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« On ne vit pas, on survit »: Aurelio Bocchi, 64 ans, vigile à Padoue dans le nord de l’Italie, gagne 3,96 euros net de l’heure. C’est le tarif de sa convention collective, dans l’un des derniers bastions en Europe à résister au salaire minimum.
Une fois payé le loyer mensuel de 610 euros, il lui reste 260 euros pour vivre. « Je ne fais pas de folies, je ne bois pas, je ne fume pas et j’économise sur tout », raconte-t-il. Son rêve? Acheter une moto pour sillonner le monde, mais c’est hors de prix. Pour mettre fin à ces « salaires de misère », l’opposition de centre gauche milite pour la création d’un revenu minimum, fixé à 9 euros brut de l’heure, mettant dans l’embarras la coalition de droite et d’extrême droite dirigée par Giorgia Meloni.
Unie (ou presque) pour l’occasion, l’opposition a soumis une proposition de loi visant à instaurer ce seuil légal, qui a donné lieu
à de vives passes d’armes au Parlement entre partisans d’un « salaire digne » et représentants de la majorité criant à « l’assistanat ».
Farouchement opposée à un salaire minimum qui n’est pour elle qu' »un slogan qui risque de créer des problèmes », Mme Meloni compte temporiser.
Jeudi, le gouvernement a coupé court au débat en le renvoyant par un vote au Parlement à début octobre. Selon les sondages, 70% des Italiens, dont les électeurs du gouvernement Meloni, plébiscitent pourtant l’instauration d’un salaire minimum.
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