Reprise du message précédent :
Heu, oui.

Eh bien, Paul Benjamin, mardi je vais voir à la médiathèque s'ils ont cette oeuvre de Buxtehude. Il y a déjà une autre personne qui m'a dit que je devrais écouter au moins une oeuvre de lui.
 
J'ai réécouté deux cantates célèbres de Bach pour en dire un mot ici, la 198 et la 78 (réunies sur un CD de Herreweghe).
Dans la 198 ("Lass Fürstin", cantate pour une cérémonie funèbre profane), ce qui vaut le détour, ce sont les trois choeurs.
Le premier (n° 1), de style concertant (j'avoue que je m'aide des commentaires des musicologues) est une noble déploration; le second (n° 7), fugué, exprime très bien la grandeur dont il est question dans les paroles. (Je ne suis pas un fanatique de la forme fugue, mais ici c'est très bien.)
Le bijou, à mon avis, c'est le troisième choeur (n° 10), qui, sur les paroles "Tu ne meurs pas", chante une mélodie très dansante de mesure ternaire où s'exprime à ravir ce qu'on pourrait appeler la jubilation angélique de Bach.
 
Dans la cantate 78 (Jesu, der du meine Seele), il y a plusieurs très belles parties, notamment le n° 1, un choeur très élaboré sur la descente chromatique que les baroques associaient volontiers au lamento (voir le magnifique lamento de Didon dans Didon et Enée de Purcell), mais, ici encore, je cède à mon goût pour la jubilation angélique : le mouvement que je préfère, c'est le n° 2, le (célèbre) duo pour soprano et alto, musique peu savante, peut-être, avec ses harmonies de tierces et de sixtes, mais fraîche et délicate.
J'ajoute que quand j'ai fait écouter ce morceau à des connaissances, il y en a qui étaient ravies et d'autres qui trouvaient cela d'une gentillesse insignifiante.
La version de Herreweghe est très bien, mais pour le duo, j'ai un souvenir ineffaçable des voix de Teresa Stich-Randall et de Dagmar Hermann dans une version des années 50 dirigée par Prohaska. Elle a été rééditée en CD par Vanguard mais je crois que cela n'existe plus.
 
P.S. Ne jugez pas du duo par la version Harnoncourt, où il est chanté par deux garçonnets qui, à mon avis, n'ont pas du tout la maturité vocale et musicale nécessaire.
 
Panurge.

La version par Ton Koopman et le Knabbenchor Hannover est ma préférée.
 

J'essaierai donc d'écouter la version de Ton Koopman.
C'est un enregistrement Erato, j'imagine, et je me suis laissé dire qu'Erato n'existe plus...
A propos de l'image, je rappelle que Panurge n'égale pas mouton de Panurge : le panurgisme des moutons est mis en évidence par Panurge, un écolier limousin astucieux dont un des moyens d'existence est d'ailleurs "par larcins opérés furtivement". Mais je ne l'imite pas jusque là.
 
Panurge.

j'appréçis d'avantage Buxtehude compositeur qui a beaucoups influencé l'oeuvre de bach (et du baroque rhénan)
j'aime aussi haendel et Sweelinck mais dans son cas il fau retourné un peu en arrière.

Bonsoir tout le monde.
 
Come annoncé, j'ai emprunté à la médiathèque la cantate 75 (Membra Jesu Nostri) de Buxtehude, conseillée par Paul Benjamin.
La version de Tom Koopman n'y étant pas, j'ai pris un enregistrement de l'ensemble Currende, dirigé par Erik Van Nevel (Eufoda, 1999). Puisqu'il m'a fait trouver l'oeuvre très belle, je suppose qu'il est bon (Diapason : 8; Répertoire : 8; Classica : 10).
Car l'oeuvre est très belle, en effet. Dans la dernière partie, Ad faciem, conseillée par Paul Benjamin, j'ai surtout remarqué la belle cadence ("misericordia tua" ) qui nous fait passer de la clarté de la première strophe ("fais resplendir ta face" ) à la compassion intime de la seconde.
J'accorderais aussi une mention à la partie 6 ("Ad cor" ), pour l'incandescence amoureuse des mots "Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa", au début et à la fin de cette partie.
J'avais tellement dans la tête "Buxtehude = précurseur et modèle de Bach" que j'ai été étonné d'entendre une musique moins proche de Bach que de Marc-Antoine Charpentier, dont j'aime beaucoup quelques oeuvres.
Mais je ne vais pas m'étendre sur Charpentier : après Buxtehude, Händel et Sweelinck, Michounette trouverait peutêtre que nous nous écartons de son sujet.
Je vais donc faire un autre post sur une cantate de Bach.
 
Merci à Paul Benjamin et à Re Lacks de m'avoir décidé à faire la connaissance de Buxtehude, que son statut injustifié de précopie de Bach m'avait fait négliger.
 
Panurge

Bonsoir.
 
Puisque l'idée de nous conseiller mutuellement des cantates de Bach ne semble pas rejetée, je vous dis un mot de la 161 : "Komm du süsse Todesstunde" ("Viens, heure douce de la mort", un thème qui semble avoir été cher à Bach).
Dans le numéro 1 (air pour alto avec choral), les flûtes suggèrent un au-delà paisible. Le numéro 3 est un bel air fervent pour ténor.
Mais le meilleur, à mon avis, ce sont les deux derniers mouvements : le n° 5 est un choeur sur une mesure ternaire, ronde céleste avec des flûtes virevoltantes; dans le n° 6, choral, les flûtes sont encore là : elles ne sont plus virevoltantes, elles sont extatiques.
Ce n'est peut-être pas le Bach le plus savant, ni le plus grand, mais c'est celui que je préfère.
 
Je n'ai écouté que deux versions de cette cantate (mais il y en a plus). Je possède celle du Bach Collegium Japan, qui me semble très bonne.
Il y a des années, j'ai écouté une version Hungaroton (sur instruments modernes, je crois), qui n'existe plus. Si je me souviens bien, les deux derniers choeurs étaient encore plus célestes et plus extatiques dans cette version.
 
Panurge.

faudrait que je retrouve mon papier où j'ai noté toutes les cantates
Yen a des excellentes bien cachées

 
C'est vrai que le plus intéressant, ce serait peut-être de signaler de beaux morceaux dont on ne parle pas partout. Pour ma part, je suis très loin d'avoir écouté toutes les cantates.
 
Panurge.

moi je les toutes ai écoutées
ça m'a pris quelques années quand même ...

Une eternelle redécouverte : le presto du concerto pour piano n° 5 BWV 1056.
 
 

Oh
J'ai trouvée l'interpretation du clavecin bien temperé de bach qui me plaisait le plus
Par Tatiana Nikolayeva, enregistrement de 1984 au Imachi Public Hall par Victor Musical Industries.
 
Extrêmement sobre dans une interpretation romantique, un peu comme la musique pianistique japonaise actuelle dans le style post-romantique (je sais pas si je me fais comprendre, mais c'est romantique à l'expression très contenue et surtout au rythme parfaitement mesuré, mais avec une fluidité parfaite du début à la fin).
 
La crème

c'est pas le CLAVIER bien tempéré plutôt ?

Tiens sinon, je me suis acheté un coffret de 11 CD pour 23 € à la FNAC, que du Bach
 
L'avantage, c'est que ça permet de découvrir d'un seul coup et à moindre frais des tas d'oeuvres de son répertoire

 
Non c'est bien le clavecin

En fait, après recherche sur google, il semble que les 2 existent

"Jesus que ma joie" demeure ça oune sa maire =)!
Sinon:
Bach - Air for the G String Suite_No3_in_D_Majo - Seven soundtrack (Stuttgarter Kam)