Bon, j'arrive comme un cheveu dans la soupe
Manu655 a écrit :
Il y a de l'argent en France, c'est un fait. Il est concentré dans quelques multinationales et très inégalement réparti. Les PME, qui représentent 80 % de l'emploi salarié en France, sont beaucoup moins bien loties.
On dira ce qu'on veut mais les gentils ouvriers volés par les méchants patrons, c'est de la démagogie. Une entreprise est faite pour générer du profit. Elle utilise pour ça le travail de ses employés en échange d'une partie de ce profit (le salaire plus une participation sur le bénéfice). Ca s'arrête la.
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Sauf qu'en dehors d'une situation du plein emploi, la plus simple des lois d'ofre et de demande implique une nivelation des salaires par le bas. Sans compter que la rétribution d'un cadre n'est en aucun cas justifiable au vu d'un don de sa personne physique nullement supérieur à celui de l'ouvrier
Citation :
Si on veut vraiment une égalité employés / employeurs, il faudra s'attendre à une révolution (ne serait ce que l'obligation pour l'employé d'indemniser l'employeur lors de sa démission, ce serait l'équivalent de la prime de licenciement).
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Non, le salarié offre ses services, l'entreprise en dispose. La personne physique a encore aujourd'hui le dessus sur une entité virtuelle (une entreprise ici). Evidement, dans le cas d'une TPE on peut imaginer un dû moral plus important, puisque l'entreprise prend une dimension humaine, mais c'est uniquement moral.
Citation :
Je connais les deux côtés de la force. J'ai bossé pendant 10 ans avec mon père, artisan dans le batiment. Ce qu'il faisait, bien peu d'ouvriers auraient accepté de le faire : des semaines à rallonge, samedis voire dimanches compris, avec la gestion de l'entreprise (compta, recherche de chantiers, rencontre avec les clients et les fournisseurs) le soir après une journée passée sur les toits, quelques soient les conditions météo. Et le tout pour des revenus non garantis, certains mois étaient durs.
On peut rajouter à ça l'encadrement du personnel (l'un de ses ouvriers n'était vraiment pas simple à gérer), le recrutement (une galère dans le batiment), les relations parfois conflictuelles avec les clients ou les banques....
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L'artisanat est un domaine d'activité très dur a gérrer, mais c'est le cas de bien des professions libérales et TPE, a défaut de structure administrative avant tout.
Citation :
Je suis maintenant salarié d'un sous traitant d'Airbus. Je subis les décisions de mon employeur (ça m'a couté récemment ma prime de déplacement), mais en contre partie, je fais mes 37h30, j'ai tous mes WE et jours fériés, mes RTT, mon salaire tombe à la fin du mois.
Et comble de l'horreur, dans le contexte actuel d'Airbus, j'ai vu ma prime d'intéressement multipliée par 4 (de 300 à 1200 €) cette année alors que les actionnaires n'ont touché aucun dividende. Salauds de patrons.
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Salaud de patron, comme c'est facile... un salarié produit, un actionnaire pas. L'actionnaire, c'est celui qui possède la machine, mais pas celui qui la fait tourner, il n'a aucun mérite, et cela est d'autant plus vrai que la majorité de ceus-cis sont froussards, et sont les premiers à quitter le navire. le salarié, lui, reste a bord. Cela est donc normal.
Citation :
Si je ne suis pas content de ce que je vis, je me bouge le cul, je monte ma boite et passe de l'autre côté. Mais j'avoue que ce que j'en connais ne m'en donne vraiment pas envie.
Ceux qui ne sont pas satisfaits de leur condition de salarié peuvent toujours franchir le pas. Raler contre sa situation et ne rien faire pour en changer est à la limite de la malhonneteté.
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Ca n'est pas en montant une boite que l'on change l'ordre économique établi.
Citation :
Je suis contre la Sécu française parce qu'elle regroupe tout ce qui est reproché dans la citation :
- Le profit : quand on prélève 38,01 % de ce que mon employeur paye pour mon travail rien que pour financer mon assurance maladie et retraite, auxquels il faut rajouter l'assurance accident de travail et les allocations familliales pour couvrir l'ensemble du champ de la sécu, soit au total 42,67 % de mon salaire, je me dis que ça fait quand même une rentabilité interressante que toutes les entreprises aimeraient bien avoir (une rentabilité de 6 % est une excellente performance),
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Tu sembles ingorer le fait que cet argent doit de toute façon être prélevé quelquepart, que ce soit un systeme privé, public ou mixte. Le système public est beaucoup plus stable puisqu'il permet de soigner les nécessiteux (qui pour le critiquer ?) tot en assurant le plus aisé du même traitement.
Citation :
- l'individualisme : la seule raison que je vois à l'acharnement du maintien de la sécu est le financement par la collectivité de sa personne, quelque soit l'attention qu'on y porte. Je suis scandalisé de voire qu'on paye rubis sur l'ongle les soins dus au ravages du tabac ou de l'alcoolisme sans demander de comptes à ceux qui ont délibérément mis leur santé en jeu. Quand on demandera à ceux ci de couvrir à leur frais le surcoût de leur prise de risque, les comportements changerons. L'autre raison est l'utilisation que font les syndicats de la sécu. En la co-gérant avec le patronnat, ils en tirent une importance que leur représentativité au sein des salariés ne leur permet pas,
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Le tabac est taxé, et est largement excédentaire pour l'Etat, mauvais exemple. Parce que de fumeur ou pas 80% des Français décèdent à l'hopital, parce qu'un cancereux coûte bien moins cher qu'un accidenté de la route sur la totalité de sa prise en charge, parce que l'arret du tabac n'est pas pris en charge et parce que l'esperence de vie d'un fumeur est moindre, il ne coûte en aucun cas plus cher à l'Etat qu'un autre au niveau de la santé. Quand au niveau des retraites, c'est presque une macabre aubaine.
L'alcool est aussi taxé, si je ne m'abuse. Cela dit, on peut guerrir d'une cyrhose et je conviens que cela puisse être moins flagrant. Mais l'alcoolisme, tout comme la consomation d'antidepresseurs et autres psychotropes resultent généralement d'un mal de societé, il est normal que la societé soigne ceux qu'elle blesse.
Citation :
- le mensonge : le système français est le meilleur du monde, dit on. C'est pourtant un des plus cher (20 % du PIB : un euro produit par les salariés sur 5 par dans ce système, ou autrement dit, 20 % de ce qu'on paye en faisant les courses), et un de ceux qui rembourse le moins (54 % en moyenne, contre 90 au Royaume Uni),
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Un des plus cher, un des plus performant aussi. Quel est l'état de la médecine outre manche ? le taux d'erreurs médicales ?
Quand aux 90 %, il me faut vraiment des sources parce que le système public d'assurance maladie est rès restreint en Grande Bretagne à ce que j'en sais...
Citation :
- la non transparence : essayez pour voir de demander un bilan comptable de la sécu. Jamais personne n'a réussi. La cours des comptes pointe régulièrement l'opacité du financement de la sécu. On ne sait même pas combien dépense la sécu chaque année, alors qu'elle représente un budjet supérieur à celui de l'état (aux alentours de 330 milliards d'euros, pour 225 pour le budget de l'Etat).
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Je trouve qu'on trouve assez facilement des données assez précises...
au hasard : http://www.securite-sociale.fr/chi [...] rg2005.pdf
Si tu veux du pavé tu peux aussi avoir quelques infos par là : http://www.securite-sociale.fr/chi [...] 0709t1.pdf
Citation :
Pourquoi ne laisse t'on pas à chacun le choix de sa protection sociale ? Ce serait pourtant une idée socialement intéressante. Et si vraiment ce système est le meilleur du monde, qu'aurait'il à craindre d'une mise en concurrence ?
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Le système Français est mixte, les soins essentiels et vitaux sont assurés par un régime public et les soins moins capitaux sont pris en charges par des mutuelles privées, qui sont en concurence. Quelle societé privée voudrais assurer un malade ? Quelle entreprise capitaliste aurais l'altruisme d'assurer un boulet financier ? On instaurerais un système de bonus/malus en fonction de l'etat de santé ou l'âge du malade ? C'est une question de morale, de déontologie humaine. Un patient n'est pas un sac a fric (enfin, pour la majorié des médecins libéraux, si, si on se fie aux taux de refus -illégaux- de patient CMU, ce qui est proprement gerbant). La première question à l'entrée aux urgence ne devrais jamais être "quelle est votre assurance", mais "quel est votre mal".
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