A FAIRE CIRCULER EN GRAND NOMBRE
CONDITIONS DE RETRAITES DE NOS DEPUTES
(STATUT PARTICULIER)
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.
Aujourd'hui, bon nombre de députés, notamment de droite, s'indignent du fait que les fonctionnaires ne cotisent que 37 ans et demi, alors que, dans le privé, la durée de cotisation est de 40 ans.
Ils oublient de dire qu'eux-mêmes, bénéficient d'un régime de retraite défiant toute concurrence, et qu'ils se gardent bien de remettre en cause.
En 2002, le coût de la retraite des députés a été de 34,9 millions d'euros.
Quelques chiffres :
Un député ayant effectué 1 seul mandat (5 ans) peut toucher, à partir de 55 ans, 1572 euros par mois (soit 10311,64 francs).
Après 20 ans de cotisation (4 mandats), son plafond est fixé à 6000 euros (soit 40000 francs) par mois de retraite.
Chez les sénateurs, la retraite moyenne est de 2625 euros (soit 17220 Francs) et ils peuvent en bénéficier à partir de 53 ans.
Enfin, un ancien élu qui n'est pas reconduit dans ses fonctions (c'est à dire s'il est battu), bénéficie d'un revenu dit "revenu de transition" de 5169 euros (soit 33909 francs) par mois.
Bien évidemment à ces indemnités dont beaucoup d'entre nous se contenteraient, s'ajoutent des revenus issus des activités exercées à côté de leur mandat de parlementaire : autre mandat électifs ou activités dans le privé, ou dans le public, ou encore en tant que chef d'entreprise (Dassault) ou ayant des jetons de présence dans les conseils d'administration.
Alors tous ces donneurs de leçons qui s'indignent de nos régimes particuliers, qui parlent sans arrêt de justice, auraient-ils oubliés que la justice, c'est d'abord d'appliquer à soi même ce que l'on veut appliquer aux autres.
Oui, mais voilà "faites ce que je dis, mais surtout pas ce que je fais".
N'oublions pas que la 1ère mesure de ce gouvernement a été d'augmenter le salaire des ministres de 70%.
Bien sur, tout ceci est exonéré d'impôts et la caisse noire, soit disant ne plus exister, existe belle et bien toujours.