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Auteur Sujet :

Faudrait t'il oui ou non privatiser la poste ?

n°1350908
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 18-10-2003 à 17:44:31  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
C'est pour moi cette remarque :??:
 
Quels préjugés d'ailleurs ? :D
 
Edit : si c'est la remarque ville/campagne, je te demande juste de m'expliquer ce que t'as compris. Si tu veux pas le faire (visiblement c'est le cas), on laisse tomber et on arrete de parler de tout ca. Et de me prendre pour un con au passage, merci :jap:


Message édité par Ernestor le 18-10-2003 à 17:46:56

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
mood
Publicité
Posté le 18-10-2003 à 17:44:31  profilanswer
 

n°1350915
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 17:46:28  profilanswer
 

667 a écrit :


 
Il est bien la le debat. Est ce vraiment un service qu'on peut/doit qualifier de public? Autant je ne le pense pas, autant j'ai l'impression qu'une privatisation pourrait empirer les choses, a long terme. Dur dur...

il est public car il doit fournir les meme services à Paris et en plein coeur du Gevaudan...
si on la privatise, tous les campagnards pourront lui dire adieu


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Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît
n°1350932
Xamoth
Slapping young trads
Posté le 18-10-2003 à 17:51:58  profilanswer
 

rui a écrit :

avant d eprivatiser (qui n'a de sens que si laposte veut s'etendre et faire des acquisitions), on ferait mieux d'ameliorer le service (en productivité of course :o )

il est beau ce terme de productivité ke les liberaux ont reussi a faire rentrer dans les boites craniennes molles des francais a coups de massue conceptuels... :pfff:  
 
ca veut dire koi etre productif pour un service? :heink:

n°1350934
Tzimice
Tout ça pour ça...
Posté le 18-10-2003 à 17:52:57  profilanswer
 

Xamoth a écrit :

il est beau ce terme de productivité ke les liberaux ont reussi a faire rentrer dans les boites craniennes molles des francais a coups de massue conceptuels... :pfff:  
 
ca veut dire koi etre productif pour un service? :heink:  


 
eviter de perdre les colis, par exemple, c'est un bon début...


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Le topic des topics !
n°1350939
Xamoth
Slapping young trads
Posté le 18-10-2003 à 17:55:07  profilanswer
 

Nico [PPC] a écrit :


 
Pourtant c'est la réalité...Je ne parle même pas des Colissimo 24 ou 48 heures respectivement livrés en 48 ou 72 heures [:kiki]

c est marrant, j ai jamais eu de pbs avec les colissimo... :heink:  
a titre d exemple :
je sais plus si c est chez risko ou materiel.net, mais tous mes derniers paquets sont arrivés en une trentaine d heure... :sarcastic:  
et le gentil postier prend meme le soin de me demander de verifier k il ne manque rien dedans avant de signer le recu...

n°1350946
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 18-10-2003 à 17:56:50  profilanswer
 

Tzimice a écrit :


 
eviter de perdre les colis, par exemple, c'est un bon début...


D'après l'expérience de certains (cf le post de Marc) la perte de colis arrive aussi dans les boites privées. Donc bon, on peut pas dire que privatiser résoud ce problème complétement.


Message édité par Ernestor le 18-10-2003 à 17:58:26

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°1350953
Xamoth
Slapping young trads
Posté le 18-10-2003 à 17:58:06  profilanswer
 

Tzimice a écrit :


 
eviter de perdre les colis, par exemple, c'est un bon début...

ahaha.
ca n est evidemment jamais arrivé avec des boites privées j imagine... :heink:

n°1350954
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 17:58:26  profilanswer
 

Xamoth a écrit :

c est marrant, j ai jamais eu de pbs avec les colissimo... :heink:  
a titre d exemple :
je sais plus si c est chez risko ou materiel.net, mais tous mes derniers paquets sont arrivés en une trentaine d heure... :sarcastic:  
et le gentil postier prend meme le soin de me demander de verifier k il ne manque rien dedans avant de signer le recu...

il est gentil ton postier... limite unique. demande à django, j ai perdu 1 coli avec lui.
au total je du avoir 5 coli de perdu, soit pres de 3000fr...  
et lorsqu'on te livre, a peine as tu le temps de signer le reçu que le livreur est déjà reparti


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Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît
n°1350958
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 17:59:21  profilanswer
 

Ernestor a écrit :


D'après l'expérience de certains (cf le post de Marc) la perte de colis arrive aussi dans les boites privées. Donc bon, on peut pas dire que privatiser résoud ce problème complétement.

il y en a partout, meme chez UPS. mais cela ne les empechent pas de faire un chtit effort de ce niveau là, juste petit :D


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n°1350960
Xamoth
Slapping young trads
Posté le 18-10-2003 à 17:59:38  profilanswer
 

bozo le clown a écrit :

il est gentil ton postier... limite unique. demande à django, j ai perdu 1 coli avec lui.
au total je du avoir 5 coli de perdu, soit pres de 3000fr...  
et lorsqu'on te livre, a peine as tu le temps de signer le reçu que le livreur est déjà reparti

bon ben je dois avoir de la chance avec la poste de chez moi (villiers sur marne) ... :heink:

mood
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Posté le 18-10-2003 à 17:59:38  profilanswer
 

n°1350961
Tzimice
Tout ça pour ça...
Posté le 18-10-2003 à 17:59:45  profilanswer
 

Xamoth a écrit :

ahaha.
ca n est evidemment jamais arrivé avec des boites privées j imagine... :heink:  


 
Jamais dans les enormes proportions de la poste, sans que personne s'en inquiete.


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Le topic des topics !
n°1350962
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 18:00:05  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :


 
Le courrier a plus tendance à se perdre que les colis, c'est clair.
Simple question de volume respectif  :D  
 

avec un petit eu d'argent dedans c'est tellement plus simple à perdre :D


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n°1350963
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 18:00:44  profilanswer
 

Xamoth a écrit :

bon ben je dois avoir de la chance avec la poste de chez moi (villiers sur marne) ... :heink:  

ba y en a qui font bien leur boulot partout


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n°1350964
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 18-10-2003 à 18:00:46  profilanswer
 

Tzimice a écrit :


 
Jamais dans les enormes proportions de la poste, sans que personne s'en inquiete.


T'as des chiffres à ce sujet ?
 
Edit : au passage, merci Nico PPC pour les chiffres de la distribution de lettres :jap: Instructif :)


Message édité par Ernestor le 18-10-2003 à 18:03:25

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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°1350966
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 18-10-2003 à 18:01:38  profilanswer
 

bozo le clown a écrit :

il y en a partout, meme chez UPS. mais cela ne les empechent pas de faire un chtit effort de ce niveau là, juste petit :D


C'est vrai, c'est pas parce qu'ailleurs c'est pas bon non plus, que ca doit justifier qu'on soit pas bon :D
 
Euh, enfin, je me comprend  :pt1cable:


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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
n°1350975
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 18:03:43  profilanswer
 

mais bon sinon la poste se porte plutot bien en se moment, donc autant continuer comme cela non?
 
http://www.lesinfos.com/f/27/news27272.htm


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n°1350978
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 18:05:17  profilanswer
 

http://www.industrie.gouv.fr/bibli [...] _digi7.htm


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Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît
n°1350979
Xamoth
Slapping young trads
Posté le 18-10-2003 à 18:05:18  profilanswer
 

Tzimice a écrit :


 
Jamais dans les enormes proportions de la poste, sans que personne s'en inquiete.

tres bizarrement, depuis 4 ans ke je commande pas mal de trucs sur le net, je n ai jamais eu le moindre ennui.
 
si ce n est un paquet ke m a remis un pti jeune, sans deguisement de postier, une fois.
le paquet avait ete ouvert mais il ne manquait rien... :heink:  :??:  

n°1350981
Lemminkain​en
Chantre de la lyre
Posté le 18-10-2003 à 18:06:30  profilanswer
 

bozo le clown a écrit :

il est gentil ton postier... limite unique. demande à django, j ai perdu 1 coli avec lui.
au total je du avoir 5 coli de perdu, soit pres de 3000fr...  
et lorsqu'on te livre, a peine as tu le temps de signer le reçu que le livreur est déjà reparti


Ah mais il n'est pas le seul.
 
Sur 30 colis par ans , j'ai toujours tout recu.
Sur 5 colis envoyé en 1 ans , sont tous arrivé.
En parlant , j'ai recu tout les colis qui m'était destiné tout au long de ma vie et de la vie de mes proches. DOnc je sais pas si ma region , rhone alpe , ou mon departement : la loire , Il n'y a que dans ce departement qu'elle est efficace....
 
Moi je pense surtout que vous vous focalisez sur vos colis perdus , et que vous voyez pas l'enormité du system qu'il y a derriere , et que les colis perdus sa doit pas fait grand chose sur le nombre de colis distribué.
 
De toute facon , les enmerdes c'est depuis 5 ans , depuis que la Poste est en cour de privatisation , depuis qu'on embauche des stagiaires/cdd/... , pour la distribution et le tri. C'est de la que vient le probleme. Après c'est comme partout , il y a des employés qui font leur boulot , et d'autre qui ne le font pas. Mais une entreprise parfaite n'existe pas et c'est utopique.


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Que vois-tu quand tu fermes les yeux ?
n°1350984
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 18:07:35  profilanswer
 

une fois un allemand m a envoyé 25? en billet par la poste sans protection particuliere (un peu bete l'allemand, je sais). l'enveloppe avait été ouverte et il manquait 15?...
je n ai jamais compris pourquoi le postier a laissé passer l'enveloppe


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Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît
n°1350985
bozo le cl​own
Posté le 18-10-2003 à 18:08:25  profilanswer
 

faust423 a écrit :


Ah mais il n'est pas le seul.
 
Sur 30 colis par ans , j'ai toujours tout recu.
Sur 5 colis envoyé en 1 ans , sont tous arrivé.
En parlant , j'ai recu tout les colis qui m'était destiné tout au long de ma vie et de la vie de mes proches. DOnc je sais pas si ma region , rhone alpe , ou mon departement : la loire , Il n'y a que dans ce departement qu'elle est efficace....
 
Moi je pense surtout que vous vous focalisez sur vos colis perdus , et que vous voyez pas l'enormité du system qu'il y a derriere , et que les colis perdus sa doit pas fait grand chose sur le nombre de colis distribué.
 
De toute facon , les enmerdes c'est depuis 5 ans , depuis que la Poste est en cour de privatisation , depuis qu'on embauche des stagiaires/cdd/... , pour la distribution et le tri. C'est de la que vient le probleme. Après c'est comme partout , il y a des employés qui font leur boulot , et d'autre qui ne le font pas. Mais une entreprise parfaite n'existe pas et c'est utopique.

je ne parlais pas des colis mais du postier en lui meme


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Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît
n°1350987
Tzimice
Tout ça pour ça...
Posté le 18-10-2003 à 18:08:51  profilanswer
 

Un rapport du senat sur la piètre qualité du service de la poste :
 

Citation :

b) Les grèves et le caractère parfois erratique de la qualité de service ont des conséquences déstabilisantes
Les conséquences de la grève sont dramatiques pour la VPC qui a parfois quitté La Poste de ce fait et qui a pris des mesures pour s'en prémunir.  
 
On a ainsi cité à votre rapporteur un exemple significatif. En Lozère, la principale usine du département, la société Robert Masson, qui fabrique et vend par correspondance des bijoux, a rompu ses relations commerciales avec La Poste après les grèves de 1995. Or cette société représentait un chiffre d'affaires-courrier d'environ 1,6 million de francs pour La Poste, alors que le chiffre d'affaires courrier total s'élevait dans ce département -où beaucoup de zones rurales sont fragiles- à une quarantaine de millions de francs.  
 
Certains VPCistes français ont mis en place des réseaux de distribution spécifique " dévulnérabilisés ", en recourant aux services de commerçants qui acceptent de jouer le rôle de bureaux d'échanges. La Redoute a créé, après la grève de 1974, une filiale de livraison. Quant à la société Yves Rocher, elle a mis en place sa propre société de distribution de colis dénommée " Distri Home ", après avoir perdu près de 60 millions de francs lors des grèves de 1995


 
http://www.senat.fr/rap/r97-042/r97-042106.html


Message édité par Tzimice le 18-10-2003 à 18:09:19

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Le topic des topics !
n°1351047
Babouchka
You're no fun anymore
Posté le 18-10-2003 à 18:27:27  profilanswer
 

Tzimice a écrit :

Un rapport du senat sur la piètre qualité du service de la poste :
 

Citation :

b) Les grèves et le caractère parfois erratique de la qualité de service ont des conséquences déstabilisantes
Les conséquences de la grève sont dramatiques pour la VPC qui a parfois quitté La Poste de ce fait et qui a pris des mesures pour s'en prémunir.  
 
On a ainsi cité à votre rapporteur un exemple significatif. En Lozère, la principale usine du département, la société Robert Masson, qui fabrique et vend par correspondance des bijoux, a rompu ses relations commerciales avec La Poste après les grèves de 1995. Or cette société représentait un chiffre d'affaires-courrier d'environ 1,6 million de francs pour La Poste, alors que le chiffre d'affaires courrier total s'élevait dans ce département -où beaucoup de zones rurales sont fragiles- à une quarantaine de millions de francs.  
 
Certains VPCistes français ont mis en place des réseaux de distribution spécifique " dévulnérabilisés ", en recourant aux services de commerçants qui acceptent de jouer le rôle de bureaux d'échanges. La Redoute a créé, après la grève de 1974, une filiale de livraison. Quant à la société Yves Rocher, elle a mis en place sa propre société de distribution de colis dénommée " Distri Home ", après avoir perdu près de 60 millions de francs lors des grèves de 1995


 
http://www.senat.fr/rap/r97-042/r97-042106.html


 
les salauds, ils ont fait grève ! privatisons les ! :mad:
 
A+

n°1351055
ZuL
Posté le 18-10-2003 à 18:29:22  profilanswer
 

privatiser la poste je pense pas...mais y'a du ménage a faire...
 
mes deux derniers envois postaux :  
 
1 lettre de 400 gr affranchie plus que necessaire :  
3 semaines pour faire lyon bordeaux
 
1 coliposte de 1.2 kg, payé 9? a peu pres
posté le samedi matin au guichet
parti de lyon le jeudi suivant
arrivé a bordeaux le lundi suivant...
 
c'etait mon mémoire de fin d'etudes...arrivé avec une semaine de retard (heureusement aucune conséquence)...merci la poste.
 
quand a UPS, oui c'est plus cher mais quand le colis est perdu faut gueuler.
d'ailleurs c'est le contrat, on paye pour qu'un colis aye d'un point A a un point B s'il arrive pas y'a de quoi raler...
la boite ou je bossais avant une enveloppe part avec dedans 23 billets d'avions, elle arrive ouverte avec 3 billets d'avions dedans [billets nominatif, c'est inutile devoler ca :sarcastic:] on a gueulé, on a récupéré les 20 billets manquants + pénalité de retard + indemnisation pour les clients qui ont recu leurs billets a la boore.

n°1351933
rui
Strike Out Looking..
Posté le 18-10-2003 à 21:05:17  profilanswer
 

Xamoth a écrit :

il est beau ce terme de productivité ke les liberaux ont reussi a faire rentrer dans les boites craniennes molles des francais a coups de massue conceptuels... :pfff:  
 
ca veut dire koi etre productif pour un service? :heink:  


productivité, un mot que les anti-libéraux ont élevé au stade de blasphème..  :pfff: :pfff:  
La productivité ça serait par exemple plus de services pour un prix à peine plus cher? (le transport de colis est très cher en France..)
 

n°1732545
x_tiberi
Comfent çfa fa?
Posté le 26-12-2003 à 02:13:17  profilanswer
 

Vivement la privatisation.
 
On nous ressort toujours le cas de la mémé dans son bled qui va chercher sa petite facture EDF chez la postière de village, etc...
 
C'est bien gentil tout ça, mais ça ne doit pas fournir un prétexte pour éviter toute restructuration. Oui, dans les contrats passés entre l'Etat et les différentes boîtes privées il devra y avoir une clause en accord avec l'aménagement du territoire.
 
Ou que j'ai vécu en France (campagne profonde, zone semi-urbaine et Paris), le service de la Poste a toujours été médiocre.  
 
Le seul caractère public relatif aux postes c'est le timbre, pas le service des postes. Le timbre est le signe de l'autorité de l'Etat et un moyen de taxer, en plus de payer le service.
 
Privatiser pousse forcement à une restructuration visant à améliorer le rendement, et c'est normal. Quand je paye 10 ? j'en veux pour mon argent. Je n'accepte pas qu'on m'arnaque parce que la postière de Trifouillis-les-oies elle est sympa avec Josette Coincoin, 92 ans, elle lui apporte le pain en même temps que son courrier. Et pis ils nous vendent de jolis calendriers avec des châtons tous les ans les postiers, non?.
 
L'Etat ne doit conserver que des droits de regards ou un contrôle limité (exemple les centrales nucléaires pour la future ex-EDF). Les hôpitaux restant bien évidemment dans le secteur public.
 
Ce n'est pas le rôle de l'Etat d'entretenir une catégorie de citoyens dans une situation avantageuse (genre l'EDF et les millions qu'elle dépense pour le comité d'entreprise. C'est pas l'armée du salut) au détriment du reste de la population. Dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, il y a écrit Liberté, Egalité, Fraternité. Or la réaction des fonctionnaires vis à vis de la retraite (non, nous on s'en branle, on veut continuer à cotiser moins que dans le privé) est ironiquement contraire à ces deux idéaux, mais ça ressemble étrangement à la noblesse et au clergé en 1789 qui essayaient de protéger leurs privilèges. Or que je sache, la prime de charbon (héritée du temps ou les cheminots alimentaient péniblement les locomotives avec du charbon) qui s'appliquent toujours alors que les trains sont tous electriques ou diesels, je trouve ça un peu poussé.
 
Le problème c'est qu'on a un système totalement anti-démocratique, ou les syndicats (on a 8% de syndiqués en France, soit beaucoup moins qu'en Angleterre ou aux USA, et pourtant on a énormément plus de grêves!) sont complètement à côté de la plaque, ne sont plus des éléments progressistes, mais sont uniquement un ersatz de confrérie de l'Ancien Régime, chargée de protéger des acquis.
 
Ca fonctionnait bien pendant les 30 Glorieuses, on pouvait se le permettre. Maintenant c'est la crise, il faut se serrer la ceinture.  
 
J'ai vraiment eu peur en lisant ceux qui se demandaient à quoi servait la productivité ou la rentabilité... Vous vivez vraiment dans un mode de gagne-petits. Vous avez envie de vivre dans un pays qui devient une puissance économique sur le déclin? Vous voulez vivre dans un pays de 60 millions d'habitants avec l'influence sur la politique mondiale équivalente à celle du Portgual?
 
Les enfants, on ne fait pas avancer son pays, et à une plus grande echelle l'UE en allant bouffer des crackers et boire son pastaga et en se disant que la pile de dossier qu'on a à traiter, elle peut bien attendre jusqu'à demain. Enfin nan, pas demain, parce que c'est RTT. Mais après-demain, promis.
 
Et après c'est les mêmes qui viennent gueuler parce que les USA imposent leur politique au monde. S'ils le font, c'est qu'ils peuvent se le permettre, ils ont bossé pour ça.
 
On aura beau mettre en avant les erreurs anglaises, il n'en reste pas moins que d'un pays plus pauvre d'un tiers par rapport à la France à la fin des 70's, les différents gouvernements anglais en ont fait un pays plus riche que la France de 2003. Et si en France, on n'a même plus le beurre après avoir donné l'argent (état lamentable du service public, les utilisant souvent je m'en rend bien compte), et bien faudra pas venir chouiner dans 20 ans parce que vous habitez dans un pays de loosers.
 

n°1732591
x_tiberi
Comfent çfa fa?
Posté le 26-12-2003 à 02:20:45  profilanswer
 

PS: Liberté, Egalité, Fraternité.
 
Les défenseurs du secteur public préfèrent toujours étrangement l'Egalité à la Liberté. Sûrement hérité du marxisme.
 
Sauf que moi je préfère la Liberté, car c'est en étant libre qu'on peut améliorer sa condition et celle des autres.
Avec l'Egalité, comme de toute façon on échoue toujours (cf le communisme) et qu'on n'a pas les bénéfices de la liberté, on perd sur tous les plans.
 
PPS: je ne suis pas de droite (ni d'aucun autre bord) et encore moins d'une famille pétée de thunes.


Message édité par x_tiberi le 26-12-2003 à 02:21:12
n°1732793
MaxoOo
Panem et circenses...
Posté le 26-12-2003 à 02:45:20  profilanswer
 

x_tiberi a écrit :

Et si en France, on n'a même plus le beurre après avoir donné l'argent (état lamentable du service public, les utilisant souvent je m'en rend bien compte), et bien faudra pas venir chouiner dans 20 ans parce que vous habitez dans un pays de loosers.


 
Mais c'est déjà le cas [:zebra33]
Heureusement des privatisations comme France Telecom, Pechiney, Gem Plus, Lyonnais, Alsthom, Thomson ont permis de remonter la pente : c'est privé donc ça tourne mieux, c'est logique :jap:
 

n°1732854
MaxoOo
Panem et circenses...
Posté le 26-12-2003 à 02:56:02  profilanswer
 

Citation :

DES FONCTIONNAIRES AUX PATRONS
 
Faux privilégiés, vrais nantis
 
   
Depuis les annonces faites, à deux jours d?intervalle, des candidatures de MM. Jacques Chirac et Lionel Jospin, l?ensemble des postulants à l?élection présidentielle française des 21 avril et 5 mai prochains sont connus. Pour l?instant, le scrutin ne suscite aucune passion. La désaffection des Français pourrait s?expliquer par le nombre de sujets d?accord entre les deux principaux camps, au point que ces derniers en viennent à s?accuser mutuellement de « plagiat ». Le consensus existait déjà en matière de politique étrangère ; les propositions économiques se ressemblent notamment depuis que les socialistes français ont pris l?initiative d?une baisse des impôts et d?un programme massif de privatisations ; la lutte contre l?insécurité est désormais formulée dans des termes presque identiques par les principaux candidats ; l?Europe ne suscite pas davantage de clivages. Cette convergence va-t-elle à présent s?observer en matière de « réforme » de l?Etat et de lutte contre les « privilèges » des fonctionnaires ? Ce serait oublier que les revenus les plus élevés restent ceux des chefs d?entreprise, qui ont progressé de 36 % en 2001. A un moment où la pauvreté, elle, ne marque aucun recul.
 
 
   
 
Par PIERRE BITOUN
Sociologue, chercheur à l?Institut national de la recherche agronomique (INRA), auteur, notamment, de Eloge des fonctionnaires. Pour en finir avec le grand matraquage (Calmann-Lévy, Paris, 2001).  
 
 
 
  Ils sont des nantis. Ils ont la sécurité de l?emploi, sont mieux rémunérés que dans le privé, bénéficient d?une meilleure retraite, travaillent mollement, sont payés les jours de grève... Depuis vingt ans, des pages du mensuel Capital à celles du Nouvel Observateur, de l?émission de plateau à la « une » du Figaro, une campagne de conditionnement tente de faire croire que les fonctionnaires seraient des privilégiés. Publié en 1982, l?énorme best-seller de François de Closets Toujours plus ! avait déjà alimenté ce genre de thématique. A l?époque, révérence ou cécité, nul commentateur n?avait extrait de l?ouvrage cette phrase d?anthologie, mélange de stupidité et de cynisme : « Nous pouvons nous passer de journalistes, de médecins, de professeurs, de fonctionnaires, de cadres et d?ingénieurs, pas de créateurs d?entreprise. Aussi longtemps que la France misera sur l?économie de marché, elle devra tout faire pour favoriser les candidats à la fortune capitaliste. Et tant mieux s?ils ramassent de gros dividendes. Il faut que l?audace paie (1). »  
 
Parallèlement à cette vieille mise en cause de la fonction publique, de son « archaïsme » et de ses « privilèges », les lucratifs cumuls qui favorisent une gigantesque concentration de pouvoirs (et de jetons de présence) au profit de quelques dizaines de « capitaines » de la finance et de l?industrie font l?objet d?un silence qui doit tout à la pudeur - et rien à l?information...  
 
Tout en reprenant certains thèmes (le fonctionnaire planqué, absentéiste, inutile) de la vieille critique, courtelinesque, des bureaucrates du XIXe siècle (2), le discours dominant s?en distingue, de façon radicale, sur plusieurs points. D?une part, les positions de pouvoir des artisans de l?entreprise (hauts fonctionnaires, grands patrons, journalistes) confèrent à la critique une légitimité, au moins apparente, bien plus grande qu?au siècle dernier. C?est l?élite « sérieuse », « réaliste » et « informée » qui parle et gouverne le propos. D?autre part, l?utilisation des moyens modernes de communication assure une diffusion du message, un modelage des consciences d?une efficacité sans précédent. Enfin, et surtout, le ton et les objectifs ont changé. Là où un Courteline brocardait avec un sens du comique et un talent avérés Messieurs les ronds-de-cuir sans en tirer de réelles conclusions politiques, le discours qui prend son essor dans les années 1980 n?a guère le sens de la plaisanterie et relève d?une propagande agressive et politiquement très orientée. En usant de tous les procédés (présentation tendancieuse de données statistiques, amalgames, simplismes, mensonges), il s?agit de faire des fonctionnaires de véritables boucs émissaires au service des visées néolibérales : réduction des budgets publics, privatisations, précarisation de l?emploi, remise en cause des retraites, etc. Essentielles à la mise en place de la société de marché, les principales fonctions de ce matraquage doivent être décrites, tant du point de vue des mécanismes de conditionnement de l?opinion que dans leurs effets réels sur l?Etat, les politiques publiques ou le mouvement social. Il s?agit, d?abord, de faire fonctionner au plus bas coût possible les services publics et faciliter ainsi, à plus ou moins long terme, leur privatisation. En présentant, le plus souvent sans la moindre déontologie, l?évolution comparée du salaire moyen dans le public et dans le privé, en rabâchant que, « dans le match », les fonctionnaires sont les « gagnants » (3), les médias n?ont pas seulement contribué à exciter la jalousie des salariés du privé. Ils ont aussi grandement freiné les revendications salariales dans la fonction publique. A telle enseigne qu?au cours des deux dernières décennies, la part des dépenses induites par la fonction publique d?Etat dans le PIB, c?est-à-dire la fraction de richesses que consacre la France à l?entretien de ses fonctionnaires d?Etat, a diminué de 10,5 à 8,5 %. Ce qui signifie qu?ils coûtent à la nation, proportionnellement à sa richesse, 20 % de moins en l?an 2000 qu?en 1980. Inutile de préciser que ces résultats, pourtant aisément consultables dans les rapports annuels du ministère de la fonction publique, n?ont jamais, eux, fait l?objet du plus petit entrefilet...  
 
Une logique identique a prévalu dans le domaine des moyens matériels et, plus encore, des effectifs. A force de ressasser qu?« ils sont trop nombreux », on en est arrivé à la situation inverse : ils ne le sont pas assez. Et ce dans tous les secteurs vitaux. Justice, police, santé, éducation, transports, caisses de sécurité sociale ou d?allocations familiales, inspection du travail, prévention des risques technologiques, on n?en finirait pas d?énumérer la liste des services publics qui souffrent d?une pénurie, plus ou moins dramatique, de personnel. Seules exceptions, remarquables : les privilégiés des hautes sphères de l?Etat, l?Elysée, Matignon, les cabinets ministériels. Ce qui ne manque pas de piquant et s?avère, en fait, comparable à la situation qui prévaut dans les grands groupes privés. Plus « ça enfle » en haut, dans les équipes de direction, plus « ça dégraisse » en bas, aux niveaux intermédiaires et inférieurs de l?entreprise.  
 
On assiste depuis vingt ans à une politique délibérée de pénurie qui fait de plus en plus reposer le fonctionnement des services publics sur la bonne volonté des salariés. Parce que la demande de la population ne cesse de croître et de se diversifier, ceux-ci se trouvent pris entre le marteau de la rigueur financière et l?enclume des besoins, pressants ou nouveaux. Piégés par leur sens du devoir et de la solidarité, ils consentent un peu partout à un surcroît de travail exercé dans des conditions de plus en plus difficiles, dangereuses, insatisfaisantes. Tout en attisant le mécontentement des usagers et en préparant ainsi le terrain aux privatisations, cette situation provoque des conflits sociaux à répétition auxquels il est généralement répondu par des discours trompeurs sur le redéploiement des effectifs - comme si celui-ci pouvait encore faire face au problème - ou par des plans de créations d?emploi aussi insuffisants que très bien exploités sur le plan médiatique.  
 
Il ne faudrait surtout pas croire que cette politique est en voie d?abandon. Bons élèves de la contrainte des marchés financiers, signataires du pacte de stabilité budgétaire européen ou prêts à discuter des privatisations dans le cadre de l?Accord général sur le commerce des services (AGCS) à l?Organisation mondiale du commerce (OMC), nos gouvernants parient désormais sur l?accélération des départs à la retraite pour réussir le dégraissage des effectifs publics qu?ils n?ont pu obtenir par attaque frontale, comme dans d?autres pays. Pari explicite et à court ou moyen terme dans le camp des ultra-libéraux et des libéraux, hypocritement dénié et plus étalé dans le temps chez les sociaux-libéraux.  
 
Un autre objectif, capital, du matraquage est de rogner ou privatiser les droits attachés à la condition salariale. Dans cet esprit, tout droit, du plus minime au plus fondamental, est qualifié d?« avantage », de « privilège ». Ce coup de force des mots, cette fantastique entreprise de culpabilisation ne sont bien sûr pas destinés aux seuls agents du secteur public. Ils visent l?ensemble des salariés.  
 
Ainsi commence-t-on généralement, dans les innombrables dossiers que consacre la presse aux « privilèges des fonctionnaires », par s?en prendre au célèbre maquis des primes et indemnités publiques. Afin d?y dénicher quelque sac de charbon des mineurs, indemnité chaussures des facteurs, prime d?entretien du matériel des employés des cimetières ou prime d?égout des conseillers d?Etat. Facile à faire, toujours drôle en raison des multiples absurdités que recèle ce maquis, ce premier florilège a en fait pour but de « chauffer » le lecteur, de le mettre en condition pour d?autres découvertes, supposées plus sérieuses. A l?image des voyages gratuits pour le personnel de la SNCF, des rabais consentis sur le prix de l?électricité ou du téléphone à EDF et France Télécom ou des colonies de vacances subventionnées par les comités d?entreprise des sociétés publiques mais aussi privées. A ce stade, il devient alors possible de s?attaquer aux conquêtes sociales les plus précieuses. Les retraites, d?abord, à propos desquelles nul n?ignore plus les solu- tions « équitables », « réalistes » et « modernes » : il faut niveler par le bas en ramenant le public au niveau du privé et les livrer, via les fonds de pension, aux appétits du capitalisme et aux fluctuations de la Bourse. La stabilité de l?emploi, ensuite. Garantie à vie du fonctionnaire, protection relative du contrat à durée indéterminée dans le privé constitueraient des « privilèges », des « droits acquis » d?un autre temps. Le « normal », le « compétitif » seraient désormais, que nous le voulions ou non, la précarité, l?insécurité de l?emploi.  
 
Si, pour l?instant, tous les autres droits ont plutôt bien résisté, force est hélas de constater qu?en ce qui concerne la stabilité de l?emploi il n?en a pas été de même. L?emploi précaire a crû dans des proportions considérables dans le privé mais il a également beaucoup progressé dans la fonction publique. A tel point que près de 25 % des salariés du public (1,3 million sur 5,5 millions) sont contractuels ou précaires. En même temps que s?effectuait ce grignotage, on a vu disparaître du centre du débat intellectuel ou social sur le travail toute référence positive à la stabilité de l?emploi. Comme si, au fond, cela faisait « ringard »...  
 
Une entreprise de division
Or, qui n?en connaît les bienfaits ? Condition indispensable quoique non suffisante de la liberté d?expression, au travail comme ailleurs, la stabilité de l?emploi est aussi ce qui permet, accompagnée d?un salaire décent, d?avoir une vie confortable, ouverte sur l?avenir, faite de projets pour soi-même ou ses proches. Projets qui sont bénéfiques à l?économie et à la société et évitent que celle-ci ne se transforme en un champ de méfiances, de frustrations, de violences. Rien n?oppose, contrairement à ce que l?on entend souvent dire, la stabilité de l?emploi et cette autre valeur, très prisée, qu?est la diversité. Bien au contraire, c?est souvent quand on a l?assurance de la stabilité que l?on peut sereinement envisager « autre chose », qu?il s?agisse d?innover sur son lieu de travail, d?entreprendre une activité « à côté » ou de se divertir. Bref, comme les retraites, la stabilité de l?emploi n?est pas seulement une conquête sociale pour laquelle des générations se sont battues. Elle est une valeur de civilisation qui rend la vie et la société véritablement humaines et vivables.  
 
Troisième fonction : diviser la population afin d?empêcher la formation d?un mouvement social large et unitaire. Des incessantes comparaisons des conditions des salariés du public et du privé à la rengaine sur les « usagers-otages », des syndicats de fonctionnaires « gréviculteurs » à « l?indispensable service minimum », on a, là encore, cogné dur. Avec des résultats contradictoires.  
 
D?un côté, l?offensive a fait la preuve de son efficacité et contribué, avec bien d?autres facteurs, à la fameuse atonie du mouvement social durant les années 1980, lisible dans la très forte chute des grèves au sein des entreprises du secteur privé et semi-public. Alors que le chiffre moyen annuel de journées non travaillées s?y élevait dans les années 1970 à 3,5 millions, il n?était plus que de 1,3 million dans la décennie suivante (4) !  
 
De l?autre, l?entreprise de division a été si grossière qu?elle a, dans un délai finalement assez court, été retournée à l?envoyeur sous la forme du « Tous ensemble ». En témoignent le soutien populaire au mouvement de 1995, les manifestations unitaires de 2001 sur les retraites ou les fronts communs « élus-fonctionnaires-salariés du privé-usagers » qui se sont multipliés ces dernières années pour défendre le service public et l?emploi. Autrement dit, tout ce qui irrite voire rend haineux les ultra-libéraux.  
 
Ultime objectif : éviter la remise en cause des véritables privilégiés de nos sociétés. Soit ces journalistes stars grassement rétribués pour leur travail de modelage de l?opinion, ces hauts fonctionnaires des « fromages de la République » ou des postes de direction des institutions européennes et mondiales, ces patrons des grands groupes au train de vie proprement hallucinant (salaires extravagants + jetons de présence juteux + stock-options à satiété + pactoles de licenciement + retraites somptueuses + avantages en nature surabondants + évasion fiscale légale ou illégale...), enfin, ces détenteurs de méga-fortunes habitués des palmarès et des fondations-alibis.  
 
Pour ces riches et ultra-riches, le traitement médiatique s?avère singulièrement moins vindicatif que pour les fonctionnaires. Certes, on dénonce bien leur suffisance, leurs prébendes, leurs gains boursiers phénoménaux ou l?on met en cause les plus corrompus d?entre eux. Mais en même temps, à coups de portraits flatteurs du « manager de l?année » ou de reportages télévisés sur leurs habitudes de luxe, on entretient, par-dessus tout, la fascination de l?opinion pour leur argent et leurs privilèges. On cultive également le leurre de la transparence, sans autre effet que la transparence elle-même. Enfin on sait omettre, quand il le faut, quelques données particulièrement gênantes.  
 
Tel est le cas des cumuls de postes de direction et d?administration des grandes entreprises. Régulièrement abordé par la presse, grand public ou spécialisée, le sujet peut sembler rebattu. Or il n?en est rien car la présentation journalistique ne fournit jamais que la partie émergée de l?iceberg (5).  
 
Ce travail d?occultation s?effectue par divers biais. D?une part, les journalistes se limitent généralement aux mandats d?administrateur, c?est-à-dire aux personnes physiques qu?on a priées de venir siéger dans un conseil, et évoquent plus rarement d?autres positions telles que celle de membre de conseil de surveillance. D?autre part, ils oublient les mandats de représentant permanent, c?est-à-dire les fonctions d?administrateur qu?occupe un individu dans un conseil en tant que représentant d?une personne morale (une autre société). Enfin, il n?est pas fait référence aux multiples postes de PDG, directeur ou gérant mais uniquement au principal d?entre eux. En d?autres termes, c?est une vision très partielle et édulcorée du phénomène des cumuls dans le monde économique et financier que donne la presse.  
 
Les raisons de ce mensonge par omission se comprennent fort bien dès lors qu?on s?est procuré ce qui est sans nul doute la bible sur le sujet : le Dafsa des administrateurs, publié chaque année par la société du même nom et facilement consultable (par exemple, à la bibliothèque du Centre Georges-Pompidou, à Paris). A partir de cet épais volume de près de mille pages, nous avons élaboré le tableau qui fournit, sur la base des dernières données disponibles (2000) et au travers d?un échantillon de 50 personnes, une plus juste et complète appréhension du phénomène.  
 
Les résultats défient l?entendement. Ils sont 50 et cumulent 397 postes de direction, 491 mandats d?administrateur, 208 mandats de représentant permanent et 117 autres fonctions (conseil de surveillance, présidence d?organismes divers, etc.). Soit au total 1 213 postes et, en moyenne, 24 par individu !  
 
Certains, à l?image des cinq premiers du tableau, sont d?une voracité inouïe et cumulent de 40 à 59 fonctions, le plus souvent à l?intérieur de leur groupe (Yves Carcelle, Patrick Ricard, Philippe Foriel-Destezet, Gérald de Roquemaurel) mais aussi à l?extérieur. Cette année-là, le cinquième, Vincent Bolloré, n?appréciait visiblement pas de ne présider que Bolloré, Bolloré Investissements ou Bolloré Participations. Et donc Fiat France, la Société des chemins de fer et tramways du Var et du Gard, la Compagnie des tramways de Rouen ou celle des Caoutchoucs de Padang figuraient, entre autres, à sa liste de mandats de représentant permanent. En outre, compter, parmi ses treize fauteuils d?administrateur, la Société financière luxembourgeoise, la Société nationale d?exploitation des tabacs et allumettes ou être conseiller de la Banque de France ne paraissait pas non plus l?effrayer.  
 
La suite et le milieu du tableau ne sont pas moins instructifs. On y trouve en effet de tout : des héritiers de dynasties politiques (Etienne Pflimlin, 38 postes), industrielles (Laurent Dassault 23, Arnaud Lagardère 21, Olivier Bouygues 19) et financières (Eric de Rothschild 28), des nouveaux venus de l?industrie du divertissement (Michel Guillemot 38, Alain Weill 22) ou du sport (André Crestey 29). Ou bien encore des femmes qui, tout en détonant dans ce milieu dominé par les hommes, ne manquent pas d?un solide appétit : Brigitte Gauthier-Darcet d?Europe 1 (31), Gilberte Lombard du Crédit commercial de France (28).  
 
La permanence des héritiers
Plus bas encore, on peut vérifier la règle selon laquelle on peut cumuler moins que ses congénères - mais encore énormément - tout en étant beaucoup plus célèbres qu?eux. Tel est le cas de la lanterne rouge, le « multicartes » Alain Minc, dont les dix territoires portent la marque de sa longue amitié avec François Pinault et de ses affinités mondaines : président de sa société AM Conseil, il était alors aussi président du conseil de surveillance du Monde et de la Société des lecteurs du journal, administrateur de la Fnac, de Mk2, de Moulinex, de Valeo et de Vinci, membre du conseil de surveillance de Pinault-Printemps-Redoute et de Yves Saint Laurent Parfums. Comment oublierait-on Ernest-Antoine Seillière qui n?hésitait pas à ajouter à la présidence du Mouvement des entreprises de France (Medef) seize autres fonctions : président de la Compagnie générale d?industrie et de participations et de Marine-Wendel, vice-président de Cap Gemini, conseiller de la Banque de France, administrateur chez Eridiana Beghin-Say, Gip, Valeo, à la Société générale et à la Société lorraine de participations sidérurgiques, membre du conseil de surveillance de Gras Savoye et Cie, Hermès international, Oranje-Nassau Groep et Peugeot, représentant permanent enfin chez Stallergenes, Bio-Mérieux Alliance et au Bureau Veritas chargé de la classification des navires. Et donc, jusqu?en 1998, de l?Erika...  
 
Tous enfin, loin d?être ces simples représentants de l?« exception française » que se complaît à décrire la presse, témoignent des dynamiques actuelles du capitalisme : internationalisation et prolifération des activités au sein des grands groupes qui contribuent à l?augmentation du nombre de sociétés et donc de postes à pourvoir, financiarisation et émiettement croissants de l?actionnariat qui y concourt également, interpénétration du capital public et privé au travers des prises de participations croisées, etc. Mais ils en traduisent aussi les permanences. Par la présence, on l?a vu, de maints héritiers ou une concentration du pouvoir en, finalement, très peu de mains : pour passer de l?échantillon représentatif à la réalité, il suffirait de multiplier les noms par quatre ou cinq tout au plus...  
 
Ce qui permettrait, en définitive, de poser à tous ces ultra-privilégiés quelques questions discourtoises mais essentielles. Etes-vous certain, à cumuler ainsi, de bien respecter la loi sur les sociétés ? Comment faites-vous pour assumer quotidiennement les différentes fonctions attachées à chacun de vos postes ? Et combien d?argent en retirez-vous au total ? Histoire de poursuivre l?oeuvre de transparence et de disposer de données exploitables pour l?instauration d?un plafond de revenu. Il existe bien un revenu minimum d?insertion (RMI). A quand un revenu maximal de solidarité (RMS) ?
 
PIERRE BITOUN


 
in Le Monde Diplomatique mars 2002

n°1732882
Tolor
Modérateur
Mais heu...
Posté le 26-12-2003 à 03:01:11  profilanswer
 

maxooo a écrit :


 
in Le Monde Diplomatique mars 2002
 


 
T'aurais pas un résumé parce que le B&B style c'est  :sleep:


---------------
Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même falsifiées
n°1732903
MaxoOo
Panem et circenses...
Posté le 26-12-2003 à 03:08:20  profilanswer
 

TolOrFen a écrit :


 
T'aurais pas un résumé parce que le B&B style c'est  :sleep:  


 
Pour résumer, c'est un article que je trouve intéressant car contrastant avec la pensée unique qu'on nous rabâche quotidiennement au sujet des services publics.
 

n°1732982
LeKeiser
Appelez moi Marcel.
Posté le 26-12-2003 à 04:25:35  profilanswer
 

Bonjour,
 
Voila, encore une enieme bourde de la Poste...
Un colis a ete envoye il y a plus de deux semaines des USA, colis contenant des cadeaux de Noel (jouets) et toujours rien a l'horizon.
Le 26/10, commande d'un dvd en Angleterre. Colis jamais arrive.
Il y a une semaine, je recois un colis de LDLC. Le paquet a ete sympathiquement ouvert sur la tranche, histoire de voir ce qu'il y avait a l'interieur. Ca n'a pas du plaire, car j'ai bien recu ma commande...
Plusieurs enveloppes a bulles arrivent chez moi lacerees, genre quelqu'un regarde a l'interieur pour voir les titres des dvds. Quand ca ne plait pas, je les recois. Sinon...
Plusieurs commandes en provenances des USA, du Canada, d'Angleterre, et meme de France, ne me sont jamais arrivees. A chaque fois, c'est DLC des commercants qui doivent a nouveau les renvoyer a leurs frais, et DMC pour l'attente, toujours superieures a 2 mois. Meme quand la Poste avoue la perte d'un colis ("On ne peut vous dire ou il est passe..." ), ca reste toujours DMC pour ma commande...
 
Bref, ma question est : en attendant la privatisation de la Poste, ou peut on se plaindre pour avoir une remontee reelle et positive? Est ce que ca sert a quelque chose, ou juste a les enrichir un peu plus, vu que je dois coller un timbre sur l'enveloppe que je dois leur faire parvenir pour me plaindre (un comble ca! Obliger de les payer pour se plaindre :O)?


Message édité par LeKeiser le 26-12-2003 à 04:27:16

---------------
"I intend to live the first half of my life.I don't care about the rest."Errol Flynn."The difference between genius and stupidity is that genius has its limits."Albert Einstein
n°1732985
LeKeiser
Appelez moi Marcel.
Posté le 26-12-2003 à 04:29:52  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :


 
C'est pas une question conne, c'est une façon de mettre en relief certaines carences de ton raisonnement  :o  
Donc, puisque tu fais semblant de rien comprendre: tu fais comment pour organiser un marché dérégulé pour le courrier ?
Explique-nous un peu l'usine à gaz qu'on va devoir créer pour avoir sa Radéon 9700 en 2 jours au lieu de 4 [:meganne].
 


 
faut aussi comprendre que certains ne la recoivent meme pas, cette Radeon... Ni en 2 jours, ni en 4, ni en 15, ni en...


---------------
"I intend to live the first half of my life.I don't care about the rest."Errol Flynn."The difference between genius and stupidity is that genius has its limits."Albert Einstein
n°1737399
x_tiberi
Comfent çfa fa?
Posté le 27-12-2003 à 00:19:39  profilanswer
 

Citation :

in Le Monde Diplomatique mars 2002  


 
 :heink:  
 
Tu as déjà lu Le Monde Diplomatique? Ca a la même indépendance par rapport aux idéologies (gauchistes) que Fox News (collègues néo-conservateurs) ou la Pravda (collègues communistes)...
 
C'est certain qu'il doit y avoir des critiques superflues, mais elles sont tout de même fondées. Même si on dépense moins qu'auparavant, selon cet article, on dépense toujours trop pour un secteur public disproportionné. L'époque des plans quinquénaux de de Gaulle c'est terminé. L'Etat Providence aussi.
 
Quant à tout balancer sur le dos des "néo-libéraux", c'est bien facile. Ca permet de bien désigner un ennemi contre leur tendance idéologique socialiste rampante (dans le sens originel du terme). Or on peut être pour le capitalisme sans être néo-libéral.
 
Je te signale que dans la déclaration des droits de l'homme, il y a aussi mention de l'inaliénabilité de la propriété privée.  Penser que vouloir vidanger ce système complètement rouillé équivaut à jetter une partie de l'économie à des patrons aux longues dents, c'est se trouver un prétexte pour ne pas faire avancer les choses.
 
C'est le capitalisme qui crée des richesses, pas le socialisme. Si on a connu une explosion du niveau de vie entre 1830 et 1900 en France, c'est parce que ce sont des patrons qui ont créé des emplois, qui on créé de sources de revenus et qui les ont redistribués aux employés. Dès que l'Etat intervient en imposant des charges trop élevées (pour payer ses services publics), il casse la capacité créative (tant au niveau technologique qu'au niveau de la production) des entreprises et donc ralentis la création de richesses nouvelles. Pourquoi à ton avis pendant la guerre de 14 la France a t elle été obligée d'emprunter des milliards de francs or à l'Angleterre et aux USA? Parce que eux possèdaient des capitaux ) profusion, et pas nous.
 
L'Etat devrait se limiter aux fonction régaliennes (Justice, défense/police) et à l'assistance des groupes les plus défavorisés. En se séparant de fardeaux comme les entreprises publiques, non seulement il y aurait une baisse de l'imposition pour tout le monde et qu'il serait libéré des lobbys (syndicats) anti-démocratiques qui influencent la politique nationale (à savoir le système des retraites) au dépend du reste de la population.

n°1737453
LooSHA
D'abord !
Posté le 27-12-2003 à 00:32:23  profilanswer
 

etheriel a écrit :


 
Si ! Une boite privée ne te demandera jamais du pognon pour la renflouer, contrairement à la SNCF qui coute une fortune chq année.


Ah mais tu méconnais visiblement un des grands principes de l'économie de marché libérale, soit « privatisation des profits et socialisation des pertes ».
 
Qui renfloue les boîtes privées lorsqu'elles coulent ou ont des difficultés ? Bibi, soit l'Etat, soit toi et moi soit le contribuable. Derniers exemples en date : Alstom, Metaleurop (en oui les coûts de dépollution par exemple), Parmalat en Italie, et tout plein d'autres.
 
A contrario l'argent public coule à flot pour des intérêts privés, mais curieusement pas vous et moi et ça scandalise beaucoup moins qu'un facteur en grève ou un colis en retard, alors que le coût collectif est sans aucune mesure.
 
 
http://www.denistouret.net/textes/Toscer.html
 
Oh oui, quand est-ce qu'on privatise la poste et ses feignants de postiers ?

n°1737470
julpowa
Posté le 27-12-2003 à 00:34:51  profilanswer
 

briseparpaing a écrit :

Non.
 
Il faudrait surtout qu'elle se sépare de son activité de banquier.
 
 
 


 
+1

n°1737477
julpowa
Posté le 27-12-2003 à 00:37:04  profilanswer
 

etheriel a écrit :


 
oui, tout comme EDF ou La Poste
Les seuls secteurs qui doivent rester public sont, pour moi, l'Education, la justice, la police, ...


 
 
 
lol vendre la police et la justice
 
 
coment veut tu les privatiser ?  :cry:  :cry:  :lol:  :lol:

n°1737507
julpowa
Posté le 27-12-2003 à 00:43:40  profilanswer
 

Combi_A_Vendre a écrit :

ha! Donc le problème n'est pas qu'ils doivent abandonner la banque, mais améliorer le service au guichet?
C'est ce que tu veux dire?


 
 
Je précise que la poste , apres le mail@laposte, laposte se mets FAI et sort le forfait Laposte ADSL  :lol:  :lol:  :lol:  :lol: en + detre banquier ils vont faire concurence a free
 
 
http://offres.accesinternet.laposte.net/
 
les pauvres

n°1737732
MaxoOo
Panem et circenses...
Posté le 27-12-2003 à 01:36:43  profilanswer
 


 
Oui oui oui, pas de souci, on commence à le connaître ton refrain, on l'a tous les jours à la télé tu sais [:tilleul]
 
http://www.toutelatele.com/toptv/illustrations/jeanpierrepernaut.jpg
 
 

julpowa a écrit :


Je précise que la poste , apres le mail@laposte, laposte se mets FAI et sort le forfait Laposte ADSL  :lol:  :lol:  :lol:  :lol: en + detre banquier ils vont faire concurence a free
 
http://offres.accesinternet.laposte.net/
 
les pauvres


En attendant, si Free marchait aussi bien que le service laposte.net, les pauvres... :sarcastic:


Message édité par MaxoOo le 27-12-2003 à 01:37:41
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