BoraBora Dilettante | alexandra2141 a écrit :
En effet, j'imagine que le style "fantasy" n'est pas forcément très apprécié des maisons d'édition. Je ne sais pas vraiment pourquoi, est-ce parce qu'il y en a trop, je l'ignore.
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Oui, c'est ce que je voulais dire par "marché ultra-concurrentiel". Trop d'impétrants par rapport au nombre de lecteurs. La fantasy marche très fort, mais le nombre de manuscrits est lui aussi très (trop) élevé.
Citation :
Concernant tout d'abord le côté promotionnel. Je suis d'accord que certaines maisons d'édition ne font pas forcément un boulot monstre pour tout ça et que quelques fois, il vaut mieux le faire soit même. Cela dit un "particulier" n'a pas les mêmes moyens qu'un "professionnel". Je m'explique: il te faudra de très bons arguments et une patience infinie pour arriver à pousser la porte d'un studio d'enregistrement de radio ou de télé et tu n'es pas sûr d'obtenir satisfaction, ton éditeur lui, n'aura aucun problème pour y arriver... C'est un exemple parmi tant d'autres, mais très représentatif. De même que lorsque tu es édité par une maison d'édition traditionnelle, rien ne t'empêche de faire ta promotion à côté de celle de l'édition. Deux valent mieux qu'une!
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Non, ce n'est pas représentatif du tout. Seule une minuscule poignée d'éditeurs est capable d'éventuellement faire passer leur auteur à la télé. Et si je précise "éventuellement", c'est que pour la majorité des auteurs, cela ne présenterait aucun intérêt, soit que la cible potentielle du livre soit trop limitée, soit que l'auteur s'y refuse ou ne soit pas jugé capable de faire une prestation vendeuse.
Citation :
Et concernant le fait qu'on préfère être à son compte plutôt que salarié, ça, ça fonctionne peut être en temps normal mais pas forcément au niveau de l'écriture (en tout cas, pas pour tout le monde et pas pour cette raison là). Si on pèse le pour et le contre (ce que je ne ferais pas de A à Z car trop long!) on se rend compte que l'on a pas grand chose à y gagner d'être à son compte pour éditer son livre. D'une il faut gérer les impressions en fonction de la vente (ne pas en faire imprimer 1000 si t'en vends 100 et inversement), de deux gérer l'ensemble de la promotion (et surtout bien s'y prendre), de trois on passe à côté d'un tas de choses comme les foires d'expositions pour les écrivains (qui permettent une promotion accélérée), les différents concours littéraires (qu'il faut connaître....)... Bref, je pense qu'on a pas toujours tout à y gagner d'être "à son compte" comme tu dis, parce qu'à côté, puisqu'il y a de fortes chances que tu ne vive pas de ton art, il te faudra aussi trouver le temps de travailler. Ce n'est pas chose aisé lorsque l'on voit le boulot que ton livre te rajoute!
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Encore beaucoup d'amalgames, de conclusions fausses et de naiveté (ceci dit sans aucune méchanceté). D'abord, je n'ai jamais dit qu'un auteur avait tout à gagner à s'auto-éditer. Je dis juste que c'est un choix justifiable pour diverses raisons. J'ajouterai que dans beaucoup de cas, l'auteur n'y gagnera sans doute rien, mais n'y aura rien perdu non plus.
Tiens, regarde cette page de critiques de Jean Guénot, auteur auto-édité : Ecrire, guide de l'écrivain. Lire, Libé, Charlie, Le magazine littéraire, etc. N'importe qui peut envoyer un livre aux critiques des journaux. Qui, en passant, sont bien plus prescripteurs que la télé pour la plupart des bouquins.
Quand au mythe de l'écrivain connu qui vit de son clavier, stop. Très peu d'écrivains édités en France gagnent assez pour se passer d'un second métier (ou d'un(e) compagn(e)on qui gagne pour les deux, ou de rentes etc.). Parmi ceux-ci, une plus petite fraction encore écrit de la fiction. Et dans cette sélection, le plus gros travaille dans le secteur enfance/jeunesse. Même édité par Gallimard, José Corti ou Minuit, tu continues à bosser à côté pour vivre dans la quasi-totalité des cas. Un exemple parmi 1000 puisque je l'ai rencontré il y a peu de temps et que j'ai son dernier livre dans ma vitrine : Georges Picard travaille à l'INC. Quinze bouquins parus en 20 ans, presque tous chez Corti, l'un des éditeurs français les plus prestigieux, lus et chroniqués dans la plupart des médias prescripteurs de littérature (en gros, la presse + France-Culture). Ben il est salarié et fait sa semaine au bureau comme la plupart des gens.
Citation :
Je suis entièrement d'accord avec toi pour le fait que la fierté de l'auteur vient du fait d'être lu et apprécié et non d'être édité. Je le comprends bien.
La maison d'édition LIT ton oeuvre (le fait de l'apprécier, est en effet, pas forcément juste. Bien que je continue de penser qu'à partir du moment où l'édition est acceptée, c'est qu'il ya quelque chose quand même) et t'offre la possibilité d'être lu et apprécié.
Quoiqu'il arrive la fierté est là: s'il t'édite parce qu'il aime ton bouquin alors tu as été LU et APPRECIE. S'il t'édite parce qu'il a vu en ton livre un "potentiel commercial" c'est qu'il sait que tu seras LU et APPRECIE.
Bonnet blanc, blanc bonnet. Quoiqu'il arrive, tu as la chance d'avoir été lu, et d'avoir été apprécié.
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Et tu peux arriver toi-même à ces conclusions sans l'aval d'un éditeur. Tu fais un tas d'enchaînements assez peu logiques.
Citation :
Par contre, l'édition via internet, l'édition à compte d'auteur et l'auto édition n'offrent aucune de ces possibilités. Je ne dis pas que tout ce qui sera édité de cette manière sera nulle (les goûts sont personnelles, et comme tu le dis, même l'édition traditionnelle publie des oeuvres réservés à un public restreint, autrement dit, des horreurs!!!!), mais à vrai dire, c'est une façon de se lancer à l'aveuglette.
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Uh ? Pourquoi un public restreint serait synonyme d'horreurs ? Et puis certains auteurs auto-édités vendent (et donc sont lus) bien plus que d'autres publiés à compte d'éditeur. De toute façon, la plupart des livres édités ne vendent qu'une poignée d'exemplaires. Ouvre un Livres-Hebdo dans une médiathèque et regarde le nombre de titres publiés sur une semaine. Imagine ensuite combien se vendront. Sur les 683 romans français publiés en cette rentrée, la plupart ne passeront même pas la barre des 200 exemplaires vendus.
Si tu veux un aperçu : sur ces 683, 150 à tout casser sont présents dans la plupart des librairies. Les autres, à la trappe. Sur les 150 présents (chiffre très à la louche), un seul va se vendre comme des petits pains (cette année, c'est "Les bienveillantes" ), une douzaine va faire des ventes confortables (Mauvignier, Nothomb, Huston, Noblecourt etc.), puis le gros du peloton vendra de peu à rien du tout.
Le résultat net pour la plupart est qu'ils ne seront lus que par leurs proches, exactement comme s'ils s'étaient auto-édités.
Citation :
Le fait de payer la maquette du livre est une des nombreuses façons de travailler d'une maison d'édition. En générale, ces éditions là proposent en contrepartie un plus gros pourcentage sur les ventes du livre.
Rares sont les éditions qui éditent gratuitement. En réalité, ça se présente sous deux formes: celle qui est consciente de détenir un best seller entre les mains (et à ce moment là, qui prend des risques financiers sans problèmes) ou alors celles qui s'y prennent autrement pour la diffusion du bouquin (comme je l'ai expliqué auparavant). Le reste compte un prix de maquette.
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C'est complètement faux et je ne sais pas d'où tu tire ces chiffres. Certainement pas du guide Audace ou d'une longue fréquentation du milieu de l'édition.
Citation :
Certaines maisons d'éditions acceptent la publication d'un livre mais d'une manière différente de l'accoutumée. Ils vont passer par toutes les étapes habituelles (corrections, mise en page...) jusqu'à l'impression, mais vont s'arrêter là pour prendre un autre chemin.
Une fois le livre imprimé, ils vont faire des feuilles publicitaires sur lesquelles il y aura la couverture du livre, le prix, le nom de l'auteur et sa bio, le résumé du livre et un bon de commande pour commander le livre directement chez l'éditeur. Ils envoient cette fiche à leur clientèle et en donne à l'auteur (s'il le souhaite) pour qu'il en distribue. Sur le contrat entre l'auteur et l'éditeur, il est spécifié que par ce biais, l'auteur doit vendre "tant" de livres avant de se voir paraître en librairie. S'il n'atteint pas le nombre, le livre ne sortira jamais en magasin. Voilà ce que je voulais dire.
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Euuuuh... désolé, mais je ne comprends toujours rien. recevoir des pubs de petits éditeurs, c'est courant en librairie, évidemment. Mais je ne vois pas la différence entre "paraître en librairie" et tenter d'y pénétrer en envoyant de la pub aux libraires. Qu'est-ce que l'éditeur fera de plus une fois que "tant" de livres auront été commandés par des libraires ? En admettant que ça arrive, ce qui ne sera pas le cas en dehors de livres très spécialisés. Seuls les éditeurs diffusés par les grosses structures (Sodis, Volumen, Interforum, Hachette...) peuvent éventuellement faire une "mise en place" en librairie. Tous les autres dépendent du bon gré des libraires, qu'ils doivent justement convaincre par des pubs ou éventuellement un commercial quand ils ont les moyens de s'en payer un.
Citation :
Je précise que je ne mélange rien du tout. J'ai écris un roman (mon premier achevé) et je l'ai envoyé à 8 maisons d'éditions. Deux ont accepté la publication. Parmis ces deux maisons d'édition, l'une d'entre elle procédait comme cité au dessus (il s'agissait d'une petite entreprise, et donc, elle ne prend pas de risque financier).
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Fais péter le nom, que l'on puisse copieusement le conspuer !
Citation :
Bref, j'ai signé avec l'autre édition. Mon livre paraîtra d'ici avril 2007 je pense (j'en suis aux corrections).
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Félicitations. Quel type de contrat as-tu signé ? Quel éditeur ? Quel type de livre ? Message édité par BoraBora le 06-10-2006 à 11:34:03
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