ane-honyme a écrit :
Fuir la France est il le seul moyen ?
Je pense avoir franchi la première marche mais je pense arriver à un tournant et je manque d’inspiration. Les points principaux de mon profil :
Dip : master estampillé info (en pratique math appliqués).
1° exp, 9 mois : conception et réalisation d’un SI mutualisé pour un groupement de PME (stage puis indep en portage).
Actuellement : un peu moins de 2ans dans la filiale SSII d’un leader du conseil.
Fonctionnel sur un progiciel de gouvernance IT dans le cadre d’un énorme (1G€) programme outsourcing/BPO (mission aux Pays Bas et Royaume Uni, client néerlandais, secteur biens de consommation, souvent les 2 sites dans la même semaine).
Assistance au pilotage dans un très gros (200M€) programme ERP groupe (client français, secteur telco).
Assistance au pilotage dans un projet de transformation de la chaîne de support IT (client français, secteur énergie).
Sur les 2 dernières missions mes prédécesseurs/collègues venaient de la branche conseil avec de gros diplômes sous le bras (Arts et métiers Paris, Telecom Paris, EM) mais je me suis retrouvé « vendu « au même TJM. Libéral primaire, j’ai tendance à conclure que le marché reconnaît par ce prix que je crée autant de valeur. Ceci bien sûr avec un écart de rémunération de 30% à 40% à exp équivalente.
Je ne me lamente pas de cet écart : le contrat moral était clair avec le resp de mon groupe de compétence : « On essaye de te caser sur les sujets qui t’intéresse, mais t’attends pas avoir plus de salaire qu’un autre mec de la branche SSII. ». J’ai beaucoup appris pendant 2 ans et ils se sont fait une bonne marge : tout le monde est content.
Et maintenant ?
Je pense avoir franchi la première (peut être la plus fermée) en accumulant des exps qui correspondent à mes objectifs mais je ne sais pas quel est le prochain coup à jouer.
La solution triviale « Argumente pour passer dans la branche conseil » est juste impossible, ce genre de mouvement est absolument contraire à la politique de la boite.
J’envisage plusieurs scénarii mais rien n’est fixé :
Continuer dans la même boite pour être poussé par la marque et obtenir des missions qui font grossir mon profil ? Difficilement pérenne car c’est basé sur une approche pas très en ligne avec la stratégie de la boite. Très pénalisant financièrement.
Postuler dans une boite de conseil plus bas de gamme ? Je n’y crois pas vraiment, j’ai l’impression que dans ce genre de boite ils sont courtiers en intérimaires haut de gamme (à combien ton kilo d’EM 4 ans d’age ?).
Demander l’asile économique à un pays anglo-saxon ? Option que j’avais déjà envisagé avant signer dans ma boite actuelle. C’est tentant mais je vie en couple -> grosse organisation à mettre en place ensemble. Je pense aussi que la perception du client sur le mec du bureau français détaché dans son pays n’est pas la même que si il bosse pour le bureau national= pas aussi simple qu’au premier abord.
Que feriez vous ou mieux qu’avez vous fait pour sortir du carcan d’un diplôme pas top et progresser dans ce secteur ?
A moyen terme (3-5 ans) je pense me payer un executive MBA dans un pays anglophone. Ca vaudra largement une grosse école française sur le marché international mais il faut encore que j’accumule expériences et bas de laine. Le cœur de la question est : que faire dans les 2-3 prochaines années pour capitaliser sur ces premières expériences réussies ?
Les réponse qui ne sont pas attendues sur ce topic :
- « Bouuuuh t’as un diplôme de fac, vas faire un boulot de merde toute vieet tais toi. ». J’exagère mais j’ai déjà entendu ce genre de raisonnement de certains de mes collègues qui ne connaissaient pas mon parcours.
- « A bas les grandes écoles, 80 % d’un classe d’age à bac +5 !». Ca a tellement bien marché avec le bac, pourquoi pas ? En attendant je l’ai, je le garde mon diplôme boulet.
- « Les consultants c’est que des méchants qui changent les spécifs à la dernière minute pour nous faire chier. ». Le topic CGT du code c’est le deuxième lien au fond du couloir après la machine à café.
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