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Auteur Sujet :

[International] La Gauche Radicale : AOC will win in 2024

n°56824270
smiley0041
Posté le 15-06-2019 à 08:31:16  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Farage devant les travaillistes :love:


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mood
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Posté le 15-06-2019 à 08:31:16  profilanswer
 

n°57005474
Terminatux
Communiste
Posté le 07-07-2019 à 20:12:27  profilanswer
 

greenboro a écrit :

Encore un mythe qui s'effondre, Théomède est maqué avec une nana de LO. Tout fout le camp. J'espère qu'ils n'ont accès à ton historique sur HFR.


 
Son destin est tout tracé. Dans cinq ans, il se désole de voir que son salaire ne lui permet toujours pas de prétendre à l'élite de HFR, il vote PS.
Dans dix, il trouve que le PS trahit, et vote PCF.
Dans quinze, il pense que le parlementarisme est petit-bourgeois, et vote LO.
Dans vingt, il pense que ploum ploum tralalala anarchie vaincra, et adhère à la Fédération anarchiste.


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57006974
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 08-07-2019 à 00:03:18  profilanswer
 

Et 25, il sera vieux, et il revotera LREM comme tout bon révolutionnaire qui prend sa retraite.


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57007109
Theomede
Flingué mais pas trop
Posté le 08-07-2019 à 00:46:06  profilanswer
 

Terminatux a écrit :


 
Son destin est tout tracé. Dans cinq ans, il se désole de voir que son salaire ne lui permet toujours pas de prétendre à l'élite de HFR, il vote PS.
Dans dix, il trouve que le PS trahit, et vote PCF.
Dans quinze, il pense que le parlementarisme est petit-bourgeois, et vote LO.
Dans vingt, il pense que ploum ploum tralalala anarchie vaincra, et adhère à la Fédération anarchiste.


Ca me va comme destin  [:somberlain24:1]  
 
Faudra juste que je bosse un peu ma rhétorique pour justifier ça sur hfr :o


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Je suis quelqu'un de modéré, mais c'est rarement volontaire.
n°57009298
Terminatux
Communiste
Posté le 08-07-2019 à 11:39:01  profilanswer
 

CoyoteErable a écrit :

Et 25, il sera vieux, et il revotera LREM comme tout bon révolutionnaire qui prend sa retraite.


 
Pas de risque, la FA est déjà un club de retraité⋅e⋅s.


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57012116
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 08-07-2019 à 15:59:20  profilanswer
 

Je ne savais même pas qu'il y avait des anars en dehors des UFR de SHS de Rennes 2, Tolbiac et Lyon 2.


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57012333
Theomede
Flingué mais pas trop
Posté le 08-07-2019 à 16:21:16  profilanswer
 

Y'a une belle brochette d'anarcho-capitaliste si tu cherches bien :o


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Je suis quelqu'un de modéré, mais c'est rarement volontaire.
n°57018489
Terminatux
Communiste
Posté le 09-07-2019 à 11:28:57  profilanswer
 

CoyoteErable a écrit :

Je ne savais même pas qu'il y avait des anars en dehors des UFR de SHS de Rennes 2, Tolbiac et Lyon 2.


 
Lille 3, oh. [:hish:4]


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57025226
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 09-07-2019 à 23:04:38  profilanswer
 

Terminatux a écrit :


 
Lille 3, oh. [:hish:4]


C'est pas le réservoir de voix de Quatennens pour les municipales ça ? :o


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57029193
Terminatux
Communiste
Posté le 10-07-2019 à 13:12:18  profilanswer
 

Dans sa frange droite, peut-être. :o


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
mood
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Posté le 10-07-2019 à 13:12:18  profilanswer
 

n°57128444
Terminatux
Communiste
Posté le 22-07-2019 à 15:17:28  profilanswer
 

Vu sur Politiquemania.

 

https://www.politico.eu/article/ger [...] in-bremen/

 

Un accord rouge-rouge-vert (Die Linke / SPD / Die Grünen) dans un land qui n'a rien à voir avec l'ancienne RDA, avec le SPD en tête de file.


Message édité par Terminatux le 22-07-2019 à 15:18:31

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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57129126
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 22-07-2019 à 16:13:41  profilanswer
 

J'avais jamais remarqué que le parlement de Guayana était composé de communistes et de socialistes dans sa grande majorité.


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57129288
Terminatux
Communiste
Posté le 22-07-2019 à 16:28:31  profilanswer
 

Ah oui c'est impressionnant, la droite revendiquée comme telle c'est moins de 1 %.
Qu'est-ce qui t'as fait t'intéresser à ça ? :D


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57130555
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 22-07-2019 à 19:14:17  profilanswer
 

je sais pas du tout


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57158468
iPoule
Hédoniste
Posté le 25-07-2019 à 15:16:52  profilanswer
 

Citation :

Journée décisive pour Pedro #Sánchez. Le Premier ministre socialiste doit absolument trouver un terrain d'entente avec le parti de gauche radicale #Podemos pour être reconduit au pouvoir. Pedro #Sanchez est devenu chef du gouvernement en juin 2018 grâce à une motion de censure contre le conservateur Mariano #Rajoy. Il a remporté les élections législatives fin avril 2019, mais sans majorité absolue avec 123 députés socialistes sur 350.
Il a donc besoin de l'appui des 42 députés de #Podemos pour être reconduit. Problème : ces derniers réclament des postes clés au sein du gouvernement #Sanchez. #Podemos souhaite s’assurer d’avoir des postes qui lui permettront de mener à bien sa politique : augmenter le salaire minimum, mettre fin au travail précaire, baisser le prix de l'électricité ou encore combattre le changement climatique. Le chef de #Podemos Pablo #Iglesias a même déjà renoncé à siéger au gouvernement sur demande de Pedro #Sanchez.


https://twitter.com/France24_fr/sta [...] 8323611648

 


Cette stratégie nulle de Podemos...  [:raviren183:4] Tu ne peux pas en demander davantage qu'il y a un an quand tu es désormais en position de faiblesse, après un énième revers aux européennes et après avoir vu ton électorat siphonné par le PSOE.  [:tagazou:2]

 

Et si nouvelles élections il y a, ils vont encore perdre des sièges au Parlement et s'effacer progressivement du paysage politique espagnol car il y a de fortes chances que Sanchez ait la majorité absolue cette fois-ci (le PSOE a fait 32% aux Européennes cômême, soit 12 pts d'avance sur le parti populaire et 22 pts d'avance (!!) sur Podemos).  [:didierlachance:7]


Message édité par iPoule le 25-07-2019 à 15:19:27
n°57159424
Terminatux
Communiste
Posté le 25-07-2019 à 16:18:07  profilanswer
 

Je crois que le PSOE proposait un poste mineur après avoir proposé zéro poste, donc bon, c'est difficile de reprocher à Unidos Podemos de demander un peu plus. Après, ils demandent peut-être trop, mais n'est-ce pas ainsi que fonctionne une négociation (dans un sens comme dans l'autre) ?

 

En cas de nouvelle élection, le problème se répétera, même si le PSOE pourrait progresser. Une majorité absolue semble inatteignable, les socialistes ne veulent pas causer avec pas mal de régionnalistes, donc le soutien d'Unidos Podemos est capital, sauf plébiscite.


Message édité par Terminatux le 25-07-2019 à 16:19:02

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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57161535
iPoule
Hédoniste
Posté le 25-07-2019 à 18:53:20  profilanswer
 

Dans tous les cas, Podemos risque encore d'y perdre des plumes. :/

n°57162144
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 25-07-2019 à 20:28:56  profilanswer
 

Iglesias est une grosse merde en stratégie.

 

À l'époque où Podemos était à 1 ou 2% du PSOE, il avait refuser une alliance malgré les demandes de son numéro 2 et cofondateur de Podemos, Errejón. Et il avait même refuser de voter la confiance lors d'une potentielle alliance PSOE/CS, pour les voir accéder au pouvoir et mener une politique libérale, ce qui aurait laisser la gauche à UP sans aucun adversaire, et donc une hégémonie sur ce flan.

 

Alors bon... Au final le PSOE risque de se droitiser si une partie de CS finit par vouloir une alliance. Et Podemos sera dans les choux quoiqu'il arrive. La pire situation possible.


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57172545
Terminatux
Communiste
Posté le 26-07-2019 à 18:56:10  profilanswer
 

Izquierda Unida en appelle à un gouvernement d'union.
 
https://twitter.com/iunida/status/1 [...] 00/photo/1


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57172568
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 26-07-2019 à 19:00:35  profilanswer
 

Mais ils veulent une union avec qui ces rigolos ...  [:coyoteerable:1]


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57172579
Terminatux
Communiste
Posté le 26-07-2019 à 19:02:39  profilanswer
 

D'Unidos Podemos et du PSOE, rien de fort étonnant.


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57172629
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 26-07-2019 à 19:11:14  profilanswer
 

Bah ils demandent ce que le PSOE refuse, donc. Ça ne nous avance pas à grand chose.


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57204423
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 31-07-2019 à 01:24:52  profilanswer
 

Ça se passe plutôt bien au Portugal.
https://reho.st/medium/self/8dad3ef87f490e8552915640bfdb411df1d70b99.jpg

 

CDU c'est l'Alliance coco/verts, le BE c'est le Bloc de Gauche allié de Podemos et LFI, et le PAN le parti animaliste sans programme.


Message édité par CoyoteErable le 31-07-2019 à 01:26:10

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57205174
Terminatux
Communiste
Posté le 31-07-2019 à 09:16:40  profilanswer
 

Tout ne va pas exactement dans le sens où je le voudrais ( oui oui, le PCP fait partie de la CDU :o ) mais oui.

 

Gauche : 69,1 %.
Droite : 25,6 %.


Message édité par Terminatux le 31-07-2019 à 09:18:52

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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57291234
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 10-08-2019 à 21:21:16  profilanswer
 

Le PS portugais est pas vraiment de Gauche. Mais bon, la gauche radicale c'est 22% (30% en comptant les animalistes), ce qui est vraiment pas mal, surtout avec les socialistes aussi haut.


Message édité par CoyoteErable le 10-08-2019 à 21:23:10

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57291252
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 10-08-2019 à 21:23:56  profilanswer
 

Sinon, en Espagne, ça risque de bouger... !

 

https://electomania.es/wp-content/uploads/2019/07/EP_26j_erre1-940x617.png
La version sans Mas Pais :
https://electomania.es/wp-content/uploads/2019/07/EP_26j_1-940x734.png
https://electomania.es/electopanel- [...] RwFdZBuAeE

Citation :

Errejón commence à être testé en Espagne au niveau national. Il est mis d'entrée de jeu à 9,3%, c'est un seuil élevé. Il mord sur PSOE, Podemos, Ciudadanos et l'abstention. Fait important, Errejón + Podemos = 18,8. Dans le même sondage Podemos tout seul est à 14. Ce qui contredit tous les discours sur l'Union de la gauche et tutti quanti. Errejón est plus transversal et attire des électeurs qui refusent de voter pour Iglesias.

 

Un avis tux ? :o


Message édité par CoyoteErable le 10-08-2019 à 21:40:41

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57303075
Terminatux
Communiste
Posté le 12-08-2019 à 18:18:09  profilanswer
 

Il récupère 4 points sur UP, 3 sur le PSOE, peut-être un peu (?) sur les régionalistes. Le tout sur un score de 9,3 % encore à confirmer.
Donc si, son électoriat vient majoritairement de la gauche. Mais l'autopersuasion permanente pousse certaines personnes à tordre la réalité.


Message édité par Terminatux le 12-08-2019 à 18:18:36

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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57303194
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 12-08-2019 à 18:38:51  profilanswer
 

Bravo, t'es passé à côté.

 

Si tu regardes les autres tableaux, le score des régionalistes ne bougent pratiquement pas. Il n'y a qu'à CS où il peut prendre des voix (vu que le score totale de la droite baisse).

 

Ensuite, le but d'une alliance de la gauche c'est aussi de reprendre l'électorat ouvrier qui a voté PSOE, je présume ? Pas juste d'agir en temps que béquille si ils n'arrivent pas à former un gouvernement ?

 

Donc pourquoi une alliance de la gauche ne marcherait pas dans ce cas-là ? Pourquoi Mas País fait jeu égal avec UP et double pratiquement le score de la gauche radicale par rapport à la version "unie" ?

 

Parce qu'il y a une différence stratégique.

 

C'est exactement ce qui s'est passé à Madrid où la déroute était assurée pour la Gauche Radicale... Sauf que Errejón et la maire de Madrid ont sauvé les meubles avec Mas Madrid, là où toutes les alliances locales de Podemos se sont pratiquement effondrées au niveau du score.

 

Certes ça n'a pas suffit, mais on ne peut pas réparer en 6 mois toutes les erreurs qu'Iglesias et IU ont faites en 2 ans (voir depuis 2015/2016 si on compte le début de l'alliance Podemos+IU avec Unidos Podemos).


Message édité par CoyoteErable le 12-08-2019 à 18:49:43

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57303203
Terminatux
Communiste
Posté le 12-08-2019 à 18:40:04  profilanswer
 

Ou parce que vous êtes pas si radicaux que ça ?


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57303230
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 12-08-2019 à 18:42:53  profilanswer
 

La radicalité c'est autre chose, et ce n'est pas vraiment ce qui joue (edit: pas à 100%, cf. ma dernière phrase). Errejón est issu de la gauche anticapitaliste, il a le même programme que Podemos... Sauf qu'il est également plus patriote (sa doctrine c'est celle du "national-populaire" ) et qu'il axe globalement beaucoup de choses autour de ces signifiants là, en abandonnant ceux qui renvoie à la gauche (en restant social et progressiste hein).

 

Après ça dépend ce que tu entends dans "radicalité". Oui, il est plus calme et plus posé, et ne gueule pas à la démission du roi et à la révolution, il ne s'éloigne pas du jeu institutionnel au contraire d'Iglesias.


Message édité par CoyoteErable le 12-08-2019 à 18:48:28

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57303256
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 12-08-2019 à 18:45:47  profilanswer
 

Íñigo Errejón : « On gagne lorsque l’on cesse d’être le candidat de la gauche pour devenir celui de la dignité et de la souveraineté nationale »
https://lvsl.fr/inigo-errejon-on-ga [...] verainete/

 

Ou son dernier entretien, plus actuel, et en video (que je recommande à la place de celui du dessus si tu ne dois en lire/visionner qu'un) :
https://www.youtube.com/watch?v=e_-jAg4X2mY

 

nb: je suis même sur la vidéo :o

 

pendant 2 secondes :o


Message édité par CoyoteErable le 12-08-2019 à 18:47:37

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57303294
starsida
Posté le 12-08-2019 à 18:51:50  profilanswer
 

On dirait un macroniste qui dit qu'il est pour libérer les énergies pour ne pas dire qu'il est de droite.  
Il donne confiance dans la façon dont il va gouverner avec ce genre de discours novlangue.

n°57303322
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 12-08-2019 à 18:55:36  profilanswer
 

Je suis à la gauche de la droite, mais au dessus du centre et à gauche de la verticale qui est au centre-gauche du PSOE, mais en dessous de l'extrême dessus..


Message édité par CoyoteErable le 12-08-2019 à 18:56:16

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57366461
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 21-08-2019 à 18:58:12  profilanswer
 

Citation :


Íñigo Errejón : « L’axe gauche-droite est l’axe de l’establishment »
 
Extraits:

Citation :

« La défaite culturelle que nous a infligée le néolibéralisme ces trente dernières années est à prendre très au sérieux. On ne peut pas s’adresser au peuple comme si Thatcher n’avait pas existé, comme si nous n’étions pas soumis depuis trois décennies à une pensée dominante qui ne se contente pas d’un slogan sur une affiche mais irrigue tous les aspects de la vie. C’est sur ce terrain que nous avons à lutter, même si cela ne nous plaît pas. La première étape pour renverser le néolibéralisme triomphant consiste à admettre sa victoire, pour ensuite exploiter ses failles et ses interstices. » Dans ce grand entretien avec Íñigo Errejón, l'ex-stratège de Podemos, nous avons abordé une série de thèmes : le patriotisme vert, l'axe gauche-droite, l'enfermement dans les partis et les impasses des expériences populistes de gauche comme Podemos et la France insoumise.


Citation :

LVSL – Il semble que les partis populistes de gauche traversent à l’heure actuelle une grave crise à l’échelle européenne. La France insoumise est passée de près de 20 % à l’élection présidentielle de 2017 à 6 % aux dernières élections européennes. Les résultats de Podemos se sont affaissés lors des élections générales du mois d’avril et le parti a perdu deux tiers de ses élus dans les régions. Le Labour a lui aussi subi un revers. Comment analysez-vous ce recul ?
 
Íñigo Errejón – Tout d’abord, il me semble important de rappeler que nous devons entretenir et prendre très au sérieux les espaces de réflexion collective au service de la transformation et de l’émancipation, car il arrive que la logique partisane nous bride et nous empêche de penser. Avec les partis que vous citez, nous avons renversé l’échiquier politique de nos pays respectifs, ou tout du moins introduit d’importantes nouveautés, car nous avons osé penser au-delà de la discipline des partis. Les formations partisanes ont besoin de discipline pour fonctionner, mais c’est un mécanisme qui tue la pensée. En ce sens, il faut dans un premier temps reconnaître qu’on a assisté à un déclin général et sans palliatifs des formations que l’on a qualifiées, avec tous les problèmes que cela suppose, de populistes de gauche. Cette chute s’est produite quasiment partout.
 
Nous devons aussi admettre que ce déclin a des causes qui sont propres à ces mouvements. On ne peut pas s’enfermer dans une lecture qui consisterait à justifier les échecs par la mauvaise foi de médias conspirateurs ou par les manœuvres des oligarchies de nos pays, ni rejeter la faute sur nos voisins ou sur ceux qui ne pensent pas comme nous au mot près. On entrerait dans un cercle vicieux d’ailleurs très typique des formations post-communistes qui prétendent ne jamais commettre d’erreurs et qui n’admettent pas l’autocritique. On ne cherche jamais à analyser ce qui aurait pu être mieux fait, ce qui n’a pas fonctionné, et celui qui ose émettre une analyse devient immédiatement un ennemi ou un traître. Dès lors, ne demeurent au sein des partis que ceux qui sont prêts à répéter trente ou cinquante fois la vérité officielle, de telle sorte que si le parti affirme qu’il pleut alors qu’en réalité il fait une chaleur infernale, les porte-paroles répètent en boucle qu’il pleut.
 
    « En réaction à ce déclin les partis cherchent à se rassurer dans la zone de confort de la gauche. »
 
C’est un bon mécanisme pour assurer la survie interne d’un individu dans un parti politique, mais c’est aussi la meilleure façon de tuer le parti politique en question, qui perd toute capacité hégémonique du fait de son inaptitude à la réflexion. La série Chernobyl, qui contient par ailleurs un certain nombre de préjugés occidentaux à l’encontre de la Russie ou de l’Union soviétique, décrit bien cette réalité effrayante : la volonté de conserver son emploi, son prestige personnel, à l’intérieur d’une structure qui entre en crise et qui accentue par conséquent son autoritarisme, conduit chacun à taire ce qu’il pense réellement. De cette façon, les réunions ne sont que le théâtre de la vérité officielle, personne n’ose émettre un avis sur l’ampleur de la catastrophe nucléaire par peur de perdre sa position et sa sécurité personnelle à l’intérieur de la structure.
 
La première étape consiste donc à reconnaître le désastre et l’ampleur de la chute. Il est émotionnellement compréhensible qu’en réaction à ce déclin les partis cherchent à se rassurer dans la zone de confort de la gauche. Lorsque la situation se dégrade, on en revient aux fondamentaux, à ce qu’on connaît déjà. C’est une posture rassurante, qui n’exige pas un haut degré de réflexion et qui permet de survivre un temps, mais en aucun cas de gagner.
 
Je ne sais pas s’il en va de même en France, mais en Espagne, la gauche n’a plus qu’un seul mot d’ordre quelle que soit la question posée : l’union de la gauche. En 2014, Podemos avait cinq eurodéputés et Izquierda Unida six, soit onze au total. En 2019, les deux organisations concourent ensemble aux élections européennes et ne décrochent que six sièges. Mais même devant ce constat implacable, comme s’il s’agissait d’un dogme religieux, on continue à entendre que la solution réside dans l’union de la gauche, que la gauche n’était pas suffisamment unie, etc.
 
Nous qui n’appartenons pas à ces courants de la gauche plus traditionnelle, nous avons toujours défendu l’idée qu’une force aux aspirations et aux valeurs de gauche n’est utile que lorsqu’elle se transcende et se montre capable d’embrasser au-delà des convertis, d’aller chercher ceux qui manquent, d’entrer en relation avec des secteurs de la population qui ne s’identifient peut-être pas à la gauche d’un point de vue identitaire, mais qui partagent néanmoins les mêmes aspirations, les mêmes craintes, les mêmes préoccupations et les mêmes demandes.

Il est clair que la capacité des forces populistes de gauche à y parvenir a décliné ces derniers temps.
Pourquoi a-t-elle décliné ? À mon avis, nous avons sous-estimé le poids des institutions, leur capacité à être les dépositaires de la volonté des classes populaires et à leur permettre de vivre plus en sécurité et plus sereinement. Je pense que nos discours ont souvent été perçus comme exclusivement utopiques ou idéalistes, voire aventuristes, comme si on proposait aux citoyens de lancer les dés et de voir ce qu’il advient. Pendant ce temps, les propositions de nos adversaires, qu’ils soient néolibéraux ou réactionnaires, sont considérées comme crédibles même lorsqu’elles ne suscitent pas la sympathie. Et parfois, dans les périodes de doute ou d’instabilité, nos peuples préfèrent les certitudes négatives aux promesses incertaines.
 
En venant jusqu’ici, j’ai aperçu sur la route l’affiche d’une force politique de gauche [ndlr, le Parti communiste français] qui disait « pour une Europe des gens contre l’Europe de l’argent ». Le néolibéralisme a naturalisé l’importance de l’argent dans le quotidien : au travail, à l’école, dans tous les aspects de la vie sociale. Tant que nous n’aurons pas déconstruit cette toute puissance de l’argent dans la vie sociale, prétendre vouloir l’éradiquer en un slogan est illusoire, personne ne peut le croire. D’ailleurs, il faudrait plutôt faire la preuve de notre capacité à gérer l’argent, car il est peu probable qu’il disparaisse de l’organisation de nos sociétés. Il est possible que beaucoup de citoyens sympathisent avec l’idée d’une Europe plus proche des gens que de l’argent, mais ils ne saisissent pas comment cela pourrait être possible, encore moins à court terme.
 
Il faudrait pour ce faire avoir longuement développé sur le terrain social un processus populaire, de transformation, écologique et tourné vers la justice sociale pour démarchandiser les relations sociales régies par l’argent et les remplacer par des relations communautaires, coopératives et publiques. En d’autres termes, faire infuser l’idée que les droits dont nous disposons sont rattachés à la qualité de citoyen et non à celle de client. Bref, c’est ce processus populaire qui permet de rendre véritablement tangible un discours, sans quoi les dizaines de milliers d’affiches soigneusement collées sur tous les murs de Paris ne pèseront rien face au téléphone portable, aux applications mobiles, aux magasins, aux séries Netflix, aux chansons qui rappellent constamment à chacun d’entre nous que c’est l’argent qui commande.
 
C’est la leçon de Gramsci selon laquelle en politique, il faut attaquer l’adversaire là où il est le plus faible, et non là où il est le plus fort. Ses points forts doivent quant à eux être affrontés sur le terrain culturel et intellectuel. Un écrivain, un artiste, peut se permettre de se confronter aux idées qui sont les plus fermement ancrées dans le sens commun. Mais lorsqu’on fait de la politique, on ne peut envisager son combat sur cinq siècles : une campagne électorale est un combat de quinze jours.


Citation :

LVSL – Les forces politiques qui se présentent aux élections sont donc impuissantes sur le plan culturel ?
 
I.E. – On ne peut pas attaquer l’adversaire sur les idées qui sont les plus enracinées dans le sens commun des gens, même si ces idées nous sont détestables. Les idées les plus solidement établies ne se combattent pas par des déclarations d’intention, mais en démontrant dans la pratique, en gouvernant, qu’il est possible d’instaurer des relations sociales d’un autre type. C’est une démonstration du quotidien, à travers des politiques publiques qui déconstruisent l’emprise du marché sur les relations sociales, qui freinent la loi du sauve-qui-peut et la compétition de tous contre tous. Je crois que nos peuples reconnaissent aux forces démocratiques et populaires leur capacité à pointer du doigt les problèmes, à identifier et à dénoncer ce qui ne fonctionne pas, mais ils ne leur reconnaissent pas la faculté de proposer des solutions et de résoudre ces problèmes.
 
Les citoyens peuvent donc te suivre dans la critique, mais lorsqu’ils se demandent qui sera le plus en mesure d’apporter des solutions, ils ne te trouvent plus si raisonnable. Dans cette configuration, deux réponses émergent : la réponse social-libérale, qu’elle provienne de son aile traditionnelle ou bien de la social-démocratie, qui consiste à dire « il n’y a pas d’alternative au néolibéralisme mais on peut appliquer des rustines » ; ou la réponse réactionnaire, qui consiste à dire « construisons une communauté qui se cimente par l’exclusion du plus faible, de celui qui arrive de l’extérieur sur un bateau de fortune, de celui qui a la peau un peu plus foncée ou un nom à consonance étrangère. »
 
Nous avons devant nous un travail de taille : convaincre que notre horizon est accessible quand tout le fonctionnement de la société – le loisir, la vie privée, les relations personnelles, l’économie, le travail – indique le contraire. Nous devons être modestes et faire preuve d’esprit stratégique lorsque nous choisissons quelles batailles nous menons, car à vouloir percuter de plein fouet le mur du sens commun néolibéral, on s’ouvre le crâne. Bien souvent, nous ne sommes pas considérés comme des forces capables de garantir la sécurité et l’ordre. Nous devons nous demander quels sont les éléments de nos parcours, de notre biographie, et quels terrains de politiques publiques sont les plus susceptibles de nous rendre crédibles auprès de la population. Car personne ne vote uniquement pour une force de contestation ou de résistance. Ou alors seulement les citoyens dont la plupart des problèmes sont déjà résolus, ou les étudiants, ou les fonctionnaires. Mais les gens qui peinent à boucler les fins de mois, dont les problèmes sont perceptibles au quotidien, ne votent pas pour envoyer la voix de la contestation au Parlement – ou bien seulement au Parlement européen, comme personne ne sait très bien quel est son rôle. Mais il est crucial de démontrer qu’on a la capacité de prendre les rênes du pays, et cette confiance se gagne petit à petit, c’est un processus de longue haleine.
 
La défaite culturelle que nous a infligée le néolibéralisme ces trente dernières années est à prendre très au sérieux. On ne peut pas s’adresser au peuple comme si Thatcher n’avait pas existé, comme si nous n’étions pas soumis depuis trois décennies à une pensée dominante qui ne se contente pas d’un slogan sur une affiche mais irrigue tous les aspects de la vie. C’est sur ce terrain que nous avons à lutter, même si cela ne nous plaît pas. La première étape pour renverser le néolibéralisme triomphant consiste à admettre sa victoire, pour ensuite exploiter ses failles et ses interstices.

Personne ne peut sérieusement imaginer que l’on va gouverner l’Europe contre l’argent, pas même ceux qui collent les affiches. Même les expériences du socialisme bureaucratique ont été incapables d’éliminer le marché, à quoi bon répéter des mantras dans lesquels on ne croit pas ? Dire l’inverse dans une réunion de gauche est impopulaire, et on s’expose à un procès en réformisme
. Mais force est de constater que même les expériences de gouvernement socialistes et démocratiques les plus avancées n’ont pas pu aller au-delà d’un certain seuil, pourquoi alors cherche-t-on à viser si haut dans nos slogans ? Car on ne cherche pas à gouverner, on cherche à être à l’aise dans notre zone de confort. Si l’on veut vraiment gouverner, la question est simple : de quoi ont besoin les gens d’en bas ? Que peut-on obtenir de ceux d’en haut ? Peut-on offrir un projet qui soit compréhensible pour ceux d’en bas et impossible à assumer pour ceux d’en haut ? Ce sont les questions clés pour penser une démarche contre-hégémonique. Faute de se les poser, tout ce que l’on fait, à mon avis, c’est écrire une lettre au Père Noël.


Citation :

LVSL – Il semblerait que même si nous mobilisons les mêmes outils théoriques, hérités des travaux d’Ernesto Laclau, nous sommes confrontés à des moments politiques fondamentalement différents. Alors qu’une unité de conjoncture semblait se dégager après la crise de 2008, les situations politiques des pays européens divergent. Alors qu’en Espagne, le moment populiste semble s’être refermé, la France a pris la trajectoire d’une polarisation politique et sociale accrue, comme le montre le mouvement des gilets jaunes. Partagez-vous cette analyse ?
 
I.E. – Nos rencontres successives et nos échanges contribuent à façonner une internationale des forces nationales-populaires et démocratiques, certes encore émergente, avec des fragilités et des difficultés. Quelle est la différence entre notre internationale et les internationales communistes traditionnelles ? Comme nous sommes des forces national-populaires, nous accordons une attention particulière au sens commun de nos sociétés respectives et à la culture nationale dans laquelle nous sommes immergés. Nous n’avons pas de recette qui s’appliquerait partout et de façon uniforme. Précisément parce que nous sommes des forces national-populaires, le national prime, mais pas dans le sens de l’absence de solidarité avec autrui, car nous sommes des peuples frères et nous sommes internationalistes.
 
Cependant, pour nous l’internationalisme est avant tout un désir profond de comprendre autrui, de tisser des liens, et d’imbriquer nos cultures nationales et notre histoire tout en respectant nos différences. C’est la raison pour laquelle nous sommes face à la difficulté de discuter dans des termes communs, comme l’illustre le cas du terme « progressiste ». J’imagine très bien les doutes que peut avoir un ami du Vent Se Lève lorsqu’il entend Más Madrid mobiliser ce signifiant de façon répétée alors que Macron s’est emparé de cet étendard en France.

Pour les partis post-communistes, les choses sont plus simples, car ils répètent tous les mêmes mantras issus des mêmes manuels
. De notre côté, comme nous concevons le langage comme un terrain de lutte, comme nous savons que la politique ne se résume pas au simple dévoilement des rapports économiques, mais qu’elle participe à les construire et qu’il s’agit d’une activité culturelle, nous faisons très attention aux termes.
 
Nous avons les mêmes convictions. Nous voulons reconstruire nos pays et imposer une conception plébéienne de la nation qui intègre dans son identité la transition écologique, la transformation féministe, la justice sociale et la répartition des richesses. Nous voulons la même chose, réunir le peuple et la nation de façon démocratique et ouverte. Cette nation n’existe pas en vertu du passé et des noms de famille hérités, mais par la volonté de se projeter dans le futur ensemble de manière radicalement démocratique et solidaire. Mais même si nous avons les valeurs et les objectifs en commun, il n’y a pas pour autant un schéma unique issu de cette internationale qu’il faudrait appliquer partout. D’une certaine façon, je dirais que nous fredonnons la même mélodie, mais que nous l’adaptons aux styles musicaux locaux. En particulier avec les styles les plus populaires, les plus aptes à être compris dans chaque contexte.
 
Il est inconcevable que le discours politique mobilisé soit le même dans un pays, la France, qui vient de connaître le très puissant mouvement des gilets jaunes et dans un pays comme l’Espagne où le parti socialiste a repris la main sur l’agenda politique en polarisant à partir de la peur du retour de la droite. Nos scènes politiques respectives sont très différentes. Qu’est-ce qui les différencie ? Ici, j’aimerais introduire deux précisions. Premièrement, il nous faut particulièrement revendiquer notre identité de forces nationales-populaires car beaucoup de gens ont mal compris le populisme en l’associant uniquement à l’antagonisme et à la phase destituante, comme si une force populiste devait sans cesse clamer « qu’ils s’en aillent tous ! » et demeurer une force anti-institutionnelle. Est-ce que les gouvernements nationaux-populaires d’Amérique latine ont été des forces anti-institutionnelles ? Dans certains cas oui, et dans les cas où ils s’en sont contentés, cela s’est mal terminé. Là où ils s’en sont le mieux sorti, c’est lorsque ces forces ont été capables de sédimenter de nouveaux droits et de solidifier un nouveau modèle de société à travers des institutions robustes, qui perdurent, qui sont faites de règles et de normes. Si nous considérons que le populisme, l’institutionnalisme et les valeurs républicaines sont des éléments antagoniques alors nous faisons un beau cadeau aux forces néolibérales. Nous n’avons pas vocation à semer le désordre, mais à construire un peuple et à consolider les liens de solidarité. Ce peuple ne va pas toujours démontrer son existence dans des manifestations de rue massives, car celles-ci ne durent qu’un temps et finissent toujours par s’achever. Nous ne sommes pas ceux qui appellent à la mobilisation populaire et au tumulte, même si c’est parfois nécessaire quand les situations sont injustes. Mais ce sentiment d’injustice doit s’exprimer de façon à se traduire in fine par des institutions nouvelles et par un nouveau modèle de vie quotidienne. Jouer la carte du tumulte et de la contestation est une erreur. Une partie de la gauche, lorsque s’est installée la mode du populisme, s’est contentée de plaquer ses propres schémas traditionnels sur la mode du moment, en parlant de peuple là où elle parlait de classe ouvrière, sans pour autant changer son mode de pensée et le cœur de son discours. Ces secteurs issus de la gauche sont en réalité des forces contestataires et résistancialistes, qui croient que les gens peuvent passer leur temps à manifester et qu’ils ont pour objectif existentiel de devenir un sujet historique. Mais ce n’est pas l’aspiration des gens, qui se résolvent à se constituer en sujet historique lorsqu’ils n’ont pas d’autre voie, et lorsque les coûts ne sont pas trop élevés.

    « Nous devons lutter contre l’idée que les forces populistes ne peuvent exister que dans les moments destituants. »

 
Nous n’avons pas vocation à incarner en permanence le moment destituant. L’objectif est de désarticuler le rapport de forces actuel pour le remplacer par un nouveau rapport de force institutionnalisé. De ce point de vue, je crois qu’il faut revendiquer haut et fort notre conviction institutionnaliste. Il faut certes construire un nouveau peuple, mais ce peuple devra se doter de normes et d’institutions qui sont précieuses, car il n’y a qu’un gauchiste pour croire que les peuples veulent passer leur temps à faire des révolutions. Ce n’est pas comme ça que ça se passe. Les gens font ce qu’ils peuvent pour concrétiser leurs aspirations dans des institutions qui doivent fonctionner de façon quotidienne. Historiquement, les principales mobilisations populaires ne se sont pas produites pour imaginer un nouveau monde, mais pour défendre des acquis préexistants. Par exemple, en Espagne, la santé publique, la sécurité sociale et le système de retraites sont des fragments de socialisme à l’intérieur d’un État capitaliste. Ce sont des morceaux de socialisme car ce sont des lieux de coopération dont les principes sont « à chacun selon ses besoins » et non « à chacun en fonction de ce qu’il possède ». Ces institutions fonctionnent, malgré les tentatives répétées de la droite pour les démolir. L’oligarchie n’entend pas les détruire uniquement pour faire du profit, ils souhaitent rayer de la carte mentale des gens l’idée qu’il puisse exister des biens collectifs. Dans le système de santé publique, personne ne vous demande combien vous gagnez. Vous êtes malades, on s’occupe de vous dès que possible. Ces parcelles de socialisme démontrent qu’il est possible d’avoir des espaces de planification et de coopération. Voilà ce qu’est une institution que nous devons défendre, protéger et améliorer. Nous devons lutter contre l’idée que les forces populistes ne peuvent exister que dans les moments destituants. Ces derniers nous permettent de nous mouvoir de façon plus simple, mais il faut être capables de s’adapter aux moments plus consensualistes, où le poids des institutions est supérieur. Il faut dire les choses clairement : nous ne sommes pas venus abolir un ordre ou le défier, nous sommes venus remplacer le désordre néolibéral par un ordre différent, plus solidaire, écologiquement soutenable, égalitaire entre les genres.
 
Nous portons aussi une idée d’ordre, et il faut le répéter, sous peine d’être condamnés à être utiles uniquement dans les phases destituantes. Mais paradoxalement, c’est dans ces phases que nous sommes les moins utiles, car les gens n’ont pas besoin de nous pour porter un gilet jaune et se mobiliser. Dans ces situations notre rôle est de faire des propositions, d’ouvrir de nouveaux horizons et de dynamiser la situation. Mais nous sommes encore plus nécessaires lorsque le magma social n’est pas effervescent, lorsque la colère est dispersée, fragmentée, et qu’elle ne s’exprime que dans l’intimité. C’est dans ces moments-là que nous devons faire la démonstration que nous avons un ordre alternatif à proposer.



https://lvsl.fr/inigo-errejon-laxe- [...] TbkP0qzYAg


Message édité par CoyoteErable le 21-08-2019 à 19:34:39

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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57622016
Terminatux
Communiste
Posté le 20-09-2019 à 11:37:27  profilanswer
 

Les bons scores de la gauche radicale norvégienne aux élections locales.

 

https://www.editoweb.eu/nicolas_mau [...] 14475.html

 
Citation :

Le Parti socialiste de gauche (ex-Parti communiste) remporte 6% des voix (+2) et 39 élu.e.s dans les comtés contre 28 en 2015.

 

Le parti "Rouge" (Rødt), composé des maoïstes du Arbeidernes Kommunistparti (Parti communiste des travailleurs) et de l'Alliance électorale rouge - Rød Valgallianse (marxiste-léniniste) réalise aussi une percée non négligeable avec 3,9% des voix (+1,7) et un doublement de son nombre de représentant.e.s. Les Maoïstes et ML remportent 24 sièges (+14) et entrent dans tous les parlements des comtés.


Message édité par Terminatux le 20-09-2019 à 11:41:38

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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57623341
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 20-09-2019 à 13:27:15  profilanswer
 

6%, un bon score ?


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57631015
Terminatux
Communiste
Posté le 21-09-2019 à 13:02:15  profilanswer
 

10 %. Étant donné qu'il faut remonter entre 15 et 20 ans en arrière pour trouver résultat comparable, ça va.


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57950259
Terminatux
Communiste
Posté le 27-10-2019 à 23:17:38  profilanswer
 

Thuringe : Die Linke passe la barre des 30 % mais la gauche perd sa majorité.
Les fachos ont pris une partie de l'électorat conservateur.

 

https://www.humanite.fr/allemagne-t [...] ite-679284
https://www.liberation.fr/planete/2 [...] nt_1760044

 

L'article de Libération explique d'ailleurs bien la quasi-impossibilité de former un gouvernement majoritaire.


Message édité par Terminatux le 27-10-2019 à 23:21:51

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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57950271
CoyoteErab​le
Dorée et Colorée
Posté le 27-10-2019 à 23:21:51  profilanswer
 

CDU + Linke.


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"Je prononce à regret cette fatale vérité...mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
n°57950274
Terminatux
Communiste
Posté le 27-10-2019 à 23:22:56  profilanswer
 

Si c'était la CDU portugaise, ça serait facile, mais je crois que c'est de la CDU allemande dont on parle.


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« "Le communisme, disait Lénine, c'est les soviets plus l’électricité" ; les mouvementistes ce sont un chef plus Internet. » (Michel Offerlé)
n°57950292
simon123
Posté le 27-10-2019 à 23:30:35  profilanswer
 

J'ai l'impression que le discours de la CDU à quand même évoluer vers la gauche depuis quelques temps tout de même.


Message édité par simon123 le 27-10-2019 à 23:30:58
mood
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Posté le   profilanswer
 

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