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Auteur Sujet :

Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire

n°39695027
yvesson
Posté le 06-10-2014 à 09:40:47  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

FrigoAcide a écrit :

Edit 2 : je dis sûrement de la daube. A priori c'est les radiations UV qui comptent pour la production de vitamine D, pas l'ensoleillement. Les radiations sont beaucoup plus fortes à l'équateur qu'aux poles, à ensoleillement égal...


 
Hej,
Ouais mais ils ont quand même besoin de se protéger du soleil en été.  
 
Pour le soleil, au danemark déjà en plein mois de juin-juillet il fait nuit à 23h30 et il fait jour à 3h du mat'. Après je ne sais pas s'ils ont plus de carences en vitamine D en hiver parce qu'ils voient si peu le soleil ou s'ils ont une autre spécificité génétique que la blondeur pour contrer les fortes différences d'ensoleillement été-hiver ou bien ça suffit de manger pas mal de poisson.


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Are we the lucky ones, saved for another day, Or they the lucky ones, who are taken away ?
mood
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Posté le 06-10-2014 à 09:40:47  profilanswer
 

n°39695315
FrigoAcide
Posté le 06-10-2014 à 10:10:06  profilanswer
 
n°39729220
FrigoAcide
Posté le 09-10-2014 à 09:57:17  profilanswer
 

Découverte de pochoirs et dessins datant de 40.000 ans, dans des grottes de l’île de Célèbes, en Indonésie : http://www.lemonde.fr/arts/article [...] 55012.html
 
http://s17.postimg.org/ho8u29wf3/4502837_3_6392_c_est_une_surprise_l_une_des_douz.jpg
 
http://s17.postimg.org/w8pwx3rdr/4502838_7_b1d5_les_dessins_de_deux_mammiferes_on.jpg
 
Ils sont contemporains des plus anciennes œuvres connues du monde, en Espagne (El Castillo) et en Ardèche (Grotte Chauvet). Les européens découvrent avec effroi qu'ils n'ont pas le monopole de l'art rupestre [:dovakor]


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39734726
FrigoAcide
Posté le 09-10-2014 à 16:53:41  profilanswer
 

Plus près de chez nous, en bord de Seine à Tourville-la-Rivière, découverte du bras d'un pré-Néandertalien vieux de 200.000 ans :
https://lejournal.cnrs.fr/articles/ [...] -decouvert
http://www.lemonde.fr/archeologie/ [...] 50751.html
 
http://s27.postimg.org/lvlp5koqr/Clipboard_1.jpg
 
http://s30.postimg.org/hluidm3qp/4503784_6_0b08_ces_trois_os_appartenant_au_bras.jpg
 

Citation :

Le site de Tourville-la-Rivière était déjà connu. Dans ce méandre, deux précédentes campagnes avaient mis en évidence une grande variété d’animaux, carnivores (ours, loups), grands herbivores (aurochs, chevaux, cerfs, chevreuils) et plus petits mammifères (chats, lièvres, castors). Ils y avaient également retrouvé un important site de taille de silex. Et c’était jusqu’ici la grande particularité des lieux. « Les pré-Néandertaliens venaient recueillir les carcasses animales rejetées par la rivière », détaille l’archéozoologue Céline Bemilli. Ils y confectionnaient leurs lames et débitaient la viande -peut-être- les peaux, les tendons et les os, plus probablement. Ce que les archéologues avaient nommé un « charognage actif ».
 
L’homme de Tourville-la-Rivière n’est pas mort sur place. Comme les cadavres d’animaux, le bras est arrivé par la rivière. Comme eux, les alluvions du fleuve l’ont rapidement recouverts, permettant de le protéger. Etait-il déjà séparé du reste du corps? « C’est très probable », estime Bruno Maureille, paléoanthropologue à l’université de Bordeaux, qui a étudié les vestiges. Les scientifiques ignorent en revanche si la main avait déjà été détachée. Ils n’ont, en tout cas, retrouvé ni phalanges, ni autres petits os, malgré un tamisage systématique de la terre retirée.
 
Le membre supérieur avait-il été arraché du corps par un animal ? Là encore, l’examen de l’os n’a pas permis de s’en assurer. Les articulations auraient pu aider à le savoir mais elles n’ont pas été récupérées. Les scientifiques soulignent cependant l’absence de traces de morsure sur les os, malgré les nombreuses études d’imagerie réalisées en laboratoire.


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39756942
FrigoAcide
Posté le 12-10-2014 à 11:19:35  profilanswer
 

spurina a écrit :

pour en revenir aux poils  : pq on en a encore au pubis ?


Je suis en train de lire des articles là-dessus, et en fait... ben personne ne sait vraiment. A priori on a perdu nos poils en devenant prédateurs et nomades. La fourrure ne permettait pas d'évacuer correctement la chaleur due à l'effort. Les cheveux seraient restés pour protéger la tête qui, en position de bipédie, est la plus exposée aux rayons UV. Mais les poils pubiens et les aisselles ? On sait pas. Peut-être pour protéger le sexe féminin de la poussière. Peut-être pour garder les odeurs de transpiration et les phéromones qui attirent des partenaires sexuels.
 
Pour les migrations, on les connait assez bien pour l'homme moderne (homo sapiens). La première migration hors d'Afrique aurait eu lieu il y a ~60 ou 70.000 ans et serait allé peupler l'Asie du Sud-Est, ce seraient les ancêtres des aborigènes d'Australie et des mélanésiens. Peut-être ~10.000 ans plus tard, une deuxième migration hors d'Afrique aurait peuplé toute l'Eurasie.
 
Tu as une carte interactive ici : https://genographic.nationalgeograp [...] n-journey/, ou l'image ci-dessous.
 
Les chercheurs sont arrivés à ces conclusions en analysant l'ADN de population vivant aujourd'hui. En gros, chaque population porte des variations génétiques qui lui sont distinctes. En faisant des recoupements, on arrive à déduire où (géographiquement, à quel endroit du monde) et quand telle mutation est apparue dans le génome humain. Par exemple "telle mutation est apparue dans une population au Moyen-Orient il y a 30.000 ans, seuls les descendants de cette population portent aujourd'hui encore cette mutation".
 
On sait également qu'avant -200.000 ans il y a eu des migrations d'hommes archaïques (homo habilis, erectus, neandertal, ...) hors d'Afrique, puisqu'on en a retrouvé leurs fossiles dans toute l'Eurasie. Mais bien sûr, on a moins de matériel génétique à disposition (issu uniquement de quelques fossiles et pas de personnes vivant aujourd'hui), donc moins de connaissances sur leurs migrations.
 
http://s30.postimg.org/juv77yzvj/migration_of_anatomically_modern_humans_bldg_blo.jpg


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39757765
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 12-10-2014 à 13:09:44  profilanswer
 

spurina a écrit :

autrement, j'ai entendu dire qu'il y eut deux vagues d’émigration africaine au lieu d'une. à -200 000 ans habilis serait parti de l'asie mineure pour aller vers l'asie, puis amérique à -100 000 par glaciation et océanie à -60 000, puis europe à -40 000. Bref la question est tranchée ?


 
Je ne sais pas si je comprends bien ce que tu dis, mais Habilis n'existait plus il y a 200 000 ans, et n'est de toute façon pas sorti d'Afrique. A cette époque, c'étaient des erectus ou des sapiens. Homo ergaster/erectus sort d'Afrique vers genre -2Ma, mais n'arrive jamais en Amérique. Je pense que c'est ça la première sortie africaine dont tu parles.
La deuxième sortie qui a eu lieu en plus récemment, c'est une émigration d'Homo Sapiens. Qui va jusqu'en Amérique.


Message édité par CyrilleTelmer le 12-10-2014 à 13:23:55

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Test scientifique de prédiction de miss france 2023 @HFR
n°39765952
Bob2024
...
Posté le 13-10-2014 à 12:58:58  profilanswer
 

FrigoAcide a écrit :


Je ne saurais pas te dire à quel point la réverb sur la neige pourrait accélérer la production de vitamine D... Il ne faut pas non plus oublier que dans le cercle arctique, le soleil disparaît complètement pendant plusieurs mois.

 

Mais je suis en train de regarder les statistiques d'ensoleillement dans ces latitudes, et si le soleil se cache pendant l'hiver, il semble se rattraper l'été (edit: normal vu que les journées doivent durer 20h voire plus...). Le nombre total d'heure d'ensoleillement annuel rattrape celui de Paris (en même temps, Paris...), par exemple à Qaanaaq (je vous mets la carte au cas où vous sauriez pas où c'est) :

 

http://s4.postimg.org/5ipskseod/image.png

 

http://s4.postimg.org/nzk7blumj/image.png

 

http://s4.postimg.org/d18xtf617/image.png

 

Pour la barbe humaine, ça pourrait être une sélection sexuelle : http://en.wikipedia.org/wiki/Beard#Evolution... idem pour le cul nu des singes mâles, les singes femelles kiffent ça.


Pour l'ensoleillement, il n'y a pas que a durée qui compte. L'angle d'incidence doit bien jouer aussi sur la vitamine D, non ?

 

Edit : Je suis à la ramasse, j'ai cru que c'était le dernier post ....


Message édité par Bob2024 le 13-10-2014 à 12:59:56
n°39768404
Bob2024
...
Posté le 13-10-2014 à 16:13:59  profilanswer
 

Néandertal est un homo.

n°39770621
yvesson
Posté le 13-10-2014 à 19:39:57  profilanswer
 

spurina a écrit :

pour en revenir aux poils  : pq on en a encore au pubis ?


 
Hej,
Je dirais comme ça, à vue de nez, pour l'attirance sexuelle, ce qui est mort aujourd'hui avec le combo épilation + parfum/déodorant.


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Are we the lucky ones, saved for another day, Or they the lucky ones, who are taken away ?
n°39780968
hpdp00
bleus, c'est fou
Posté le 14-10-2014 à 18:06:23  profilanswer
 

yvesson a écrit :

Hej,
Je dirais comme ça, à vue de nez, pour l'attirance sexuelle, ce qui est mort aujourd'hui avec le combo épilation + parfum/déodorant.

pas sûr : les amérindiens (zone amazonie) n'en ont pas et se reproduisent quand même ;)  


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du vide, j'en ai plein !
mood
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Posté le 14-10-2014 à 18:06:23  profilanswer
 

n°39786157
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 15-10-2014 à 10:25:16  profilanswer
 

hpdp00 a écrit :

pas sûr : les amérindiens (zone amazonie) n'en ont pas et se reproduisent quand même ;)  


Tu crois que les amérindiens sont naturellement entièrement glabres?


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Test scientifique de prédiction de miss france 2023 @HFR
n°39791890
hpdp00
bleus, c'est fou
Posté le 15-10-2014 à 17:46:52  profilanswer
 

CyrilleTelmer a écrit :

Tu crois que les amérindiens sont naturellement entièrement glabres?

il me semble oui.


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du vide, j'en ai plein !
n°39795092
FrigoAcide
Posté le 15-10-2014 à 23:04:27  profilanswer
 

spurina a écrit :

J'entends souvent que c'est néandertal qui fut le premier a enterrer les morts. Est-ce que les homos ont fait pareil spontanément dans leur coin ou bien qu'ils ont copié à leurs contacts ?


Selon Wiki (http://en.wikipedia.org/wiki/Paleolithic_religion, source : http://www.archaeologyuk.org/ba/ba66/feat1.shtml), en effet, les plus anciennes tombes découvertes sont néandertaliennes et datent de ~130.000 ans, notamment en Croatie.  
 
La plus ancienne tombe Homo Sapiens découverte date de ~100.000 ans en Israël.
 
Plusieurs remarques : bien entendu, ce n'est pas parce qu'on n'a pas découvert des tombes (néandertaliennes ou Sapiens) plus anciennes qu'elles n'existent pas. Impossible à mon avis de savoir si les Sapiens ont copié les Néandertals dans leurs rites funéraires. Notamment les Néandertals n'ont jamais existé en Afrique, et ça m'étonnerait que les africains Sapiens modernes aient attendu le 19ème siècle pour enterrer leurs morts. Et enfin, quelle signification revêtaient les enterrements il y a 130.000 ans ? Étaient-ils d'ordre religieux ou pratiques ? Par exemple peut-être simplement que tu planquais le corps de ta femme morte parce que tu n'avais pas envie qu'il soit bouffé par des hyènes (oui y'avait des saloperies de hyènes en Europe à l'époque).  
 
Les tombes Sapiens israéliennes de 100.000 ans étaient couvertes d'ocre rouge. L'aspect religieux ou rituel semble naturel...
 
D'autres infos en français ici : http://www.hominides.com/html/doss [...] stoire.php
 

hpdp00 a écrit :

il me semble oui.


 
Ça m'a tout l'air d'être une grosse LU :o Tiens on trouve de tout sur Wiki, même la carte de la pilosité (hors cheveux) par population : http://en.wikipedia.org/wiki/Androgenic_hair
 
http://s8.postimg.org/74lblzmut/1280px_Bodyhair_map_according_to_American_Journa.png
 
Et sinon rien à voir, mais des chercheurs chinois ont observé une singe sage-femme : http://passeurdesciences.blog.lemo [...] es-singes/
 
http://s27.postimg.org/nom9nazbn/image.jpg

Citation :

Alors que la tête et les épaules de son petit sont sorties, la jeune femelle tente de terminer l'expulsion en s'aidant d'une main. © Wenshi Pan et al./Primates.


 
http://s27.postimg.org/ycq0m59ar/image.jpg

Citation :

La femelle plus âgée décide d'intervenir. Pendant que la parturiente se cramponne aux rochers, elle tire sur le petit. © Wenshi Pan et al./Primates.


 
http://s27.postimg.org/azwkhdikz/image.jpg

Citation :

En moins de 20 secondes d'assistance, le bébé singe est expulsé. © Wenshi Pan et al./Primates.


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39799246
Bob2024
...
Posté le 16-10-2014 à 13:07:45  profilanswer
 

Ca fait longtemps qu'on le dit, non ?

n°39804105
FrigoAcide
Posté le 16-10-2014 à 19:13:37  profilanswer
 

Depuis la découverte de ses premiers ossements, Néandertal a fait face à une équation simple : s'il s'est éteint là où l'Homme moderne a réussi, c'est forcément qu'il nous était inférieur, donc moins intelligent.

 

Aujourd'hui effectivement ce jugement hâtif a été revu, on sait que ce n'était pas une simple brute épaisse, et on se rend de plus en plus compte qu'il nous était très proche.

 

En revanche on ne sait toujours pas pourquoi il a disparu. Bien qu'il n'ait pas totalement disparu d'ailleurs, vu que son ADN se retrouve à hauteur de 2 à 4% dans les populations modernes (hors africaines). Mais bref plusieurs hypothèses pour son extinction :

 

1\ L'hypothèse physiologique : il se serait spécialisé / adapté à l'environnement glacial du Nord de l'Eurasie en développant, au fil des millénaires, un corps trappu et robuste. Problème, ses gros muscles demandaient un apport calorique bien supérieur à celui de l'Homme moderne (j'avais lu deux fois supérieur). Il devait bouffer comme un gros, tout le temps. La disparition du gros gibier aurait sonné sa perte.

 

2\ L'hypothèse de l'intelligence : l'Homme moderne aurait été plus intelligent, aurait développé des meilleurs outils, une meilleure technologie, et l'aurait ainsi surpassé. Il lui aurait piqué toutes ses proies et l'aurait battu dans des guerres de clans.

 

L'hypothèse du lapin par exemple dit que Néandertal aurait utilisé ses gros bras pour chasser le gros gibier. Celui-ci disparaissant peu à peu, il n'aurait pas su s'adapter et chasser le petit gibier, comme le lapin, qui requiert plus d'intelligence (il faut élaborer des pièges...) : http://news.nationalgeographic.com [...] --demise-/

 

3\ L'hypothèse sociale. Néandertal aurait été très intelligent mais un peu autiste (un nerd des temps anciens en quelque sorte). Il aurait vécu en groupes réduits d'une dizaine d'individus, correspondant à la famille proche, là où Sapiens était plus sociable et vivait en clans élargis de plusieurs dizaines d'individus.

 

Or la force de Sapiens, c'est justement notre capacité à vivre ensemble (même si c'est parfois dur à croire quand on regarde l'actu ou les saloperies qu'on est capable de se faire), à travailler en communauté, à communiquer, à échanger des idées, des technologies...

 

Tu peux être le mec le plus intelligent du monde, mais si personne ne t'apprend comment tailler une pierre qui ne se trouve qu'à 50km de chez toi, et comment l'associer à une résine d'arbre qui se trouve à 50km dans l'autre sens, le tout pour en faire une lance... ben y'a peu de chances que tu y arrives tout seul. Et tu continues à essayer de chasser le chevreuil en lui lançant des pierres dessus comme un con.


Message édité par FrigoAcide le 16-10-2014 à 19:15:54

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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39804545
hpdp00
bleus, c'est fou
Posté le 16-10-2014 à 20:12:24  profilanswer
 

à mon avis, sapiens a bouffé du néandertal exactement comme du sanglier, tout simplement, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus.
les croisement qui ont eu lieu sont probablement des enfants de néandertaliens tués adoptés comme esclaves. une fois qu'ils ont apprit à parler la langue de leurs maîtres ils deviennent non-comestibles. mais étant physiquement plus grands et plus forts que les sapiens une fois adultes, ce devaient être surtout des femmes.


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du vide, j'en ai plein !
n°39804761
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 16-10-2014 à 20:36:10  profilanswer
 

Je trouve ça extrêmement peu probable.
Parmi tout le gibier disponible, sapiens trouverait en néanderthal une proie de choix, sachant que c'est un animal robuste et intelligent, probablement très bien placé dans la chaîne alimentaire. De plus la ressemblance physique aurait facilité l'empathie.
Alors je trouve plus probable que se soit installée une relation de rivalité (comme la plupart des rencontres entre groupes humains), plutôt qu'une relation chasseur-proie.


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Test scientifique de prédiction de miss france 2023 @HFR
n°39805484
FrigoAcide
Posté le 16-10-2014 à 21:55:08  profilanswer
 

hpdp00 a écrit :

à mon avis, sapiens a bouffé du néandertal exactement comme du sanglier, tout simplement, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus.
les croisement qui ont eu lieu sont probablement des enfants de néandertaliens tués adoptés comme esclaves. une fois qu'ils ont apprit à parler la langue de leurs maîtres ils deviennent non-comestibles. mais étant physiquement plus grands et plus forts que les sapiens une fois adultes, ce devaient être surtout des femmes.


Euh, t'es sérieux ? [:arthoung]
 
On voit facilement si un fossile humain a été victime de cannibalisme, car les os portent des coups de couteaux (ou silex), dus au dépeçage (pour séparer la chair des os). C'est très rare en archéologie, et à ma connaissance on n'a jamais retrouvé de telles traces de cannibalismes entre Sapiens et Néandertals...
 
J'ai l'impression qu'il ne faut pas trop fantasmer sur la cohabitation entre Sapiens et Néandertals. Quand Sapiens est arrivé en Eurasie, il semble que Néandertal était déjà en train de péricliter. Néandertal n'a jamais prospéré comme l'a fait Sapiens par la suite, à priori, son nombre n'a jamais excédé 15.000 individus en Europe de l'Ouest, autant dire très peu. On n'est même pas sûr que Sapiens et Néandertal se soient vraiment marchés sur les pieds, ou aient cohabité. Les cas de métissage semblent être très ponctuels et ne sont produits qu'au Proche-Orient (pas en Europe) pendant quelques milliers d'années. Je crois qu'il y a néanmoins quelques cas avérés d'échanges de technologies (taille des pierres) ou de culture.
 
On se demande forcément à quoi ont pu penser un Sapiens et un Néandertal qui se croisent pour la première fois. A mon avis, ils se ressemblent tellement qu'ils n'ont pas forcément eu l'impression d'appartenir à deux espèces ou races différentes. Les Néandertals étaient plus petits (170cm en moyenne) et gros que nous en moyenne. Il existait aussi certainement des Sapiens petits et gros, et des Néandertals grands et fins. Avec les muscles, les poils, la barbe... tu ne vois pas les différences dans la structure du squelette, ou l'absence de menton. Tu dis juste "tiens j'ai croisé un petit gros aujourd'hui".
 
Il y avait peut-être une différence de couleur de peau très visible puisqu'il semble que Néandertal était plutôt blanc et Sapiens noir à cette époque. Et bien sûr les différences de langue, de culture, de comportement, qui ont du s'estomper au fil des millénaires s'il est avéré que des clans Sapiens et Néandertal ont plus ou moins cohabité.  
 
Quelques reconstitutions récentes d'hommes et femmes néandertals :  
 
http://s23.postimg.org/j0mfrm6jf/image.jpg
 
http://s23.postimg.org/o6xl2nlaz/image.jpg
 
http://s23.postimg.org/wvkqa30yj/image.jpg
 
http://s23.postimg.org/ulwlzbs0r/image.jpg
 
http://s23.postimg.org/t84z40srf/image.jpg
 
Et en bonus, en habits modernes :
 
http://s23.postimg.org/ofqkeu8pn/image.jpg


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39805915
Rasthor
Posté le 16-10-2014 à 22:42:09  profilanswer
 

Y'a un air de ressemblance:
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/files/2012/07/GORDONBROWN.jpg

n°39806435
robertpato​ulachi
Posté le 16-10-2014 à 23:47:43  profilanswer
 

FrigoAcide a écrit :


On se demande forcément à quoi ont pu penser un Sapiens et un Néandertal qui se croisent pour la première fois. A mon avis, ils se ressemblent tellement qu'ils n'ont pas forcément eu l'impression d'appartenir à deux espèces ou races différentes. Les Néandertals étaient plus petits (170cm en moyenne) et gros que nous en moyenne. Il existait aussi certainement des Sapiens petits et gros, et des Néandertals grands et fins. Avec les muscles, les poils, la barbe... tu ne vois pas les différences dans la structure du squelette, ou l'absence de menton. Tu dis juste "tiens j'ai croisé un petit gros aujourd'hui".

 

Il y avait peut-être une différence de couleur de peau très visible puisqu'il semble que Néandertal était plutôt blanc et Sapiens noir à cette époque. Et bien sûr les différences de langue, de culture, de comportement, qui ont du s'estomper au fil des millénaires s'il est avéré que des clans Sapiens et Néandertal ont plus ou moins cohabité.


Encore bravo et merci de faire vivre ce topic et le documenter comme tu le fais.
Toutefois sur ce point, je ne peux m’empêcher de le rapprocher avec les premiers contacts entre les Conquistadors et les Indigènes d'Amérique. Pourtant, les 2 peuples étaient de morphologie Sapiens.
Le premier contact a été pour les premiers de les considérer comme des sauvages, des sous-hommes, voire même les considérer comme faisant partis d'une sous-espèce. Les seconds étaient soit vu comme effrayants, soit considérés comme des dieux (notamment les cavaliers). Mais aucun des 2 ne devaient se considérer de la même espèce/race.

 

Alors Sapiens et Neandertal se rencontrant pour la première fois avec un morphotype malgré tout très différent (tout comme leur technologie d'ailleurs), devaient se considérer l'un l'autre pas moins que Colomb face au premier Indien.


Message édité par robertpatoulachi le 16-10-2014 à 23:49:02
n°39806825
hpdp00
bleus, c'est fou
Posté le 17-10-2014 à 01:49:58  profilanswer
 

CyrilleTelmer a écrit :

Je trouve ça extrêmement peu probable.
Parmi tout le gibier disponible, sapiens trouverait en néanderthal une proie de choix, sachant que c'est un animal robuste et intelligent, probablement très bien placé dans la chaîne alimentaire. De plus la ressemblance physique aurait facilité l'empathie.
Alors je trouve plus probable que se soit installée une relation de rivalité (comme la plupart des rencontres entre groupes humains), plutôt qu'une relation chasseur-proie.

une proie de choix non, mais en cas de disette, choper un néandertal pour le passer à la casserole, qui sait.
pas souvent donc, mais les néandertals n'étaient pas nombreux, et les autres ne devaient pas rester à trainer dans le coin.
les sapiens "civilisés" se sont interrogé sur l'appartenance des africains noirs et des amérindiens à l'humanité, des sapiens "sauvages" ont certainement surtout vu les différences et considérés qu'ils étaient supérieurs.
 

FrigoAcide a écrit :

Euh, t'es sérieux ? [:arthoung]
 
On voit facilement si un fossile humain a été victime de cannibalisme, car les os portent des coups de couteaux (ou silex), dus au dépeçage (pour séparer la chair des os). C'est très rare en archéologie, et à ma connaissance on n'a jamais retrouvé de telles traces de cannibalismes entre Sapiens et Néandertals...

presque sérieux. ça a dû arriver. je ne pense pas que les sapiens de l'époque étaient plus sympas que ceux d'aujourd'hui.
s'il y avait contact il y avait forcément heurts et combats, donc morts, comme entre sapiens.
l'anthropophagie rituelle est attestée chez certaines tribus sapiens, il n'y a pas de raison que les néandertals y ait échappé, surtout qu'ils devaient être considérés comme mi-homme mi-animaux, typiquement une race inférieure.
 
on trouve des dépotoirs d'os et autres près (sous) les lieux d'habitat sapiens, je suppose que si on y avait trouvé des os de néandertal on le saurait, mais ça peut encore venir.
 
je ne sais pas si les tribus sapiens étaient plus importantes en nombre que les néandertals, la taille de la tribu dépend des ressources disponibles, qui étaient les mêmes pour tous. peut-être que sapiens était un peu plus doué pour en tirer un meilleur parti, mais la différence ne devait pas être bien grosse.


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du vide, j'en ai plein !
n°39809078
FrigoAcide
Posté le 17-10-2014 à 11:02:33  profilanswer
 

robertpatoulachi a écrit :


Encore bravo et merci de faire vivre ce topic et le documenter comme tu le fais.
Toutefois sur ce point, je ne peux m’empêcher de le rapprocher avec les premiers contacts entre les Conquistadors et les Indigènes d'Amérique. Pourtant, les 2 peuples étaient de morphologie Sapiens.
Le premier contact a été pour les premiers de les considérer comme des sauvages, des sous-hommes, voire même les considérer comme faisant partis d'une sous-espèce. Les seconds étaient soit vu comme effrayants, soit considérés comme des dieux (notamment les cavaliers). Mais aucun des 2 ne devaient se considérer de la même espèce/race.
 
Alors Sapiens et Neandertal se rencontrant pour la première fois avec un morphotype malgré tout très différent (tout comme leur technologie d'ailleurs), devaient se considérer l'un l'autre pas moins que Colomb face au premier Indien.


C'est ce qui est illustré dans ce documentaire : https://www.youtube.com/watch?v=gYT [...] age#t=2814. Sapiens, qui pêche à la lance, regarde de haut Néandertal qui essaye d'attraper le poisson à la main.  
 
C'est tentant d'appliquer la théorie du "choc des civilisations" (une théorie controversée de 1996 qui dit en gros que les civilisations du monde moderne vont s'affronter parce qu'elles sont différentes), mais perso je n'y crois pas trop. La préhistoire est trop différente de l'histoire contemporaine pour pouvoir y transposer des théories contemporaines.
 
Je ne suis pas historien et je ne voudrais pas dire trop de conneries, mais lorsque les espagnols découvrent l'Amérique, ils sont certainement porteur d'un sentiment nationaliste : l'impression d'appartenir à la meilleure race (blanche), la meilleure religion (chrétienne), la meilleure couronne (d'Espagne). Ce sentiment est exalté par l'Histoire ("regardez tout ce que la civilisation a apporté à l'Homme depuis l'Antiquité" ), la technologie, la littérature, la philosophie, la poésie. Il va plus tard dériver vers le colonialisme, les théories racistes, le nazisme.
 
Lorsque les espagnols arrivent en Amérique, les indigènes sont percus comme "l'Autre", inférieur : celui qui n'est pas entré dans l'Histoire, qui ne connaît pas la civilisation, la littérature.
 
Déjà la civilisation romaine antique devait porter ce même sentiment lorsqu'elle divisait le monde entre romains et barbares.
 
Lorsque les Sapiens arrivent en Eurasie et croisent pour la première fois des Néandertals... Oui leur technologie est meilleure, leur maillage social est plus élaboré, mais je ne me risquerais pas à dire qu'ils sont porteur d'un "sentiment d'appartenance nationale" aussi élaboré que celui des conquistadors arrivant en Amérique. A mon avis, leur "sentiment d'appartenance" devait se limiter au clan (quelques dizaines de perosnnes, 20 ou 30 personnes la plupart du temps), au mieux aux clans voisins, avec lesquels ils partagent une langue commune (plutôt un dialecte) et des liens familiaux, peut-être jusqu'à 100 ou 200km à la ronde. Je ne vois pas comment ils auraient le sentiment d'appartenir à la "race Sapiens" ou à la "civilisation née en Afrique qui s'étend jusqu'à l'Eurasie". Leurs connaissances en biologie, en Histoire et en géographie sont tout simplement proches du zéro.
 
On parle beaucoup des disparités entre clans Sapiens et néandertals, sur leurs différences de comportement, d'intelligence, de technologie... Mais à l'intérieur même de la population Sapiens, il devait bien exister de telles disparités. Certains clans Sapiens devaient forcément mieux se débrouiller que d'autres clans Sapiens. De la même façon qu'en Europe aujourd'hui par exemple, certains pays sont plus riches que d'autres. Et que nous nous sommes fait la guerre entre pays européens pendant plusieurs siècles.
 
Des guerres devaient opposer différents clans Sapiens. De la même façon que des guerres devaient opposer différents clans Néandertals, ou des clans Néandertals contre des clans Sapiens. Pourquoi imaginer que les clans Sapiens se seraient tous ligués contre les clans Néandertals ? Après tout, les français et les indigènes d'Amérique se sont bien ligués contre les anglais...


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39812821
CyrilleTel​mer
magical négro
Posté le 17-10-2014 à 15:39:44  profilanswer
 

hpdp00 a écrit :

une proie de choix non, mais en cas de disette, choper un néandertal pour le passer à la casserole, qui sait.
pas souvent donc, mais les néandertals n'étaient pas nombreux, et les autres ne devaient pas rester à trainer dans le coin.
les sapiens "civilisés" se sont interrogé sur l'appartenance des africains noirs et des amérindiens à l'humanité, des sapiens "sauvages" ont certainement surtout vu les différences et considérés qu'ils étaient supérieurs.
 


 
Hum, alors peut-être que c'est arrivé en période de disette comme tu dis, mais en tout cas je ne pense pas que Sapiens ait découvert Néanderthal et n'aie vu en lui qu'un animal comestible. De plus tu calques la rencontre entre Sapiens et Néanderthal sur la rencontre Européens/Africains, ou Européens/Amérindiens, et tu penses que des Sapiens "sauvages" ont forcément été au moins aussi méprisants que des Sapiens "civilisés". Je ne suis pas d'accord.
La civilisation ne va pas forcément de pair avec l'altruisme ou la tolérance. Je pense même que des humains européens du 15-19e siècles rencontrant une population disposant d'une technologie plus rudimentaire ont plus de raisons de se montrer méprisants que des Sapiens plus primitifs. Parce que les européens de l'époque sont déjà allé très loin dans la technique, dans la maitrise de l'environnement, et donc ont déjà développé une idéologie ou ils se placent très au dessus des autres espèces animales.
Lorsque qu'il rencontrent un peuple moins développé techniquement, c'est normal que leur arrogance les pousse à remettre en cause l'humanité de ceux qu'ils définissent comme des sauvages.
Je ne dis pas bien sûr que seuls les européens agissent comme ça. C'est dans l'histoire de tous les continents. En Afrique, quand les Bantous (agriculteurs sédentaires qui maitrisent le fer) ont rencontré des populations pygmées de chasseurs-cueilleurs nomades avec des outils en bois et en pierre, la différence technologique a fait qu'ils les ont traités comme des sous-hommes.
Mais à l'inverse, quand Sapiens rencontre Néandertal, ce sont encore tous les deux des chasseurs cueilleurs. Ils sont encore tous les deux assez soumis à l'ordre naturel. Quelle différence peuvent leur sauter aux yeux? A priori, Sapiens rencontre juste une tribu de mecs petits et trapus avec de gros bras qui se démerdent comme ils peuvent, pas très différente d'eux mêmes: une tribu de mecs fins et grands avec des petits bras qui se démerdent comme ils peuvent.
 
 


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Test scientifique de prédiction de miss france 2023 @HFR
n°39814650
hpdp00
bleus, c'est fou
Posté le 17-10-2014 à 18:04:28  profilanswer
 

la première fois qu'un sapiens a rencontré un néandertal il a couru a toutes jambes loin-loin, au cas où celui aperçu aurait des potes. on ne s'attaque pas à ce qu'on ne connaît pas.  
mais on apprend à connaître, et si on s'aperçoit qu'on peut en choper un sans se faire tuer ça peut jouer. le sapiens a la particularité de pouvoir raconter des histoires, vraies ou pas. au fil des rencontres, fortuites ou pas, ils ont cernés leurs habitudes et points faibles, identifiés les endroits où on en trouve parfois, etc.
 
si les premiers contacts se terminaient en évitement, ça a dû évoluer rapidement en combats.
les sapiens n'avaient pas conscience d'avoir affaire à ce que nous appelons une autre sous-espèce, ils ont agi avec eux comme avec d'autres groupes de sapiens : en défendant leur territoire et ressources, c'est à dire en tenter de faire fuir ou de tuer des concurrents.
 
possible que les néandertals étaient nettement plus agressifs que ce qu'on en pense et qu'il valait mieux les tuer pour éviter une attaque. de nombreuses espèces de grands singes peuvent être agressifs, certains font carrément des raids sur d'autres espèces et tuent tous ceux qu'ils peuvent choper, pour les manger ou juste parce qu'ils sont plus faibles et trop près.
 
si les clans voisins de sapiens se battaient, ils se connaissaient et devaient avoir leurs signes de paix, pour échanger des jeunes en vue mariage au minimum, les voisins devaient avoir un dialecte commun, une "culture de la communication" que n'avaient sans doute pas les néandertals, ou trop différente pour être accessible.
 
on ne sait même pas si néandertal pouvait parler. communiquer par attitudes et cris, bien sûr mais parler comme nous? les grands singes en sont incapables. bon, les singes ne sont pas des homos mais il n'y a pas de certitude, et s'ils ne pouvaient pas ils ne pouvaient pas non plus être des "grands hommes baraqués", c'étaient juste des singes bons pour la casserole.


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du vide, j'en ai plein !
n°39815213
Bob2024
...
Posté le 17-10-2014 à 19:27:31  profilanswer
 

Cool. Mystère résolu. Merci professeur.

n°39820409
FrigoAcide
Posté le 18-10-2014 à 09:25:46  profilanswer
 

Il faut aussi garder à l'esprit que Sapiens et Néandertal ont coexisté pendant 5.000 à 10.000 ans en Eurasie avant la disparition de ce dernier. C'est une période énorme qu'on a peut-être du mal à se représenter. Pour nous, 5.000 ans en arrière nous renvoient plus loin que la construction des pyramides.
 
La question n'est pas de savoir comment s'est passé le premier contact entre les deux espèces, mais comment leur relation a évolué au fil des millénaires. Ont-ils effacé leurs différences et vécu ensemble, dans les mêmes clans, les mêmes grottes ? Il semble que non, autrement le génome néandertalien se retrouverait en proportion plus importante (que environ 1% à 4%) chez les hommes contemporains (nous).
 
Quand on sait que la population néandertalienne ne devait pas dépasser 15.000 individus, et que ces 15.000 individus ont mis 5.000 à 10.000 ans à disparaître... Ce n'est pas une disparition brutale. Elle s'est faite lentement, sur le long terme, de façon presque imperceptible. Pas besoin d'aller chercher des histoires de génocides ou de chasse à l'Homme. Il a peut-être suffi que le taux de fécondité (et le nombre d'enfants arrivant en âge de se reproduire) soit seulement 1% en-dessous du seuil nécessaire au renouvèlement des générations, pour causer une perte à long terme.
 
Bien plus tard, au néolithique, quand les éleveurs-agriculteurs du Proche et Moyen Orient sont venus en Europe, la différence de technologie et d'organisation sociale devait être énorme comparé aux locaux chasseurs-cueilleurs (les Cro-Magnons). Plus importante que la différence qui avait séparé les Cro-Magnons des Néandertals. Les nouveaux arrivants ont conquis tout le continent, mais contrairement à ce qui s'était passé avec Néandertal, Cro-Magnon n'a pas été remplacé mais assimilé dans cette nouvelle population. Son génome se retrouve en proportion bien plus importante chez les européens modernes (entre 30% et 60% semble t-il).


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39820685
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 18-10-2014 à 10:45:23  profilanswer
 

Ça date de quelques années déjà (sur fr.soc.histoire.antique, souvenir...) mais voici une toujours passionnante synthèse de Gilles Escarguel sur le sujet :
 

Citation :

« Les plus anciens Néanderthaliens "vrais" et Homo sapiens "vrais" (l'Homme de cro-magno, cad, nous) connus à ce jour datent d'environ 100 000 BP -- en entend par "vrais" reconnaissables, distinguables d'autres ensembles fossiles car identifiés par un certain nombre de caractères morphologiques typiques, diagnostiques du groupe, qu'il s'agisse de sous-espèces (inter-fécondes) ou d'espèces (inter-stériles) biologiques. Avant, on connaît en Europe occidentale (Allemagne, France, Espagne) plusieurs fossiles qualifiés de pré-Néanderthaliens (peut importe les différents noms d'espèces ou de sous-espèces qu'on utilise pour eux : ce sont des débats de spécialistes qui ne changent fondamentalement rien à la nature et aux caractéristiques phylogénétiques de ces fossiles), dont l'Homme de Tautavel est surement un des plus célèbre. Les plus anciens pré-Néanderthaliens connus à ce jours datent au moins de 450 000-500 000 ans, peut-être même même de 800 000 et 1 M.a. -- il reste encore un doute sur la nature pré-Néanderthalienne des plus vieux européens. En parallèle, on connait en Afrique de l'Est et du sud plusieurs fossiles qualifiés de pré-sapiens témoignant d'une continuité évolutive graduelle entre les Homo erectus "typiques" et les Homo sapiens "typiques". Le dernier en date, publié l'an dernier et daté à 180 000-200 000 ans, est d'ailleurs tellement "sapiens" dans sa morphologie cranienne que ses inventeurs en ont fait une sous-espèce de notre espèce : Homo sapiens idaltu. Au final, les données archéologiques actuellement disponibles suggèrent donc que les lignées Néanderthaliennes et sapiens sont phylogénétiquement séparées depuis au moins 1/2 M.a., voire environ 1 M.a.
 
Entre 100 000 et 40 000 BP, B. Vandermersch et son équipe (Université de Bordeaux) ont mis en évidences, dans plusieurs grottes en Israël, que les deux groupes ethniques (Néanderthaliens et sapiens) se sont succédés à plusieurs reprises dans cette partie du Proche Orient, et ceci au grés des fluctuations climatiques (plus chaud => H. sapiens ; plus froid => Néanderthal). Mais ces groupes, s'ils ont effectivement coexisté, ne semblent pas alors avoir cohabité : les phases d'habitation néanderthaliennes et "sapiens" ne se mélangent pas dans les gisements actuellement connus. Cette alternance semble donc correspondre à un déplacement Nord-Ouest <-> Sud-Est "climatiquement contrôlé" de la limite de répartition ("frontière" ) de ces 2 groupes, qui, du reste, utilisaient alors le même techno-complexe, dit culture moustérienne, correspondant entre autre à un mode particulier de débitage des blocs de silex que l'on appelle le débitage levallois. De fait, on ne comprend pas bien quelle était la nature anthropologique et ethnologique des relations entre ces deux groupes. Le fait qu'ils partageaient le même techno-complexe indique l'existence vraisemblable de relations et d'échanges, mais quelles relations et quels échanges ? Comment étaient-ils en contact ? Et quel était la nature de leurs échanges ? A ma connaissance, personne n'a encore rien proposé de convaincant à ce sujet, faute de données témoignant matériellement de ces contacts et échanges.
 
 
Dans l'état actuel des connaissances, on estime que H. sapiens (nous) est arrivé en Europe occidentale aux alentour de 35 000 B.P., soit 33 000 avant notre ère, peut-être un peu avant, mais très vraisemblablement pas avant 38 000-39 000 BP, car cette arrivée semble bien s'être déroulée à la faveur d'une phase climatique relativement chaude précédant le dernier maximum glaciaire, laquelle phase climatique chaude a débuté vers 38 000-39 000 BP et s'est achevée vers 25 000 BP. (En période glaciaire, le passage entre l'Europe de l'Ouest et le proche-Orient est impossible par les Alpes (passage par l'Italie et les Balkans impossible), mais également, si on veut contourner les Alpes, par l'Europe du Nord, recouverte par l'Indlandsis grosso modo jusqu'à 48-50°N.) La culture technologique qui leur correspond est, dès le départ, l'Aurignacien. Cependant, Néanderthal a subsisté, notamment en Europe du sud-Ouest (Sud de la France, Espagne et Portugal... et Pays Basque !), jusqu'à 28 000 B.P. environ (on a même trois datation plus récentes, quoique peut-être artificiellement un peu trop jeunes : Columbeira = 26 500 B.P., Salemas = 24 800 B.P., Caldeirao = 23 000 B.P.). Il est alors associé à une culture technologique dite châtelperronienne, qui, en héritant directement de la culture moustérienne, incorpore quelques éléments technologiques typiquement aurignaciens (notamment des petites lamelles à dos cranté caractéristiques et appelées "pointes de chatelperron" ). Les deux groupes ont donc coexisté et cohabité en Europe occidentale pendant au moins 6 000-7 000 ans, voire même 10 000-12 000 ans si les datations les plus récentes sont correctes, et là aussi, l'incorporation à un outillage typiquement moustérien d'objets typologiquement leptolithiques -- cad, aurignaciens, impliquant un débitage laminaire ou lamellaire de la matière première différent du débitage levallois -- plaide en faveur de "contacts" et d'"échanges" entre les deux groupes... Cro-Magnon et Néanderthal étaient tous les deux chasseurs-cueilleurs, et donc potentiellement en compétition pour le même type de matière première, même si manifestement, les "préférences" alimentaires des Néanderthals (cheval, bison et bouquetin) en matière d'alimentation carnée (on n'en sait rien pour les végétaux) n'étaient pas les mêmes que celles d'H. sapiens (qui mangeaient principalement du renne). Au niveau technologique, il est difficile de comparer les mérites relatifs, en terme d'efficacité et donc de survie, de ces deux techno-complexes (Moustérien/Chatelperronien pour Néanderthal, Aurignacien pour Cro-Magnon). Tout ce qu'on peut dire c'est que, pour une même quantité de matière premiere (un même ploc de silex), le débitage laminaire/lamellaire leptolithique permet de fabriquer une quantité de tranchant efficace nettement plus importante que le débitage levallois. En ce sens, il est plus "efficace", car il demande moins de matière première pour arriver à faire "aussi bien", et donc moins de temps passé à chercher cette matière première -- si tant est que ce paramètre ait eu de l'importance pour les préhistoriques...
 
 
Bien sûr, cette longue période de cohabitation des deux groupes ethniques pose directement la question du "pourquoi" de la disparition des Néanderthaliens... Il n'y a en fait pas 50 000 solutions (en excluant d'emblée toutes les hypothèses +/- farfelues et intestables qui ont put être proposées durant ce dernier siècle) :
 
(i) soit il y aurait eu fusion des deux groupes, et les données archéologiques indiquent alors clairement qu'il y aurait eu acculturation des Néanderthaliens par Cro-Magnon ;
 
(ii) soit il y a eu élimination active ("génocide" ) des Néanderthaliens par Cro-Magnon ;
 
(iii) soit il y a eu élimination passive des Néanderthaliens par Cro-Magnon.
 
(i) La fusion des deux groupes et l'acculturation.  
En 1999, le préhistorien portugais Joao Zilhao et l'Américain Erik Trinkaus ont trouvé au Portugal, dans un contexte archéologique aurignacien, et donc attribuable à Cro-Magnon, le squelette d'un petit enfant où ils ont cru pouvoir distinguer un mélange de caractères propres à Néanderthal et à cro-magnon, concluant fort logiquement à l'interfécondité des deux groupes, impliquant de fait qu'ils appartenaient à une seule et même espèce biologique, dont ils représentaient deux sous espèces : Homo sapiens neandertalensis et Homo sapien sapiens. Mais l'interprétation est très délicate, et la plupart des spécialistes, dont certains co-signatiaires de l'article initial publié dans les PNAS (Compte-Rendus de l'Académie des Sciences des U.S.A.), pensent qu'en fait ce squelette appartenait à un enfant H. sapiens. Donc à ce jour, et même si on prend en compte les deux ou trois autres squelettes, toujours d'enfants, où ce type d'interprétation a également été proposé, on peut considérer qu'on ne dispose d'aucune preuve matérielle (archéologique ou paléontologique) claire et non-ambiguë permettant d'argumenter soit l'interfécondité, soit l'interstérilité des deux groupes. A quels groupes qu'appartiennent réellement ces 2 ou 3 enfants, ils témoignent simplement d'une très importante plasticité morphologique de ces populations de la fin du Paléolithique moyen et du début du Paléolithique supérieur. Une autre source de données concernant l'hypothèse de fusion biologique est les molécules, et notamment l'ADN fossile que l'on cherche à extraire des os fossiles (on a récemment discuté de ce sujet ici). Il y a 6 ans, une séquence d'environ 200 paires de bases si mes souvenirs sont bons (sur les plusieurs millions que compte le génome humain, c'est vraiment pas grand chose !...) a été extraite d'un os de Néanderthalien. En soit, ca n'est pas impossible : si les conditions de préservations sont excellentes, 35 000-40 000 BP est l'extrême limite d'age à laquelle on arrive à remonter pour retrouver de l'ADN fossile. Publication, scoop médiatique, etc. La secousse a été forte dans le microcosme paléoanthropologique, et la réplique ne s'est pas faite attendre. Mais comme c'est toujours le cas dans les médias, l'onde de choc du scoop est telle qu'elle masque totalement les répliques qui suivent... Très vite, de sérieux doutes ont été émis sur la nature et l'origine de cette séquence d'ADN. En clair, aujourd'hui, on ne sait absolument pas a qui appartient cette séquence, et vu l'état de conservation du fossile d'où elle a été extraite, il est en fait fort vraisemblable qu'elle appartienne... à une bactérie actuelle qui logeait dans l'os !... Bref : circulez, y a rien à voir ! Première conclusion : toutes les preuves fournies à ce jour en faveur du modèle paléoethnologique et paléoanthropologique de fusion des Néanderthaliens et des Cro-Magnons se sont les unes après les autres effondrées. Si ce modèle est le bon, alors sa démonstration reste encore à établir.
 
(ii) L'élimination active. Ce modèle, qui a la faveur actuelle des médias surement parcequ'il est le plus simple à exposer et à conceptualiser (pas la peine de faire un dessin...), a pour principal défenseur le très charismatique et médiatique Chris Stringer (il a écrit un ou deux bouquins de vulgarisation sur ce sujet, d'ailleurs assez bien faits et traduits en français). Pour aller à l'essentiel, ce modèle repose sur une anthropologie assez curieuse -- et c'est un euphémisme ! --, et est loin d'être un modèle concensuel ; à ma connaissance, Chris est même pratiquement le seul à le défendre... Sans trop rentrer dans les détails, on peut présenter le débat de cette façon. Si, à un moment donné, un individu est en compétition avec un autre individu pour une ressource, il va y avoir conflit, mais local, et très limité dans le temps (quelques secondes ou minutes, le temps généralement qu'un des deux abandonne). Ce conflit ne va jamais se généraliser à l'ensemble des individus (dans le sens où ce type de conflit-là ne va jamais entrainer une "guerre" ). En était-il de même pour l'Homme moderne il y a 30 000 ans ? Difficile à dire, mais la position scientifique de prudence, même si elle est ici très discutable du fait du statut très singulier de l'Homme dans la nature, consiste logiquement à répondre oui. En outre, dans les peuples de chasseurs-cueilleurs actuels ou disparus depuis peu que les ethnologues et ethnographes ont pu observer ces deux derniers siècles, la lutte pour l'accès ponctuel aux ressources n'est pas un motif concevable de "guerre totale" pour ces gens-là. Simplement parceque, dans l'humanité et au delà des cultures, la "guerre" est intimement liée au concept de propriété, lui-même initié par la notion de travail, qui s'origine dans l'agriculture et dans la sédentarisation. De plus, il faut bien admettre qu'à ce jour, on a encore découvert aucun squelette de Néanderthal ou de Cro-Magnon témoignant "dans sa chair" de ces luttes guerrieres, alors que dès l'instant où l'agriculture apparaît, les témoignages de guerres et de massacres inter-ethniques apparaissent...
 
(iii) L'élimination passive. Cette hypothèse fait intervenir les règles élémentaires de dynamique des populations, et repose donc sur une argumentation de nature purement écologique. Si on admet que les deux groupes ethniques étaient en compétition pour la même niche écologique, ou pour le moins pour des niches écologiques largement recouvrantes, ce qui semble raisonnablement vraisemblable, et si on admet que le taux de fécondité des femmes H. sapiens était supérieur d'1 pour mille à celui des femmes de Néanderthal (une moyenne de 1001 bébés H. sapiens naissaient lorsque 1 000 bébés Neandertal naissaient), ce qui est une différence vraiment minime, alors les modèles standards de dynamique des populations prédisent qu'il faut environ... 6 000 à 10 000 ans pour que, passivement, sans affrontement ni combat mais simplement parcequ'ils sont en compétition pour le même type de matières premières, Cro-Magnon élimine Néanderthal. Coïncidence ?... Peut-être... Mais en tout cas indice qu'il n'est pas forcément nécessaire d'invoquer des guerres fratricides pour comprendre la disparition des Néanderthaliens. En outre, il est remarquable que tout dans la morpho-anatomie des Néanderthals semble indiquer que ceux-ci étaient de meilleurs stratèges K que les Hommes modernes. Du reste, dans la nature actuelle, lorsqu'on a deux espèces morphologiquement et phylogénétiquement proches, l'une vivant dans des zones plus froides que l'autre, l' "espèce froide" (ici, Néanderthal) est généralement meilleure K que l' "espèce chaude" (ici, Cro-Magnon). Ors qui dit meilleur stratège K dit, en moyenne : une taille plus grande et un squelette plus robuste (c'est le cas ici), d'où un rapport Surface/Volume plus faible, un taux d'activité métabolique de base masse-spécifique plus faible (c'est pour ca que ces espèces résistent mieux aux températures plus basses), une longévité plus grande, une acquisition de la maturité sexuelle plus tardive, une durée d'élevage de la progéniture plus longue, une mortalité infantile plus faible, et... un taux de fécondité plus bas. Donc une certaine cohérence de cette hypothèse, avec l'énorme avantage qu'il n'est pas utile ici de faire intervenir on ne sait qu'elle hypothèse ad hoc, mais les simples règles écologiques normales de l'interaction de population au sein d'écosystèmes de tailles finies.
 
Alors finalement, laquelle de ces trois hypothèses est, sinon la bonne, du moins la meilleure ? Si on met à part l'hypothèse très médiatique de "guerre totale", pour laquelle on ne dispose d'aucun élément objectif à l'appui, on ne peut que constater (du moins jusqu'à la semaine dernière !) qu'à ce jour, on ne dispose d'aucune preuve matérielle (archéologique ou paléontologique) claire et non-ambiguë permettant d'argumenter soit l'inter-fécondité, soit l'inter-stérilité des deux groupes. La semaine dernière, un article publié dans Nature a apporté un peu d'eau au moulin en présentant les résultat de l'analyse comparée des ages d'erruption dentaires (Trait d'Histoire de Vie très important chez les Mammifères car corrélés à de nombreux événements clés du développement, notamment par rapport à la maturation sexuelle) chez plusieurs dizaines d'Homo fossiles appartenant à plusieurs espèces (H. antecessor, H. heidelbergensis, H. néanderthalensis et H. sapiens). Cette analyse indique que la durée totale de la croissance de Néanderthal ne dépassait pas 15 années, alors qu'elle est de 18 en moyenne chez l'Homme moderne. Les auteurs de ce travail suggère qu'une telle différence (environ 15%) indique que ces deux groupes appartenaient bien à deux espèces distinctes, et qu'ils étaient donc inter-stériles. Mais les points de comparaisons manquent cruellement ici, et amha rien ne dit que cette différence d'environ 15% ne soit pas la conséquence d'adaptations éco-morphologiques sans significations d'un point de vue reproductif... En fait, même si on peut prendre parti pour l'une des deux solutions (à titre perso., je parierai assez volontier sur l'inter-fécondité biologique couplé à une inter-stérilité [pas de reproduction de fait entre les deux groupes] d'ordre culturelle), en fait, on n'en sait vraiment rien. Morphologiquement et biométriquement, la différence entre un "Homme moderne moyen" et un "Homme de néanderthal moyen" est importante, mais l'intersection est loin d'être nulle entre les deux groupes. Plusieurs ethnies modernes du Nord de l'Eurasie présentent des morphologies bien plus proche de celle du Néanderthal que de celle d'un "Homme moderne moyen". Cette proximité est le résultats de convergences (sans signification phylogénétique) dues à des modes de vie communs dans des environnements communs (adaptation au froid et à une nourriture riche en graisses animales, notamment). Ces dernières années, le modèle d'élimination passive, jusqu'alors assez marginal, a reçu un appui indirect important : le fait que les deux groupes ethniques (qu'ils aient été potenciellement inter-fertiles ou inter-stériles, peu importe) ont coexisté durant un laps de temps de quelques millénaires, compatible avec la plupart des modèles de dynamique des populations disponibles actuellement. C'est un bon point, mais pas une preuve.
 
En fait, dans ce débat, ce sont les preuves, les données qui manquent. Au jour d'aujourd'hui, il n'existe a ma connaissance aucune donnée biologique (moléculaire), paléoanthropologique, archéologique ou paléoethnologique interprétée concensuellement par la communauté scientifique comme témoignant : (i) de l'interstérilité ou de l'interfécondité des deux groupes ethniques ; (ii) du fait que la cohabitation des deux groupes ethniques en Europe occidentale se soit terminé, soit par un "bain de sang" marquant le génocide complet des Néandarthaliens par Cro-Magnon, soit par une intégration-acculturation des Néandarthaliens par Cro-Magnon. Affaire à suivre !


 
* : Stratégie K. La notion de sélection (naturelle) de type r ou K, et, par extension, d'espèces "stratèges r" et d'autres "stratèges K" vient du modèle démographique développé par MacArthur et Wilson (1967: the theory of island biogeography, Princeton University Press) et repose sur l'équation logistique, fondée sur l'hypothèse que, dans un environnement fini, le taux d'accroissement (noté r) d'une population naturelle varie en sens inverse de l'effectif N de cette population, et s'annule lorsque N est égal à la charge biotique (caractéristique de l'ensemble population-milieu analysé, et notée K). A partir de là, MacArthur et Wilson ont proposé dans les années 1960 que, pour une population donnée, la Sélection Naturelle (darwinienne) peut favoriser, selon les cas, soit l'accroissement de r (on dit qu'elle est "r-sélectionnée" ), soit l'accroissement de K (on dit qu'elle est "K-sélectionnée" ) -- une population ne pouvant pas être simultanément r- et K-sélectionnée. Cela les a donc amené à distinguer deux grands (arché)types de populations, les unes "ayant adopté" la sélection r, les autres "ayant adopté" la sélection K. On peut résumer les caractéristiques principales de ces deux catégories de populations ainsi : - Stratèges r : espèces mobiles, vagabondes, à productivité élevée (métabolismes élevés), développement rapide et durée de vie courte, de petite taille, à reproduction précoce, à taux de mortalité indépendant de la densité, et à taux d'accroissement élevé. Ces espèce forment généralement de petites populations (de taille sensiblement inférieure à K), dans des écosystèmes jeunes correspondant à des environnements relativement variables et imprévisibles. - Stratèges K : espèces peu mobiles, souvent sédentaires, peu productives (faibles métabolismes) mais très efficaces dans leur production (rendements élevés), développement lent et durée de vie longue, de grande taille, à reproduction tardive, à taux de mortalité dépendant de la densité, et à taux d'accroissement faible. Ces espèce forment généralement de grandes populations (de taille +/- égale à K), dans des écosystèmes matures correspondant à des environnements relativement constant et prévisibles. Bien sûr, il s'agit là d'archétypes, cad de cas extremes sur un gradient r-K où en fait tous les intermédiaires existent. Ainsi, dire dans l'absolu qu'une espèce est r ou K n'a en fait aucun sens : une espèce est relativement plus r ou plus K qu'une autre espèce. Entre autre, la taille corporelle étant un paramètre central dans ce problème de stratégie démographique, la comparaison d'espèces en termes de stratégies r ou K ne vaut, en toute rigueur, que pour des espèces de tailles comparables -- sauf à standardiser par la taille les paramètres considérés, ce qui est facile à dire, mais pas si simple à faire (c'est par exemple ce que l'on fait pour le taux d'activité métabolique de base, qui est alors dit "masse spécifique" pour signifier qu'il s'agit dans ce cas d'une quantité d'énergie consommée par unité de temps et par unité de poids corporel). Par exemple, le taux d'ativité métabolique de base d'un éléphant est beaucoup plus élevé que celui d'une souris ; en revanche, le taux d'ativité métabolique de base masse spécifique d'un éléphant (K-sélectionné) est beaucoup plus faible que celui d'une souris (r-sélectionnée). Ce modèle, conceptuellement très simple (certains diraient simpliste) est, en première approximation, un modèle assez robuste, qui "a fait ses preuves", et qui peut permettre de se faire une première idée du type de stratégie démographique adoptée par telle ou telle espèce, notamment lorsqu'on a affaire à des formes fossiles dont on ne connait rien (ou si peu) des paramètres bio-éco-étho-physiologiques qui les caractérisaient. En outre, pour notre problème initial de Néanderthal vs. Cro-Magnon, l'ensemble des différences morphologiques entre ces deux groupes (p.ex., à poids comparable, Néanderthals à squelette plus massif et robuste et à volume cérébral supérieur à Cro-Magnon) suggère que l'Homme moderne était relativement plus r que Néanderthal. »


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°39821182
FrigoAcide
Posté le 18-10-2014 à 12:24:11  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Ça date de quelques années déjà (sur fr.soc.histoire.antique, souvenir...) mais voici une toujours passionnante synthèse de Gilles Escarguel sur le sujet :


[:julian33:4]
 
Depuis l'article, les avancées en génétique on permis d'affirmer qu'il y a eu interfécondité des deux groupes. Mais le reste du texte semble toujours d'actualité, et comme l'auteur je privilégierais l'élimination passive des Néanderthaliens par Cro-Magnon.


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°39875052
Dam468
E=mc²
Posté le 23-10-2014 à 18:55:07  profilanswer
 

FrigoAcide a écrit :


Depuis l'article, les avancées en génétique on permis d'affirmer qu'il y a eu interfécondité des deux groupes. Mais le reste du texte semble toujours d'actualité, et comme l'auteur je privilégierais l'élimination passive des Néanderthaliens par Cro-Magnon.


Citation :

L’Homme d’Ust’-Ishim, un Sibérien vieux de 45000 ans


http://www.lemonde.fr/sciences/art [...] 50684.html


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Le bonheur est un état d'esprit.. Can't argue with idiot..
n°39883198
FrigoAcide
Posté le 24-10-2014 à 14:49:17  profilanswer
 

Ils en parlent aussi ici : http://news.nationalgeographic.com [...] discovery/

 

Cet homme, un Sapiens vivant il y a ~45.000 ans, avait ~2% de son génome provenant des Néandertals. C'est environ le même pourcentage que dans la population actuelle (hors africains). Ce qui est marrant, c'est qu'il vivait à une époque où des Néandertals existaient toujours, mais son "apport" de génome néandertalien remontait à 5.000 à 10.000 ans en arrière, c'est-à-dire il y a entre 50.000 et 60.000 ans. Ce qui accréditerait l'hypothèse selon laquelle le métissage entre Sapiens et Neandertal se serait produit uniquement sur cette période, au Proche-Orient.

 

Autre info intéressante, cet Homme d’Ust’-Ishim appartenait à une petite population de Sapiens sibérienne qui se serait elle aussi éteinte, sans transmettre son génome jusqu'à aujourd'hui.

 

Sinon pour revenir sur l'Homme de Florès, tout le monde n'est pas convaincu qu'il s'agissait d'un Homme moderne atteint de trisomie 21.

 

Selon cet article : http://www.nature.com/news/human-e [...] ms-1.16170, l'hypothèse la plus probable reste celle d'un descendant d'une population ancienne d'Homo erectus qui aurait rejoint à pieds l'île de Java (à l'époque rattachée au continent), puis aurait dérivé par accident sur des radeaux (utilisés pour la pêche par exemple), au gré des vents et des courants, jusqu'à l'île de Florès.

 

Une fois sur l'île, au fil des générations, cette population aurait été atteinte de nanisme. C'est une évolution bien connue qui se produit chez les mammifères lorsqu'ils se retrouvent isolés dans des habitats où les ressources sont rares et les prédateurs absents.

 

Mais un grand mystère demeure : les fossiles (de 6 individus différents je crois) retrouvés sur le site présentent des caractères à la fois arachaïques, remontant très loin dans l'évolution humaine, propres à l'australopithèque : petite taille et boîte crânienne, os des mains, des poignets et des pieds, mâchoire, absence de menton. Et d'autres caractères propres à l'Homme moderne (Sapiens) : épaisseur du crâne, visage plat, dents proportionnellement plus petites.

 

Plusieurs hypothèses sont possibles : il peut s'agir d'une population de Sapiens qui aurait évolué pour développer des caractères archaïques. L'hypothèse la plus folle serait celle d'une population d'australopithèques ayant quitté l'Afrique il y a peut-être 1 million d'années, serait arrivée jusqu'en Indonésie, et aurait évolué de façon convergente vers des caractères proches de ceux de Sapiens. Et toutes les possibilités intermédiaires : populations d'Homo habilis ou d'Homo erectus...

 

http://s27.postimg.org/bohennms3/hob1.jpg

 

http://s23.postimg.org/qntwr7nl7/hob3.jpg


Message édité par FrigoAcide le 24-10-2014 à 14:50:34

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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
n°40879024
robertpato​ulachi
Posté le 30-01-2015 à 00:09:48  profilanswer
 

Découverte de l'homme de Penghu  
http://www.sciencesetavenir.fr/arc [...] aiwan.html
http://www.nature.com/ncomms/2015/ [...] s7037.html
 
Une origine qui pourrait être différente de celles des Homo Erectus.  
 
http://www.nature.com/ncomms/2015/150127/ncomms7037/images_article/ncomms7037-f3.jpg

n°40879949
epsiloneri​dani
Modérateur
Posté le 30-01-2015 à 09:11:14  profilanswer
 

hpdp00 a écrit :

à mon avis, sapiens a bouffé du néandertal exactement comme du sanglier, tout simplement, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus.
les croisement qui ont eu lieu sont probablement des enfants de néandertaliens tués adoptés comme esclaves. une fois qu'ils ont apprit à parler la langue de leurs maîtres ils deviennent non-comestibles. mais étant physiquement plus grands et plus forts que les sapiens une fois adultes, ce devaient être surtout des femmes.


 
Ce qui a fait le plus aux amérindiens quand les européens sont arrivés ce n'est pas la supériorité technologique de ces derniers mais les maladies qu'ils ont amené avec eux. La rougeole a anéanti des populations entières bien avant qu'ils ne rencontrent le moindre européen. Néanderthal était une population isolée, de taille réduite bref tout ce qu'il faut pour que leurs défenses immunitaires soit fragiles. Ca ne m'étonnerait pas que les maladies amenées par Sapiens aient joué un rôle majeur.

n°40881431
Elessar777
Tripatt' Faux-reveur.
Posté le 30-01-2015 à 11:01:14  profilanswer
 

espsilon, cette théorie d'une vulnérabilité aux maladies est regulierement débattue, c'est d'ailleurs une theorie fort interessante, mais ca risque d'etre un poil compliqué a prouver completement non ?


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Cassoulet, again !
n°40882175
epsiloneri​dani
Modérateur
Posté le 30-01-2015 à 11:41:08  profilanswer
 

Elessar777 a écrit :

espsilon, cette théorie d'une vulnérabilité aux maladies est regulierement débattue, c'est d'ailleurs une theorie fort interessante, mais ca risque d'etre un poil compliqué a prouver completement non ?


 
Ca va être certainement être dur à prouver complètement mais il y a un certain nombre de choses faisables dans les 10-20 ans à venir notamment du côté génétique. Une fois qu'on aura séquencé un échantillonage suffisant de génomes de néanderthaliens, disons une centaine, on pourra avoir une idée plus précise de la diversité génétique de la population sachant que plus cette diversité est faible, plus la population dans son ensemble est vulnérable. On peut également étudier les allèles des gènes du système immunitaire et notamment ceux qui sont connus pour avoir des effets spécifiques contre tel ou tel agent pathogène. Ce qui serait également intéressant mais qui est plus difficile à faire puisque ça suppose d'améliorer les techniques de datation au C14, ce serait de regarder si on observe une évolution rapide des fréquences alléliques des gènes du système immunitaire vers la fin, ça signerait l'élimination d'une partie importante de la population par ces maladies. Avec un peu de chance, le profil de ces variations pourrait nous orienter vers tel ou tel type d'agent pathogène. Par exemple si on observe une évolution rapide au niveau du gène CD46, on pourra penser à la rougeole puisque la protéine associée est le récepteur de ce virus.  
 
Ca ne m'étonnerait pas si il s'avérait que les néanderthaliens en tant que population étaient encore plus fragiles que les amérindiens en 1492. Par exemple si la catastrophe du Toba il y a 78000 ans a mené les néanderthaliens à la quasi extinction, il a pu y avoir un appauvrissement génétique considérable qui s'est avéré fatal lors des premiers contacts avec les sapiens.

n°40882235
Elessar777
Tripatt' Faux-reveur.
Posté le 30-01-2015 à 11:44:20  profilanswer
 

:jap:
 
très interessant ton rappel de la catastrophe de toba qui a créé un "goulot d'etranglement" de la population mondiale :jap:


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Cassoulet, again !
n°40948844
hpdp00
bleus, c'est fou
Posté le 05-02-2015 à 12:11:13  profilanswer
 

epsiloneridani a écrit :

Ce qui a fait le plus aux amérindiens quand les européens sont arrivés ce n'est pas la supériorité technologique de ces derniers mais les maladies qu'ils ont amené avec eux. La rougeole a anéanti des populations entières bien avant qu'ils ne rencontrent le moindre européen. Néanderthal était une population isolée, de taille réduite bref tout ce qu'il faut pour que leurs défenses immunitaires soit fragiles. Ca ne m'étonnerait pas que les maladies amenées par Sapiens aient joué un rôle majeur.

les sapiens eux-mêmes n'étant pas très nombreux, contrairement aux européens de la renaissance, l'argument "les sapiens ont amené des maladies motelles pour les néand' " ne joue pas. l'inverse est tout aussi vrai.
m'étonnerai d'ailleurs que les défenses immu des néand' soient fragiles. ils circulaient et avaient des contacts avec d'autres clans et ainsi de suite jusqu'en asie et afrique. si ce ne sont certainement pas les mêmes qui allaient en afrique et asie, les maladies devaient passer d'un groupe à l'autre lors d'assemblée et les défenses immu devaient être très bonnes.


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du vide, j'en ai plein !
n°40949465
Aragorn Le​ Rouge
Posté le 05-02-2015 à 13:12:56  profilanswer
 

epsiloneridani a écrit :

 

Ce qui a fait le plus aux amérindiens quand les européens sont arrivés ce n'est pas la supériorité technologique de ces derniers mais les maladies qu'ils ont amené avec eux. La rougeole a anéanti des populations entières bien avant qu'ils ne rencontrent le moindre européen. Néanderthal était une population isolée, de taille réduite bref tout ce qu'il faut pour que leurs défenses immunitaires soit fragiles. Ca ne m'étonnerait pas que les maladies amenées par Sapiens aient joué un rôle majeur.

 

C'est clairement pas dit pour neanderthal :

 

http://www3.uni-bonn.de/Press-rele [...] anderthals

 
Citation :

Modern Man Owes Receptor to Neanderthals

Message cité 1 fois
Message édité par Aragorn Le Rouge le 05-02-2015 à 13:13:23

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@avd.racing The margin between success and drama is fractional. - Jacky Ickx
n°41094665
Crazy_Wart​hog
Helmuth président!!
Posté le 18-02-2015 à 15:05:24  profilanswer
 

drap!
 
[:quatre quart]
 
Vous êtes passionnant, je me garde ça à lire au chaud :)

n°41132393
DREAListe
Trifouillons tes zones humides
Posté le 22-02-2015 à 02:13:46  profilanswer
 

Aragorn Le Rouge a écrit :


 
C'est clairement pas dit pour neanderthal :
 
http://www3.uni-bonn.de/Press-rele [...] anderthals
 

Citation :

Modern Man Owes Receptor to Neanderthals



Vu qu'il semble qu'y a eu métissage  [:hugeq:3]  ça serait pas aberrant qu'on leur ait refilé la chtouille :o


---------------
« Citoyens, aux burnes ! Votez Sticule. »
n°41253984
Rasthor
Posté le 05-03-2015 à 10:52:59  profilanswer
 

http://www.lemonde.fr/archeologie/ [...] 50751.html
 
Découverte d’une mandibule en Ethiopie : « Il est possible qu’on trouve des restes plus anciens encore »
 

Citation :

Commentant la découverte en Ethiopie d’un fossile du genre Homo plus vieux de 400 000 ans que le plus ancien représentant précédemment connu de ce genre d’hominidés, le paléontologue Yves Coppens, codécouvreur de Lucy, insiste sur le rôle de l’environnement dans l’évolution humaine.


 

Citation :

La mise au jour des restes d’un représentant du genre Homo datant d’il y a 2,8 millions d’années vous surprend-elle ?
 
Yves Coppens : Non. Alors qu’on faisait remonter cette lignée à 2,4 millions d’années, on pouvait s’attendre à ce que des restes plus anciens soient découverts. Mais il restait à le faire. C’est donc une belle avancée.


 
 
Je me sens vieux tout d'un coup.  [:adodonicoco]

n°42389601
Alci
Posté le 25-06-2015 à 16:54:02  profilanswer
 

http://www.sciencesetavenir.fr/arc [...] connu.html
 
Découverte d'un descendant proche (4 à 6 génération) d'un croisement entre sapiens et néandertalien.
 
Eléments intéressants : Le fossile a environ 40.000 ans et a été trouvé en Roumanie. L'interfécondité n'a donc pas été possible uniquement au proche orient et a pu être très tardive.


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BattleTag: Alci#2178 - C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs démos
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