Le 21 février 2003 à 8h30 débutera le premier des procès intentés à celles et ceux qui ont été inculpé-e-s suite à des actions des Collectifs contre les expulsions et les centres fermés : 18 prévenu-e-s comparaîtront devant la 44ème chambre du Tribunal Correctionnel de Bruxelles. Bientôt 9 prévenu-e-s comparaîtront à Liège. Nous rappelons que les actes qui leur sont reprochés concernent principalement des actions menées contre l?expulsion de Semira Adamu en 1998, contre l?expulsion collective de 74 Roms en 1999, et différentes manifestations devant les centres fermés. La date du procès des gendarmes responsables de la mort de Semira Adamu n?est, quant à elle, toujours pas fixée. Il y a plus d?un an, au moment des premières inculpations, un comité de soutien s?était constitué. Il dénonçait les poursuites contre les militants qui se sont opposés aux expulsions et exigeait la vérité sur la mort de Semira Adamu. Un appel à la solidarité avait été lancé, recueillant près de 3000 signatures.
Aujourd?hui, alors que les procès vont débuter, le comité de soutien appelle à une nouvelle mobilisation autour de deux objectifs : - affirmer le sens politique de leurs actions
- obtenir l?acquittement des prévenu-e-s
Cette mobilisation est d?autant plus nécessaire que la politique d?expulsion et d?enfermement n?a fait que s?aggraver, comme s?accentue la criminalisation des actes de solidarité et que semble menacé le droit à la contestation. Pour rappel, alors que le Collectif contre les expulsions recevait en 1998 le prix Régine Orfinger-Karlin et se verra bientôt décerner le prix de la Fondation Peers, la Belgique se faisait condamner par la Cour Européenne des Droits de l?Homme pour l?expulsion collective des Tsiganes. Or, certains faits reprochés aujourd?hui aux prévenus ont précisément eu lieu lors de mobilisations contre le charter des Roms vers la Slovaquie. |