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Le protectionnisme, oui ou non ?


 
19.3 %
 17 votes
1.  Oui, pour certains secteurs "stratégiques" (alimentation, énergie, ...)
 
 
15.9 %
 14 votes
2.  Oui, pour sauvegarder nos emplois industriels
 
 
14.8 %
 13 votes
3.  Oui, pour forcer les pays émergents à adopter nos normes et conditions de travail
 
 
13.6 %
 12 votes
4.  Si réponse "oui", à l'échelle européenne
 
 
12.5 %
 11 votes
5.  Si réponse "oui", à l'échelle nationale
 
 
6.8 %
 6 votes
6.  Ponctuellement, pour aider une industrie naissante ou en transition mais ce n'est pas une solution à long terme
 
 
2.3 %
   2 votes
7.  Non, car ça ferait baisser le pouvoir d'achat des français
 
 
2.3 %
   2 votes
8.  Non, on a les moyens de faire baisser le chômage autrement
 
 
9.1 %
 8 votes
9.  Non, j'ai lu Bastiat et je sais que le protectionnisme ne fait que diminuer la richesse globale produite
 
 
3.4 %
 3 votes
10.  L'emploi d'Obiwan est déjà protégé par la Force
 

Total : 91 votes (3 votes blancs)
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Auteur Sujet :

Le protectionnisme : solution pour l'emploi ou mirage ?

n°26121502
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 16:24:29  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

thurfin a écrit :


tu pourrais citer la source :o
http://www.ses.ac-versailles.fr/ex [...] sance.html
La Corée s'est ouverte aux échange mais faisait tout pour essayer de limiter ses import, enfin sans intervention de l'état toute cette industrie n'aurait surement pas vu le jour.
Et non tout le monde n'a pas un avantage comparatif, ou du moins pas suffisant pour batir quelque chose. La Corée a réussi à s'en batir un.

 

Un cours de terminale ses, c'est 9 fois sur 10 plutôt mauvais... : c'est généralement un gloubi boulga mélangeant Alter éco, une grosse louche de keynésianisme, une pincée de bourdieuseries et tout ça pour conclure que sans l'Etat tout irait plus mal. L'Etat est, tel Chantecler persuadé qu'il fait lever le soleil chaque matin, lui-même persuadé que le développement économique est impossible sans lui. L'article de la Banque mondiale que tu cites en référence ne vaut guère mieux, par son relativisme méthodologique.

 

Alors soyons un peu rigoureux :

 

1) Tout le monde a un avantage comparatif, même le pays le plus déshérité, même le handicapé. C'est la grande découverte de Ricardo, absolument contre-intuitive puisque 90% des gens sont persuadés du contraire, y compris parfois des profs de ses, preuve qu'ils ne comprennent rien à ce qu'ils enseignent.

 

2) le fait que la Corée se soit en partie développée à l'aide d'une politique industrielle ne prouve pas qu'elle ne se serait pas développée sans cette politique industrielle. Ou alors il faut le prouver. Or, justement, la théorie a plutôt tendance à dire le contraire. La politique industrielle ne crée aucune richesse : au mieux, elle en détourne, déshabillant Pierre pour habiller Paul, ce qui fait que son impact est nul ; au pire elle en détruit, par les erreurs de politique industrielle que l'Etat commet à grande échelle en subventionnant parfois ce qui ne sera jamais rentable.

 


Message cité 1 fois
Message édité par limonaire le 11-04-2011 à 16:27:15
mood
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Posté le 11-04-2011 à 16:24:29  profilanswer
 

n°26121533
The NBoc
Quo Modo Deum
Posté le 11-04-2011 à 16:26:34  profilanswer
 

limonaire a écrit :


1) Tout le monde a un avantage comparatif, même le pays le plus déshérité, même le handicapé.  


Tu peux preciser?


---------------
it is difficult to get a man to understand something when his salary depends on his not understanding it   -   La lecture est un stratagème qui dispense de réfléchir   -   Et les Shadocks pompaient, pompaient...
n°26121579
thurfin
la clarté dans la confusion
Posté le 11-04-2011 à 16:29:39  profilanswer
 

Beaucoup de parti pris quand même, la plupart des grandes boites coréennes sont issu de programmes d'états, et si ces programmes n'existaient pas ca irait mieux :??:
Euh t'as des preuves ?

n°26121666
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 16:35:49  profilanswer
 

The NBoc a écrit :


Tu peux preciser?

 

Paul Samuelson en faisait je crois la meilleure explication. Un avocat, combien même il frappe plus vite le courrier que sa secrétaire, a quand même intérêt à déléguer la frappe du courrier à sa secrétaire. Car son avantage comparatif est dans les plaidoiries : il nettement meilleur en droit qu'il ne l'est en bureautique, même si dans les deux domaines il est meilleur que sa secrétaire. Et sa secrétaire, qui n'a donc aucun avantage absolu, a un avantage comparatif dans la frappe du courrier, où elle est relativement moins mauvaise.

 

L'avocat n'a pas intérêt à tout faire, bien qu'il soit de façon absolu le meilleur dans les deux activités. Il a intérêt à déléguer l'activité où il n'a pas d'avantage comparatif. Il gagnera plus en ce spécialisant là où il est le plus productif et sa secrétaire aussi. On voit que le marché n'est pas le règne de la loi du plus fort, où seuls les meilleurs peuvent échanger, travailler, avoir un revenu. La notion de "guerre économique", de marché qui exclut les losers, de compétition économique n'a pas beaucoup de sens. Personne (sauf un) n'est jamais le meilleur dans sa discipline et pourtant tout le monde eput trouver un emploi et obtenir par le marché et l'échange un revenu.

 

Pour aller un peu plus loin

 
Spoiler :

Adam Smith a  montré que les échanges internationaux étaient fondés sur les différences de coût de production entre pays. Si le pays A exporte des automobiles vers le pays B, c’est que leur coût de production est moins élevé dans le pays A que dans le pays B. On dira que A dispose d’un avantage absolu dans la production de voitures. Il a dès lors intérêt à se spécialiser dans les secteurs où ils disposent d’un avantage absolu, et à importer les biens pour lesquels il ne dispose pas d’avantage absolu.

 

Le problème est qu’il est possible que le pays soit le plus productif dans tous les domaines et que le pays B ne possède aucun avantage absolu. Dès lors, le pays B serait exclu des échanges internationaux, aucune de ses exportations n’étant compétitives au niveau mondial. Ricardo va montrer que même dans ce cas, le pays le plus compétitif dans tous les secteurs a tout de même intérêt à se spécialiser et à abandonner certaines activités au pays le moins compétitif.

 

Son raisonnement se fonde non pas sur l’idée d’avantage absolu, mais sur celui d’avantage comparatif. La France peut être plus productive dans la production d’automobiles et dans celle du blé que l’Argentine : on dira qu’elle possède des avantages absolus dans les deux secteurs. Mais il est nécessairement un domaine où, comparativement à l’autre, elle est meilleure : par exemple, ses gains en termes de coût sont peut être plus importants dans l’automobile que dans le blé. On dira que la France possède un avantage comparatif dans la production automobile ; réciproquement, même si l’Argentine ne possède aucun avantage absolu dans aucun secteur, on dira qu’elle possède un avantage comparatif dans la production de blé, secteur où elle est relativement moins mauvaise. Chaque pays aura dès lors intérêt à se spécialiser là où il possède un avantage comparatif (la France dans l’automobile et l’Argentine dans le blé), et à échanger avec l’autre pays. En effet, la production globale d’automobiles et de blé sera supérieure à la situation où les pays ne se seraient pas spécialisés : le niveau de vie des deux Etats aura donc augmenté. En renonçant à l’autarcie et en se spécialisant, les Etats réalisent donc un gain à l’échange.

 

L’apport ricardien est fondamental pour plusieurs raisons :

  • il montre que même sans avantage absolu, un Etat peut tout de même participer aux échanges mondiaux : cette thèse remet donc en cause l’idée selon laquelle l’Afrique serait exclue des échanges mondiaux parce qu’elle serait peu productive. Ricardo montre en effet que chaque Etat, même le moins productif, possède au moins un avantage comparatif.
  • Il montre qu’un Etat très productif dans plusieurs domaines a tout de même intérêt à se spécialiser là où il est le plus efficace, et à renoncer aux activités où il est le moins efficace. La division du travail profite donc également aux Etats les plus productifs : elle est préférable à l’autarcie, même si ces Etats sont les plus compétitifs dans tous les domaines
  • Le théorème ricardien est enfin fondamental car, tout en expliquant à la fois le fondement des échanges, il s’avère totalement contre-intuitif. Il remet ainsi en cause l’idée reçue de « guerre économique » entre Etats : celle-ci n’a pas de sens puisque tous les Etats profitent du libre-échange, même les plus déshérités, même les moins « compétitifs ». C’est que le jeu économique n’est pas à somme nulle : en échangeant, ce que gagne A n’est pas perdu par B ; au contraire, en échangeant et en se spécialisant, A et B sont tous deux gagnants.


La théorie des avantages comparatifs reste encore aujourd’hui la pierre angulaire justifiant les politiques favorables au libre-échange.

Message cité 1 fois
Message édité par limonaire le 11-04-2011 à 16:37:17
n°26121693
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 16:38:21  profilanswer
 

thurfin a écrit :

Beaucoup de parti pris quand même, la plupart des grandes boites coréennes sont issu de programmes d'états, et si ces programmes n'existaient pas ca irait mieux :??:
Euh t'as des preuves ?


 
Et alors ? c'est à toi de prouver que sans ces programmes, la Corée ne se serait pas développée, sinon ton raisonnement n'est pas rigoureux... Y a-t-il une politique industrielle en Allemagne ou en Suisse ?

n°26121752
The NBoc
Quo Modo Deum
Posté le 11-04-2011 à 16:43:42  profilanswer
 


Donc un pays/region/classe sociale sans aucun avantage absolu va se retrouver a faire les taches les plus ingrates avec le revenu associe a la valeur ajoutee de ces taches ingrates. Ben ce maximum d'efficacite economique ne represente en aucun cas le maximum d'humanite.  
 
Le but ultime de l'humanite n'est pas de faire en sorte que les gens produisent le plus possible, mais au contraire de faire en sorte que les gens travaillent (souffrent) le moins possible avec une quantite de production satisfaisante. :o


---------------
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n°26121827
fatah
Posté le 11-04-2011 à 16:48:56  profilanswer
 

Drap, à priori, ça devrait inévitablement finir par parler des 100 millions de morts du communisme :o


---------------
Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
n°26121843
The NBoc
Quo Modo Deum
Posté le 11-04-2011 à 16:50:17  profilanswer
 

fatah a écrit :

Drap, à priori, ça devrait inévitablement finir par parler des 100 millions de morts du communisme :o


D'une certaine maniere, le protectionnisme est une entorse aux revendications internationalistes du communisme :o


---------------
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n°26121857
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 16:51:33  profilanswer
 

The NBoc a écrit :


Donc un pays/region/classe sociale sans aucun avantage absolu va se retrouver a faire les taches les plus ingrates avec le revenu associe a la valeur ajoutee de ces taches ingrates. Ben ce maximum d'efficacite economique ne represente en aucun cas le maximum d'humanite.  
 
Le but ultime de l'humanite n'est pas de faire en sorte que les gens produisent le plus possible, mais au contraire de faire en sorte que les gens travaillent (souffrent) le moins possible avec une quantite de production satisfaisante. :o


 
Le libre-échange augmente le niveau de vie de tous, y compris de ceux qui sont en bas de l'échelle sociale : par exemple, le coiffeur ou la femme de ménage dans une société libre-échangiste (la France par exemple) sont mieux payés que dans une société protectionniste (Egypte). C'est lexemple de Jean Fourastié dans son livre sur les trente Glorieuses. Cela vient du fait que les clients du coiffeur en France ont de bons revenus grâce au libre-échange et sont donc prêts à payer une coupe de cheveux à un prix plus élevé qu'au Caire, alors que le service (en qualité, durée...) est exactement le même. Les non qualifiés moins productifs ont tout à gagner au libre-échange.
 
Deuxièmement, une société libre-échangiste est dynamique : la structure des emplois s'y remodèlent sans cesse, et la mobilité sociale y est donc plus forte. Il y a moins de chance de rester en bas de l'échelle sociale toute sa vie. Alors que dans une société protectionniste, la structure des emplois est plus figée : malheur à celui qui tire le mauvais lot, il peut y rester longtemps.

n°26121949
The NBoc
Quo Modo Deum
Posté le 11-04-2011 à 16:57:30  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
Le libre-échange augmente le niveau de vie de tous, y compris de ceux qui sont en bas de l'échelle sociale : par exemple, le coiffeur ou la femme de ménage dans une société libre-échangiste (la France par exemple) sont mieux payés que dans une société protectionniste (Egypte). C'est lexemple de Jean Fourastié dans son livre sur les trente Glorieuses. Cela vient du fait que les clients du coiffeur en France ont de bons revenus grâce au libre-échange et sont donc prêts à payer une coupe de cheveux à un prix plus élevé qu'au Caire, alors que le service (en qualité, durée...) est exactement le même. Les non qualifiés moins productifs ont tout à gagner au libre-échange.


les coiffeurs des riches sont riches, mais leur existence est subordonnee a l'inegalite necessaire a leur niveau de richesse : des pauvres sur la planete qui produisent pour que dalle, et qui ont des coiffeurs encore plus pauvres qu'eux, ou pas de coiffeurs du tout d'ailleurs. Et puis comparer la France et l'Egypte et faire une relation totale entre richesse et ouverture, c'est grotesque, l'Histoire ca compte aussi, les niveau educatifs, ces choses la...  
 

limonaire a écrit :


Deuxièmement, une société libre-échangiste est dynamique : la structure des emplois s'y remodèlent sans cesse, et la mobilité sociale y est donc plus forte. Il y a moins de chance de rester en bas de l'échelle sociale toute sa vie. Alors que dans une société protectionniste, la structure des emplois est plus figée : malheur à celui qui tire le mauvais lot, il peut y rester longtemps.


une societe qui se remodele sans cesse, c'est des habitants qui sont dans un stress permanent et qui ont une vide de merde. :spamafote:


---------------
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Posté le 11-04-2011 à 16:57:30  profilanswer
 

n°26122081
Borsato
Posté le 11-04-2011 à 17:07:16  profilanswer
 

Comment parler d'Histoire et de stabilité dans le meme post ?  
 
Quelle génération a connu plus de stabilité que la tienne ? Hein laquelle n'a pas eu de fusil entre les mains ? de crise alimentaire ? de violente oppression ?  
 
Le monde change et il est violent et on ne gagne pas a chaque fois. Avec ou sans libre echange. VDM


Message édité par Borsato le 11-04-2011 à 17:07:57
n°26122148
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 17:11:58  profilanswer
 

The NBoc a écrit :


les coiffeurs des riches sont riches, mais leur existence est subordonnee a l'inegalite necessaire a leur niveau de richesse : des pauvres sur la planete qui produisent pour que dalle, et qui ont des coiffeurs encore plus pauvres qu'eux, ou pas de coiffeurs du tout d'ailleurs. Et puis comparer la France et l'Egypte et faire une relation totale entre richesse et ouverture, c'est grotesque, l'Histoire ca compte aussi, les niveau educatifs, ces choses la...  
 


 

The NBoc a écrit :


une societe qui se remodele sans cesse, c'est des habitants qui sont dans un stress permanent et qui ont une vide de merde. :spamafote:


 
1) Mais les pauvres dans la planète qui produisent pour que dalle comme tu dis le font parce qu'ils sont dans des sociétés non libérales :
- pays peu ouverts sur l'extérieur
- prix réglementés (notamment prix agricoles)
- droits de propriété non reconnus (90% des activités dans les pays pauvres sont illégales car les formalités administratives sont trop lourdes. Voir Hernando de Soto : le mystère du capital  http://fr.wikipedia.org/wiki/Herna [...] nomiste%29  )
 
Les pays qui quittent l'économie administrée se développent très vite : en deux générations pour la Corée par exemple. C'est très rapide. Voir le développement de l'Espagne, de l'Inde (en 15 ans, 100 millions d'Indiens ont accédé à notre niveau de vie) et la Chine aujourd'hui ou l'amorce de développement dans certains pays d'Afrique noire depuis 10 ans.
 
2) La richesse des uns ne vient pas de la pauvreté des autres, comme tu l'écris. La Chine par exemple s'enrichit, et cela nous profite aussi. Le jeu n'est pas à somme nulle. Ou alors, démontre-le : de mon côté c'est ce que je fais. Ce serait bien que tu assènes moins et que tu argumentes plus
 
3) Dans une économie développée libérale, les gens ont des assurances sociales ou une épargne personnelle pour faire face à 6 mois ou 12 mois de chômage: ils peuvent faire face à la destruction créatrice de l'économie. Dans une telle économie, la durée moyenne de chômage est également très courte (4 mois aux EU), car le marché du travail est actif et fluide. On peut cela dit trouver cette destruction régulière d'emplois  trop stressante, j'en conviens tout à fait : mais dans ce cas, il faut accepter qu'il y ait moins de croissance (çàd stagnation du niveau de vie, de la durée du travail, des études ou de la retraite...). Car il n'y a pas de croissance sans destruction incessante d'emplois peu productifs. Ce n'est pas la croissance qui détruit les emplois ; mais bien la destruction des emplois qui crée de la croissance.  
 
 

n°26122407
thurfin
la clarté dans la confusion
Posté le 11-04-2011 à 17:28:51  profilanswer
 

Mais ces pays sans le socle construit par la collectivité n'auraient pas pu emmerger. Le privé a prospérer sur les infrastructures baties par l'état. L'un ne peut fonctionner sans l'autre.
Quant à l'avantage compartif, ils est pratiquement impossible à un pays de déveloper son économie sans au départ lui assurer un minimum de protection sur le marché local. Tout les pays cités l'ont fait au début, l'afrique par contre c'est particuliers vu qu'ils sont assis sur des ressources naturelles considérables.

n°26122514
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 17:36:28  profilanswer
 

thurfin a écrit :

Mais ces pays sans le socle construit par la collectivité n'auraient pas pu emmerger. Le privé a prospérer sur les infrastructures baties par l'état. L'un ne peut fonctionner sans l'autre.
Quant à l'avantage compartif, ils est pratiquement impossible à un pays de déveloper son économie sans au départ lui assurer un minimum de protection sur le marché local. Tout les pays cités l'ont fait au début, l'afrique par contre c'est particuliers vu qu'ils sont assis sur des ressources naturelles considérables.


 
1) Si par infrastructures, on parle d'Etat de droit, de routes, de télécommunications : ok. Pour le reste...
 
2) Quant à la protection nécessaire au décollage, c'est loin d'être prouvé : tout le monde a un avantage comparatif. Et partant, même le pays le plus productif de la terre dans toutes les activités a intérêt à délaisser l'activité dans laquelle il est le moins productif. C'est par ce mécanisme qu'un pays peu productif au départ peut se développer : il a un avantage comparatif dans au moins un domaine, sans que l'Etat s'en mêle. Le problème vient de là : les gens ne comprennent pas la notion d'avantage comparatif et le confondent avec l'avantage absolu. C'est une confusion très fréquente qui aboutit à des raisonnements faux. Maintenant, comme il n'existe plus de sociétés sans Etat interventionniste (à cause de logique lobbyiste que l'école du Public Choice explique très bien), toute les sociétés développées l'ont été aussi par l'Etat. Mais cela ne prouve pas qu'elles ne l'auraient pas été sans lui. Et surtout qu'elles ne se seraient pas développées mieux, plus fortement et plus rapidement, sans lui. L'exemple de l'Europe le montre : l'Etat ne cesse de voir son poids augmenter depuis les années 60, et la croissance ne cesse de se ralentir. Ce n'est pas qu'une corrélation : il y a un lien de causalité facile à expliciter.

n°26122539
thurfin
la clarté dans la confusion
Posté le 11-04-2011 à 17:38:40  profilanswer
 

le poid de l'état augmente en europe depuis la fin des 60's :heink:
rien qu'en France combien de sociétés ont été privatisées ?

n°26122636
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 17:48:26  profilanswer
 

thurfin a écrit :

le poid de l'état augmente en europe depuis la fin des 60's :heink:
rien qu'en France combien de sociétés ont été privatisées ?


 

  • Les activités en forte croissance restent monopoles publics ou presque : la santé, l'épargne retraite, l'éducation (un tiers du Pib à eux trois).
  • Les dépenses publiques étaient de 35 % en 1960, elles sont de 56% aujourd'hui.
  • Le Smig valait 500 euros en 1968, il a doublé aujourd'hui.  
  • Les emplois de fonctionnaires, emplois à vie qui freinent la destruction créatrice d'une économie de marché, représentent en France 25% des emplois contre moins de 20% dans les années 60. or, on a vu que c'était la destruction d'emplois qui permettait la croissance : les emplois à vie grippent le processus.  
  • la monnaie était soustraite à l'intervention gouvernementale grâce à l'étalon or (encore que, ce n'était que du Gold Exchange Standard,  potentiellement inflationniste) : elle est aujourd'hui à la discrétion totale de monopoles étatiques que sont les banques centrales, sans garde-fou du type étalon or, puisque l'or est démonétisé depuis 1976 (d'où la création monétaire folle depuis 30 ans au moins)


A côté de ce fort mouvement interventionniste, il y a eu certes privatisations, suppressions de certains monopoles (télécoms, énergie...) et libre-échange accru. Mais il n'est pas sûr que ceci compense cela. D'où le ralentissement de la croissance dans la Vieille Europe.

n°26122676
tomofo2000
Posté le 11-04-2011 à 17:52:22  profilanswer
 

drapal [:pierrot le rouge]

n°26122698
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 11-04-2011 à 17:54:18  profilanswer
 

limonaire a écrit :


 
L'économie n'est pas une science exacte, mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'est pas une science et qu'elle ne débouche pas sur des vérités (réfutables au sens de Popper, bien sûr). Que le libre-échange enrichisse à long terme un groupe humain, c'est difficilement contestable : que ce soit théoriquement (Ricardo, Mises, Hayek, Krugman pour n'en citer que quelques uns) ou empiriquement. Cela crée sans doute des problèmes d'adaptation à court terme (les gagnants et les perdants, les perdants dans les secteurs en déclin devant se reconvertir vers les secteurs en expansion), mais à long terme le libre-échange, c'est toujours du gagnant-gagnant. Il n'existe aucune société qui ait pu se développer en restant autarcie. Même l'URSS a retardé son effondrement (prévu par Mises dès les années 40) que parce qu'elle commerçait un peu avec des pays plus développés qu'elle. A l'inverse, les pays qui s'ouvrent sont toujours gagnants : Corée du Sud versus Corée du Nord, Espagne démocratique versus Espagne franquiste, Europe centrale versus Europe communiste, Chine socialiste d'hier versus Chine capitaliste aujourd'hui, Inde socialiste d'hier versus l'Inde libre-échangiste d'aujourd'hui, Afrique noire aujourd'hui (pour les pays en paix : cf taux de croissance de 6%) et Afrique noire "socialiste" hier.


Nan mais qui diable voila  [:crapulax:5] T'es de retour ?  [:iryngael:4]  
 
(re)Bienvenu :hello:
 
Par contre tu m'excuseras, mais il y a une actualité brulante sur pas mal de topics, et j'ai pas trop le temps de discuter économie en ce moment, c'est dommage :/

n°26122723
limonaire
Savoir renoncer avec grâce
Posté le 11-04-2011 à 17:57:08  profilanswer
 

Ernestor a écrit :


Nan mais qui diable voila  [:crapulax:5] T'es de retour ?  [:iryngael:4]  
 
(re)Bienvenu :hello:
 
Par contre tu m'excuseras, mais il y a une actualité brulante sur pas mal de topics, et j'ai pas trop le temps de discuter économie en ce moment, c'est dommage :/


 
Ca m'arrange. Car si tu réponds, tu vas m'énerver, et je vais partir de nouveau. Je suis là parce que ça faisait longtemps et que j'ai un peu de temps: ça ne durera pas.

n°26124419
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 11-04-2011 à 21:08:49  profilanswer
 

Ah mais tu es bien rancunier quand même :D

mood
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