Craket a écrit :
bonjour tout le monde!
je suis étudiant, ça m'embête de faire des boulots de merde pour gagner des queues de cerises, alors je cherche régulièrement "des plans bis" (tout à fait légaux) en particulier les tests de médocs.
J'ai participé à 2 études, une chez Pfizer à Bruxelles(06/08) et une chez SGS Aster-Cephac(11/08) à Paris.
Celle en Belgique s'est super bien passée. J'ai eu le droit à une visite médicale très poussé, grace à eux j'ai découvert que j'avais une scoliose qui fallait surveiller, aucun médecin en France ne l'avait vue.
durant le test il y avait presque 1 infirmier par volontaire . Le personnel était très aimables, courtois et il nous "chouchoutait". J'ai eu l'impression d'être au Club Med, la nourriture était vraiment bonne (malgré le fait que je ne supportais pas voir mon assiette sous pesée), l'air était conditionné toujours à 21°5.on avait 2 salles cinémas avec environ 1000dvd au choix, 6 xbox et 6 ps2 avec pleins de jeux, connexion internet wifi et lan, et 1 dizaine de pc à dispostion. Nos lits étaient changés tout les jours comme à l'hotel. Chaque jour, on avait le droit jusqu'à 7e de presse. Là bas , la plupart des volontaires sont des étudiants. Il y a pas mal d'étudiants de médecine dans les protocoles (pour ceux qui croient qu'il n'y a que des têtes brûlées).2 hics, on est extrément surveillé, tout les examens sont à la minute prés et il faut une adresse belge.
J'ai testé un médicament pendant 10j contre des douleurs neuropathiques, je n'ai rien ressenti. J'avais le droit à 2 prises de sang matin et soir + 5 electrocardiogrammes (ecg) + prise d'urine matin. Dans mon groupe il y avait quelques tensions basses mais rien d'inquiétant. J'ai touché 1800e (1715e+ 80e de frais de transports). Le 2 eme test que j'ai fait s'est déroulé chez Aster.
Dès l'inscription, j'ai vu que c'était le parcours du combattant. On prend rdv pour prendre rdv pour prendre rdv pour prendre rdv.... sans jamais rembourser les frais de transports. Le personnel était trés gentil mais débordé. Personne n'avait le temps de souffler. Il y avait une dizaine d'infirmiers pour 80 volontaires. Le matin et le soir c'était l'horreur, ils avaient pleins d'examens à faire au même moment. Les médecins ne voient pas séparément les volontaires. C'est assez inconfortant vis à vis de certaines questions (genre "vos règles sont douloureuses " ou "vous n'êtes plus en diarrhée aujourd'hui".Il y avait un gros probleme de pudeur ,parfois, les hommes se retrouvaient dans les chambres avec des femmes qui subissaient des ecg. On n'arrêtait pas de nous changer de chambres. Les lits des chambres de réanimation (terme qui désigne les chambres plus médicalisées
avec notament le matériel d'urgence) étaient utilisés à la fois en tant que lits d'hôpitaux mais aussi de lits pour les tests pharmacocinétiques (les volontaires sont allongés dans leur lit tte la journée et le personnel vient souvent faire des examens). La nourriture n'était pas fameuse, non pas que les produits étaient mauvais mais c'était mal cuisiné. Les petits déj se composaient uniquement de 2 pains au lait (les oeufs, ça coute cher lol) et de confiture. Niveau activité: mis à part la télé et les bornes wi fi, il n'y avait pas grand chose à faire. L'ambiance était bonne (ptet parce que je suis tombé dans un bon groupe). >Il y avait beaucoup de jeunes.
Le test en lui meme s'est mal passé. J'ai participé à une étude d 'une semaine sur un anxiolitique qui luttait également contre les TOC. La première prise était "sympas". J'ai avalé le médoc à 8h50 et à 9h15 je planais. J'étais joyeux (être payé pour être saoul c'est cool...). J'ai passé toute la matinée en pharmacocinétique donc je n'ai pas bougé du tout de mon lit. Je n'arrivais pas à me concentrer sur mon livre, comprendre ce que je lisais m'était impossible. Sur 10 volontaires, 6 n'avaient rien du tout, 2 étaient légérement euphoriques, nous étions 2 à être stone. Les effets se sont estompés vers midi. Le lendemain matin j'ai changé de chambre, j'ai pris le médoc vers 8h50 je planais encore plus fort que la veille. La télé n'avait pas de télécommande alors je suis monté au troisieme étage voir les infirmiers. Il m'ont vu en train de tituber et de manquer à chaque fois de me casser la gueule. Le médecin m'a vu et m'a dit que c'était normal. Pour éviter d'avoir des blessés dans l'unité, il a décidé qu'on devait rester dans notre chambre pendant les effets du médoc.
Le soir j'ai repris le médoc... Après un fou rire pour rien avec mon compagnon de chambre, on nous a ramené notre repas dans nos lits. Je n'arrivais pas à manger, je n'arrivais plus à lancer l'impulsion du geste comme si j'étais paralysé. Et d'un coup, une violente monté, je venais de m'alcooliser tel un ivrogne en manque qui découvre une bouteille de whisky. J'ai appellé d'urgence les infirmières. Mon collègue était euphorique. Je voyais des éclairs un peu partout, j'entendais des murmurs. J'ai eu un sentiment bizar la peur de ma vie mélangé à une sentiment de zenitude. J'avais le raisonnement de la peur sans la poussé d'adrénaline qui s'y accompagne. Les médecins ont accourus. Ils ont décidé de me monter en chambre de réanimation pour la nuit. Mon lit ne rentrait pas dans l'ascenseur....(vive l'organisation).... Je me suis levé et j'ai manqué de m'effondrer. Le médecin de garde m'a dit que je n'allait surement pas continuer le protocole. J'ai passé la nuit en réa au milieu de personnes agées en train de se pinailler pour des broutilles.
Le lendemain, j'ai fait la connerie de dire que s'ils n'arrêtaient pas le protocole j'arrêtais de mon propre chef. Ils ont compris ce qu'ils voulaient, càd c'est moi qui ai arrêté le traitement et que je n'ai pas attendu l'avis officiel d'aster. Je suis resté 2 jours en surveillance, je n'ai touché que 1000e au lieu des 1600e . Le soir, un autre type a fait un malaise ac ce médoc. Il a fait le kamikaze. Il a dit qu'il attendait l'avis officiel d'aster, il a touché les 1600e.
En conclusion: aster c'est à éviter
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