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FIRST POST EN TRAVAUX
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Introduction
Arch Linux est une distribution binaire i686/x86_64 développée autour des concepts d'élégance et de simplicité (principe KISS) et d'un rythme de sortie en continu : la rolling-release.
Sa création par Judd Vinet remonte à 2001. (première release en 2002)
En 2007, Judd a passé le flambeau à Aaron Griffin pour assurer le leadership du projet. (lien)
Philosophie : Keep It Simple, Stupid
The Arch Way
Le principe à la base de Arch Linux est de fournir à l'utilisateur une distribution Linux simple et épurée : ici, la simplicité ne se traduit pas par l'assistanat, mais par le fait de fournir une base solide et claire à l'utilisateur, qui pourra la modeler comme il le désire.
L'utilisateur est au centre de l'administration de son système.
Le postulat est que les assistants de configuration, sous des apparences de simplicité pour l'utilisateur, lui masquent en fait le fonctionnement de son système et l'empêchent de devenir autonome.
Plusieurs exemples de cette philosophie dans la distribution :
-un installeur pouvant rebuter le débutant, mais en fait simple et efficace, sans fioriture
-des fichiers de configuration clairs et complets, souvent très fournis en commentaires.
-aucun changement n'est apporté au système sans que l'utilisateur ne l'ait sollicité ou accepté. (par exemple, un daemon ne sera jamais lancé tout seul après installation, c'est à l'utilisateur de le faire s'il le désire)
-les paquets sont le plus proche possible de la version "upstream", on évite le patchage à outrance, courant dans beaucoup de distributions.
-les dépôts officiels proposent des paquets propriétaires : libre à l'utilisateur d'en profiter ou non, suivant sa position sur le sujet.
Ces caractéristiques sont celles d'une distribution plutôt destinée à des utilisateurs ayant déjà un minimum d'expérience sous Linux, mais rien n'empêche de débuter avec : la qualité du wiki et l'aspect pédagogique de l'installation/configuration en font une distribution très formatrice.
La "rolling-release"
Arch n'est pas fondée sur le modèle classique de releases à dates définies : il n'y a pas de release du tout.
Arch Linux est en perpétuelle évolution et la version d'un système Arch donné se résume à la date de sa dernière mise à jour
En clair, avec Arch, vous avez en permanence un système cohérent (ou pas , il arrive quand même parfois que ça casse, mais ça reste très rare) et avec les dernières versions de tous les paquets, l'ensemble évoluant graduellement au fil des jours.
Là où avec une distribution avec cycle de 6 mois (Ubuntu ou Fedora, par exemple), les sauts de version se font brutalement deux fois par an, les versions étant presques figées entre deux releases.
Ce système présente beaucoup d'avantages pour une distribution desktop, c'est d'ailleurs en grande partie pour cette raison que beaucoup d'adeptes ont choisi Arch.
Mais il présente quand même un effet de bord considérable :
vous ne pouvez pas installer simplement une Arch et vous dire qu'elle sera rock stable pendant X mois/années (comme on peut le faire avec une Debian stable), vu que toutes les versions évoluent au fil du temps.
Typiquement, tout en étant un gros avantage pour le desktop du nerd, la rolling-release disqualifie Arch pour un usage serveur.
Pour remédier à ce problème, certains ont lancé le projet Arch Linux Stable, mais qui a été malheureusement abandonné par la suite.
On peut penser que cette idée refera surface un jour, une branche stable (du point de vue des versions de packages) de Arch étant une des demandes récurrentes des utilisateurs.
En attendant, la seule parution pouvant avoir une légère saveur de release, est la sortie d'une nouvelle version de l'installeur Arch, objet de notre prochain chapitre.
Comparaison avec les autres grandes distributions
http://wiki.archlinux.fr/Arch_vs_autres_distributions
L'installeur [2011.08.19]
L'installeur Arch Linux est en réalité une distribution "Live" (minimale, il n'y a pas d'interface graphique X) dotée d'un ensemble d'outils système et d'un programme d'installation en ncurses (appli graphique console).
Celui-ci est disponible :
-pour 2 architectures différentes :
i686 ou x86_64.
L'architecture de l'installeur déterminera celle du système que vous allez installer.
i686 est l'architecture "historique" de Arch Linux, c'est la plus optimisée pour les processeurs 32 bits modernes.
Elle est compatible avec les processeurs suivants :
Intel : Pentium Pro, Pentium II, Celeron, Pentium III, Pentium/Celeron Tualatin, Pentium 4, Celeron P4, Pentium D, Pentium/Celeron M, Core Duo, Core 2 Duo/Quad, Atom, Core i3/5/7, Xeon : tous les modèles.
AMD : Duron, Athlon, Sempron, Athlon XP, Athlon 64, Sempron 64, Opteron, Turion 64, Phenom, Athlon II, Phenom II : tous les modèles.
VIA : C3 Nehemiah/Esther (pas les précédents), Eden (Nehemiah et Esther), C7 (tous modèles), Nano (tous modèles)
x86_64, l'architecture phare actuellement, destinée aux processeurs x86 disposant des extensions 64bits (AMD64 / Intel 64)
Apparue chez Arch officiellement en 2006 (consécration du projet Arch64), elle est d'aussi bonne qualité que i686, très souvent certains paquets arrivent même d'abord en x86_64 avant d'être disponible en i686.
Compatibilité :
Intel : Celeron D 3x1/3x6/331/355, Pentium 4 5x1/5x6/524/6xx/EE720, Pentium D (tous modèles), Core 2 Duo/Quad (tous modèles), Core i3/i5/i7 (tous modèles), Xeon LV/33xx/5xxx/7xxx, Atom 230/330/Z5x/N4x/Dxxx
AMD : Athlon 64, Sempron 64, Athlon X2, Opteron, Turion 64/X2, Phenom, Athlon II, Phenom II : tous modèles
VIA : Nano (tous modèles).
À l'heure actuelle, sur un processeur compatible, il n'y a qu'une seule justification possible à tourner encore en i686 : le besoin de faire fonctionner des applications propriétaires uniquement 32 bits. (et encore, il y a beaucoup de chances qu'on puisse y arriver sur une distrib 64 bits avec les libs 32bits.
Pour tout le reste, en x86_64 ça fonctionne aussi bien ou mieux qu'en i686. (c'est aussi valable pour Flash, disponible en 64 bits de nos jours)
-pour 3 médias différents : Image pour clé USB / Iso pour CD-R(W) / Iso pour CD-R(W) (bootloader ISOLINUX)
Le choix dépendra de ce que vous avez sous la main et des capacités de boot de votre machine.
À mon sens, le plus simple est le boot sur clé USB : ça ne coûte rien, c'est rapide et on évite les aléas de la gravure.
Cette manipulation supprimera toutes les données présentes sur votre clé
Un simple :
dd if=fichier.img of=/dev/sdX |
suffit à faire de votre clé USB un installeur Arch Linux
(avec fichier.img correspondant au nom du .img téléchargé, et /dev/sdX pointant vers votre clé)
Concernant le boot par CD-R(W), les ISO se gravent de façon classique avec votre logiciel préféré (K3B, Brasero, Nero sous Windows, ...).
Le meilleur choix dans 95% des cas est l'ISO standard, mais si vous rencontrez des difficultés à booter dessus, il existe une ISO qui utilise ISOLINUX au lieu de Grub et fonctionnera à coup sûr.
-En 2 "tailles" : Core ou NetInstall
NetInstall : pesant moins de 200Mo, ces images ne fournissent que l'installeur et les outils accessoires d'installation.
En fonction de vos choix, l'installeur ira chercher les paquets demandés directement sur le réseau (http, ftp, internet ou local).
Avec ces images, il est indispensable de disposer d'une connexion à internet (ou au réseau si dépôt local), configurable en ligne de commande (donc ethernet de préférence, beaucoup plus simple qu'en wifi) au moment de l'installation
Avantages : les paquets installés sont les plus récents, et l'image est plus légère.
Inconvénients : besoin d'une connexion internet, et de la configurer sous l'installeur (ça peut être chiant en Wi-Fi, par exemple. En ethernet c'est automatique)
Core : les images "core" pèsent entre 350 et 400Mo, et comprennent, en plus, l'intégralité du dépôt [Core] (tel qu'il était à la date de création de l'image).
Cela vous dispense de connexion à internet au moment de l'installation, qui peut être entièrement effectuée "offline".
Quand vous rebooterez sur votre installation, vous pourrez tranquillement configurer votre connexion pour mettre à jour la distribution et lancer l'installation de nouveaux paquets.
Avantages : pas besoin de configurer de connexion à internet pendant l'installation. Peut servir de clé USB de dépannage (outils de [Core] disponibles dans l'installeur)
Inconvénients : images plus lourdes, paquets [Core] datant de la date de release.
Les dépôts
Le gestionnaire de paquets : pacman
Un complément à pacman : Yaourt
Les ports non-officiels vers d'autres architectures CPU ou noyau :
Arch Mobile : pour ARM, et surtout OpenMoko
Arch Linux on i586 : pour les processeurs "génération Pentium", AMD K6 (1/2/3), Pentium, C3 (pré-Nehemiah), ...
Arch Linux PPC : pour machines à processeurs PowerPC (notamment Apple PowerMac G3, G4, G5)
Arch Hurd : le port vers le microkernel du projet GNU
Les distributions dérivées de Arch Linux:
ArchServer : l'arlésienne, une Arch stable destinée à un usage serveur.
Projet en état de coma.
Disponible pour i686 et x86_64.
Chakra : une distribution sous forme de LiveCD (installable) articulée autour de Arch Linux et KDE4, ayant pour but de fournir un OS graphique moderne, complet et prêt à l'usage. Par les créateurs de KDEmod.
Encore en développement, la première version stable arrive !
Disponible pour i686 et x86_64.
Plugbox : Une distribution dédiée aux "plug-computers", ces machines minuscules et peu gourmandes à architecture ARM. (SheevaPlug, GuruPlug, mais aussi Pogoplug ou Seagate Dockstar).
Reste fidèle à Arch dans le fonctionnement, mais dispose de ses propres dépôts et de son propre cycle de release (toujours rolling, cependant).
Compilée nativement (et uniquement) pour CPU Marvell Kirkwood.
CTKArchLive : une distribution Live orientée "desktop léger" réalisée à partir de Arch, et disponible pour i586, i686 et x86_64.
KahelOS : une distribution pour desktop et serveur, semblable à Fedora, Ubuntu ou OpenSUSE, mais basée sur Arch Linux et mixant les dépôts core/extra/community et testing.
Message édité par deK le 24-03-2012 à 12:39:11
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