Bonjour tout le monde,
Alors voilà, j'ai un commentaire composé à rédiger pour mercredi mais ça va faire des heures que je patine pour trouver un plan. J'ai d'abord pensé à faire ce commentaire sur les différentes visions de l'amour dans ce texte mais cela ne me plais pas et je ne sais pas quoi prendre comme axes. J'aurais espéré ne pas devoir y passer le weekend car j'ai des contrôles très importants cette semaine qu'il ne faut pas que je rate et j'aurais aimé avoir le dimanche entier de révision. c'est pour ça que je fais appelle à vous en espérant obtenir de l'aide. Merci d'avance
A oui et le texte est cet extrait provenant de la comédie Les Caprices de Marianne, d'Alfred de Musset, publié en 1833:
Cette scène se déroule devant la tombe de Coelio, meilleur ami d'Octave et amoureux de Marianne, elle, mariéé à Claudio et amoureuse d'Octave.
MARIANNE.— Ne serait-elle point heureuse, Octave, la femme qui t’aimerait ?
OCTAVE.— Je ne sais point aimer, Coelio seul le savait. La cendre que renferme cette tombe est tout ce que j’ai aimé sur la terre, tout ce que j’aimerai. Lui seul savait verser dans une autre âme toutes les sources de bonheur qui reposaient dans la sienne. Lui seul était capable d’un dévouement sans bornes ; lui seul eût consacré sa vie entière à la femme qu’il aimait, aussi facilement qu’il aurait bravé la mort pour elle. Je ne suis qu’un débauché sans cœur ; je n’estime point les femmes : l’amour que j’inspire est comme celui que je ressens, l’ivresse passagère d’un songe. Je ne sais pas les secrets qu’il savait. Ma gaieté est comme le masque d’un histrion ; mon cœur est plus vieux qu’elle, mes sens blasés n’en veulent plus. Je ne suis qu’un lâche ; sa mort n’est point vengée.
MARIANNE.— Comment aurait-elle pu l’être, à moins de risquer votre vie ? Claudio est trop vieux pour accepter un duel, et trop puissant dans cette ville pour rien craindre de vous.
OCTAVE.— Coelio m’aurait vengé Si j’étais mort pour lui comme il est mort pour moi. Ce tombeau m’appartient ; c’est moi qu’ils ont étendu sous cette froide pierre ; c’est pour moi qu’ils avaient aiguisé leurs épées ; c’est moi qu’ils ont tué. Adieu la gaieté de ma jeunesse, l’insouciante folie, la vie libre et joyeuse au pied du Vésuve ! Adieu les bruyants repas, les causeries du soir, les sérénades sous les balcons dorés ! Adieu Naples et ses femmes, les mascarades à la lueur des torches, les longs soupers à l’ombre des forêts ! Adieu l’amour et l’amitié ! Ma place est vide sur la terre.
MARIANNE.— Mais non pas dans mon cœur, Octave. Pourquoi dis-tu : Adieu l’amour ?
OCTAVE.— Je ne vous aime pas, Marianne ; c’était Coelio qui vous aimait !