PARIS, (AFP) - L'arme blanche utilisée lors de l'agression mortelle d'un jeune homme le 27 novembre sur les Champs-Elysées a été récemment découverte au domicile d'une amie du principal suspect, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
 
Il s'agit d'une dague de 40 cm et non d'un coupe-papier découvert dans un bosquet, comme cela avait été indiqué par les enquêteurs dans un premier temps, a-t-on précisé de même source.
 
La juge d'instruction Hélène Davo chargée de l'enquête, a demandé au parquet de lui délivrer un réquisitoire supplétif "pour dissimulation de preuve" visant la jeune femme qui détenait cette arme.
 
Quatre personnes, dont l'auteur présumé du coup de couteau, ont été mis en examen dans ce dossier des chefs de meurtre et de non-assistance à personne en danger. Un téléphone portable que les jeunes agresseurs auraient refusé de prêter à la victime est à l'origine du différend qui se serait terminé en bagarre générale, selon la police.
 
"Le coup a été porté dans le dos alors que la victime cherchait manifestement à fuir ses agresseurs", a expliqué Me Henri de Beauregard, avocat de la famille, partie civile. "La famille entend désormais que l'instruction permette de faire la lumière sur les responsabilités", a-t-il ajouté.
 
Comme des dizaines de jeunes de banlieue ont coutume de le faire le samedi, la victime, Zacharia Babamou, 18 ans, s'était rendue sur les Champs-Élysées pour y passer la soirée. Le jeune homme avait reçu le coup mortel à proximité du restaurant Le Matignon à une heure de forte affluence sur cette artère touristique.
 
La mort de ce jeune homme avait mis à mal l'image du quartier parisien le plus touristique et le plus sécurisé par la police.