Bonjour,
 
on écoute une chanson, on ne se souvient d'aucune parole sauf d'un passage , un enchainement de 2 ou 3 mots par exemple.
 
idem pour un film ou pour une action, on ne se rappelle de rien, sauf d'un passage
 
=> 1ere théorie : on entrevoit des pics de mémoire : dans le flot continu d'informations qu'enregistre notre mémoire, certains évènements/expressions/visions/bruits (tout ce qui est succeptible d'etre mémorisé en fait) vont faire l'objet d'un pic plus élevé que le reste, et l'on s'en souviendra plus facilement.
 
remise en cause de la 1ere théorie: ces pics de mémoires peuvent changer selon la situation, l'état de la personne, le contexte spatial et/ou temporel.  
 
Pour reprendre l'exemple de la chanson, un jour on me met une chanson, je sais que je la connais mais je m'en rapelle plus du tout sauf à un moment ou je me dis : "tiens, ya pas grand-père va s'éclater en Ukraine à un moment de la chanson". Et puis 2mois plus tard, je réecoute cette meme chanson, je m'en rappelle pas mieux, mais cette fois-ci , l'unique moment de la chanson que je crois connaitre est "et l'on danse le tango, bien serrés l'un contre l'autre".
 
cette relativité des pics de mémoire (les pics de mémoire différent d'un moment à l'autre et sont en fait en perpétuelle évolution) pourrait plutot montrer qu'au lieu de parler de pics de mémoire, c'est notre démarche de recherche d'informations qui évolue avec le temps : c'est comme si la mémoire était un immense réseau, et à certains moments, des chemins vers une information (=un noeud bien précis du réseau) perdent leur statut de "chemin vicinal" et deviennent momentanément une "autoroute" : une information se trouvant sur cette autouroute est privilégiée (c'est cela qui provoque l'illusion du pic de mémoire).
 
cette 2nde théorie me parait plus appropriée dans le sens ou le fait de transformer un chemin vicinal en autoroute est le résultat de procéssus complexes et variés : la moindre petite chose dans notre tête, environnement, contexte...etc ajoute un peu de goudrons sur quelques autoroutes, et il suffit qu'il y ait suffisament de petits éléments coordonnés pour finir une autoroute pour avoir l'illusion du pic de mémoire.  
 
les méandres de nos cerveaux sont difficilement interprétables mais bougrement intéressants.

   
 
Woai, en effet !
 
Pour les pics de mémoire, je ne pense pas que ça existe, Je pense que le phénomène de la conscience est relativement régulière en continu quantitativement, exclus les différences perceptibles selon les differentes phases du cycle de vie, les moment de grande, petite fatigues, grande forme, petite forme, mais ça n'a rien n'a voir.

Sauvé du bide !
 

Personnellement je verrai plutôt cela comme des coffres avec plusieurs serrures.
Une clé peut ouvrir plusieurs coffres dans certains cas et dans d'autres cas il faut plusieurs clé pour ouvrir un seul coffre.
 
Prenons pour exemple ta chanson.
tu l'as entendues peut être de nombreuse fois mais une fois elle t'a marqué plus que les autres surtout le passage grand père va s'éclater en Ukraine cette fois la tu mangeais un peu de comté avec un ti punch chez des amis. Deux mois plus tard l'odeur du ti punch va être la clé qui va te remémoré cette chanson.
 
Une clé peut être une odeur, une sensation tactile un paysage, ...
 
Sinon pour les paroles de ta chanson c'est :
Les ogres de barback grand père (si tu l’avais pas retrouvé )
 

tiens, un sujet qui ressurgit du passé  
 
je ne m'en rappelais plus de celui-là, enfin, j'avais perdu la clé du coffre...
 

 
ah oui oups j'avais pas regardé la date de creation.
 

 
 
yep, c'est très proche de ce que j'appelais un réseau avec des "chemin vicinaux", des "routes, et des "autoroutes"...l'environnement, le contexte déterminant la "largeur de la route" à un instant donné...
 
PS: des ti-punch avec des noix de cajou ou bien du comté avec un verre de vin mais du comté avec des ti-punch avec du comté...