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La seconde guerre israelo arabe en 1956 fut un conflit offensif. Israel s'est en effet allié à la France et à la GB dans le but de réoccuper le canal de Suez, canal nationalisé par Nasser. Ces 3 nations ont du se retirer des territoires conquis sous la pression conjointe des USA et de l'URSS.
La guerre du Sinaï en 1956
De 1949 à 1956, les relations israélo-arabes sont été théoriquement régies par les accords d'Armistice de Rhodes.
Mais ces accords furent interprété différemment à Jérusalem et dans les capitales arabes. Les Israéliens les considéraient comme un premier pas vers la paix, tandis que les Arabes y voyaient un intermède, et déclaraient qu'ils étaient toujours en état de guerre.
Le 26 juillet 1956, du fait de « l'état de belligérance », l'Égypte se considéra autorisée à fermer le canal de Suez aux navires israéliens.
Le 1er septembre 1956, le Conseil de Sécurité de l'ONU statua que l'Égypte ne pouvait pas demeurer en état de belligérance et lui donna l'ordre d'ouvrir le canal au trafic israélien.
L'Égypte refusa. Elle ajouta l'installation de batteries à Charm-El-Cheikh et empêcha les navires israéliens de passer à travers le détroit de Tiran. De plus, l'Égypte organisa des opérations de feddayin (commandos terroristes) au coeur même du territoire israélien.
L'article III de l'Armistice de Rhodes contenait au paragraphe 2 une clause selon laquelle « les forces paramilitaires de chacune des parties, y compris d'éventuelles forces non régulières, ne commettront pas d'acte militaire ou hostile contre les forces militaires ou paramilitaires de l'autre partie, où contre des civils du territoire sous contrôle de cette partie ».
Le paragraphe 3 du même article établissait qu'aucun acte de guerre ou acte d'hostilité ne serait conduit à partir de territoires contrôlés par l'une des parties engagées dans cet accord, contre l'autre partie.
Pendant les six années durant lesquelles cet état de belligérance régnait, Israël dénombrait 1 843 cas de vol à main armée et de brigandage, 1 339 cas d'accrochage avec des forces égyptiennes, 345 cas d'incursions à partir des territoires sous contrôle égyptien, 172 cas de sabotage perpétrés par des unités militaires égyptiennes ou des feddayin en territoire israélien. Au total : 172 cas de sabotage causant de lourdes pertes, soit 364 Israéliens blessés et101 tués. Pendant la seule année de 1956, ces agression égyptiennes ont entraîné la mort de 28 Israéliens et causé 127 blessés ».
En 1955, l'Égypte commença à importer des armes du bloc soviétique. En 1956, le président égyptien Nasser nationalisa le canal de Suez. En octobre 1956, Nasser fit alliance avec la Jordanie et intensifia les attaques de feddayin contre Israël. C'est alors seulement qu'Israël organisa des opérations défensives contre l'Égypte et procéda à l'occupation de Gaza et du Sinaï.
« Ignorer tout ces raids égyptiens et traiter Israël comme s'il était l'agresseur et l'Égypte comme si elle était l'innocente victime, est une faute grave en politique, indéfendable dans son principe et en fait entièrement irréaliste et impraticable. »
Les États-Unis rejoignirent cependant l'Union soviétique dans une attitude hostile à Israël. Le président Eisenhower contraignit, par des pressions diverses, les Israéliens à évacuer Gaza et le Sinaï en 1957. En contrepartie, il promit à Jérusalem que le canal de Suez serait ouvert et que la libre circulation dans le golfe d'Akaba et en mer Rouge serait garantie par Washington et par l'ONU.
Cette promesse devait être réduite à néant lors de la crise de mai 1967, qui mena à la Guerre de six jours
La troisième guerre israelo-arabe en 1967 fut également nommés "guerre des 6 jours". Ce fut une guerre indiscutablement offensives. Ce sont les israeliens qui ont attaqués les pays arabes. Le succès fut total, l'egypte, la Syrie et la Jordanie furent humilés. Les israélliens ont conquis, Gaza, le desert du Sinai, la Cijordanie, le plateau du Golan et Jerusalem Est. A noter que la communautés internationale n'a jamais reconnus ces annexions. Israél a depuis rendus le desert du sinaï à l'Egypte.
La Guerre des six jours : 5 juin 1967
C'est en février 1966 que les pays arabes ont commencé à déployer un dispositif militaire contre Israël en vue d'une agression.
Le président égyptien Nasser, à la suite d'un échec militaire au Yémen, et devant une situation économique interne qui s'aggravait, fit un discours très amer dirigé contre les État-Unis, l'Arabie Saoudite et Israël. La même semaine, un groupe d'officiers affiliés à l'aile gauche du parti nationaliste Baas prit le pouvoir en Syrie. Damas lança aussitôt une nouvelle campagne de terrorisme contre Israël.
Les Soviétiques exploitèrent ces faits nouveaux. Il accordèrent une aide militaire et économique accrue à la Syrie afin de menacer les intérêts pétroliers occidentaux en Irak, de mettre en danger le régime pro-occidental du roi Hussein de Jordanie, et de harceler les Israéliens.
Le Kremlin continua à soutenir Nasser sur les plans militaire, diplomatique et économique, afin de consolider l'influence soviétique en mer Rouge et de renverser le régime pro-occidental du roi Fayçal d'Arabie Saoudite.
Toute nouvelle crise au Proche-Orient provoquée par l'Égypte ou la Syrie, permettait aux Soviétiques d'introduire leur flotte en Méditerranée : mer jusqu'alors réservée à la VIe flotte américaine.
Durant cette période, les attaques terroristes contre Israël s'intensifièrent. On passa de 35 attaques en 1965 à 41 en 1966, et à 37 dans les quatre premiers mois de 1967. En outre, l'armée syrienne bombardait, avec son artillerie, les villages israéliens de Galilée à partir des hauteurs du Golan.
Israël déposa des plaintes au Conseil de Sécurité de l'ONU, mais les Soviétiques protégèrent systématiquement les Syriens en usant de leur droit de veto.
En août 1966, des hauteurs du Golan, les Syriens ouvrirent le feu contre des tracteurs israéliens sur les bords du lac de Tibériade. Les avions israéliens abattirent 6 Migs syriens.
Le 15 mai 1967, jour du 19e anniversaire de l'indépendance d'Israël, les forces égyptiennes pénétrèrent dans le Sinaï, contrairement aux accords de démilitarisation de 1957. Le 17 mai 1967, la radio du Caire, la «Voix des Arabes », proclamait : « Toute l'Égypte est dorénavant prête à une guerre totale qui mettra fin à l'État d'Israël ».
Les troupes de l'Égypte occupent Cham-el-Cheikh, verrou du golfe d'Akaba. Nasser obtient du secrétaire général de l'ONU, U Thant, le retrait des «castes bleus ».
Le 18 mai 1967, la « Voix des Arabes » annonça :
« Puisque désormais, il n'existe plus de force d'urgence internationale pour protéger Israël, nous ne patienterons plus. Nous n'allons plus porter plainte à l'ONU au sujet d'Israël. La seule méthode que nous emploierons contre Israël est une guerre totale qui aboutira à l'extermination de l'existence sioniste. »
Écho enthousiaste en Syrie, où le ministre de la Défense, le général Assad (plus tard, il deviendra le président de la Syrie) déclarait le 20 mai 1967 :
« Nos forces sont maintenant tout à fait prêtes non seulement à repousser l'agression, mais à commencer la libération en détruisant la présence sioniste dans la patrie arabe. L'armée syrienne, le doigt sur la gâchette, est unie... Moi, en tant que militaire, je crois qu'il est temps d'entrer dans la bataille de libération. »
Les Israéliens protestèrent auprès de l'ONU. Lorsqu'ils avaient retiré leurs troupes du Sinaï en 1957, c'était avec l'assurance que les « caste bleus » seraient stationnés à Gaza et à Charm-el-Cheikh pour empêcher les attaques terroristes et pour permettre la navigation israélienne dans le golf d'Akaba.
U Thant s'est alors envolé vers le Caire pour obtenir un délai. Nasser proclama officiellement que le détroit de Tiran et le golfe d'Akaba étaient fermés à la navigation israélienne. Cet acte de blocus constitue selon la loi internationale un « casus belli » : une agression à laquelle on peut légitimement répondre par une guerre défensive.
Nasser était conscient des conséquences éventuelles de sa politique. Le 22 mai 1967, il déclarait, devant l'armée égyptienne, et en présence de la presse internationale :
« Le pavillon israélien ne flottera pas dans le golfe d'Akaba. Notre souveraineté sur l'entrée du Golfe ne peut être contestée. Si des désirs d'Israël sont de nous faire la guerre, nous lui disons : soyez les bienvenus. »
En mai 1967, les Syriens avaient envoyé à Nasser un rapport alarmant, selon lequel Israël avait concentré 19 brigades sur leur frontière. Ce rapport fut présenté plus tard comme le motif réel de l'entrée des troupes égyptiennes dans le Sinaï. En fait, dès le mois de mars 1967, Gromyco avait conseillé à Nasser de retirer certaines troupes du Yémen et de les déployer dans le Sinaï afin d'exercer une pression militaire sur Israël.
Les États-Unis et L'ONU adressèrent pour leur part des rapports précis selon lesquels Israël n'était pas en train de mobiliser. Le secrétaire général de l'ONU, U Thant, le confirma officiellement le 19 mai 1967.
L'ambassadeur soviétique en Israël, Dimitri Chouvakhine, téléphona au Premier ministre israélien, Levi Eshkol, pour lui transmettre l'accusation de Moscou selon laquelle l'État hébreux concentrait des troupes près de la Syrie. Eshkol lui proposa de l'emmener immédiatement en Galilée afin qu'il puisse voir de lui-même que l'accusation était sans fondement. Mais le diplomate soviétique répondit qu'il était sûr que Moscou n'accusait pas Israël à la légère. Il déclina l'invitation d'Eshkol.
Dans un procès qui eu lieu après la guerre en Égypte, l'ancien ministre de la Guerre, Shamseddin Badran, indiqua que le général Mohammed Fawzi, le chef d'état-major égyptien, avait personnellement examiné les rapports russe et syrien selon lesquels les Israéliens massaient des forces pour attaquer la Syrie, et avait conclu que « les Russes avaient des hallucinations ».
Le 28 janvier 1950, l'Égypte avait déjà reconnu le caractère international du détroit de Tiran lorsqu'elle envoya un message ainsi formulé à l'ambassade américaine au Caire : « Il va sans dire que le passage (à travers le détroit de Tiran) restera libre comme par le passé, conformément à la pratique internationale, et avec la reconnaissance du principe de la loi internationale. »
En 1957, 17 puissances maritimes déclarèrent à l'ONU qu'Israël avait le droit de transiter par le détroit de Tiran. La Convention sur les eaux territoriales et les zones attenantes, adoptée le 27 avril 1958 et entrée en vigueur le 10 septembre 1964 lors de la conférence de l'ONU sur le droit maritime, stipule :
« Il n'y aura aucune suspension du transit pacifique des bateaux étrangers à travers les détroits qui servent à la navigation internationale ; ni dans la haute mer, ni dans les eaux territoriales d'un État étrangers. »
En 1967, il était clair que la fermeture du détroit de Tiran constituait un « casus belli ». Le 19 juin 1967, le président des États-Unis, Lyndon Johnson, déclarait :
« Rien n'a contribué davantage à l'explosion que la décision arbitraire et dangereuse de fermer le détroit de Tiran. Le droit de passage à la marine civile doit être préservé pour toutes les nations. »
Tant par leurs paroles que par leurs actes, les dirigeants arabes indiquaient qu'ils avaient l'intention d'attaquer Israël et de détruire l'État hébreux.
Citations de discours de Nasser en mai 1967 :
« Notre objectif de base est la destruction d'Israël. Le peuple arabe veut se battre. » (27 mai 1967)
« Le blocus de Charm-el-Cheikh signifie une confrontation avec Israël. Le fait d'avoir adopté cette mesure nous oblige à nous préparer à une guerre générale contre Israël. » (27 mai 1967)
« Nous n'accepterons aucune coexistence avec Israël. Il n'est pas question de l'établissement d'une paix entre les pays arabes et Israël. La guerre avec Israël est une réalité depuis 1948. » (28 mai)
« Les armées d'Égypte, de Jordanie, de Syrie et du Liban se trouvent le long des frontières d'Israël... pour faire face au défit. Derrière nous se trouvent les armées de l'Irak, de l'Algérie, du Koweit, du Soudan et toute la nation arabe. Cette action étonnera le monde. Aujourd'hui, le monde saura que les Arabes sont prêts à se battre, que l'heure suprême est arrivée. Nous avons atteint le stade des actions sérieuses et non plus des déclarations ». (30 mai)
Le 31 mai 1967, le roi Hussein de Jordanie se rend au Caire pour y signer un pacte de défense mutuelle avec l'Égypte pour une période de cinq ans. C'était un coup dur à la diplomatie d'apaisement américaine : la Jordanie étant un allié des États-Unis. Cela signifiait qu'Israël se trouvait maintenant confronté à une alliance arabe hostile sur trois frontières.
Le 31 mai 1967, le quotidien officieux du Caire, « Al Akhbar » , écrivait :
« Après les accords militaires signés avec la Jordanie, l'artillerie jordanienne, alliée aux forces d'Égypte et de Syrie, est en mesure de couper Israël en deux à Kalkilia, à l'endroit où le territoire israélien ne présente que 12 kilomètres de largeur, entre la ligne d'Armistice jordanienne et la mer Méditerranée. L'encerclement militaire d'Israël par les forces arabes... justifiera la crainte de Ben Gourion selon laquelle Israël se trouverait dans la gueule du loup. »
Nasser resserra encore plus le noeud autour d'Israël le 4 juin 1967, en persuadant un autre pays arabe, l'Irak, de joindre son alliance.
Le 31 mai 1967, le président irakien Aref déclarait :
« L'existence d'Israël est une erreur qui doit être rectifiée. Nous avons maintenant l'occasion d'effacer l'ignominie qui existe depuis 1948. Notre but est clair &endash; effacer Israël de la carte. »
Israël se trouvait devant une double menace. Il était entouré d'armées capables d'utiliser des armes soviétiques sur toutes ses frontières, ainsi que des armes américaines et anglaises sur l'une d'entre elles, la frontière jordanienne.
Eilat, la fenêtre d'Israël sur l'Orient, sur l'Océan indien et sur la côte orientale de l'Afrique, était dorénavant fermée. Ce blocus du golfe a'Akaba constituait bel et bien le premier acte d'une guerre totale.
Après la Guerre des six jours, en juin 1967, Israël espérait que les États arabes reconnaîtraient enfin son existence et engageraient des négociations de paix. Au nom du gouvernement israélien d'union nationale (présidé par le travailliste Lévi Eshkol et dans lequel le dirigeant conservateur Menahem Begin était ministre d'État), le ministre israélien des Affaires étrangères, Abba Eban, précisa que tout était négociable.
Réunions de Khartoun, août 1967, les chefs d'État de la ligue arabe répliquèrent par un triple non :
« Les rois et les présidents arabes ont décidé d'unifier leurs efforts sur le plan international et sur le plan diplomatique afin d'éliminer les conséquences de l'agression et d'assurer le retrait des forces agressives d'Israël hors des terres arabes ; cela dans les limites que les États arabes s'imposent : non à la paix avec Israël ; non à des négociations avec Israël ; non à la reconnaissance d'Israël ; préservation des droits des Palestiniens dans leur cadre national. »
La cinquième guerre fut mené en 1982, Israel envahit le liban jusqu'à Beyrouth. A l'origine, ce fut un succès tactique pour les israéliens mais ils se sont laissés englués dans un conflit de guerrilla ou le Hezbollah s'est fait une réputation. Les israéliens ont finis par évacuer le liban sous la pression de cette guérilla.
1982 Depuis le Liban, des centaines d'obus sont lancés contre Israël, en Galilée, par le Hezbollah à partir du Liban sud sur la Galilée. Le 6 juin 1982, Israël déclenche l'« Opération Paix en Galilée » et envahit le Liban jusqu'à Beyrouth pour repousser les forces de l'OLP à plus de 40 km de la frontière israélienne. Le 20 juin, les États-Unis obtiennent un cessez-le-feu comportant l'évacuation de l'OLP en Tunisie.
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