Ahah ! Ca y'est, j'l'ai fait !
Donc je viens vous raconter ce qui s'est passé...
Déjà, pour situer, j'ai fait ça vers Saclay (Essonne) sur les trois voitures dont j'avais parlé avec en prime un baptème en F40.
Et sincèrement, si ce n'est un problème d'organisation qui a beaucoup retarder mon départ, tout fut parfait !!!!
Arrivée, vers 11h au lieu de RDV, une F40 attend sagement. Signature d'une décharge (effectivement, on s'engage à verser 6000 EUR de franchise en cas d'accident responsable, mais ce n'est pas une caution). En attendant le convoi, on peut essaye une 147 GTA ou une 156 GTA SW puisque Alfa met à disposition ces modèles pour essais.
Après avoir fait le tour des alfa et de la F40, le moment fatidique approche : une 166 arrive, suivi de la 575, de la Miurcelago et de la Modena. L'extase !
Même si vous avez déjà approché ces monstres sur un salon, les voir toutes ensembles rouler et entendre leurs moteurs........... De la bombe
Bon je zappe sur les problèmes d'organisation qui font que je ne prendrai le volant que 2 heures plus tard. J'ai attendu 22 ans, je peux bien attendre 2 heures
C'est parti : je choisi ma première voiture. Je préfère commencer par la petite : Modena F1. L'accompagnateur m'explique le fonctionnement de la boîte F1, je m'installe. Moteur. Y'a pas à dire, un 8 cylindre Ferrari c'est quelque chose. Le temps est beau, j'en profite pour ouvrir les fenêtres.
Nous partons en convoi, l'alfa 166 servira d'ouvreuse. La première partie se fait sur nationale/autoroute à un rythme extrêmement raisonnable. Contrairement à ce que j'avais lu, il n'y a rien d'hallucinant dans mon essai. A part le plaisir des accélérations, le safety car se stabilise rapidement à 170/180 km/h. L'autoroute est calme, tout se fait sincèrement dans de bonnes conditions. Inutile de dire que les personnes qui se font doubler hallucinent de voir un tel convoi.
Premier arrêt pour changement. Y'a pas à dire, ça passe toujours trop vite ces moments là.
Je pars dans la 166 pour deux relais (à cause du retard, nous sommes parti à plus de 3, donc le parcours est plus long, mais il y a des moments sans conduite). Nous avons quitté l'autoroute et nous "cruisons" sur les petites routes. Là encore, le rythme est serein. Pour avoir été dans la 166 sur ce passage, je peux vous assurer que le conducteur ne la malmène pas du tout, et anticipe les dangers pour le convoi (genre les passages à niveau sur lesquels ça risque de tapper fort). En ville, le 50 est de rigueur.
Nous nous arrêtons à nouveau. J'y retourne et, par chance, je tombe sur celle que je souhaitais pour ce type de parcours : la 575. C'est parti pour 25 minutes de régal. La voiture est géniale, le moteur est grandiose. C'est 100 fois plus passionnant de conduire sur cette petite route que sur autoroute. La boîte F1 est fantastique, douce et rapide. Je conduit à 4000/5000 tours et j'ai déjà l'impression que le moteur ne se repose pas. Erreur.
Une ligne droite arrive. Je laisse la 166 prendre de l'avance. Le moniteur me dit : vas y, appuie. Pied à fond sur l'accélérateur. La voiture se cabre. Les rapports s'enchainent : 3, 4, 5. Il est temps de ralentir, la ligne droit se termine et la 166 se rapproche. J'en ai encore des frissons.
Sans avoir été très vite, j'ai pris des sensations impressionnantes. Ce moteur est génial, c'est voiture est parfaite. Je suis amoureux
Nous repassons au péage, pour le dernier changement. Vous l'avez deviné, je prend la Miurcelago. Je fais donc faire la partie autoroutière dans la Lambo. Ca m'arrange, car ce n'est pas une voiture très facile en ville (vu la taille...).
Là, on entre dans un autre monde. L'installation n'est pas des plus aisée, surtout vu ma taille et mon gabarit. Néanmoins, une fois rentré, on s'y sent bien. Le volant est parfaitement calé, le corps ne bouge pas, la boîte tombe sous la main. Et ce bruit ! L'impression d'avoir le tonnerre dans le dos. Cette voiture n'a rien à voir avec le reste de la production.
Le moniteur m'explique comment démarrer, la 1ère n'est pas évidente à manipuler. C'est parti. Le SC et la Maranello ont pris de l'avance sur l'autoroute. Il faut impérativement les rattraper.
Ce sera le seul écart de la journée, mais franchement il s'est fait sans aucun danger. En m'insérant, je passe progressivement les rapports de cette "dure" boîte manuelle : chaque mouvement doit être décomposé et s'accompagne du "clong" de la boîte. Le moteur pousse sans pitié, continuellement.
Je suis déjà en 6ème à 160. Inutile de dire que, pour une première fois, je ne pousse pas le moteur...
Néanmoins je rattrape le convoi après une petite pointe à 220, vitesse atteinte sans la moindre difficulté. Derrière moi la Modena se rapproche. C'est purement est simplement magique. Même en 6ème, cette voiture reprend à n'importe quelle vitesse. De 100 à 300 si besoin. C'est franchement bluffant. La tenue de route est hallucinante. Il est malheureusement déjà l'heure de rentrer et je profite de ces derniers tours de roues.
Voilà pour la partie "conduite" : chaque voiture a son caractère, elles sont toutes magnifiques et passionnantes. Et il faut vraiment les conduire pour se rendre compte de l'écart qui les séparent de la production classique. Mais je reste un fan absolu de la 575 qui dispose d'une boîte fantastique (beaucoup plus agréable que la Modena, plus ancienne), d'un moteur grandiose (cool et souple en bas, rageur et puissant ne haut), d'un confort impressionant et d'une ligne à couper le souffle. Et si je devais donner la chose qui m'a le plus surpis : le confort de ces 3 voitures !
Enfin, le clou du spectable, le baptème en F40. Jusqu'ici, je pensais que la Miurcelago était un monstre. Grossière erreur. Le moniteur m'invite à monter. Je m'installe comme je peux dans le baquet. Ceinture, c'est parti. Le baptème sera rapide, sur moins d'1 kilomètre et sans respecter le code de la route. Mais sur une route dégagée. C'est la partie la plus critiquable de l'essai, mais il faut avouer que la voiture permet n'importe quoi (prendre un rond point à toute vitesse, freiner très très très court quelque soit la vitesse, doubler 3 voitures d'un simple coup d'accélérateur) et que le pilote la maîtrise. Sur un essai aussi court, je ne me suis pas sincèrement senti en danger. Pour les sensations, c'est incomparable et incroyable. Le bruit est digne de celui d'une F1, chaque passage de vitesse s'accompagne d'un coup de pied au cul des turbos. L'adhérence est fantastique. Cette voiture est vraiment la limite de ce qui peut rouler sur route ouverte. Mais quel pied !
Voilà, la journée s'achève avec un peu de nostalgie : la première fois, il y a trop de données à assimiler (plaisir, stress, concentration, ...) pour en profiter pleinement. Mais pour rien au monde je n'aurai cédé ma place. Et maintenant je suis certain que je me ferai ce genre de cadeau régulièrement (en attendant d'avoir la mienne bien sûr !).
Donc n'hésitez pas si vous êtes passionné, cet essai est fantastique, toute l'équipe qui encadre est sympathique et le plaisir est immense !
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lomba
Message édité par Lomba le 11-05-2003 à 19:05:20