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mercredi 26 octobre 2005, 23h45
"Israël doit être rayé de la carte", dit le président iranien
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TEHERAN (AFP) - Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a ouvertement appelé mercredi à ce que l'Etat d'Israël soit "rayé de la carte", s'attirant une réprobation occidentale immédiate et renforçant les Etats-Unis et Israël dans leur conviction que l'Iran veut la bombe atomique.
"Comme l'a dit l'imam (Khomeiny), Israël doit être rayé de la carte", a dit le président iranien dans un discours prononcé à l'occasion d'une conférence intitulée "Le monde sans le sionisme".
C'est la première fois depuis des années qu'un dirigeant iranien aussi haut placé prône publiquement la destruction d'Israël, même si celle-ci fait partie de la propagande du régime.
Ces propos, tenus en pleine crispation sur le nucléaire iranien, ont aussitôt suscité de vives condamnations occidentales. Américains et Israéliens y ont vu la confirmation que les Iraniens cherchaient à se doter de l'arme nucléaire.
Ces déclarations "reconfirment simplement ce que nous avons dit sur le régime en Iran. Elles soulignent nos inquiétudes" devant le programme nucléaire iranien, a réagi la Maison Blanche, alors que Washington tente de traîner l'Iran devant le Conseil de sécurité de l'Onu.
L'Iran représente un danger "évident et actuel", a dit le ministre israélien des Affaires étrangères Sylvan Shalom.
"Il est temps de porter le dossier iranien devant le Conseil de sécurité, et le plus tôt sera le mieux", a-t-il ajouté.
Le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres a quant à lui appelé à l'expulsion de l'Iran de l'Onu. "Il faut présenter une demande claire et nette au secrétaire général de l'Onu (Kofi Annan) et au Conseil de sécurité pour obtenir l'expulsion de l'Iran de l'Onu", a affirmé M. Peres dans une lettre au Premier ministre, Ariel Sharon.
Selon lui, "il est inconcevable qu'à la tête d'un pays membre de l'Onu se trouve un homme appelant à un génocide".
Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a condamné "avec la plus grande fermeté" les déclarations "inacceptables" de M. Ahmadinejad, et a demandé la convocation au Quai d'Orsay de l'ambassadeur d'Iran à Paris. "Inacceptables", c'est aussi le qualificatif employé par Berlin.
"La nation musulmane ne permettra pas à son ennemi historique de vivre en son coeur même", a insisté le président iranien dans son allocution devant quatre mille étudiants radicaux.
M. Ahmadinejad, dont la prise de fonction en août a coïncidé avec un net durcissement du régime islamique, a préconisé l'unité des Palestiniens pour atteindre "le point d'anéantissement du régime sioniste".
Il a défendu la lutte armée des Palestiniens car "l'issue de centaines d'années de guerre" entre le monde musulman et les "forces d'oppression mondiales" (les Etats-Unis et l'Occident) "se joue sur la terre palestinienne".
Il a voué aux gémonies les dirigeants régionaux qui reconnaîtraient Israël et qui "brûleront dans les flammes de la colère de leur propre peuple".
La rupture des relations avec Israël fut l'un des premiers actes diplomatiques de la République islamique instituée en 1979.
Israël se considère aujourd'hui comme la cible désignée, dans quelques années, du programme nucléaire iranien, que Téhéran proclame purement civil.
L'Iran exhibe régulièrement des missiles portant le slogan: "Israël doit être rayé de la carte". Les spéculations n'ont jamais cessé sur la possibilité d'une attaque préventive israélienne.
La négation de l'Etat d'Israël est l'une des principales entraves à une normalisation des relations iraniennes avec l'Occident. Les Etats-Unis accusent l'Iran d'armer les mouvements anti-israéliens.
Cheikh Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah chiite libanais, a fait lire à la conférence de Téhéran un message disant : "nous réunirons tous les moyens pour anéantir le régime qui occupe Qods".
Le représentant en Iran du Hamas palestinien, les ambassadeurs de Syrie et de l'Autorité palestinienne étaient présents.
De grands rassemblements anti-israéliens sont prévus vendredi dans tout le pays.
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mercredi 26 octobre 2005, 23h47
Mahmoud Ahmadinejad estime qu'Israël doit être rayé de la carte
MAHMOUD AHMADINEJAD ESTIME QU'ISRAËL DOIT ÊTRE RAYÉ DE LA CARTE
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TEHERAN (Reuters) - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré qu'Israël devrait être "rayé de la carte", rapporte l'agence officielle de presse iranienne
IRNA.
"Le monde musulman ne laissera pas son ennemi historique vivre en son coeur", a-t-il ajouté lors d'une conférence intitulée "Le monde sans le sionisme" à laquelle participaient quelque 3.000 étudiants.
Sous les deux mandats du président réformateur Mohammad Khatami, l'Iran avait montré des signes d'apaisement dans sa politique à l'égard d'Israël. Certains responsables indiquaient même que Téhéran pourrait accepter la formule de la "feuille de route" internationale prévoyant la création d'un Etat palestinien au côté d'Israël si tel était le souhait des Palestiniens.
Mais Ahmadinejad, ancien membre des Gardes de la révolution qui a pris ses fonctions à la tête de l'Etat en août dernier, a déclaré qu'il ne pourrait y avoir de répit.
A Washington, le porte-parole de la Maison blanche, Scott McClellan, a déclaré que les Etats-Unis prenaient très au sérieux les propos du président iranien.
"Cela ne fait que souligner nos inquiétudes quant aux intentions nucléaires iraniennes", a-t-il dit.
De son côté, la France a jugé ces propos "inacceptables".
"Si ces propos ont bien été tenus, ils sont inacceptables", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy.
"Je les condamne avec la plus grande fermeté. J'ai donc demandé que l'ambassadeur d'Iran à Paris soit convoqué au Quai d'Orsay pour obtenir des explications", ajoute le ministre dans un communiqué.
A Madrid, le ministère espagnol des Affaires étrangères a indiqué que "le chef de la diplomatie Miguel Angel Moratinos avait rejeté (les propos d'Ahmadinejad) dans les termes les plus catégoriques et décidé de convoquer sans attendre l'ambassadeur d'Iran afin de lui demander des explications".
A Londres, un porte-parole du Foreign Office a estimé que "Les propos (du président iranien) étaient profondément inquiétants et répugnants".
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, a quant à lui déclaré que "Nous ne pouvons pas tolérer des manifestations d'une telle haine, d'un tel antisémitisme, d'une telle intolérance".