WARNING MODERATION
Ce topic a pour but d'aider les gens qui pratiquent l'auto-mutilation et qui en souffrent, et pour les aider à s'en sortir.
A partir de là, merci, encore moins qu'ailleurs, de ne pas venir pourrir ce topic, en se moquant des personnes s'y exprimant.
De même, ce topic n'est pas là pour devenir un concours de celui qui se coupe le plus.
Quels sont les différentes définitions de l'automutilation/scarification?
Se couper à une ou plusieurs parties du corps est l'action principale, mais sont également inclus les coups, les brûlures, les éraflures, les morsures, s'arracher les cheveux, prendre un surplus de médicaments mais pas assez pour s’enlever la vie (surdose mineure) et bien d’autres atteintes corporelles infligées à soi-même.
Le terme « automutilation » est sujet à débat dans la mesure où il définit une multitude de comportements à la gravité et à la finalité variables, certains impliquant une mutilation irréversible et d’autres une blessure corporelle restant plusieurs dizaines de minutes. Dans tous les cas, les blessures sont infligées seul, sans l’intervention d’un tiers. L’automutilation est listée, par le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, comme un symptôme du trouble de la personnalité borderline et elle est parfois associée à d’autres troubles psychopathologiques tels que la dépression ou les troubles du comportement alimentaire.
Un certain nombre de facteurs sociaux ou psychologiques ont une corrélation avec l’automutilation.
Les diagnostics généralement associés à l’automutilation sont la dépression et le trouble de la personnalité borderline. On remarque également que les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, de troubles obsessionnels compulsifs, de phobies, de toxicomanie et les personnes ayant des tendances suicidaires sont considérées comme ayant un risque élevé de recourir à l’automutilation. Des formes particulières d'automutilation, souvent plus graves, sont associées à l'autisme et à certaines psychoses.
Les situations de guerre ou d’emprisonnement sont aussi des facteurs de risque majeurs.
Les causes de l’automutilation sont difficiles à déterminer et varient largement d’une personne à l’autre. On note tout de même deux facteurs principaux, mais loin d’être systématiques : les abus sexuels et les invalidations (être critiqué ouvertement, ne pas avoir été encouragé, avoir été souffre-douleur ou tout autre comportement nuisant directement à l’estime de soi).
Les personnes touchées par l’automutilation représentent 0,2 à 2,4% de la population et sont principalement des filles (dans 67 à 97% des cas selon les études), adolescentes ou jeunes adultes. Malgré le nombre relativement élevé de personnes concernées, peu d’informations francophones pertinentes sont disponibles sur ce sujet.
Pourquoi en venir à cela ? ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Automutilation )
Les personnes qui s’automutilent le font généralement pour mettre fin à des sentiments qui leur sont trop intenses. Il peut s’agir de tristesse, d’angoisse, de colère, de culpabilité (la blessure est alors souvent infligée comme punition) ou même de sentiments positifs.
La sensation de vide, de perdition et de solitude (parfois conséquence de la dissociation) peut aussi mener à l’automutilation, qui a alors pour but de « ramener à la réalité ».
Ce comportement peut amener à une addiction et la blessure devient alors la réponse immédiate et logique à une situation difficile psychologiquement. L’automutilation a d’ailleurs été classée dans les troubles addictifs en 2006.
Certaines personnes s’infligeant volontairement des blessures ne ressentent que peu voire aucune douleur (couramment dans les cas de dissociation).
Les cicatrices qui peuvent résulter de l’automutilation ne sont que rarement recherchées. Elles finissent le plus souvent par être acceptées comme une preuve de ce qui a été vécu et surmonté, un souvenir.
Se blesser volontairement est un comportement qui, loin d’être anodin, est généralement révélateur d’un profond mal être. Dans la mesure où ce comportement aide à surmonter certaines situations ou un quotidien considéré comme trop dur à supporter et permet de retrouver un certain apaisement, un contrôle de soi, il peut devenir une addiction dont il est difficile de sortir ; pour beaucoup de personnes s’installe un phénomène comparable à l’accoutumance, avec une augmentation du nombre, de la fréquence ou de la gravité des blessures.
Assez souvent, on remarque que les personnes qui s’automutilent ont des difficultés à reconnaître, à gérer et à exprimer certains sentiments autrement que par des blessures corporelles. Une première étape peut donc consister à prendre conscience de son mal être et à l’exprimer d’une façon non destructrice, par exemple par l’écrit ou par la parole.
Les proches d’une personne qui s’automutile peuvent agir en étant disponible et à l’écoute, en instaurant une confiance réciproque, en proposant leur aide sans insister mais de manière suivie. Il est essentiel pour les proches d’apporter leur soutien sans juger la personne qui se blesse, sans l’obliger à montrer ses blessures ou la punir en cas de rechute.
Le recours à une aide psychologique est généralement nécessaire. Trouver la thérapie et le psychologue ou le psychiatre qui conviennent peut demander du temps et plusieurs changements. Les traitements médicamenteux sont une aide ponctuelle réduisant le mal être, la fatigue et les tendances suicidaires dans bien des cas mais ne résolvent pas les problèmes à l’origine de l’automutilation. Les personnes qui s'automutilent ne veulent pas se suicider mais bien se punir ou se soulager.
Les rechutes sont fréquentes, les progrès sont souvent lents et effectués « en arrière plan » mais cependant bien réels. Se blesser moins souvent, moins gravement, avoir recours à des méthodes de substitution à l’acte d’automutilation (par exemple dessiner des coupures sur soi ; verser un liquide rouge à l’endroit où l’on a envie de se blesser ; serrer des glaçons dans ses mains) est à considérer comme un progrès significatif. En finir de façon définitive avec l’automutilation demande beaucoup de volonté, or la volonté des personnes qui en souffrent est souvent annihilée par un trouble dépressif. L’automutilation représente l’aspect spectaculaire d’un profond mal-être ; résoudre le problème de l’acte d’automutilation sans comprendre le problème de fond n’est généralement pas suffisant et ne mène alors qu’à le remplacer par d’autres comportements autodestructeurs.
Pour éviter qu'une personne s'automutile, il ne faut pas lui enlever tous les objets qui peuvent être utilisés pour se blesser, sauf en cas de danger vital. En effet, l'automutilation n'est qu'un symptôme, et empêcher les blessures ne résout pas le problème de fond. De plus, la blessure aide réellement la personne qui s'automutile. Sans avoir de substitut pour se soulager ou exprimer son mal-être, être privé brutalement de la possibilité de se faire mal peut aggraver le mal-être, et même provoquer un comportement suicidaire.
Quelques méthodes pour éviter de se faire du mal
Il existe deux méthodes principales : se défouler sur autre chose ou penser à autre chose.
- Par exemple, liste non exhaustive :
- découper un bouteille en PET (vide hein!), un morceau de carton bien épais, une serviette de bain ou une chaussette.
- créer une poupée en tissus (avec une chaussette par exemple) pour représenter ce qui te mets dans cet état. Lance la, coupe la, piétine la.
- aplatir une réserve de cannettes en aluminium aussi vite que possible.
- boxer un punching ball.
- frapper le mur avec un coussin.
- déchirer un vieux journal ou un bottin de téléphone.
- sur un dessin ou une photo, marquer à l'encre rouge les coupures que tu veux faire. Déchirer l'image.
- faire des bonshommes en pâte à modeler et les détruire.
- lancer des glaçons contre un mur (ça explose, c'est bon pour les nerfs!).
- casser des bouts de bois.
- déchirer des sacs poubelles avec les mains.
- monter le volume de la musique et danser.
- ranger sa chambre – ou la maison entière.
- aller faire un jogging, courir, faire du kickboxing.
- aller faire du bowling – une activité physique et bruyante
- mettre des chaussures lourdes et piétiner un bon coup.
- jouer au handball ou au tennis.
- parler à quelqu'un.
- hurler dans un coussin, avec la musique à fond ou dans la voiture avec les fenêtres fermées.
- prendre un bain chaud avec de l'huile qui sent bon ou de la mousse.
- s'asseoir confortablement dans un fauteuil ou sous sa couette avec un chocolat chaud et un bon livre.
- se babysitter soi-même : ressors ta couverture favorite ou ton animal en peluche, berce toi dans un fauteuil à bascule.
- allumer de l'encens qui sent bon ou des bougies parfumées.
- écouter de la musique calmante.
- étaler doucement du lait parfumé pour le corps sur les parties que tu veux découper.
- appeler un ami et parler de choses que vous aimez tous les deux.
- faire un plateau avec vos snacks préférés et snacks préférés et s'installer devant un bon film ou un bon livre.
- rendre visite à un ami.
- s'écrire une lettre d'amour à soi-même en faisant la liste de toutes ses qualités.
- faire du stretching ou du yoga.
- lire des livres pour enfants.
- regarder son film favori.
- dessiner le contour de sa main sur une feuille de papier et sur chaque doigt, noter une chose qui te fais te sentir en sécurité et heureux et qui correspond aux 5 sens (par exemple: pouce – goût - thé chai avec du miel, index – odorat – bougies à la vanille).
- serrer des glaçons dans les mains (mettre un glaçon sur un endroit ou tu veux te faire une brûlure engendrera une sensation de douleur intense et laissera une trace rouge, un peu comme une brûlure mais sans les cicatrices).
- mettre son doigt dans de la glace pendant 1 minute.
- mâcher un piment ou un morceau de gingembre (note: ça arrache. Vraiment.)
- mettre de la pommade vix ou un autre truc qui pue (baume du tigre etc.) sous son nez.
- taper le plateau d'une table avec sa paume.
- mettre un élastique autour de son poignet et la lâcher contre la peau.
- prendre un bain froid.
- sucer un bonbon à la menthe glaciale ou un bonbon acide
- parler à quelqu'un.
- piétiner le sol.
- se concentrer sur sa respiration. Faire attention à la manière dont le torse et le ventre bougent avec chaque respiration.
Envie de voir du sang ?
- s'écrire dessus avec un feutre rouge.
- chauffer une petite bouteille de colorant alimentaire rouge dans une tasse d'eau chaude. Presser la bouteille contre la peau et faire semblant de se couper avec la bouteille en regardant le liquide couler de la bouteille sur la fausse coupure.
- faire des glaçons avec du colorant alimentaire rouge et dessiner sur sa peau avec.
- se peindre dessus avec de la gouache rouge.
Dernière méthode
Ecrire un texte sans fin (par ordi ça va plus vite, je crois) avec tout ce qu'on ressent sans ordre précis écrire tout tout tout et ne pas s'arrêter tant qu'on a pas tout dit, on peut même revenir sur le passé aller vers le futur n'importe quoi, tout ce qui sort, tout ce qu'on aimerait dire à quelqu'un ou à plusieurs personnes ou à soi même ou à personne en particulier, n'importe!
Le guide des premiers soins a effectuer (je rigole pas )
Pour les coupures
La plupart des coupures, même celles pour lesquelles un docteur recommanderait des sutures, peuvent être traitées à la maison. Ceci n'implique pas qu'aller se faire faire des sutures soit une mauvaise idée, au contraire. Une plaie avec des sutures cicatrise plus vite et mieux. Elle s'infecte moins facilement et donne une cicatrice nettement moins moche. Il y a en outre deux situations ou des soins médicaux sont nécessaires : si le saignement ne s'arrête pas ou si il y a un risque d'état de choc.
Si les saignements n'ont pas l'air de vouloir s'arrêter, essaie d'appuyer des couches de tissus (les chaussettes et les t-shirts, propres évidemment, font de bon bandages). Les serviettes hygiéniques ont également un gros potentiel d'absorption. Dessus, place un gros objet comme une chaussette roulée en boule et enroule le tout bien serré dans une bande élastique. Il est important de garder la blessure au dessus du niveau du coeur. Si après 10 minutes de ce traitement, la plaie saigne encore, il faut aller aux urgences. Si tu sens les symptômes d'un état de choc, appelle l'ambulance!
10 minutes c'est long mais c'est important de ne pas regarder avant. Si le sang traverse la bande, il faut simplement rajouter une couche. Si le saignement s'est arrêté après 10 minutes, place un pack de glace sur la plaie pendant 10 minutes. Ensuite, lave avec de la betadine et applique une crème ou un spray antibiotique (pour minimiser les chances d'infection) et mets un pansement. Change le pansement deux fois par jour en changeant la direction dans laquelle s'enroule la bande pour éviter une irritation potentielle. Les bandages doivent être assez grand pour avoir 3 cm de marge minimum autour de la coupure.
Attention aux rougeurs ou à une chaleur suspecte provenant de la plaie: ce sont des signes d'infection qui doivent être traités par un docteur. D'autres signes d'infection sont: des glandes lymphatiques enflées, une douleur anormale ou de la fièvre. Il est primordial d'aller chez le docteur en cas de fièvre. Et d'y aller immédiatement.
Certaines personnes trouvent que mettre des pansements sur leurs plaies est tout à fait optionnel. C'est pas tout à fait vrai : les plaies pansées correctement guérissent plus vite et font des cicatrices moins visibles. Si la plaie est petite à moyenne, un sparadrap hypoallergénique est une bonne idée. Les traitements spécifiques pour les ampoules font également des merveilles (en suisse, on trouve la marque « Compeed », ailleurs je ne sais pas). Ce sont des pansements presque invisibles qu'on laisse pour plusieurs jours. Le matériel gonfle au contact de l'eau ce qui fait un coussinet sur la plaie et l'empêche de faire trop mal. En plus, c'est parfait pour empêcher les bactéries de s'infiltrer dans la plaie (mais attention à bien désinfecter avant de mettre le pansement!). Pour les plaies moyennes à larges, les steri strips ferment bien les plaies et minimisent les cicatrices. Le plus proches les bords de la plaie sont pendant la guérison, le moins il y aura de cicatrice.
Il est important de boire beaucoup pour remplacer tout le sang perdu. Si même en buvant beaucoup, tu es encore faible et tu vois des lumières en te levant (signe que ta pression sanguine baissant quand te lève), va voir un médecin. Si tu as perdu beaucoup de sang et que tu te sens extrêment fatigué, va faire un test de sang pour déterminer son niveau de fer – tu t'es peut-être rendu anémique!
Traiter les brûlures
Les brûlures graves demandent des soins médicaux immédiats. Par exemple, si la respiration est difficile, si plus d'une partie du corps est brûlée ou si la tête, le cou, les mains, les pieds ou le sexe est touché. Toutes les brûlures plus grandes que la palme d'une main doivent être évaluées par un professionnel. Cela concerne aussi les brûlures chimiques et électriques!
Traitement immédiat des brûlures :
- Mettre la brûlure sous l'eau froide pendant 15 minutes si possible
- Ne PAS mettre de crème ni d'onguent sur la brûlure
- Ne pas percer les cloques
- Couvrir la brûlure avec un pansement de gaze légère
- Si des cloques explosent, mettre une crème antibiotique et un pansement de gaze
Les différents degrés
Les brûlures du premier degré, celles qui ne font que rougir la peau, peuvent souvent être traitées à la maison. Il suffit de respecter les points ci-dessus et de couvrir la brûlure en l'hydratant (attention à ce que la peau puisse respirer tout de même).
Les brûlures du second degré vont rougir la peau et causer des cloques. Si elles sont moyennes à larges, elles ont besoin de soins médicaux.
Les brûlures du troisième degré, les plus graves, font blanchir et peler la peau. La brûlure a touché toutes les couches de la peau. Ces brûlures doivent toujours être traitées par un professionnel à cause de leur facilité à s'infecter. Il se peut en outre qu'une greffe de la peau doive être faite. Les couches de peau et de nerfs morts s'appellent des esquarres et les enlever est très douloureux, même sous anti-douleurs mais cela peut être nécessaire pour empêcher la brûlure de s'infecter. C'est dans tous les cas à un docteur de décider du traitement adéquat pour ce genre de brûlures.
Les brûlures sont douloureuses, laides à voir et s'infectent facilement. Et elle méritent vraiment pas tous les problèmes qu'elles causent. Encore une fois, en cas de brûlure du deuxième ou du troisième degré, ramène tes fesses aux urgences. Immédiatement.
Bleus et foulures
Si une blessure suite à un coup (typiquement : coup de poing dans son mur) a enflé au point que tu ne puisses plus bouger la partie du corps concerné, il peut être bien d'aller voir chez un professionnel pour être sûr que rien n'est cassé. Dans le cas des mains, par contre, les médecins ne peuvent sincèrement pas faire grand chose. Ils donneront sincèrement une attelle ou feront un bandage. Tu peux acheter une attelle en pharmacie et te soigner à la maison.
Il est bon de traiter ce genre de blessures comme on traiterait des blessures dues au sport : repos de la partie concernée, pack de glace, bandage ou attelle et élévation de la partie concernée. Il existe également des crèmes spéciales qui marchent très bien, Sportusal par exemple.
État de choc
Des coupures ou des brûlures sévères peuvent causer un état de choc physiologique. Une grande perte de fluides peut entraîner une réduction de l'afflux de sang vers les extrémités pour protéger les organes vitaux. En gros, votre corps se met en mode veille... Ce qui est potentiellement mortel!
Symptômes de l'état de choc
- Irritabilité, impossible de se calmer
- Nausée
- Faiblesse, sentiment que tout tourne
- Peau pâle et moite
- Respiration et pouls rapide
Traiter l'état de choc
- Appeler les urgences le 15 (samu) le 18 (pompier) et le 112 (d'un portable).
- L'état de choc est une condition sérieuse et potentiellement mortelle qui requiert un traitement médical immédiat.
- Faire se coucher la victime
- Contrôler les saignements
- Mettre la victime dans une position confortable pour réduire le niveau de stress sur les organes
- Maintenir la température du corps à un niveau acceptable, couvrir la victime si elle a froid.
- Réassurer la victime
- A moins qu'il n'y ait une blessure à la tête, au coup ou au dos, élever les jambes de la victime d'environ 30 cm
- Ne pas surélever la tête de la victime
- Ne pas donner à manger ou à boire à la victime même si elle aura probablement soif.
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Ce topic je l'ai créé car je sais que je ne suis pas seule dans ce cas, et souvent on a besoin d'en parler, pour éviter de le faire
Ici vous pouvez expliquer à quel age vous avez commencé, quel en était la raison (pas d'obligation), si vos proches sont au courant ...
Et ceux qui s'en sont sortis sont bien entendu les bienvenus pour nous expliquer comment ils ont réussi.
Vous pouvez aussi utiliser ce sujet si vous souhaiter arrêter et parler de votre évolution en ayant du soutien
Message édité par Autralia le 25-03-2012 à 00:55:06