou de s'associer comme bon l'entend dans une grande molécule appelée communauté ("geek" ici-présent, faut-il le penser), l'anglais arrive comme une autre langue véhiculaire de substitution de ce nouvel empire romain qui promet la citoyenneté à tous sur la base du codex des Droits de l'Homme (en version de 1948, nettoyée de ce qui pourrait nuire à "ceux qui nous veulent du bien" ), et qui use des techniques cognitives les plus sophistiquées pour nous amener à nous faire croire dans cette citoyenneté mondiale régulée par son truchement.
La présentation d'un pareil mirage fait bien peu de cas de la subversion propre au pouvoir, l'oligarchisme, qui n'a d'autre but que de séduire le peuple à abdiquer sa velléité à l'égalité pour le service et la gloire du petit nombre. Un peuple qui se tait, qui refuse de faire corps, délaissant la réalité de ses liens familiaux et amicaux au profit de l’interchangeabilité du mythe d'une internationale populaire virtuelle, préférant le nomadisme perpétuel au tissage de liens avec ses voisins, s'identifiant à une culture prescrite et non construite, se coupant de se son histoire pour lui préférer seul la jouissance de l'instant présent, se déracinant enfin de ses acquis baptismaux en adoptant codes, signes, langues et tenues réglementées du nouvel empire n'est autre qu'un fantassin d'une armée qui combat contre lui-même comme être libre, ontologiquement destiné à s'organiser pour défier celui qui veulent l'asservir.
Un peuple qui fait nation se dresse face aux tyrans, qui instruits par l'histoire, sont toujours plus adroits à cacher leur nature. Inlassablement dans l'histoire ils chercherons à la diviser et fragmenter : nous peuple, formons une unité. Nous avons le pouvoir capable de nous auto-déterminer et de choisir notre destin.
La langue est un bien commun, et une connaissance plus dense de la place du Français dans le monde ou une lecture instruite des statistiques montrerait au sot qui est l'auteur de ce sujet que notre langue, promise à être la troisième plus parlée du monde d'ici 2050, n'a pas à rougir de sa richesse, de son influence, de sa modernité. Muni ce cet aiguillon, il ferait bien de se ré-informer sur tous les autres concepts d'identité populaire qui patiemment nous a été subtilisé sous l'emprise de la néo-culture diffusée par les collaborationnistes d'un régime de protectorat américain devenu depuis 70 ans l'avant-garde de la construction d'une oligarchie mondiale.
Une piste :
http://www.youtube.com/watch?v=k34 [...] BKQ2WMYkh8
Message édité par skyrl le 12-06-2014 à 13:54:16
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