Profil supprimé | Makiavel a écrit :
J'ai jamais ressenti de différence de salaire entre hommes et femmes, du moins pas plus qu'entre deux hommes, au sein d'une même boite.
Mais mon expérience est curte, est ce que à l'embauche vous avez vu des différence homme femme significative.
Sinon les 20 % de différence de salaire des cadres annoncés dans la presse sont une abération, qui me fait penser qu'ils nous prennent vraiment pour des cons. J'explique, un professeur des écoles est cadre et gagne beaucoup moins que quelqu'un dans le privée et ces professeurs sont majoritairement des femmes, ce qui explique pour moi en parti cette différence.
|
Je me suis posé la même question, et j'avais été très intéressé par un article du Monde il y a quelques temps, qui montrait que la principale différence venait du type de poste occupé ; la discrimination ne vaudrait que pour 6 %.
Salaires : pourquoi M. Chirac s'engage sur l'égalité homme-femme
LE MONDE | 06.01.05 | 14h18 MIS A JOUR LE 07.01.05 | 16h16 ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 07.01.05
Malgré la législation existante, l'écart de rémunération s'est stabilisé, depuis le milieu des années 1990, autour de 19 %. Le chef de l'Etat a demandé au gouvernement, mardi 4 janvier, de préparer une loi pour parvenir à l'égalité salariale "dans un délai maximum de cinq ans".
L'égalité salariale, une affaire d'Etat ? En demandant solennellement au gouvernement de présenter "sans tarder" un projet de loi sur l'égalité des rémunérations dans les entreprises, le président de la République a vigoureusement relancé, mardi 4 janvier, le débat plus général sur les discriminations dont continuent à souffrir les femmes, notamment dans leur vie professionnelle.
"L'an passé, j'avais appelé les partenaires sociaux à négocier sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'entreprise. Un accord interprofessionnel a été conclu. Il pose des principes et des objectifs intéressants. Nous devons, ensemble, aller plus loin", a déclaré, mardi, M. Chirac lors de la traditionnelle cérémonie, à l'Elysée, des vux des "forces vives" (employeurs, syndicats, associations).
Si on ne peut exclure des arrière-pensées électoralistes dans la position du chef de l'Etat, la nécessité de franchir un nouveau cap en matière d'égalité salariale n'est guère contestable. Car les écarts de rémunérations entre les hommes et les femmes ont la vie dure, et, surtout, ils ont cessé de se réduire depuis le milieu des années 1990. En 2002, selon l'Insee, les femmes percevaient des salaires nets annuels inférieurs en moyenne de 19 % à ceux des hommes. Et leur situation n'évolue plus. Il y a pire : l'écart brut de rémunération mensuelle entre les hommes et les femmes, quand les uns et les autres débutent leur vie professionnelle, s'est accru. De 14,7 % en faveur des hommes à la fin des années 1970, il est passé à 22,2 % au début des années 1990. Au bout de cinq ans de carrière, cet écart est de l'ordre de 26 % pour les générations de la seconde moitié des années 1970 comme pour celles du début des années 1990. De surcroît, plus les rémunérations sont élevées, plus les discriminations sont fortes. Dans une étude publiée au mois de mars 2004, l'Insee a passé au crible les salaires des dirigeantes de société. Son diagnostic est sans appel : en 2001, les dirigeantes de société gagnaient en moyenne 29 500 euros nets par an, soit un tiers de moins que leurs collègues masculins. Et en éliminant les effets de secteur, d'activité, de taille d'entreprise, de forme juridique et d'âge, leurs salaires restaient inférieurs de 20 % à ceux des dirigeants. Toutes catégories socioprofessionnelles confondues, les inégalités salariales entre hommes et femmes imputables à la seule discrimination atteignent, en moyenne, de l'ordre de 6 %. |