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Auteur Sujet :

Atteintes à la liberté de la presse: affaire Dasquié

n°13478531
docmaboul
Posté le 09-12-2007 à 20:19:34  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

sayen a écrit :


On se calme.
 
Les règles sont simples. Les documents classés CD ou SD en cas de divulgation sont soumis à des sanctions pénables, c'est inscrit dans la loi.
 
Le journaliste n'a pas respecté cette règle simple, il paye et c'est normal. Sinon à quoi servirait de classer des documents CD ou SD ???
 
On ne parle pas de péril de démocratie, muselage de la presse blabla... On parle d'un citoyen qui a commis un DELIT.


 
Ca, ok. Après, je ne vois pas en quoi ça autorise à le menacer de le mettre en prison s'il refuse de donner un nom.

mood
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Posté le 09-12-2007 à 20:19:34  profilanswer
 

n°13478547
Deouss
SOLA GRATIA
Posté le 09-12-2007 à 20:22:00  profilanswer
 

basketor63 a écrit :


 
ouais mais là on peut pas dire que ça mette en danger la nation
 
on dirait que c'est plutot une sorte de représaille suite à une vexation


 
Hm pas d'accord. Imagine que dans le tas des documents publiés, il y en ait qui viennent de services de renseignements étrangers. Quand ils vont voir ça dans la presse, ils vont avoir quelques réticences à collaborer ultérieurement, non ?

n°13478557
sayen
vouloir c'est pouvoir
Posté le 09-12-2007 à 20:23:29  profilanswer
 

docmaboul a écrit :


 
Ca, ok. Après, je ne vois pas en quoi ça autorise à le menacer de le mettre en prison s'il refuse de donner un nom.


Parcequ'il est raisonable dans ce cas de repérer la fuite, le citoyen Dasquié en ne coopérant pas devient complice


---------------
Les autres n'ont sur toi que le pouvoir que tu leur accordes
n°13478560
Profil sup​primé
Posté le 09-12-2007 à 20:24:03  answer
 

sayen a écrit :


On se calme.
 
Les règles sont simples. Les documents classés CD ou SD en cas de divulgation sont soumis à des sanctions pénables, c'est inscrit dans la loi.
 
Le journaliste n'a pas respecté cette règle simple, il paye et c'est normal. Sinon à quoi servirait de classer des documents CD ou SD ???
 
On ne parle pas de péril de démocratie, muselage de la presse blabla... On parle d'un citoyen qui a commis un DELIT.


 

  • Cai le journaliste qui a "volé" les documents?
  • Depuis quand la justice encourage la délation?

n°13478566
basketor63
Gauche = TT
Posté le 09-12-2007 à 20:25:06  profilanswer
 

sayen a écrit :

On se calme.
 
Les règles sont simples. Les documents classés CD ou SD en cas de divulgation sont soumis à des sanctions pénables, c'est inscrit dans la loi.
 
Le journaliste n'a pas respecté cette règle simple, il paye et c'est normal. Sinon à quoi servirait de classer des documents CD ou SD ???
 
On ne parle pas de péril de démocratie, muselage de la presse blabla... On parle d'un citoyen qui a commis un DELIT.


 
sauf qu'il semble clair que ce qui les interessait plus c'est de connaitre la source que de punir le journaliste pour ce délit

n°13478585
PikaiaBurg​ess
Posté le 09-12-2007 à 20:28:13  profilanswer
 


 
 
Tu as déjà fait le procés de la source sans même la connaitre, sans enquête etc ... Tu considères que s'il a dévoilé cette affaire à un journaliste il va/a dévoilé d'autres infos plus sensibles à des ennemis.
C'est grave là.
Au nom de ta peur tu veux remettre en cause la liberté de la presse.
 
Pourquoi ne pas lui laisser le bénéfice du doute de faire la différence entre différents dossiers et ce qu'il choisit ou non de divulger ? Que ce soit la source ou le journaliste ...
 
Ce n'est pas à la presse d'assurer le respect du secret des agents, c'est à la DGSE de surveiller ses hommes.


---------------
Il n'y a pas de demi-Dieu salopard de mécréant !
n°13478587
basketor63
Gauche = TT
Posté le 09-12-2007 à 20:28:26  profilanswer
 

docmaboul a écrit :

Ca, ok. Après, je ne vois pas en quoi ça autorise à le menacer de le mettre en prison s'il refuse de donner un nom.


 
oui voilà
ils n'avaient pas en théorie à lui extorquer la source vu qu'il est légalement protégé de ne pas le faire
ensuite qu'il soit coupable et subisse une peine de divulguation de l'info c'est tangible mais c'est une autre question

n°13478589
sayen
vouloir c'est pouvoir
Posté le 09-12-2007 à 20:28:34  profilanswer
 


-On est dans une situation où il est nécessaire de connaitre la ou les personnes à l'origine de ces fuites...voir le post au-dessus du tien
-la délation ? On demande au journaliste de livrer des noms de personnes ayant commis un délit  :heink:  
Remplace ce délit par un viol ou meutre, tu penses que la justice n'a pas le droit d'obliger une personne complice de divulger des infos permettant une arrestation ?  :heink:  
On marche sur la tête là

Message cité 1 fois
Message édité par sayen le 09-12-2007 à 20:29:50

---------------
Les autres n'ont sur toi que le pouvoir que tu leur accordes
n°13478605
basketor63
Gauche = TT
Posté le 09-12-2007 à 20:30:59  profilanswer
 

sayen a écrit :


-On est dans une situation où il est nécessaire de connaitre la ou les personnes à l'origine de ces fuites...voir le post au-dessus du tien
-la délation ? On demande au journaliste de livrer des noms de personnes ayant commis un délit  :heink:
Remplace ce délit par un viol ou meutre, tu penses que la justice n'a pas le droit d'obliger une personne complice de divulger des infos permettant une arrestation ?  :heink:
On marche sur la tête là

 
Deouss a écrit :

Hm pas d'accord. Imagine que dans le tas des documents publiés, il y en ait qui viennent de services de renseignements étrangers. Quand ils vont voir ça dans la presse, ils vont avoir quelques réticences à collaborer ultérieurement, non ?

 

Si c'est le cas et que le danger est vraiment avéré, pourquoi il est pas en prison ?


Message édité par basketor63 le 09-12-2007 à 20:32:26
n°13478723
P_erf_ide
Posté le 09-12-2007 à 20:42:05  profilanswer
 

sayen a écrit :


-On est dans une situation où il est nécessaire de connaitre la ou les personnes à l'origine de ces fuites...voir le post au-dessus du tien
-la délation ? On demande au journaliste de livrer des noms de personnes ayant commis un délit  :heink:  
Remplace ce délit par un viol ou meutre, tu penses que la justice n'a pas le droit d'obliger une personne complice de divulger des infos permettant une arrestation ?  :heink:  
On marche sur la tête là


 
Alinéa 2 de l'article 109 du Code de procédure Pénale :

Citation :

Tout journaliste, entendu comme témoin sur des informations recueillies dans l'exercice de son activité, est libre de ne pas en révéler l'origine.


 


---------------
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. La Boétie -
mood
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Posté le 09-12-2007 à 20:42:05  profilanswer
 

n°13478785
Ouiche
Posté le 09-12-2007 à 20:48:22  profilanswer
 

Citation :


Je vois pas en quoi la divulgation ce genre d'info metrais en danger le système démocratique, bien au contraire ça le renforce, et c'est bien pour ça que la liberté de la presse le protège.


 
Ca pose un problème des deux cotés : Avoir une taupe à la dgse c'est réelement dangereux. Même si ce service est obscure, qu'il a été impliqué dans nombres d'affaires louches... il est avant tout la pour protéger la France (et il a acces à beaucoup d'informations "sensibles" ). Qu'est ce qui nous dit que la personne en question ne va pas donner d'autres infos? Et si ces infos tombent dans les mauvaises mains? Je ne trouve pas qu'il y ait trop de démocratie, mais je trouve surtout dangereux qu'il y ait un élément aussi peu fiable dans la seul organisation ayant une vision globale, et un réel moyen d'action sur le terrorisme. :/
 
Apres c'est vrai que la dgse ne montre pas franchement l'exemple au niveau du respect de la loi (et c'est une manière poli de dire qu'il doit leur arriver de bien se torchent bien avec :o)
 
Mais j'ai l'impression que la dgse agis par principe : les documents portent sur des infos vieilles de 7 ans... mais c'est la règle du jeux.


Message édité par Ouiche le 09-12-2007 à 20:56:28
n°13478825
Profil sup​primé
Posté le 09-12-2007 à 20:52:27  answer
 

PikaiaBurgess a écrit :


 
 
Tu as déjà fait le procés de la source sans même la connaitre, sans enquête etc ... Tu considères que s'il a dévoilé cette affaire à un journaliste il va/a dévoilé d'autres infos plus sensibles à des ennemis.
C'est grave là.
Au nom de ta peur tu veux remettre en cause la liberté de la presse.
 
Pourquoi ne pas lui laisser le bénéfice du doute de faire la différence entre différents dossiers et ce qu'il choisit ou non de divulger ? Que ce soit la source ou le journaliste ...
 
Ce n'est pas à la presse d'assurer le respect du secret des agents, c'est à la DGSE de surveiller ses hommes.


 
Parceque c'est le genre de situation ou il faut toujours envisager le pire. Dans le domaine du renseignement, une négligence, une fuite, volontaire ou non, ça peut faire des morts. Y'a pas de bénéfice du doute à laisser dans le domaine du renseignement. Une personne est fiable, ou elle ne l'est pas. La personne qui a commis ce délit est peut être une personne tout à fait sincère qui pensait qu'il fallait publier ça... mais c'est peut être une personne capable de balancer des infos à une puissance étrangère. Mieux vaut être trop prudent que trop tolérant avec ça.  
 

n°13478829
GreySoul
Peace.
Posté le 09-12-2007 à 20:52:47  profilanswer
 

P_erf_ide a écrit :


 
Alinéa 2 de l'article 109 du Code de procédure Pénale :

Citation :

Tout journaliste, entendu comme témoin sur des informations recueillies dans l'exercice de son activité, est libre de ne pas en révéler l'origine.


 


 
Un lien pour compléter ton message.
http://www.blogdroitadministratif. [...] ournaliste

n°13478862
sayen
vouloir c'est pouvoir
Posté le 09-12-2007 à 20:56:10  profilanswer
 

P_erf_ide a écrit :


 
Alinéa 2 de l'article 109 du Code de procédure Pénale :

Citation :

Tout journaliste, entendu comme témoin sur des informations recueillies dans l'exercice de son activité, est libre de ne pas en révéler l'origine.


 


Les documents CD et SD ne peuvent pas être lus ou manipulés par des personnes non habilitées. Il est bien évident que dans ce cas cette phrase de loi que tu présentes ne marche pas puisque les informations recueillies l'ont été de manière illégales


---------------
Les autres n'ont sur toi que le pouvoir que tu leur accordes
n°13478983
docmaboul
Posté le 09-12-2007 à 21:12:47  profilanswer
 

sayen a écrit :


Parcequ'il est raisonable dans ce cas de repérer la fuite, le citoyen Dasquié en ne coopérant pas devient complice


 
Taratata. Il ne s'agit pas de coopérer mais de dénoncer, or il n'y pas de loi obligeant à dénoncer quelqu'un divulguant des documents secrets à ma connaissance, ou encore à dénoncer ses complices. Par contre, il y a une loi concernant la protection des sources d'un journaliste. Ca me semble donc complètement illégal ou en tout cas très limite. Aussi, c'est peut-être raisonnable pour vous mais cela va à l'encontre d'un des principes fondateurs de notre République, à savoir que nous sommes égaux devant les lois, et ça ne me paraît pas raisonnable de se sentir au dessus des lois quand on prétend les faire régner.

n°13479010
docmaboul
Posté le 09-12-2007 à 21:15:21  profilanswer
 


 
Je suis d'accord avec vous. Mais ça change quoi aux droits du journaliste?

n°13479016
sayen
vouloir c'est pouvoir
Posté le 09-12-2007 à 21:16:08  profilanswer
 

quand les intérêts supérieurs de l'Etat sont en jeu, ta liberté passe en second plan, et ce dans tous les pays du monde.


---------------
Les autres n'ont sur toi que le pouvoir que tu leur accordes
n°13479018
PikaiaBurg​ess
Posté le 09-12-2007 à 21:16:22  profilanswer
 


 
Et donc sous pretexte que peut-être cet homme peut avoir un comportement qui nous mette en danger, ça c'est la conclusion de ceux qui choissisent la peur comme guide, on doit tout taire, tout censurer à commencer par la liberté de la presse.
Comment la presse, enfin ses quelques représentants dignes d'interêt pour une info utile, auront des sources en cas de dérapage de nos gouvernements si on les force à dévoiler leurs sources ?
 
Si la sécurité est si importante à tes yeux, elle l'était tout autant aux victimes du 11 septembre, aux irakiens morts chez eux, aux soldats US sacrifiés ...pour eux c'est trop tard. Par contre doit-on rester dans l'ignorance de ce que savait et comment ont réagi les gouvernements ?  
Ces gens qui nous gouvernent, qu'on charge entre autre d'assurer notre sécurité n'auraient donc aucuns compte à rendre ?
Nos politiques, leurs décisions, leurs comportements c'est du concret. Tu préféres te préoccuper d'hypothèses.
 
Tu es prêt à sacrifier de la liberté pour ta sécurité, force est de constater que les victimes du 11/09 malgré le silence sur cette menace n'ont pas eu la sécurité.


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Il n'y a pas de demi-Dieu salopard de mécréant !
n°13479082
docmaboul
Posté le 09-12-2007 à 21:22:37  profilanswer
 

sayen a écrit :


Les documents CD et SD ne peuvent pas être lus ou manipulés par des personnes non habilitées. Il est bien évident que dans ce cas cette phrase de loi que tu présentes ne marche pas puisque les informations recueillies l'ont été de manière illégales


 
Evident, c'est vite dit. En quoi ça invalide cette loi? Il n'était manifestement pas mis en examen au moment des faits.

n°13479099
sayen
vouloir c'est pouvoir
Posté le 09-12-2007 à 21:24:20  profilanswer
 

docmaboul a écrit :


 
Je suis d'accord avec vous. Mais ça change quoi aux droits du journaliste?


Par exemple, t'imagines si les journalistes se mettaient à publier des plans de centrales nucléaires, ou des plans de conception d'armes militaires tous classés SD "au nom de l'information du public" ?
 
Bein là c'est pareil, journaliste ou pas il ya des règles de base qu'il n'a pas respectées. C'est tout. Après on peu débattre des heures sur le gouvernement, la liberté de la presse, la justice...mais la question n'est pas là.


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Les autres n'ont sur toi que le pouvoir que tu leur accordes
n°13479105
Dantiste
Posté le 09-12-2007 à 21:24:33  profilanswer
 


 
Pour ceux qui savent de quoi ils parlent, Guillaume Dasquié a été inquiété par les services français et la justice pour avoir fait paraître des infos classifiées dans le monde et sur un site, que voilà :  
 
http://www.geopolitique.com/
 
Effectivement, il veut mettre son nez là où il faut pas parce que ce sont principalement des affaires dont les implications dépassent le lambda et sont classifiées, mais surtout il veut le faire savoir urbi et orbi. C'est idiot, parce que ceux qui veulent vraiment trouver de quoi n'ont pas à passer forcément par ce site, il y en a d'autres en France et hors des frontières.
 
Un journaliste est peut-être sous le parapluie de l'article 109 du CPP, mais la défense nationale n'est pas couverte par le champ de cette loi : sécurité de l'état. Cela dit, il a trouvé ses infos quelque part, alors où ?

n°13479180
docmaboul
Posté le 09-12-2007 à 21:30:57  profilanswer
 

sayen a écrit :

quand les intérêts supérieurs de l'Etat sont en jeu, ta liberté passe en second plan, et ce dans tous les pays du monde.


 
Et c'est bien pour cela qu'il y a des journalistes d'investigation qui enquêtent dans tous les pays du monde pour savoir et faire savoir de quelles saloperies ou grands bienfaits les "intérêts supérieurs" de l'Etat sont faits. L'Etat ne vacille manifestement pas avec cette affaire et mon intérêt supérieur aujourd'hui est que de tels journalistes puissent continuer à faire leur travail.

n°13479209
sayen
vouloir c'est pouvoir
Posté le 09-12-2007 à 21:32:54  profilanswer
 

Et moi je dis bien fait pour sa gueule, un journaliste peut investiguer sans diffuser intégralement des documents SD. Voilà  :o


---------------
Les autres n'ont sur toi que le pouvoir que tu leur accordes
n°13479285
docmaboul
Posté le 09-12-2007 à 21:39:46  profilanswer
 

sayen a écrit :


Par exemple, t'imagines si les journalistes se mettaient à publier des plans de centrales nucléaires, ou des plans de conception d'armes militaires tous classés SD "au nom de l'information du public" ?
 
Bein là c'est pareil, journaliste ou pas il ya des règles de base qu'il n'a pas respectées. C'est tout. Après on peu débattre des heures sur le gouvernement, la liberté de la presse, la justice...mais la question n'est pas là.


 
Ah non, là ce n'est pas pareil. Je ne vais pas fabriquer d'armes chimiques avec l'article ou les documents en question. Par contre, je veux bien que ça emmerde profondément certains politiques. Tenez:
 

Citation :


11 septembre 2001 Les Français en savaient long
Le Monde, Article paru dans l'édition du 17.04.07
 
Dès janvier 2001, les services étaient informés des projets de détournement d'avions d'Al-Qaida. Des dizaines de documents de la DGSE en attestent : les réseaux d'Oussama Ben Laden étaient infiltrés depuis plusieurs années
 
 
C'est une impressionnante masse de documents. De loin, on croirait une thèse universitaire. De près, rien à voir. Des coups de tampons rouges « confidentiel-défense » et « usage strictement national » sur chacune des pages. En haut à gauche, un logo bleu roi : celui de la DGSE, la Direction générale des services extérieurs, les services secrets français. Au total, 328 pages classifiées. Notes, rapports, synthèses, cartes, graphiques, organigrammes, photos satellite. Le tout exclusivement consacré à Al-Qaida, ses chefs, sous-chefs, planques et camps d'entraînement. A ses soutiens financiers aussi. Rien de moins que l'essentiel des rapports de la DGSE rédigés entre juillet 2000 et octobre 2001. Une véritable encyclopédie.
 
Au terme de plusieurs mois d'enquête sur cette documentation très spéciale, nous prenons contact avec le quartier général de la DGSE. Et le 3 avril, l'actuel chef de cabinet, Emmanuel Renoult, nous reçoit sur place, dans l'enceinte de la caserne des Tourelles à Paris. Après avoir parcouru les 328 pages que nous posons sur son bureau, il ne peut s'empêcher de déplorer une telle fuite, tout en nous laissant entendre que ce paquet représente la quasi-intégralité des productions de la DGSE sur le sujet pour cette période cruciale. En revanche, sur le fond, impossible de lui soutirer le moindre commentaire. Trop sensible.
 
Il est vrai que ces chroniques des services secrets sur Al-Qaida, avec leurs diverses révélations, soulèvent quantité de questions. Et d'abord une surprise : le nombre élevé de notes uniquement consacrées aux menaces d'Al-Qaida contre les Etats-Unis, des mois avant les attaques suicides de New York et de Washington. Neuf rapports entiers sur le sujet entre septembre 2000 et août 2001. Dont une note de synthèse de cinq pages, intitulée « Projet de détournement d'avion par des islamistes radicaux », et marquée d'une date... 5 janvier 2001 !
 
Huit mois avant le 11-Septembre, la DGSE y rapporte les discussions tactiques menées depuis le début de l'année 2000 entre Oussama Ben Laden et ses alliés talibans, au sujet d'une opération de détournement d'avions de ligne américains.
 
Pierre-Antoine Lorenzi, chef de cabinet du patron de la DGSE jusqu'en août 2001, aujourd'hui président d'une société spécialisée dans les stratégies de crise et d'influence (Serenus Conseil), parcourt devant nous ces 328 pages et tombe en arrêt, lui aussi, sur cette note. Il hésite, prend le temps de la lire et admet : « Je me souviens de celle-là. » « Il faut se rappeler, précise M. Lorenzi, que jusqu'en 2001, le détournement d'avion n'a pas la même signification qu'après le 11-Septembre. A l'époque, cela implique de forcer un appareil à se poser sur un aéroport pour mener des négociations. On est habitué à gérer ça. » Mise en perspective utile pour comprendre pourquoi cette alerte du 5 janvier n'a provoqué aucune réaction chez ses destinataires : les piliers du pouvoir exécutif.
 
Dès janvier 2001, la direction d'Al-Qaida se montre néanmoins transparente aux yeux - et aux oreilles - des espions français. Les rédacteurs détaillent même les désaccords entre terroristes sur les modalités pratiques du détournement envisagé. Jamais ils ne doutent de leur intention. Provisoirement, les djihadistes privilégient la capture d'un avion entre Francfort et les Etats-Unis. Ils établissent une liste de sept compagnies possibles. Deux seront finalement choisies par les pirates du 11-Septembre : American Airlines et United Airlines (voir fac-similé). Dans son introduction, l'auteur de la note annonce : « Selon les services ouzbeks de renseignement, le projet d'un détournement d'avion semble avoir été discuté en début d'année 2000 lors d'une réunion à Kaboul entre des représentants de l'organisation d'Oussama Ben Laden... »
 
Des espions ouzbeks renseignent donc les agents français. A l'époque, l'opposition des fondamentalistes musulmans au régime pro-américain de Tachkent s'est fédérée dans le Mouvement islamique d'Ouzbékistan, le MIO. Une faction militaire de ce parti, emmenée par un certain Taher Youdachev, a rejoint les camps d'Afghanistan et prêté allégeance à Oussama Ben Laden, lui promettant d'exporter son djihad en Asie centrale. Des livrets militaires et des correspondances du MIO, trouvés dans des camps afghans d'Al-Qaida, en attestent.
 
Alain Chouet a gardé en mémoire cet épisode. Il a dirigé jusqu'en octobre 2002 le Service de renseignement de sécurité, la subdivision de la DGSE chargée de suivre les mouvements terroristes. Selon lui, la crédibilité du canal ouzbek trouve son origine dans les alliances passées par le général Rachid Dostom, l'un des principaux chefs de guerre afghans, d'ethnie ouzbek lui aussi, et qui combat alors les talibans. Pour plaire à ses protecteurs des services de sécurité de l'Ouzbékistan voisin, Dostom a infiltré certains de ses hommes au sein du MIO, jusque dans les structures de commandement des camps d'Al-Qaida. C'est ainsi qu'il renseigne ses amis de Tachkent, en sachant que ses informations cheminent ensuite vers Washington, Londres ou Paris.
 
La formulation de la note française de janvier 2001 indique clairement que d'autres sources corroborent ces renseignements sur les plans d'Al-Qaida. Selon un dispositif bien huilé en Afghanistan, la DGSE ne se contente pas d'échanges avec des services secrets amis. Pour percer les secrets des camps, d'une part elle manipule et « retourne » des jeunes candidats au djihad originaires des banlieues des grandes villes d'Europe. D'autre part, elle envoie des hommes du service action auprès de l'Alliance du Nord du commandant Massoud. Sans compter les interceptions des téléphones satellitaires.
 
Un proche de Pierre Brochand, l'actuel patron de la DGSE, nous a assuré que le service disposait d'une « cellule Oussama Ben Laden » depuis au moins 1995. L'alerte du 5 janvier s'appuie donc sur un système éprouvé. Alain Chouet, après nous avoir demandé de préciser qu'il ne s'exprimait pas au nom des institutions françaises, reste laconique mais clair : « Il est rare qu'on transmette un papier sans recouper. » D'autant que ledit papier suit et précède de multiples rapports de la DGSE étayant la crédibilité des incantations guerrières d'Oussama Ben Laden.
 
Dans sa note, la DGSE estime enfin que la volonté d'Al-Qaida de concrétiser son acte de piraterie contre un appareil américain ne laisse aucun doute : « Au mois d'octobre 2000, Oussama Ben Laden a assisté à une réunion en Afghanistan au cours de laquelle la décision de principe de mener cette opération a été maintenue. » Nous sommes le 5 janvier 2001, les dés sont jetés, les Français le savent... Et ils ne sont pas les seuls.
 
Comme toutes les informations évoquant des risques contre des intérêts américains, la note a été transmise à la CIA par le service des relations extérieures de la DGSE, responsable des coopérations entre alliés (renommé depuis service des liaisons). Son premier destinataire est le chef de poste de la CIA à Paris, Bill Murray, un francophone au physique de John Wayne, rentré depuis aux États-Unis. Nous avons pu établir le contact, mais M. Murray n'a pas souhaité donner suite à nos demandes. Pierre-Antoine Lorenzi, dont les responsabilités à la DGSE couvraient alors les questions relatives à la coopération avec les agences étrangères, ne conçoit pas que ces renseignements-là ne lui aient pas été remis : « Ça, typiquement, c'est le genre d'information qui est transmise à la CIA. Ce serait même une faute de ne pas l'avoir fait. »
 
De l'autre côté de l'Atlantique, deux anciens agents de la CIA spécialistes d'Al-Qaida, que nous avons sollicités, ne se souviennent pas d'alertes particulières envoyées par la DGSE. Ni Gary Berntsen, rattaché à la direction des opérations de l'agence de 1982 à 2005, ni Michael Scheuer, ancien responsable de l'unité Ben Laden au siège de la CIA, n'ont gardé en mémoire des informations spécifiques en provenance de la DGSE.
 
A Washington, la commission d'enquête du Congrès sur le 11-Septembre, dans son rapport final publié en juillet 2004, a mis l'accent sur l'incapacité du FBI, de la CIA ou des services d'immigration d'agréger des données éparses visant certains membres des commandos du 11-Septembre. A aucun moment la commission n'a évoqué la possibilité que la CIA aurait répercuté au pouvoir politique, dès janvier 2001, des renseignements émanant des services français sur le choix tactique d'Oussama Ben Laden d'organiser des détournements d'avions américains.
 
Au-delà, le plus confondant, à la lecture des 328 pages de la DGSE, tient peut-être dans la juxtaposition entre les notes qui alertent sur des menaces - comme celle de janvier 2001 - et celles qui décrivent très tôt, et avec minutie, le fonctionnement de l'organisation. Dès le 24 juillet 2000, avec la rédaction d'un rapport de treize pages intitulé « Les réseaux d'Oussama Ben Laden », l'essentiel se révèle consigné noir sur jaune pâle, la couleur des originaux de la DGSE. Le contexte, les détails anecdotiques et tous les aspects stratégiques relatifs à Al-Qaida y figurent déjà. Bien souvent, les documents ultérieurs se contentent de les préciser. Ainsi, l'hypothèse de la mort de Ben Laden - qui a connu un certain succès en septembre 2006 - prend, dans cette note du 24 juillet 2000, les intonations d'un refrain connu, mais néanmoins fondé : « L'ex-Saoudien, qui vit depuis plusieurs années dans des condi tions précaires, se déplaçant sans cesse, de camp en camp, souffre également de problèmes rénaux et dorsaux. (...) Des rumeurs récurrentes font état de sa mort prochaine, mais il ne paraît pas avoir, jusqu'à présent, changé ses habitudes de vie. »
 
Sur un cliché aérien du 28 août 2000, les agents de la DGSE localisent un homme-clé, très proche d'Oussama Ben Laden. Son nom : Abou Khabab. Cet artificier d'origine égyptienne, connu pour avoir enseigné la science des explosifs artisanaux à des générations de djihadistes, constitue une cible en théorie prioritaire. Dans deux notices biographiques sur ce personnage, du 25 octobre 2000 et du 9 janvier 2001, la DGSE énumère les renseignements échangés avec le Mossad israélien, la CIA et les services de sécurité égyptiens à son sujet. On n'ignore rien de son parcours et de ses déplacements.
 
C'est également le cas d'Omar Chabani, l'émir chargé d'encadrer tous les militants algériens venus en Afghanistan, selon la DGSE. Grâce à lui, au cours de l'année 2001, Al-Qaida a mis des infrastructures à la disposition du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), le mouvement terroriste algérien dont le chef historique Hassan Hattab, ex-allié de Ben Laden, a souscrit en 2006 à la politique de réconciliation nationale du président algérien Abdelaziz Bouteflika - ce qui avait provoqué l'ire des jeunes générations du GSPC. Celles-ci ont repris depuis le mois d'octobre la lutte armée délaissée par leurs aînés, en se réclamant d'un nouveau GSPC - renommé Al-Qaida pour le Maghreb islamique - qui semble être responsable des attentats du 11 avril à Alger.
 
En marge des aspects opérationnels sur le fonctionnement d'Al-Qaida, ces documents de la DGSE proposent un autre regard sur les relais politiques de son chef. Un exemple : dans une note du 15 février 2001 consacrée en partie aux risques d'attentats contre la base militaire française de Djibouti, les auteurs relèvent la présence dans le pays du représentant d'Oussama Ben Laden pour la Corne de l'Afrique, Nidal Abdel Hay al Mahainy. L'homme, arrivé sur place le 26 mai 2000 est-il précisé, a, ni plus ni moins, « rencontré le président de la République djiboutienne ».
 
Mais c'est surtout l'Arabie saoudite qui apparaît comme une préoccupation constante à propos des sympathies extérieures à l'Afghanistan dont profite Oussama Ben Laden. Les rapports de la DGSE explorent ses relations avec des hommes d'affaires et diverses organisations de ce pays. Certaines personnalités saoudiennes ont proclamé leur hostilité à Al-Qaida, mais, manifestement, elles n'ont pas convaincu tout le monde. Pierre-Antoine Lorenzi se souvient bien de l'état d'esprit des responsables du renseignement français : « La DGSE a eu beaucoup de mal à considérer définitivement qu'il Oussama Ben Laden n'avait plus de relation avec la monarchie saoudienne, parce qu'il était en rupture de ban. C'était difficile à admettre. »
 
La note du 24 juillet 2000 mentionne un virement de 4,5 millions de dollars au profit du chef d'Al-Qaida par l'International Islamic Relief Organisation (IIRO), une structure directement placée sous la tutelle de la Muslim World League, elle-même considérée comme l'instrument politique des oulémas saoudiens. Il faudra attendre pourtant le 3 août 2006 pour que des bureaux de l'IIRO figurent sur la liste officielle des organisations de financement du terrorisme du département américain du Trésor. Au cours de ce mois de juillet 2000, deux ans après les attentats de Nairobi et Dar-es-Salam, les auteurs de ce mémo doutent de la sincérité des positions affichées par la famille Ben Laden elle-même : « Il semble de plus en plus probable qu'Oussama Ben Laden ait gardé des contacts avec certains membres de sa famille, bien que celle-ci, qui dirige l'un des plus importants groupes de travaux publics dans le monde, l'ait officiellement renié. L'un de ses frères jouerait un rôle d'intermédiaire dans ses contacts professionnels ou le suivi de ses affaires. » Selon M. Lorenzi, c'est la récurrence de ces doutes, et plus spécifiquement l'ambivalence de l'IIRO, qui conduiront la DGSE à se mobiliser avec le Quai d'Orsay, en 1999, quand la diplomatie française proposera aux Nations unies une convention internationale contre le financement du terrorisme.
 
Une autre note des services secrets français, datée du 13 septembre 2001, et intitulée « Eléments sur les ressources financières d'Oussama Ben Laden », réitère ces soupçons à l'encontre du Saudi Ben Laden Group, l'empire familial. Elle présente aussi un puissant banquier, autrefois proche de la famille royale, comme l'architecte historique d'un dispositif bancaire qui « semble avoir été utilisé pour transférer au terroriste des fonds provenant des pays du Golfe ». Une annexe de cette note du 13 septembre 2001 répertorie les actifs a priori sous le contrôle direct d'Oussama Ben Laden. Surprise, au milieu de structures connues que le « Cheikh » a dirigées au Soudan, au Yémen, en Malaisie et en Bosnie figure encore, en 2001, un hôtel situé à La Mecque, en Arabie saoudite.
 
Alain Chouet exprime un réel scepticisme sur la volonté des autorités de Riyad d'appréhender Oussama Ben Laden avant le 11-Septembre : « Sa déchéance de la nationalité saoudienne est une pantalonnade (...) A ma connaissance, personne n'a mis quoi que ce soit en oeuvre pour le capturer entre 1998 et 2001. » En témoigne cette note du 2 octobre 2001 - « Le départ du prince Turki al-Fayçal, chef des services de renseignement saoudiens : une éviction politique » - qui révèle les dessous de ce spectaculaire limogeage juste avant le 11-Septembre. Les auteurs soulignent « les limites de l'influence saoudienne en Afghanistan (...) Lors de récents voyages à Kandahar du prince Turki, il n'avait pas réussi à convaincre ses interlocuteurs d'extrader Oussama Ben Laden. »
 
Et six ans plus tard ? Dans un ample rapport de la DGSE que nous avons pu consulter, intitulé « Arabie saoudite, un royaume en péril ? » et daté du 6 juin 2005, les agents français dressent un bilan plus positif des initiatives du régime saoudien contre Al-Qaida. Certains paragraphes trahissent toutefois des craintes persistantes. Les services secrets français redoutent toujours les penchants pour la guerre sainte de quelques docteurs de la foi saoudiens.
 
Guillaume Dasquié


Message édité par docmaboul le 09-12-2007 à 21:40:35
n°13479303
docmaboul
Posté le 09-12-2007 à 21:42:06  profilanswer
 

sayen a écrit :

Et moi je dis bien fait pour sa gueule, un journaliste peut investiguer sans diffuser intégralement des documents SD. Voilà  :o


 
Jolie mentalité.

n°13479350
basketor63
Gauche = TT
Posté le 09-12-2007 à 21:46:24  profilanswer
 

sayen a écrit :

quand les intérêts supérieurs de l'Etat sont en jeu, ta liberté passe en second plan, et ce dans tous les pays du monde.


 
légalement non, et il va falloir le répéter souven ?
 

n°13479376
basketor63
Gauche = TT
Posté le 09-12-2007 à 21:48:45  profilanswer
 

Dantiste a écrit :

 

Pour ceux qui savent de quoi ils parlent, Guillaume Dasquié a été inquiété par les services français et la justice pour avoir fait paraître des infos classifiées dans le monde et sur un site, que voilà :

 

http://www.geopolitique.com/

 

Effectivement, il veut mettre son nez là où il faut pas parce que ce sont principalement des affaires dont les implications dépassent le lambda et sont classifiées, mais surtout il veut le faire savoir urbi et orbi. C'est idiot, parce que ceux qui veulent vraiment trouver de quoi n'ont pas à passer forcément par ce site, il y en a d'autres en France et hors des frontières.

 

Un journaliste est peut-être sous le parapluie de l'article 109 du CPP, mais la défense nationale n'est pas couverte par le champ de cette loi : sécurité de l'état. Cela dit, il a trouvé ses infos quelque part, alors où ?

 

mais vous confondez le fait qu'il soit arreté et jugé pour ce fait, avec le fait qu'on l'arrête pour ce fait, qu'on le force à donner ses sources et qu'on le relache.

 

Vous comprenez pas la différence ?

 

Ca prouve bien que le probleme c'est pas les informations en elle même


Message édité par basketor63 le 09-12-2007 à 21:50:20
n°13479446
Profil sup​primé
Posté le 09-12-2007 à 21:56:14  answer
 

PikaiaBurgess a écrit :


 
Et donc sous pretexte que peut-être cet homme peut avoir un comportement qui nous mette en danger, ça c'est la conclusion de ceux qui choissisent la peur comme guide, on doit tout taire, tout censurer à commencer par la liberté de la presse.
Comment la presse, enfin ses quelques représentants dignes d'interêt pour une info utile, auront des sources en cas de dérapage de nos gouvernements si on les force à dévoiler leurs sources ?
 
Si la sécurité est si importante à tes yeux, elle l'était tout autant aux victimes du 11 septembre, aux irakiens morts chez eux, aux soldats US sacrifiés ...pour eux c'est trop tard. Par contre doit-on rester dans l'ignorance de ce que savait et comment ont réagi les gouvernements ?  
Ces gens qui nous gouvernent, qu'on charge entre autre d'assurer notre sécurité n'auraient donc aucuns compte à rendre ?
Nos politiques, leurs décisions, leurs comportements c'est du concret. Tu préféres te préoccuper d'hypothèses.
 
Tu es prêt à sacrifier de la liberté pour ta sécurité, force est de constater que les victimes du 11/09 malgré le silence sur cette menace n'ont pas eu la sécurité.


 
il ne s'agit pas d'une dérive sécuritaire, c'est juste le monde du renseignement qui veux ça.  Il ne s'agit pas de "tout censurer", simplement de limiter l'accès aux infos confidentielles. L'efficacité et la crédibilité d'un service de renseignement passe entre autre par le secret, c'est une règle immuable.  
 
L'objectif des services secrets, c'est pas la transparence, c'est même pas le respect des droits de l'homme, c'est d'assurer la sécurité nationale, protéger le pays.  
Ce que beaucoup de gens oublient, c'est que la moindre fuite, la moindre négligence, ça se paye souvent par des morts, que ce soit des agents sur le terrain ou par des morts civils en cas d'attaques quelquonques. Normal dans ces cas là que la moindre fuite, même a priori négligeable comme ici, soit combattue.  
 
Certains ici mélangent tout. Qu'il y ai des fuites en cas de magouille gouvernementale, de scandale, de bavure, et que des journalistes enquêtes dessus, je trouve ça normal et je m'en félicite, sur ce point je suis d'accord avec toi. Mais ici ce n'est pas le cas. La France dans cette histoire a été irréprochable, c'est coté américain qu'il y a eu magouille et c'est pas notre problème, on a fait ce qu'on a fait à faire et on peut avoir la conscience tranquille.  

n°13480413
basketor63
Gauche = TT
Posté le 09-12-2007 à 23:40:54  profilanswer
 

dans ce cas là il n'y a aucune raison de cacher que la dgse avait informé la cia et compagnie

n°13480572
Dantiste
Posté le 10-12-2007 à 00:11:17  profilanswer
 

sayen a écrit :

Et moi je dis bien fait pour sa gueule, un journaliste peut investiguer sans diffuser intégralement des documents SD. Voilà  :o

Mouiiiii ?  
 
Un journaliste qui n'écrit pas ce qui peut lui rapporter gros, c'est pas dans l'esprit du temps, il me semble... Surtout s'il écrit sur autre chose que la guimauve médiatisante par le bas, ou le rata du biffin.  
 
Enfin, je peux me tromper, mais on sait généralement d'où sortent ceux qui n'aiment pas les journalistes, et les renseignent en tant que de besoin :D
 
 
:hello:  
 
 

n°13480589
Dantiste
Posté le 10-12-2007 à 00:18:01  profilanswer
 

C'est une hypothèse ou c'est un fait avéré et vérifiable ?


---------------
Mariupol, heroes forever. - Zelensky, Dudaev. - Boum !
n°13480602
basketor63
Gauche = TT
Posté le 10-12-2007 à 00:24:02  profilanswer
 

lit l'article

n°13481425
docmaboul
Posté le 10-12-2007 à 06:39:49  profilanswer
 


 
Là n'est pas la question. N'importe qui de raisonné et n'ayant pas séjourné trop longtemps chez les bisounours ou les TTs peut comprendre la nécessité d'avoir des services secrets agissant dans le secret pour notre bien à tous, notre sécurité, notre intérêt, collectant des informations et intriguant à tour de bras. Que l'informateur ait manqué de loyauté envers son service, c'est indéniable. Maintenant, le 11/09 a changé la donne au niveau mondial. Ces documents nous permettent de savoir de quoi il en retourne et apportent un éclairage nouveau. En outre, le peuple reste souverain dans une démocratie et, n'en déplaise aux amateurs de muscle et de méthodes allant avec, nous sommes les patrons de ces services (ou plutôt des politiques mais ça revient au même). "Qui surveille ceux qui surveillent?" est une question récurrente dans ces sujets. Ce sont des types comme Dasquié qui nous permettent de les surveiller de loin. En outre, c'est proprement immoral de voir les services de l'Etat s'attaquer à un journaliste parce qu'ils n'ont pas été foutus de faire correctement leur job (à savoir se surveiller eux-mêmes). A partir du moment où la fuite a eu lieu et que cela a été rendu public, c'est en interne que cela doit se traiter.

n°13481656
chrissud
Posté le 10-12-2007 à 09:14:24  profilanswer
 

fondametalement qu'est ce qui est immorale ?
 
- que l'état français ait transmis les informations qu'il détient
- qu'une personne dispose d'une information confidentielle,  
  la divulgue, cette information peut être de toute sorte.
 
Dans cette condition pourquoi ne pas rélèver tout et n'importe quoi ?
 
si la  justice française ne poursuit pas le journaliste pour détention ou autre fait, ce serait totalement contraire à la démocratie.
 
la justice n'est pas là pour mettre les gens en prison, elle est là pour juger.
 
soit il est reconnu innocent soit on estime qu'il a commis une faute.
 
2 questions
 
En quoi cela relève de la politique ? pourquoi ce topic est dans "politique"
ne serait ce pas  plutôt "actualité"

Message cité 1 fois
Message édité par chrissud le 10-12-2007 à 09:16:56
n°13482054
basketor63
Gauche = TT
Posté le 10-12-2007 à 10:34:09  profilanswer
 

chrissud a écrit :

fondametalement qu'est ce qui est immorale ?
 
- que l'état français ait transmis les informations qu'il détient
- qu'une personne dispose d'une information confidentielle,  
  la divulgue, cette information peut être de toute sorte.
 
Dans cette condition pourquoi ne pas rélèver tout et n'importe quoi ?


 
Est-ce que c'est le cas ?
 

Citation :

si la  justice française ne poursuit pas le journaliste pour détention ou autre fait, ce serait totalement contraire à la démocratie.


 
Quel est le rapport avec la démocratie ?
 
Il ne sera pas poursuvit ça parait clair, il a été mis en garde à vue pour le faire craquer et donner ça source, ça parait pourtant clair non ?
 

Citation :

la justice n'est pas là pour mettre les gens en prison, elle est là pour juger.
 
soit il est reconnu innocent soit on estime qu'il a commis une faute.
 
2 questions
 
En quoi cela relève de la politique ? pourquoi ce topic est dans "politique"
ne serait ce pas  plutôt "actualité"


 
parceque c'est en rapport avec le gouvernement et que ça parait très politique tout ça

n°13482293
chrissud
Posté le 10-12-2007 à 11:06:57  profilanswer
 

basketor63 a écrit :


 
Est-ce que c'est le cas ?
 

Citation :

si la  justice française ne poursuit pas le journaliste pour détention ou autre fait, ce serait totalement contraire à la démocratie.


 
Quel est le rapport avec la démocratie ?
 
Il ne sera pas poursuvit ça parait clair, il a été mis en garde à vue pour le faire craquer et donner ça source, ça parait pourtant clair non ?
 

Citation :

la justice n'est pas là pour mettre les gens en prison, elle est là pour juger.
 
soit il est reconnu innocent soit on estime qu'il a commis une faute.
 
2 questions
 
En quoi cela relève de la politique ? pourquoi ce topic est dans "politique"
ne serait ce pas  plutôt "actualité"


 
parceque c'est en rapport avec le gouvernement et que ça parait très politique tout ça


 
 
alors, avec le gouvernement PS et communiste, de l'époque des faits?
 
 du gouvernement de l'époque ? Franchement je ne vois pas qu'est ce que l'on peut reprocher au gourvernement de l'époque, bien au contraire il a transmis les infos aux américains.
 
Les autres gouvernements depuis 2002, n'ont rien à voir avec la garde à vue du journaliste.
Que la justice cherche à savoir qui est l'agent-double au sein de la DGSE elle fait juste son travail.
Si ce gus estime que tel infos intéresse une puissance étrangère, devivez ce qu'il en fera.
 
francement rien à voir avec de la politique.  
 

Message cité 1 fois
Message édité par chrissud le 10-12-2007 à 12:34:53
n°13485572
abakuk
Posté le 10-12-2007 à 17:21:07  profilanswer
 

Le mec il diffuse des infos secret-défense en provenance de la DGSE et il pensait que ça allait passer tout seul? Nan mais lol. [:itm] Il a joué, il a perdu, il savait à quoi il s'exposait. [:cosmoschtroumpf]  
 
Ce fait divers prouve que certaines professions qui aimeraient être au-dessus des lois ne le sont pas, et c'est heureux. Que personne ne soit au-dessus des lois, c'est aussi ça la démocratie, n'en déplaise à certains irresponsables fraîchement débarqués de Bisounours Land.


---------------
Islamophobie | Rapport Obin | Test de pureté
n°13486263
chrissud
Posté le 10-12-2007 à 18:36:04  profilanswer
 

De toute façon je ne pense pas qu'on lui reproche de faire son métier de journaliste et donc en rien cela entame la liberté de la presse.
 
Ce qui est plus préoccupant c'est qu'un agent d'état qui dispose d'information ultra sensible, soit capable de le divilguer.
Que la justice demande au journaliste ses sources la justice ne fait que son travail.
 
D'ailleurs on peut se demander ce que vient faire ce sujet dans cette rubrique "politique" mais c'est à classer dans "actualité".

Message cité 2 fois
Message édité par chrissud le 10-12-2007 à 18:39:22
n°13486324
Ciler
Posté le 10-12-2007 à 18:42:32  profilanswer
 

abakuk a écrit :

Le mec il diffuse des infos secret-défense en provenance de la DGSE et il pensait que ça allait passer tout seul? Nan mais lol. [:itm] Il a joué, il a perdu, il savait à quoi il s'exposait. [:cosmoschtroumpf]  
 
Ce fait divers prouve que certaines professions qui aimeraient être au-dessus des lois ne le sont pas, et c'est heureux. Que personne ne soit au-dessus des lois, c'est aussi ça la démocratie, n'en déplaise à certains irresponsables fraîchement débarqués de Bisounours Land.


 

chrissud a écrit :

De toute façon je ne pense pas qu'on lui reproche de faire son métier de journaliste et donc en rien cela entame la liberté de la presse.
 
Ce qui est plus préoccupant c'est qu'un agent d'état qui dispose d'information ultra sensible, soit capable de le divilguer.
Que la justice demande au journaliste ses sources la justice ne fait que son travail.
 
D'ailleurs on peut se demander ce que vient faire ce sujet dans cette rubrique "politique" mais c'est à classer dans "actualité".


Ce genre de sujet donne au contraire une idee tres claire des opinions politiques et sociales des gens qui y participent...


---------------
And I looked, and behold a pale horse: and his name that sat on him was Death, and Hell followed with him. Revelations 6:8
n°13486375
Ernestor
Modérateur
modo-coco :o
Posté le 10-12-2007 à 18:48:30  profilanswer
 

Ciler a écrit :


Ce genre de sujet donne au contraire une idee tres claire des opinions politiques et sociales des gens qui y participent...


Merde je vais encore passer pour un sarkozyste alors :/
 
:whistle:

n°13486450
chrissud
Posté le 10-12-2007 à 18:56:24  profilanswer
 

Ciler a écrit :


Ce genre de sujet donne au contraire une idee tres claire des opinions politiques et sociales des gens qui y participent...


 
 
Je ne vois pas en quoi !
que la justice fait son travail, c'est pas une affaire de gauche ou de droite.
 

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