hezekiell Spécialiste en spécialités | La peine de mort est abolie en France depuis 1981.
Pour certains, c'est une très bonne chose, pour d'autres, la dissuasion qu'elle engendrait permet aux criminels de se savoir plus en sécurité....
LES RAISONS DE DONNER LA MORT
Il faut tout de même savoir que avant 1981, on pouvait être condamés a mort pour les faits suivants :
- Crime contre la sûreté de l'Etat. Trahison et espionnage par des Français. Atteinte à l'autorité de l'Etat et à l'intégrité du territoire avec usage d'arme (attentat visant à changer le régime de l'Etat, incitation des citoyens à la guerre civile, levée illégale de troupes)
- Atteinte à la paix intérieure (attentat visant à répandre le massacre et la dévastation, organisation et commandement de bandes armées)
- Participation à un mouvement insurrectionnel
- Crimes contre les personnes : coups et blessures contre des magistrats et agents de la fonction publique, assassinats, parricides, empoisonnements, infanticide, crimes avec torture ou acte de barbarie, castration ayant entraîné la mort dans un délai de 40 jours, enlèvement d'un mineur de moins de quinze ans ayant entraîné sa mort, faux témoignages ayant entraîné une condamnation à mort.
ainsi que :
- désertion avec vol de munitions
- complot avec présence de l'ennemi
- mutilation volontaire en présence de l'ennemi
- capitulation contraire à l'honneur, trahison, complot militaire, mutinerie, révolte...
et enfin :
- déraillement de train ayant entraîné la mort
- vol, perte, échouement de navire
- empoisonnement des eaux et denrées consommables, aspersion ou utilisation de substances nocives susceptibles de donner la mort
- hérésie
- avortement
A la lecture du code pénal, il ne fallait porter aucune atteinte à l'Etat. Certains motifs d'inculpation sont vraiment ridicules, et nous font rire aujourd'hui, bien que des personnes en soient mortes.
Aux USA, les motifs sont les suivants :
trafic de stupéfiants, l'homicide volontaire, le viol.
En chine, quelques raisons de se faire executer :
le vol simple et vol à main armée, délit d?opinion (politique), le viol, l'enlèvement de personnes, détournements de fonds publics, tenue de maison de tolérance et projection de films pornographiques, l'homicide volontaire, trafic de stupéfiants, trafics de devises.
LES MOYENS DE DONNER LA MORT (USA)
Aux USA, c'est maintenant l'injection létale qui domine dans tous les états. La chaise éléctrique n'est casiment plus utilisée, quoi qu'on en pense.
L?électrocution est sans doute, à nos yeux, le « symbole » de l?exécution aux Etats Unis ; pourtant, aujourd?hui, cette méthode ne représente que trois états sur trente huit : l?Alabama, Le Nebraska et la Géorgie (la Floride la propose aussi mais, contrairement aux trois autres états cités précédemment, ce n?est pas son unique méthode d?exécution). Ce type d?exécution a soulevé de nombreux débats sur l?application de la peine capitale par électrocution étant donné que, le 8 Juillet 1999, du sang s?était écoulé du col d?un condamné exécuté. Depuis, les condamnés à mort peuvent exprimer un choix quant à l?injection létale et l?électrocution.
La chambre à gaz est, quant à elle, presque révolue de nos jours. Aujourd?hui, ce type d?exécution n?est en effet adopté que par trois états, la Californie, la Caroline du Nord et le Missouri, et uniquement comme « remplacement » de l?injection létale. Pourtant, les condamnés pouvaient auparavant choisir, dans l?état du Mississippi par exemple, entre la chambre à gaz ou l?injection létale jusqu?en 1984 ; cas similaires pour l?Arizona, avant le 15 novembre 1992, le Maryland, avant le 25 mars 1994, et le Wyoming, encore valable aujourd?hui. Avec la méthode de l?injection létale, l?utilisation de la chambre à gaz s?est beaucoup restreinte étant donné la cruauté de cette peine.
Le peloton d?exécution paraît être la méthode la plus archaïque lorsque l?on connaît les autres types d?exécution développés aux Etats Unis ; cependant, il s?avère être un moyen encore utilisé puisque que dans les états de l?Idaho et de l?Utah, le peloton d?exécution est la deuxième peine capitale infligée après l?injection létale.
Même motif pour la pendaison : la peine de mort est suffisamment cruelle pour infliger en plus une longue souffrance. Ce moyen figure à la deuxième place dans l?état du Montana et celui de Washington, alors qu?il était encore utilisé dans l?état du Delaware en 1986. LES MOYENS DE DONNER LA MORT (FRANCE)
En FRANCE, la guillotine à fait son oeuvre.
Au printemps 1791, un nouveau code pénal est adopté par l'Assemblée nationale constituante. L'article 3 est encore dans toutes les mémoires : "Tout condamné aura la tête tranchée".
C'est alors qu'un inventeur proposa une manière moins douloureuse de mise à mort, et fit valoir le "principe d'égalité" devant la mort, devenue enfin possible grâce à un couperet perfectionné ; le docteur Guillotin se chargera de la réalisation de l'invention : "Je vous fais sauter la tête en un clin d??il et vous ne souffrez pas". La machine fut adoptée et la guillotine se mit en marche le 25 avril 1792.
Elle fut stopée en 1981, par décision de Francois Mitterand.
L'INJECTION LETALE, LA MORT PROPRE ?
Le premier condamné de l'histoire qui reçut une injection par piqûre intraveineuse fut Charlie Brooks, exécuté le 7 décembre 1982 au Texas. Il mit 7 minutes à mourir. L'injection létale est en vigueur au Texas, dans 18 autres États américains et ailleurs dans le monde. Elle fut considérée " plus humaine " que les autres modes d'exécution. "La chaise électrique est impressionnante par le procédé. Mais l?injection létale est loin d?être simplement une piqûre qui endort - comme on euthanasie un chat ou un chien. C?est vraiment loin d?être le cas." Certains médecins américains déclarent que les États pratiquant l?injection létale se mettent hors la loi. Parce que les trois produits utilisés devraient être administrés uniquement par des personnes habilitées - ce qui n?est pas le cas. C?est un médecin qui introduit le cathéter dans la veine, mais la machine qui distribue les doses est de l?autre côté du mur. Les drogues ne sont pas injectées manuellement. Trois fonctionnaires appuient sur un bouton et l?injection est automatisée. Il y a pas mal de couacs. Cela se passe rarement bien. La première drogue est censée vous détendre, pour vous endormir, mais, comme elle est dosée excessivement, son effet s?en trouve annulé. Le détenu est peut-être abruti, mais il reste parfaitement conscient. De plus, on sait que, quand un goutte à goutte défile trop vite, le produit brûle les veines. L?injection massive de ce produit doit être insoutenable. La deuxième drogue est destinée à arrêter les poumons en bloquant les muscles de l?appareil respiratoire. On a l?impression que le détenu dort, mais, en réalité, il est conscient au moment où ses poumons s?arrêtent. Il se sent suffoquer, mais rien n?apparaît de l?extérieur. Il ne peut pas crier. La troisième drogue arrête le c?ur. En résumé, le détenu sent une brûlure dans tout le circuit veineux et suffoque jusqu?à ce que le c?ur s?arrête. En fait, tout ce processus est extrêmement violent et douloureux. Mais les témoins de l?exécution ont l?impression que le détenu dort. Tout dépend du dosage. Il paraît que certains détenus font de monstres réactions à la première injection. Ils se cabrent. Ils ont des convulsions terribles. Certains témoins se sont évanouis. Les matons ont dû tirer les rideaux pour empêcher les témoins de voir la suite. Pour éviter de pareilles réactions, désormais, à titre préventif, on administre un anti-histaminique au condamné, avant la première injection. Après l'exécution le cadavre du prisonnier reste dans les murs de la prison, administrativement déposé dans un cimetière où l'on autorise depuisl'inscription du nom des prisonnier sur une simple croix blanche à côté du numéro de matricule. Les familles n'ont même pas le droit de s'approprier le corps de leur mari, de leur père, de leur frère... TOMMIE SMITH Nous sommes le 20 juillet 1996 dans l?Indiana. Tommie Smith va être exécuté par injection létale.
Le chargé d?exécution tente, en vain, pendant seize minutes de trouver une veine dans le bras du condamné qui reste parfaitement conscient. On appelle un médecin qui essaie sans succès d?enfoncer une aiguille dans le cou du condamné. Au bout de trente-six minutes Tommie Smith meurt. Le poison a été injecté directement dans le c?ur. L'injéction létale est certainement la méthode la moins humaine contrairement à ce que l'on pourrait penser.
LE DROIT DE TUER
On a le droit de "tuer" des mineurs, dixit la constitution américaine : "Les Etats-Unis se réservent le droit, sous réserve des limitations imposées par leur Constitution, de prononcer la peine de mort contre toute personne (autre qu'une femme enceinte) dûment reconnue coupable en vertu de lois en vigueur ou futures permettant l'imposition de la peine de mort, y compris pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans."
C'est d'ailleurs souvent le cas.
12 Etats américains ne prévoient pas la peine de mort dans leur législation : Alaska, Dakota du Nord, Hawaii, Iowa, Maine, Massachussetts, Michigan, Minnesota, Rhodes Island, Vermont, Virginie occidentale, Wisconsin.
38 Etats ont rétabli la peine de mort depuis 1976 : Alabama, Arizona, Arkansas, Californie, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Colorado, Connecticut, Dakota du Sud, Delaware, Floride, Géorgie, Idaho, Illinois, Indiana, Kansas, Kentucky, Louisiane, Maryland, Mississippi, Missouri, Montana, Nebraska, Nevada, New Hampshire, New Jersey, New York, Nouveau Mexique, Ohio, Oklahoma, Oregon, Pennsylvanie, Tennessee, Texas, Utah, Virginie, Washington, Wyoming 31 d'entre eux ont repris les exécutions depuis 1977 : pour un total de 598 exécutions de 1976 au 31 décembre 1999.
ALORS, Pour ou Contre la Peine de Mort ? Message édité par hezekiell le 11-07-2003 à 14:47:30
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