Wouah un magnifique ramassis de préjugés ce topic
Tout d'abord, je ne veux critiquer personne, mais il me semble que ceux qui n'aiment pas ce domaine parce qu'il "ne sert à rien" ou parce qu'il ont eu 6 au bac non pas vraiment de légitimité à te répondre.
Par ailleurs, ce sont des études qui demandent un véritable investissement personnel, pas seulement du travail, mais du coeur.
Il faut s'accrocher, en fonction des facs le niveau ne semble pas le même aussi.
Ce sont des filières dont les diplômes sont biens vus sur le marché du travail, surtout à l'étranger. C'est une bonne formation dans la mesure où tu "apprends à apprendre". Mais si tu t'ennuies, que tu passes tout le temps tes validations en septembre, franchement, vise le pragmatique au lieu de courir vers l'échec : va voir s'il n'y a pas mieux pour toi.
Apparemment, aux États-Unis, les étudiants en fin de scolarité en philosophie se classent parmi les meilleurs aux tests analytiques standardisés tels que le GRE (Graduate Record Exam), LSAT (Law School Admission Test), et GMAT (Graduate Management Aptitude Test).
Je discute souvent avec les enseignants. Et j'insiste, ce sont les seuls à pouvoir te donner des conseils judicieux : en tout cas sur Paris, ils ne connaissent personne à la rue après un diplome de philosophie : domaine de la presse, de la culture, du droit,... Par exemple, nous avons des bases en logiques, nous développons des facultés d'analyse et de synthèse (très utile pour rédiger des rapports). Nous apprenons non pas le droit en lui-même, mais les fondements du droit. Ceux qui enchainent en Sciences Politiques (à Assas par exemple, les étudiants de Paris 4) s'en sortent très bien.
Bref, c'est une base extraordinaire sur laquelle tu peux vraiement t'épanouir. Mais cela n'est possible que si tu en fais le choix ! Le choix d'assumer les rencontres avec les gros pleins d'être qui t'expliquent à quel point tu te tailles un poste de chômeuse, etc.
C'est vraiment très bref, je n'ai pas le temps de développer. Retiens surtout que c'est à toi de te forger une opinion
Oui c'est dur, oui on en chie des préjugés, mais il y aura toujours de la place pour ceux qui savent valoriser leur CV, utiliser les réseaux, faire des stages, bref d'assumer pleinement leur passion pour ce domaine. Et bucher pour les concours ! Ce sera nécessairement un plus dans une carriere intelligement pensée, certainement pas l'équivalent d'années sabbatiques en Patagonie...
EDIT : pour les réorientations, je connais donc une copine qui est passée en L3 Sciences PO à Assas après un Deug, une autre copine qui est allée à l'ISG Paris sur admission parallèle (elle avait pas de bonnes notes en fait, pas acceptée en L3), sinon on peut faire un dans ma fac il y a au choix 2 Master Pro : Ingénierie Sociale (pour les matheux qui font des Sciences Sociales - le niveau de maths est celui des prépa éco en stats de la L3 sociologie) ou Gestion des Informations Numériques pour les philosophes uniquement. Il y a un Master de logique/maths LOPHISS de Paris 4 et Paris 1 ensemble. C'est une superbe formation aussi, surtout si on aime les sciences et les langues, voyager. En tout cas les débouchés en recherche sont passionnants. (En fait, le choix de la philosophie c'est un choix de vie sur tous les plans, que ce soit intellectuel ou matériel). D'autres sont partis au Celsa après le Deug, enfin j'en oublie. Ensuite, l'idéal est de faire 1 an à l'étranger et de solliciter des stages. Une autre amie a fait un stage à la Défense, sans piston. A l'Unesco, il prennent sans problèmes des futurs philosophes à Bac+4 (et sont très sympas au téléphone, dire que tu viens de philosophie fait bonne impression aussi).
Ah oui j'ai travaillé chez Orange où le responsable communication était agrégé de philosophie