ledilettante | Cocovitsch a écrit :
Je pense que lorsqu'on aime vraiment quelqu'un (et c'est un sentiment extrèmement rare et fort,que l'on ne ressent généralement que durant une période assez courte et avec peu de personnes),on a aucune envie et aucun besoin d'etre avec quelqu'un d'autre,meme pour une relation sexuelle d'une heure...
Je ne parle pas d'attachement,de bien etre avec quelqu'un mais de véritable amour...
Ce n'est meme pas le problème de ne pas mélanger amour et sexe...Pour moi,ils n'ont d'ailleurs rien à voir...
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peut etre que whanda pensait a une relation bien etabli qui s'etiole ou se banalise avec le temp.
a ce titre je voudrais citer ceci "Le sexe est-il la meilleure façon de maintenir la passion dans le couple ? Pas toujours, affirme le psychiatre suisse Willy Pasini. Ne pas savoir dissocier sentiments et sexualité peut se révéler périlleux.
Faut-il réaliser ses fantasmes sexuels ? Si la question n'est pas neuve, elle se pose désormais à deux. De plus en plus souvent, des couples stables et formés de longue date partent ensemble en terre d'érotisme, à la recherche de sensations fortes. Comme s'il fallait à tout prix, en ces temps où le moindre malaise conjugal peut signifier la rupture, ranimer le désir qui vacille. Quitte à se faire violence. Quitte à ce que le remède soit pire que le mal.
"Au fil des siècles, nous sommes passés du couple institution au couple romantique. Aujourd'hui, nous assistons à une nouvelle transition : nous sommes en train de passer du couple romantique au couple "sensoriel"", affirme Willy Pasini. Professeur de psychiatrie à l'université de Genève, il décrit, dans son dernier ouvrage, les nouveaux comportements sexuels de ces couples incertains d'eux-mêmes, "de plus en plus convaincus que leur survie dépend de la réalisation des fantasmes".
Sa conviction : "La société actuelle comme les individus qui la composent accordent trop d'importance à la sexualité." Et il n'est pas le seul à le penser.
Discours moralisateur, propos rétrograde ? Pour les psychothérapeutes et les sexologues, la priorité est autre. Pas question pour eux de remettre en question les acquis de la libération des m?urs, garants, à leur façon, d'une société plus saine et plus vivante. Mais ils constatent, simplement, que la libération de la sexualité n'a pas toujours amené dans son sillage, comme certains le pensaient il y a trente ans, le bonheur et la réalisation de soi.
Si cette évolution en a conduit plus d'un - et surtout plus d'une - à une sensualité plus épanouie, "combien ont été pris dans une compulsion sexuelle, combien ont considéré leur corps et le corps de l'autre comme de simples machines de plaisir dont il fallait constamment améliorer le rendement et dont il faut craindre la panne - d'où la prolifération des magazines donnant des conseils pour maintenir la "forme" sexuelle ?", soulignait en 1996 Eugène Enriquez, professeur de sociologie à l'université Paris-VII (Psychanalyse et sexualité, Jean Cournut et coll., Ed. Dunod). A une époque où l'on ne peut plus faire deux pas sans trouver sur les murs de la ville une incitation à l'érotisme, la tendance n'a guère de raison de s'inverser. Si les couples contemporains accordent une telle importance à leur sexualité, c'est aussi que celle-ci, désormais, forme bien souvent le langage de base de leur relation.
Alors que l'institution matrimoniale donnait droit, naguère, à l'activité sexuelle, le rapport a été inversé, et c'est au lit que commencent bien des unions. Si l'on ajoute que les comportements sexuels des femmes se rapprochent de plus en plus de ceux des hommes, on conçoit qu'une vie de couple dépourvue de frissons amoureux ne soit plus acceptable aujourd'hui comme elle l'était hier.
Que l'on pousse un peu le raisonnement, et le maintien entre conjoints d'un niveau érotique élevé devient le meilleur garant de la longévité du couple.
Problème : avec le temps, la baisse de fréquence des relations sexuelles entre mêmes partenaires est quasiment inévitable. Et il n'y a pas, en la matière, de recette magique ! "Quand le désir n'est plus là depuis des années et qu'un couple vient me voir comme il irait à Lourdes, il y a peu de chances que je puisse l'aider", remarque Willy Pasini. Mais avant d'en arriver là, on peut, heureusement, entretenir la flamme amoureuse.
Comment ? En surprenant l'autre, affirment les vendeurs de sexe. En inventant de nouveaux mots, de nouveaux gestes, de nouvelles situations... Et, pourquoi pas, en réalisant ses fantasmes. Mais attention ! "Un fantasme érotique ne doit pas subir les contingences et les mésaventures du réel", prévient le psychiatre.
Rien, pour autant, n'interdit à un couple de s'y essayer. A condition que l'envie en soit vraiment commune aux deux partenaires, ou qu'elle le devienne. Ce qui, affirment les spécialistes sur la foi des confidences qu'ils reçoivent, est rarement le cas.
Selon eux, trop de femmes - et d'hommes, parfois - acceptent par amour des actes non désirés, pour faire plaisir à leur partenaire ou par peur de le perdre.
Soumission, rapports à trois ou en groupe, échangisme : tous ces comportements déviants de la norme peuvent, certes, pimenter notre ordinaire conjugal. Mais la tyrannie du plaisir est un jeu dangereux, qui peut, lorsqu'il n'est pas totalement consenti par ceux qui s'y adonnent, produire l'effet inverse de celui qui était recherché.
Si les expériences sexuelles dépassant l'intimité du couple - pratiques qualifiées par Pasini de perversions "soft" - se font sans une forte complicité, le paradis des sens artificiels se transforme-t-il en enfer conjugal - voire en rupture ? "Depuis que j'exerce, j'ai rencontré des exemples positifs comme des exemples négatifs, tempère-t-il. Mais elles peuvent créer de graves problèmes chez ceux qui ne dissocient pas les sentiments de la sexualité."
Les sentiments ! Et si, justement, c'était là l'essentiel ? Si cette recherche de sensations fortes n'était pour le couple qu'un pis-aller, une manière somme toute pudique de se redire son amour et ses vicissitudes, et parfois d'aggraver ces dernières ?
"L'impôt moral décidé par la société sur toutes les transgressions frappe encore plus aujourd'hui la passion que le sexe", notait déjà Roland Barthes dans ses Fragments d'un discours amoureux.
"L'amour est obscène en ceci précisément qu'il met le sentimental à la place du sexuel", ajoutait-il. "La sexualité est allée plus loin que le c?ur, et nous en payons affectivement les conséquences", renchérit Willy Pasini.
Pour nous en convaincre, il propose ce petit test. Si vous deviez choisir entre ces deux possibilités, laquelle vous paraîtrait la meilleure (ou la moins pire) : que votre partenaire fasse l'amour avec quelqu'un d'autre en pensant à vous (option 1), ou qu'il (elle) fasse l'amour avec vous en pensant à quelqu'un d'autre (option 2) ?
"Les deux tiers des femmes choisissent l'option 1, les deux tiers des hommes l'option 2", affirme le psychiatre. Autrement dit : les femmes tendent surtout à vouloir posséder le c?ur de l'aimé, les hommes le corps de leur dulcinée.
En ce qui concerne "ce sentiment ancestral et passé de mode qu'est la jalousie", les choses n'auraient donc pas tant changé. C'est peut-être une bonne nouvelle.
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